Dans les Abers, des rencontres de l’eau, sensibles avec le Collectif Mammennou Dour
Créé en mars dernier pour sensibiliser le plus grand nombre de personnes de son territoire sur l’importance de l’eau, le Collectif Mammennou Dour dans les Abers organise une Marche de la Source de l’Aber Wrac’h jusqu’à l’embouchure au cours de cette dernière semaine de mai. Un parcours qui laisse toute sa place au sensible…
Un parcours sur 7 étapes le long des rives de l’Aber Wrac’h a commencé samedi 25 mai à Trémaouezen, avec un rituel d’ouverture à la fontaine Saint-Jean. Il s’achèvera le samedi suivant 1er juin avec un temps fort qui débutera au Centre de la mer de l’Aber Wrac’h. Les participant.es se poseront toute la journée sur le port pour élargir les échanges avec celles et ceux qui partagent les préoccupations du collectif, notamment par des retours d’expériences d’autres territoires et des festivités.
Le but de cette Marche de la source à la mer est de poser un regard croisé sur l’Aber et sur l’eau en s’appuyant sur la traçabilité de la présence des personnes sur le territoire, et en ouvrant le dialogue pour mieux envisager ensemble l’avenir, avec toutes les actrices et tous les acteurs du territoire.
Son itinéraire est ponctué de pauses conviviales dans les différentes communes traversées – Trémaouezan, Ploudaniel, Trégarantec, Le Folgoët, Le Drennec, Lanarvily, Loc-Brévalaire, Jernilis, Plouvien, Lannilis, Plouguerneau, Landeda – dans le but de favoriser les rencontres intergénérationnelles, entre élèves d’écoles et de collèges, aîné.es, membres actifs d’associations, riverain.es et autres actrices et acteurs du territoire. Cela se fait surtout dans une approche globale et sensible qui allie les arts, les sciences, les mémoires, la transmission, la bonne humeur et la fête.
Car là réside l’originalité de la démarche du collectif Mammennou Dour, à l’instar des Atlas socioculturels de l’eau, initiés par l’association Eau & Rivières de Bretagne* et portés collectivement par différentes actrices et acteurs dans les territoires. Une approche stimulante qui permet d’associer et de relier les unes et les autres en convoquant, outre les usages et les savoirs, leurs rapports au sensible, à la mémoire, aux émotions que cela suscite, à travers l’eau, la rivière, la mer. Des temps sont ainsi consacrés à une perception attentive de l’environnement (ce qui nous environne mais aussi ce qui nous traverse), ainsi qu’à l’expression artistique.
Dans l’excellent édito de son numéro de l’automne/hiver 2022/2023, la revue d’Eau & Rivières de Bretagne donnait la plume à Antoine Lauginie, pilote de la commission Eau « Culture de l’association. Celui-ci y développait très pertinemment l’intérêt d’une approche socioculturelle de notre rapport à l’eau. En voici un extrait : « Face à l’urgence et à la gravité des enjeux actuels, l’approche culturelle et artistique – parce qu’elle en appelle à notre expérience du monde, à nos mémoires partagées et à notre sensibilité – porte un espoir : celui d’élargir le combat écologique au-delà du cercle militant et de le faire avec comme mots-clés le plaisir et l’élan de la création et du partage. Il s’agit alors d’explorer le champ des possibles pour, dans les temps inquiets que nous vivons, nous laisser encore ravir par « la merveille de la nature ». Il s’agit aussi de dire nos manières de ressentir et d’habiter le monde et de contribuer ainsi à construire un récit commun fait de voix multiples partagées. Cette approche culturelle de ce qui nous relie au vivant peut nous amener à requestionner la gouvernance de la gestion de l’eau et des rivières, pour y associer, au-delà de la sphère technique et administrative, ce qui touche au domaine des attachements et du vécu de la rivière.(…) »
A Morlaix, une soirée autour de la mobilité et du vélo à la Virgule Verte
Mai, c’est le mois du vélo. Le mardi 7, rendez-vous était donné à la Virgule à Morlaix, pour une « Virgule Verte » autour des mobilités, par la ville de Morlaix et Morlaix Communauté. L’occasion de visionner le film « Virage vers le futur » et d’échanger autour les alternatives au tout voiture, et bien entendu parler des trajets du quotidien en vélo.
«Comment se passer de sa voiture en zone rurale ? ». Voilà la question à laquelle les habitant.e.s de Morlaix Communauté étaient invité.e.s à venir réfléchir le 7 mai, lors d’une « Virgule Verte », organisé par la Ville de Morlaix, en compagnie du service mobilité de Morlaix Communauté. Une interrogation de plus en plus cruciale, quand on sait que dans les campagnes, le recours à la voiture engendre pas moins de 40% des émissions de gaz à effet de serre des habitant.e.s de ces territoires. Loin des centres urbains et de leurs transports en commun et de la proximité des services, difficile de se déplacer dans notre sacro-sainte automobile lorsqu’on habite en zone rurale. Pourtant, des solutions existent, certaines initiatives innovantes se mettent en place. C’est le cas par exemple dans l’Aveyron, département mis à l’honneur dans le documentaire « Virage vers le futur », diffusé en amont des échanges lors de cette Virgule Verte.
« On est dans un quotidien où il faut accéder à tout très vite »
Ce film, impulsé par six associations locales, a été réalisé par « Les Utopiens », alias Samantha Duris et Olivier Perrot. Il propose un état des lieux de la question de la mobilité en zone rurale, et met en lumières des solutions alternatives pour se déplacer sans voiture, en limitant l’impact carbone et le recours aux énergies fossiles. On découvre ainsi le fonctionnement de « Rézo Pouce », un service d’autostop organisé avec des points de prise en charge stratégiquement disposés sur le territoire, l’achat en commun d’un véhicule à partager entre plusieurs personnes, l’autopartage avec des réseaux coopératifs tels que Citiz, qui permet de louer une voiture en libre-service pour de courtes durées, le transport à la demande avec des navettes….Le vélo électrique est aussi utilisé, tout comme de nouveaux véhicules plus léger, hybrides, comme le « Veloto », développé à Millau (On pense aussi au Vhéllio dont on vous a déjà parlé sur Eco-Bretons, ndlr…). L’intermodalité n’est pas oubliée, car oui, on peut mixer plusieurs mode de transports alternatifs à la voiture, comme le vélo et la marche par exemple. Des témoignages d’habitant.e.s utilisateur.rice.s viennent enrichir le tout, ainsi que des interventions de chercheurs et chercheuses, comme par exemple Marie Huygue, consultante et formatrice en mobilité. Pour elle, « On est dans un quotidien où il faut accéder à tout très vite. Comment faire pour faire se rendre compte aux gens que nos modes de vie sont basés sur des distances qui sont intenables? ». Se pose là la question de nos comportements de tous les jours, de notre rapport aux temps et à l’espace, de notre consommation et bien sûr de l’aménagement du territoire. Le film pose aussi la question de la volonté politique pour contraindre l’usage de la voiture, dans un monde où nous devons diminuer nos émissions carbones.
Suite à la projection, les échanges avec le public ont porté sur diverses solutions apportées par Morlaix Communauté, comme par exemple la gratuité des transports en commun, la location de vélo électrique, les subventions pour l’achat de vélo, la navette électrique gratuite qui traverse la ville, le développement du covoiturage avec l’association Ehop et la plateforme OuestGo…Les questions du public ont porté sur les aménagements territoriaux liés à la pratique du vélo, notamment concernant les itinéraires pour aller à Plouigneau ou Carantec. « C’est le département qui a la maîtrise d’ouvrage sur le sujet » a souligné Roger Héré, vice-président de Morlaix Communauté à la mobilité. D’autres interrogations ont porté sur le transport des vélos dans les cars, et sur l’accès des personnes à mobilité réduite, des points visiblement à améliorer. La bicyclette était l’un des sujets-phares de la soirée, c’est l’occasion de rappeler qu’à Morlaix, l’association Apav (A Pied et à Vélo) encourage les mobilités douces et l’usage du vélo dans le secteur, que le collectif de « Rideuz in Morlaix » propose régulièrement des balades à vélo réservées aux femmes , et que des « Vélorutions » sont organisées tous les samedis de chaque mois par Ekoloké, pour circuler ensemble en vélo entre Locquénolé, Morlaix et Plouezoc’h. Place à la petite reine !
Celles et ceux qui agissent localement face aux défis écologiques globaux
Deux journées de « stage développement durable » denses pour les 16 élèves de Terminale Sciences, technologies, agronomie du vivant/STAV du lycée d’enseignement général et agricole de Suscinio à Morlaix , avec la découverte du film « Une fois que tu sais » d’Emmanuel Cappellin, suivie de leurs rencontres avec des actrices et acteurs locaux qui ont répondu tour à tour à LA question posée: « Une fois que tu sais », qu’est-ce qu’on fait ? Les élèves ont ensuite pris la plume pour partager ici ces propos, accompagné.e.s par notre journaliste Marie-Emmanuelle Grignon.
« En matière d’éducation au développement durable une visée collective est prégnante avec une projection vers les générations futures. Il s’agit de préparer les jeunes à leur rôles d’acteurs dans les domaines social, économique, environnemental, culturel… et de la gouvernance, tant dans leur vie personnelle que professionnelle, et en dépassant l’approche immédiate et individuelle ; les pratiques en jeu peuvent relever tant de pratiques individuelles que de pratiques collectives. L’enjeu de l’éducation au développement durable est donc d’outiller les jeunes pour leur permettre de réfléchir et de faire des choix éclairés et d’agir de manière autonome et responsable pour eux-mêmes et pour les autres, au regard des objectifs de développement durable fixés par l’ONU : https://www.undp.org/fr/sustainable-development-goals ».
Tels étaient les objectifs généraux de ce stage, fixés par le référentiel de formation que leur enseignante d’éducation socioculturelle, en s’appuyant sur les objectifs des deux modules mis en œuvre avec ses collègues – « sociétés et territoires » et « culture humaniste et citoyenneté » -, a choisi de concrétiser durant ce temps pédagogique particulier.
« Penser globalement, agir localement »
Au cours de ces deux journées, il s’agissait de faire appréhender par les élèves, en un premier temps les enjeux écologiques globaux que l’humanité doit prendre en considération pour son développement encore durable et solidaire avec l’ensemble du vivant sur notre planète. Le visionnage du film « Une fois que tu sais » réalisé par Emmanuel Cappellin, avait cette mission. Ce documentaire offre une plongée dans les bouleversements du monde, dans notre désarroi aussi, et dans les perspectives qui s’offrent à nous pour s’adapter et avancer vers un avenir désirable.
« Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? » : en un second temps, les élèves ont abordé des moyens concrets d’y parvenir en découvrant une multitude d’actions déjà mise sen œuvre par ces citoyen.n.e.s ; tant à l’échelle individuelle que collective, recensées dans « l’Arbre à actions et ses racines de résilience », présenté plus bas par les élèves.
Tout étant parti d’un groupe de citoyen.nes désireux de ne pas en rester là après avoir vu ce film qui les a bouleversé.es et qui a créé l’association Terractiva ainsi qu’un grand arbre illustré avec plus de 150 actions avec des structures associées, pour nous aider à passer à l’action. Son objectif est de mettre en synergie ces structures existantes et les personnes, de les valoriser pour montrer la richesse des initiatives de transition écologique pour un développement durable et solidaire de nos territoires.
Enfin, des rencontres avec huit citoyennes et citoyens engagé.e.s localement ont permis aux élèves de rendre très concrètes quelques-unes des actions présentées plus haut.
Le fruit de ces deux journées prend la forme d’articles réalisés par les élèves, accompagné.e.s par Marie-Emmanuelle Grignon. Nous vous invitons à les lire.
Une fois que tu sais… qu’est-ce qu’on fait ?
Par Enzo Vistola, Alexy Vuillaume
Marquée par la réalité du changement climatique et l’épuisement des ressources, la civilisation thermo-industrielle est en train de s’effondrer, le réalisateur Emmanuel Cappellin part à la rencontre de quelques experts qui savent déjà l’inéluctabilité de cet effondrement pour savoir comment ils vivent au quotidien avec cette connaissance.
Quand on sait
Pulp Films est une boîte de production qui se veut au plus près des thématiques et des questions contemporaines qui bousculent les visions, Elle reste dans sa charte en 2021 avec “Une fois que tu sais” réalisé par Emmanuel Cappellin et co-réalisé par Anne-Marie Sangla.
Dans notre monde confronté aux réalités accablantes du changement climatique et à l’effondrement des ressources, notre réalisateur prend conscience du caractère inévitable d’une fin de la civilisation industrielle telle qu’on la connaît. Mais maintenant que l’on sait, que faire ? c’est en quête de réponses qu’Emmanuelle Cappellin part à la rencontre d’expert et scientifiques de nationalités différentes dans leur quotidien chez eux parmi lesquel.les : Jean-Marc Jancovici (expert français sur les questions d’énergie), Pablo Servigne (chercheur-agronome français, auteur et conférencier), Richard Heinberg (expert nord-américain des questions d’énergie), Susanne Moser (spécialiste allemande des risques et vulnérabilités, GIEC), Saleemul Huq (expert bangladais de l’adaptation au climat, GIEC).
Dans un entretien avec Pierre Gelin-Monastier, Emmanuel Cappellin explique son choix des témoins : « Il y a eu un processus de sélection, qui a commencé par de nombreuses et longues recherches. Pourquoi ? Parce que je leur demande le contraire de tout ce qu’on leur a toujours demandé, c’est-à-dire de faire tomber la blouse blanche pour parler de manière émotionnelle d’un sujet sur lesquels ils ne sont censés être pertinents que d’une manière objective. Or ce qui m’intéressait est précisément, non leur savoir immense, mais leur réponse humaine, personnelle. » (source: wikipedia)
On fait quoi maintenant ?
Certes, les défis sont de taille mais ils sont aussi l’occasion d’agir ensemble pour construire le monde qu’on veut voir dans notre futur. Chacun.e a sont rôle à jouer pour réinventer la société selon ses capacités, ses rêves, ses talents.
Le guide d’actions Une fois que tu sais, qu’est-ce qu’on fait ? se présente sous la forme d’un poster géant construit en partenariat avec le magazine Yggdrasil. Il nous permet d’imaginer nos passages à l’action comme autant de racines d’un bel et grand écosystème vivant et riche de perspectives… (Disponible ici: https://www.racinesderesilience.org/). N’hésitez pas à vous connecter sur la page du site, afin faire vivre cet arbre interactif pour explorer et s’inspirer des centaines de ressources disponibles pour passer à l’action à votre échelle sur les sujets tels que l’énergie, le climat, l’effondrement et la résilience.
Les pistes d’action, que nous avons commencé à explorer sur ce poster, se font par thèmes, comme les racines d’un arbre, et chaque action est associée à minimum une structure de référence (écrite juste en dessous), comme des associations, organisations, collectifs pour nous aider à faire affluer nos efforts.
Vous retrouverez les actions classées selon trois grands thèmes : Construire (déployer des alternatives), Régénérer (changer de culture), S’interposer (se mobiliser massivement). Des façons d’agir qui se renforce mutuellement !
Le Buzuk et son ambassadeur Nicolas s’invitent à Suscinio
Ancien trader à la City de Londres, Nicolas Makeiew s’est reconverti il y a une dizaine d’années pour venir vivre et travailler sur une monnaie locale au sein du Pays de Morlaix : le Buzuk.
Par Enzo Campini, Glenn Cuillandre, Rose Liebenguth
Aujourd’hui, à Suscinio, les élèves de Terminale STAV ont rencontré le coordinateur de la monnaie locale le Buzuk, Nicolas Makeiew. 10 ans plus tôt, il était trader à la City de Londres durant 5 ans à un rythme de 80h/semaine. Se sentant au fil des ans de plus en plus enfermé et en décalage avec ses collègues, la Covid 19 l’a décidé à arrêter son métier et à retourner en France. Dès lors, il se mit à lire des livres sur l’écologie qui lui firent réaliser à quel point il surconsommait et ne prenait pas soin de lui. Il effectua alors un master en écologie politique à Barcelone, seule université qui proposait une spécialisation en décroissance.
Devenu coordinateur salarié de l’association pour le Buzuk, monnaie locale du Pays de Morlaix, Nicolas a expliqué aux élèves en quoi consiste le Buzuk, comment s’en procurer et ce qu’il représente pour lui. Le Buzuk est une monnaie complémentaire à l’euro, circulant uniquement sur un territoire défini, en l’occurrence, le pays de Morlaix. Pour en obtenir, rien de plus simple ! Il suffit d’aller dans des comptoirs d’échanges mis en place par l’association chez des commerçants adhérant au Buzuk et d’échanger ses Euros en Buzuks pour acheter dans les entreprises et les artisans adhérents de l’association. Il s’utilise également par le biais d’une application. L’intérêt du Buzuk est qu’il met en avant l’économie locale et qu’il circule dans l’économie réelle, contrairement à l’euro qui participe à l’économie spéculative se déroulant sur le marché dématérialisé (98%). Nicolas Makeiew plaide également pour plus de diversité des monnaies, par exemple une monnaie spécifique pour faire des dons, une autre pour acheter uniquement de la nourriture. Il travaille d’ailleurs, avec un collectif local à un projet expérimental de sécurité sociale de l’alimentation. Pour lui, le Buzuk contribue concrètement au changement de l’économie, il explique “Notre monde est encastré dans l’économie, il faudrait la changer”.
Par Yves Bideau-Dilasser, Aweno Goasduff, Baptiste Scanff
Entrez dans la vie de Véronique et Grégoire Jandin, un couple d’artistes habitant un écolieu à Ploujean. Plus récemment, ils ont décidé de s’impliquer en participant à la création du GASE de la baie à Morlaix, groupement d’achat collectif et éthique d’épicerie.
Véronique et Grégoire Jandin ont vécu à Paris avant de décider de partir habiter à la campagne en Bretagne, il y a maintenant 30 ans. Ils ont 3 enfants et sont grands-parents. Musicien.nes, ils faisaient des spectacles de rue avant de prendre leur retraite. Depuis longtemps et de façon plus importante ces dernières années, ils ont opté pour une vie allégeant leur empreinte écologique : une maison rénovée en éco-construction avec de la phyto-épuration et des toilettes sèches, une seule voiture, le vélo, un potager, un régime alimentaire vegan (par souci des animaux). Désireux d’allier l’écologie et le social, le couple a participé à la fondation du groupement d’achat coopératif service épicerie Le GASE de la baie de Morlaix. Avec la volonté de rendre accessible à tous des produits alimentaires bios et de qualité. Il participe aussi au projet de mise en place d’une sécurité sociale de l’alimentation avec d’autres personnes et associations sur le territoire.
Véronique est végétarienne depuis l’âge de 15 ans et vegan depuis 10 ans. « j’ai un rapport magique au monde végétal” nous confie-t-elle, ce qui l’a poussée à favoriser que des produits biologiques, locaux et éthiques pour respecter ce “végétal ».
Le GASE est un groupe de personnes, qui s’est structuré en association. Il existe depuis 4 ans et est ouvert une fois par semaine le mardi, il n’ y a que des bénévoles et que des produits biologiques. On compte actuellement environ 30 à 40 foyers qui participent au GASE. Les achats de l’épicerie se font localement et avec un grossiste, Terra libra situé à Rennes. Les volumes commandés permettent de bénéficier de prix, avantageux ou non, et ce ne sont que des produits secs en grande quantité. Le local est situé Grand rue à Morlaix. La vente des produits est réservée aux adhérent.e.s du GASE car l’épicerie est autogérée, sans salarié.e. C’est le temps de bénévolat que chacun.e va consacrer qui permet à l’épicerie de fonctionner. Les produits sont vendus avec une marge minimale qui correspond aux charges (électricité, eau, internet et loyer…) et aux pertes éventuelles, erreurs de caisse ou de rentrée de commandes, pertes de denrées dues à l’humidité, maladresses ou visiteurs indésirables du type mites alimentaires… Il existe environ une quinzaine de GASE en France.
Géraldine, une animatrice par nature
Par Yann-Aël Méléard, Coline Moysan
Ce lundi 6 mai, Géraldine Gabillet chargée d’environnement à l’Ulamir-CPIE du Pays de Morlaix* a été invitée au lycée de Suscinio par les élèves de terminale STAV dans le cadre de leur stage de développement durable pour échanger sur le sujet autour de la question “Maintenant que tu sais, qu’est ce que tu fais ?” en lien avec le film “Une fois que tu sais”, d’Emmanuel Cappellin.
Depuis toujours, Géraldine Gabillet a vécu dans la nature. Après avoir obtenu son bac scientifique, elle enchaîne avec une fac de biologie puis un master de gestion des espaces naturels. Elle prend alors conscience du contexte écologique de la planète :“C’est à ce moment là que j’ai su”. Elle a commencé avec des amis, en aidant à nettoyer des oiseaux goudronnés après le naufrage de l’Erika sur nos côtes bretonnes en décembre 1989., elle passe son BAFA et commence l’animation nature. Depuis, elle n’a jamais arrêté.
Elle travaille aujourd’hui en tant que chargée de mission environnement à l’Ulamir-CPIE du pays de Morlaix qui se dédie à la gestion et la sensibilisation à la nature au travers de l’animation et de l’éducation populaire sur différentes thématiques et en organisant des aires éducatives. Géraldine collabore aussi avec le lycée de Suscinio, plus précisément avec la filière BTS GPN sur des projets d’animation (comme celles prochainement prévues sur l’eau à Traon Nevez)et également avec “mon restau-responsable” et la démarche anti-gaspillage alimentaire menée par l’établissement.
Dans le cadre de ses missions au CPIE, elle coordonne l’opération “les paniers suspendus” qui permet à tout le monde (en particulier les petits budgets) de pouvoir manger sain et local. Elle suit également de près le projet de sécurité sociale de l’alimentation.
Sur le plan personnel, elle participe à un groupement d’achat de produits bios depuis 15 ans.
Elle est investie dans la gestion des ressources, quelles qu’elles soient, et vit avec sa famille dans une maison partagée avec des amis, utilisant des toilettes sèches. Pour les trajets courts, en dehors de son travail, elle se déplace en vélo.
Femme engagée pour l’écologie, aussi bien dans son travail que dans sa vie, elle est bénévole dans différentes associations environnementales et sociales.
« Essences bois »… mais déplacement sans essence pour Tristan
Par Hoël Hurtrez, Melig Madec
Ce lundi 6 mai, Tristan Brisset, éco-menuisier à Morlaix et militant associatif de la promotion de l’usage du vélo, est venu rencontrer les élèves de Terminale STAV lors d’un des deux jours de stage sur le développement durable. Lui-même et d’autres intervenants ont échangé avec nous autour de la question qui leur était posée : “une fois que tu sais, tu fais quoi ?”
Lors de son intervention,Tristan Brisset a pu raconter aux élèves qu’il s’est installé à Morlaix en 2006 et a créé son entreprise de menuiserie “Essences bois” pour faire des travaux d’éco-rénovation et d’isolation chez des particuliers. Il a d’abord démarré seul son activité, avec la volonté d’être maître du choix de ses horaires pour pouvoir également se consacrer à ses enfants. Aujourd’hui, il travaille avec une équipe de six personnes, quatre jours par semaine.
Depuis longtemps, le menuisier veut associer ses convictions personnelles à son travail, c’est pourquoi il fait le choix de choisir des matériaux plus vertueux pour répondre à des enjeux écologiques qui correspondent à ses idées. Pour donner quelques exemples, aujourd’hui, lui et les six autres équipiers qui ont été embauchés petit à petit, se déplacent principalement à vélo pour rejoindre des chantiers à proximité de l’entreprise, au maximum à quinze kilomètres. « l’idée du chantier dans la 1/2h autour de l’atelier, à l’instar de la ville du 1/4h« , précise-t-il. Ils se sont procuré des vélos de fonction, ce qui permet d’utiliser un camion en moins*. Cela demande un peu plus d’organisation mais l’utilisation du fourgon reste néanmoins nécessaire quand il faut déplacer une plus grande quantité de matériaux.
Egalement formateur, Tristan participe au réseau “Approche éco-habitat” qui a pour but de transmettre une autre manière de construire des bâtiments.
Tristan nous a beaucoup parlé du fait que l’utilisation quotidienne du vélo permet un entretien physique et de décompresser après une journée de travail. Autant de bonnes raisons de participer à l’opération que l’association APAV – dont il est membre très actif – organise actuellement « Tout à vélo »**.
En ce qui concerne ses habitudes quotidiennes, le menuisier et sa compagne n’ont plus qu’une voiture, et essaient de l’utiliser le moins possible. en expérimentant aussi la voiture partagée avec d’autres personnes. Il est également végétarien. Tristan est par ailleurs bénévole pour le webmédia associatif Eco-Bretons dont la journaliste nous accompagne aujourd’hui.
Par Ethan Favé, Côme Taburet (et sur la photo, Melig Madec, fils d’Arnaud).
Au cours de toutes les rencontres dont ont bénéficié les élèves, une même question posée aux intervenant.e.s : « Une fois que tu sais, qu’est-ce que tu fais ? ». Arnaud Madec a abordé de nombreux sujets liés à son activité d’agriculteur, à son engagement militant, à la construction écologique et au modèle sociétal actuel.
Le paysan a pu partager son expérience de maraîchage biologique à petite échelle. En effet, il lance à ses 20 ans son exploitation maraîchère sur la terre de ses ancêtres sur 3 ha, à Plabennec. Il agrandit ensuite son exploitation avec un total de 6 ha et va réduire l’utilisation de son petit tracteur, allant même jusqu’à s’essayer à la traction animale avec des ânes durant 2 ans. Aujourd’hui, son cheval l’assiste lorsqu’il veut déplacer des troncs d’arbres ou divers matériaux en se passant de l’utilisation d’énergies fossiles. Concernant la vente de ses légumes bio, Arnaud avait choisi à l’époque d’adhérer à une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) mais il a par la suite décidé de se désolidariser de ce système, soucieux de toucher un public plus populaire. Aujourd’hui le père de famille tente de se rapprocher le plus possible de l’autonomie alimentaire en consommant des aliments produits à domicile (une grande variété de fruits et légumes, de la viande blanche, du miel, des œufs, de la confiture, et diverses conserves). D’autres sujets le préoccupant ont étés abordés comme par exemple le bilan énergétique agricole, la propriété des semences, et aussi la permaculture qu’il pratique, permettant de préserver la richesse de la biodiversité présente au sein de son jardin.
Concernant son engagement militant, le quarantenaire a animé quelques conférences sur la permaculture mais se dit fatigué « de donner des clés à des gens qui qui ne font rien par la suite ». Néanmoins, il se dit toujours prêt à former les personnes désireuses de conseils, et trouve primordial de former les jeunes sur le Vivant. Auto-constructeur de sa maison passive en matériaux biosourcés et parfois même produits par ses soins, Arnaud Madec essaie de tendre vers l’autonomie énergétique en utilisant des panneaux solaires et en se chauffant uniquement avec du bois produit directement sur ses terres Il a mis en place la phytoépuration dans son jardin.
Plus globalement, en ce qui concerne le modèle économique et sociétal, le paysan-militant se désole de constater à quel point les gens sont contraints de se spécialiser dans un domaine sans même se rendre compte qu’ils sont prisonniers d’un modèle qui court à sa perte et dans lequel personne n’a le temps de prendre du recul, ce qui profite aux multinationales et aux divers lobbys.
L’eau, la pierre, la terre, les éléments de Soisick par Margaux Botros, Yann-Aël Meleard
Soisick Civel, exerce actuellement le métier de maçonne. Elle a fait partie de la coopérative finistérienne d’artisans traditionnels en écoconstruction, Le Fil à plomb. Elle travaille avec des matériaux traditionnels tels que la paille, la chaux, le chanvre. Avant cela, elle était maître-nageuse. Et elle porte actuellement un projet de pépinière potagère de petits fruits et de légumes perpétuels, chez elle à Plouigneau.
Voici ce qu’elle en dit sur sa cagnotte de financement participatif leetchi:
« Depuis bientôt 8 ans, je vis sur un terrain de 8000 m2 à Plouigneau dans le Finistère Nord, et je souhaite me lancer dans une activité de productions de plants potagers, de petits fruits et de légumes perpétuels. Cette pépinière s’appellera : LES POUSSES FERTILES !
Dès mon arrivée, j’ai commencé sur ce lieu une “ reconquête ” de biodiversité : forêt jardin, potager, petit bois d’essences diverses, creusement d’une marre, création de talus avec haie bocagère et une partie en prairie où paissent paisiblement une petite famille de moutons de Ouessant : Fest-noz, le bélier, Violette la brebis et leur fille Paquerette.
Après avoir été monitrice de plongée sous-marine, maître nageuse et maçonne du bâti ancien, je souhaite maintenant à 45 ans, travailler sur mon lieu de vie au plus prés de ce que j’ai toujours aimé, les semis, le jardinage et les plantations…
Proche de la nature, pour moi ce projet s’inscrit tout à fait dans le désir d’autonomie et d’indépendance que j’ai longtemps cherché. Produire des semis diversifiés, des variétés standards, des variétés anciennes, des plants perpétuels, et des petits fruits qui donnent envie à tout un chacun de planter, d’accompagner et au bout, de se régaler avec une nourriture saine et gorgée de vitamines… Des plants potagers pour toute l’année, afin de pouvoir consommer légumes et fruits au fil des saisons… »
Faire connaître des actions positives, remède à l’éco-anxiété pour Marie-Emmanuelle Par Alicia Abarnou, Mariska Le Bail
Rencontre avec Marie-Emmanuelle Grignon, journaliste et coordinatrice du webmédia associatif Eco-Bretons qui se consacre aux initiatives de transition écologique dans notre région.
Lors de notre stage développement durable, nous avons eu l’occasion de rencontrer différents acteurs et actrices de la société civile, comme Marie-Emmanuelle Grignon, qui sont des personnes engagées à l’échelle de leur territoire local.
En 2007, Marie-Emmanuelle décide d’être volontaire en service civil, devenu aujourd’hui le service civique. Sa mission portait sur l’eau dans une radio associative, Plum FM. En s’intéressant de près à cette précieuse ressource, elle a pris conscience des problèmes liés à l’usage des pesticides et autres polluants, au gaspillage…
Au cours de l’année 2010, elle a rejoint le webmédia associatif Eco-Bretons qui s’appelait encore Bretagne durable, en tant que journaliste. Elle est amenée à faire des reportages dans toute la Bretagne. Son but est de montrer le positif et les initiatives concrètes qui sont mises en place par des actrices et acteurs de la société civile pour apporter des solutions à leur échelle. C’est d’autant plus important que, au fil des années, elle a constaté que les problèmes écologiques empiraient, ce qui l’a amenée à développer de l’éco-anxiété. Montrer que des personnes et des organisations ne se résignent pas, en agissant là où elles vivent pour préserver ce qui peut l’être et s’adapter, est un remède pour elle, sa façon de faire sa part. Dans sa vie quotidienne, elle s’attache à connaître un maximum la biodiversité locale et à réduire son impact carbone.
Mais Marie-Emmanuelle nous raconte aussi que certains journalistes qui enquêtent sur certaines pollutions ou suivent des activistes contre des projets comme les mégabassines, subissent des violences. Certain.es sont même menacé.es.
Embarquement immédiat vers l’autonomie alimentaire et énergétique – un projet lycéen créatif qui cartonne !
A quoi ressemblerait un bateau, avec à son bord, une vingtaine de jeunes personnes parties pour plusieurs mois et devant assurer leur totale autonomie alimentaire et énergétique ? Quels animaux, quelles plantes, quels aliments emmèneraient-elles, cultiveraient-elles, mais aussi quels aménagements, quelle gestion des déchets, quels accès à l’eau potable, quels types d’énergie y feraient-elles pour y parvenir ? Et puis aussi, quelles règles de vie sociale à bord ? C’est l’exercice, à la fois de réflexion, de sollicitation des connaissances acquises et de travail manuel créatif (1) auquel des élèves de 1ère STAV/Sciences, technologie, agronomie du vivant du lycée de Suscinio de Morlaix se sont livré.e.s, accompagné.e.s par l’artiste morlaisien Charles Vergnolle (2) dont le matériau de prédilection est le carton.
D’abord, le temps des questionnements des élèves, nourris par des recherches internet, du côté des low-tech avec notamment les expérimentations inspirantes de l’ingénieur Corentin de Chatelperron, cofondateur du low-tech lab de Concarneau qui, à bord de son catamaran-laboratoire « Nomade des mers » (3), a réalisé pendant six ans un voyage à travers le monde à la découverte des perspectives des low-tech. Il les définit ainsi : « une technologie ou un savoir-faire qui répond à trois objectifs : cela doit être utile, accessible et durable. Utile parce que cela répond aux besoins de base (nourriture, hygiène, santé, etc.). Accessible car fabricable, réparable et appropriable localement. Enfin, durable parce que respectueux de la planète et des humains ».
Puis le temps de la concrétisation de leur vision par la construction d’un bateau… en carton, mêlant connaissances, expérimentations, créativité et imaginaire. Pour cela, les élèves ont été accompagné.e.s par l’artiste Charles Vergnolle. D’abord, une première rencontre avec ce dernier dans son atelier/caverne d’Ali baba à Morlaix. Il travaille beaucoup avec le carton, ce matériau à la fois banal et incontournable dans beaucoup de nos usages du quotidien.
Ensuite, plusieurs ateliers manuels créatifs durant le mois de février pour fabriquer une maquette d’un mètre de long et tous ses éléments, réalisés avec l’artiste, à partir de cartons et autres matériaux, en partie recyclés.
Parmi les low-tech explorées et retenues : le four solaire et la douche solaire, les toilettes sèches, le méthaniseur, les attrape-nuages et filtres à charbon pour l’eau de pluie, la tour hydroponique, l’aquaponie …
Penché sur la construction de fours solaires miniatures, Cyril-Frédéric souligne que « les low-tech lui semblent prometteuses pour l’avenir car il ne faut plus gaspiller les ressources restantes sur notre planète, notamment le four solaire qui n’utilise pas de combustible pour fonctionner. »
Le choix des animaux qui ont pu monter à bord a donné lieu à des discussions questionnant leurs rapports à ces derniers : comment et avec quoi les nourrir ? Allait-on les manger ou se contenter de leurs œufs pour les poules et de leur lait pour les chèvres ? Si la présence d’abeilles avec leurs ruches n’a pas suscité de débat, il n’en a pas été de même pour le chien ! Un coup d’oeil sur le pont donne un aperçu de quelques-unes de leurs ressources alimentaires fournies par des plantations de légumes et d’arbres fruitiers. Ont été embarqués des stocks de céréales et légumineuses.
La question de la frugalité a évidemment été soulevée. « J’apprécie le fait qu’on doit réfléchir à apporter le minimum de chose et les plus essentielles et que cela remet en question notre confort de vie de tous les jours », témoigne ainsi Sarah. « Je pense qu’il faut changer nos modes de production et moins consommer, être dans la sobriété », ajoute Marius.
Outre le fait d’amener les élèves à interroger la relation des humains au vivant, en particulier dans leur gestion des ressources naturelles et de l’alimentation dans la société contemporaine, ce projet leur a permis de mettre en œuvre le faire-ensemble – avec créativité et minutie – autour du vivre ensemble sur un bateau. Sur ce dernier point, les élèves ont décidé d’aménager un espace d’intimité, un espace-prison et aussi, une bibliothèque avec de vrais livres !
Crédit photo : elena.tourbine.photography
« J’apprécie beaucoup l’esprit de groupe, voir comment on vivrait en communauté » souligne ainsi Mélanie, «j’aime faire un projet avec le groupe entier », renchérit Suzanne, et Alan d’ajouter : « ce qui me plaît dans ce projet, c’est de développer son imaginaire, de partager mes idées, de débattre, de participer à son avancée. »
Une fois achevée, la maquette a été exposée dans le hall d’accueil de leur établissement à l’occasion de sa journée Portes Ouvertes, avant de prendre dès le lendemain la direction de l’espace du Roudour de Saint-Martin-des-Champs pour la 1ère édition du Printemps des transitions écologiques du dimanche 24 mars 2024 (4) où elle a suscité une curiosité admirative tant de la part des enfants que des adultes.
A travers le carton, les élèves ont ainsi approché le territoire de proximité de leur lycée et quelques-uns de ses acteurs locaux, dans certains aspects de sa réalité économique et culturelle. C’est d’ailleurs au Théâtre du Pays de Morlaix que la classe achèvera son exploration des mille et uns usages de ce matériau, en découvrant la pièce « Les gros patinent bien » d’Olivier Martin-Salvan et Pierre Guillois (5), dont les décors sont uniquement constitués… de cartons !
(1) Ce projet scolaire permet de combiner deux modes d’approche des questions soulevées en pluridisciplinarité : l’enseignement de spécialités (production animale et production végétale; aménagement) croisé avec les enseignements d’économie et d’éducation socioculturelle, à l’intersection de deux modules de formation : « S2/Sociétés et Territoires et C5/Culture humaniste et citoyenneté favorisant la connaissance des acteurs culturels du territoire et la pratique artistique. Ce projet est soutenu par la Région Bretagne (dispositif Karta). Il a été monté et piloté pédagogiquement par Laurence Mermet, enseignante d’éducation socioculturelle au lycée de Ssucinio-Morlaix et autrice de cet article.
Un grand merci aux élèves de la classe de 1ère STAV : Nolan, Alan, Cyril-Frédérik, Telo, Mélanie, Marius, Elouan, Suzanne, Sarah, Léo, Alban, Noa, Camille, Timothée, Youn, Thomas.
Le Printemps est là, les transitions écologiques aussi, à Saint-Martin-Des-Champs ce dimanche
A 14h : Intervention du jardinier Philippe Munier, chroniqueur jardin sur France Bleu, « Comment ne plus aller à la déchetterie en valorisant ses déchets verts ? »
A 15h30, conférence « Agir ensemble pour des énergies renouvelables citoyennes », avec Brendan Riou, Breizh alec, chargé de mission et animateur du réseau Taranis, Fanny Kernen, HEOL, Chargée de mission collectivités, et le Collectif Citoyen de Pleyber-Christ
A 16h : Spectacle pour enfants, « Petite pousse, contes des herbes folles », par France Quatromme
A 17h : Conférence participative « Quels modèles de société pour atteindre la neutralité carbone en 2050 ? », par Nicolas Ulrich, manager de la transition écologique et solidaire
Pratique :
Dimanche 24 mars
De 10h à 18h
Au Roudour à Saint-Martin-Des-Champs (29)
Entrée libre
Restauration sur place
L’idée sortie. Un week-end autour des femmes et du vélo à Morlaix
Le Samedi 9 mars :
Rendez-vous à la librairie-salon de thé « Les Déferlantes » à 19h pour la projection du film « Les Echappées », documentaire de Louise Roussel et Océane Le Pape. Le film relate le périple à vélo de 3000 km à travers l’hexagone des réalisatrices, qui sont parties à la rencontre de près de 200 femmes. Les deux réalisatrices seront présentes pour échanger avec le public, et dédicacer le livre de Louise Roussel « A vos cycles. Le guide du vélo au féminin ».
Réservations conseillées aux Déferlantes : 02.98.63.05.85