1

Le Printemps est là, les transitions écologiques aussi, à Saint-Martin-Des-Champs ce dimanche

Dimanche 24 mars, l’association En Vrac à l’Ouest et Morlaix Communauté s’unissent pour proposer le « Printemps des Transitions », au Roudour à Saint-Martin-Des-Champs (29). Au programme : des conférences, ateliers, animations, spectacle pour enfants…Ainsi qu’un « village des associations locales » réunissant les acteurs et actrices des transitions sur le territoire.

L’association En Vrac à l’Ouest a été créée par des participant.e.s au « Défi Famille zéro déchet » organisé par Morlaix Communauté. Elle a déjà organisé plusieurs éditions de son festival « Kazi 0 déchet », qui avait pour objectif de partager des astuces, des recettes, des ateliers participatifs autour de la démarche zéro déchet chez soi.

Aujourd’hui, le festival se réinvente, élargit sa thématique, s’associe à Morlaix Communauté et devient « Le Printemps des Transitions ».

 

Au programme de la journée, qui se déroulera de 10h à 18h : conférences, animations, expos, ateliers, spectacle conté pour les enfants…

  • A 11h : Conférence de Guy Pennec, Président de la Commission Locale de l’Eau Léon-Trégor, sur l’organisation de la gestion de l’eau sur le territoire
  • A 14h : Intervention du jardinier Philippe Munier, chroniqueur jardin sur France Bleu, « Comment ne plus aller à la déchetterie en valorisant ses déchets verts ? »
  • A 15h30, conférence « Agir ensemble pour des énergies renouvelables citoyennes », avec Brendan Riou, Breizh alec, chargé de mission et animateur du réseau Taranis, Fanny Kernen, HEOL, Chargée de mission collectivités, et le Collectif Citoyen de Pleyber-Christ
  • A 16h : Spectacle pour enfants, « Petite pousse, contes des herbes folles », par France Quatromme
  • A 17h : Conférence participative « Quels modèles de société pour atteindre la neutralité carbone en 2050 ? », par Nicolas Ulrich, manager de la transition écologique et solidaire

 

Tout au long de la journée, le « village des associations » proposera des animations en continu. On pourra ainsi retrouver l’Ulamir-Cpie avec ses idées pour lutter contre le gaspillage alimentaire et consommer plus durable et responsable et un jeu sur l’eau, Le Gase de la Baie, En Vrac à l’Ouest qui proposera de découvrir les plantes sauvages comestibles de 10h à 12h, Bretagne Vivante avec des conseils pour amener de la biodiversité dans son jardin, Morlaix Communauté avec des informations sur le compostage et la mobilité (Ehop Covoiturage), Heol, l’Agence Locale de l’Energie et du Climat du Pays de Morlaix pour décrypter ses factures d’énergie, Goupil pour des infos sur le réemploi informatique, Aller Vert et son atelier de « répar’action » de 10h à 13h, le Buzuk la monnaie locale du Pays de Morlaix, Au Fil du Queffleuth et de la Penzé pour une sensibilisation à l’empreinte environnementale de nos vêtements, Le Repair pour pédaler sur un « vélo mixeur » et s’initier au tour à bois, Ti Mx et sa drôle de maison qui flotte et qui roule, les Chiffonniers de la Joie pour un atelier « Cheminement de l’objet de A à Z ». On pourra aussi s’initier au Vélo à Assistance Electrique et découvrir la réparation de vélo et le Vhélio avec l’Apav, réfléchir à l’intégration des questions de transition dans les projets sociaux avec Projets Echanges et Developpement, s’informer sur le Conseil de Développement et le Contrat Local de Santé avec le Pays de Morlaix, en savoir plus sur les actions d’Emmaüs, calculer son empreinte carbone et prendre connaissance du PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial) de Morlaix Commuauté.

Le jeune public ne sera pas oublié : des ateliers de fabrication de pâte à modeler, de plantation de graines, de découverte du compostage, de déco au naturel ou encore de test du jeu Terrabilis seront proposés par Le Kbaret Des Simples, Morlaix Communauté, et En Vrac à l’Ouest, qui organisera aussi des ateliers pour les plus grands (faire ses lingettes et son essuie-tout lavables, son kéfir, sa lessive, sa poudre pour lave-vaisselle etc…).

Eco-Bretons sera également de la partie, avec un stand de présentation de nos activités et notre exposition de « portraits d’Eco-Bretonnes » !

 

Pratique :

Dimanche 24 mars

De 10h à 18h

Au Roudour à Saint-Martin-Des-Champs (29)

Entrée libre

Restauration sur place

Programme détaillé disponible sur la page Facebook de l’association En Vrac à l’Ouest




L’idée sortie. Un week-end autour des femmes et du vélo à Morlaix

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, célébrée le 8 mars, l’Apav (Association A Pieds et à Vélo en Pays de Morlaix) propose un week-end spécial. Au programme : projection du documentaire « Les Echappées » à la librairie-café Les Déferlantes, et balade à vélo au féminin avec les « Rideuz ».

 

« La pratique du vélo est un fabuleux outil de liberté, d’émancipation, de plaisir et de réappropriation de l’espace public pour les femmes », explique l’Association A Pieds et à Vélo en Pays de Morlaix (Apav). Afin de célébrer la Journée Internationale des Droits des Femmes, elle organise deux événements ce week-end.

 

Le Samedi 9 mars :

Rendez-vous à la librairie-salon de thé « Les Déferlantes » à 19h pour la projection du film « Les Echappées », documentaire de Louise Roussel et Océane Le Pape. Le film relate le périple à vélo de 3000 km à travers l’hexagone des réalisatrices, qui sont parties à la rencontre de près de 200 femmes. Les deux réalisatrices seront présentes pour échanger avec le public, et dédicacer le livre de Louise Roussel « A vos cycles. Le guide du vélo au féminin ».

La librairie proposera également une sélection d’ouvrages en rapport avec cette thématique.

Réservations conseillées aux Déferlantes : 02.98.63.05.85

Entrée libre, ouvert à toutes et tous.

Pour en savoir plus sur Louise Roussel et son parcours, découvrez son portrait ici : http://www.eco-bretons.info/louise-roussel-la-velorutionnaire-pour-toutes-et-bien-plus-encore/

 

 

Le dimanche 10 mars

Les « Rideuz in Morlaix » vous emmènent en balade, pour une sortie réservée aux femmes, sans inscription préalable.

Dès 10h, Marianne, mécanicienne vélo et membre de l’Apav, proposera une séance de vérification des bicyclettes, dans la Galerie du Léon de la Manufacture des Tabacs. « L’idée, c’est de voir si le vélo est en bon état, notamment au niveau des freins, des vitesses, de la chaîne…pour que toutes les participantes se sentent en confiance et en sécurité pour rouler », explique-t-elle.

A 11h, les participantes s’élanceront pour un parcours Morlaix-Locquénolé-Morlaix, sur un rythme « accessible à toutes ». Une boucle de 19 km, qui les mènera sur la route de la corniche, jusqu’au Frout, pour ensuite revenir à Morlaix par les terres. Un stand ravitaillement sera positionné en cours de route. Il sera cette fois tenu par les hommes !

A 13h, retour dans la Galerie du Léon, pour un ravito/boissons offerts par l’Apav. Ce sera aussi l’occasion d’échanger sur la pratique du vélo et de découvrir et/ou essayer des vélos-cargos, des longtails…pour tous et toutes. L’entrée est libre.

 

Plus d’infos

https://apiedavelo.bzh/

La page Facebook du groupe Rideuz in Morlaix

 

A lire aussi : article du Monde « Pour en finir avec les préjugés sur les femmes à vélo »

 




Le futur hameau léger de Plouigneau cherche ses habitant.e.s

A Plouigneau, près de Morlaix, la commune s’est lancée dans un projet de hameau d’habitats légers, accompagnée par l’association Hameaux Légers. Sur un terrain de 4800 m2 vont pouvoir s’installer sept habitations réversibles, de type tiny houses, maison à conteneurs. Les futur.e.s habitant.e.s sont recherché.e.s.

Comme Commana dans les Monts d’Arrée, la commune de Plouigneau, a côté de Morlaix, est engagée dans un projet de création d’un « hameau léger », au bourg. Un terrain communal de 4800 m2 va être aménagé et loué grâce à un bail emphytéotique de 99 ans, pour permettre l’installation de sept habitats réversibles. Particularité de ce qu’on appelle des « habitats réversibles » : ils doivent être mobiles, biodégradables, transportables ou démontables, et sans fondation en béton, comme par exemple les tiny house, ou encore les maisons à conteneurs.

Sur le terrain de Plouigneau se trouve également une maison ancienne, baptisée « Maison Cohen », qui est en cours de rénovation par la municipalité. « L’Afpa de Morlaix a en charge une partie des travaux », précise Elsa Jejcic, de l’association Hameaux Légers, qui accompagne la commune dans le projet. Le bâtiment servira ainsi d’espace commun. On pourra y trouver une buanderie, une cuisine partagée, une salle commune, une chambre d’amis… « C’est un gros plus pour le projet », soutient Elsa. « D’autant plus que la maison pourra faire tampon entre la rue et le côté public qui sera devant, et l’arrière du terrain, réservé aux espaces privés ». Et les habitant.e.s pourront être accueilli.e.s dans un premier temps dans ce lieu, pendant la construction de leur habitation par exemple.

Des habitant.e.s justement qu’il faut trouver. L’appel à candidatures est relancé en ce début d’année 2024. Il faut se présenter par équipe. « Pour être éligible, une équipe candidate doit être constituée d’au moins 3 foyers souhaitant élaborer un projet de type “hameau léger” et y résider de manière permanente. Ces groupes pourront être complétés par la suite en choisissant de nouvelles personnes pour les rejoindre, notamment parmi les candidatures n’ayant pas été retenues. », peut-on lire sur le site de l’association Hameaux Légers.

Un « apéro-présentation » a été organisé le jeudi 15 février de 18h à 20h, au bar Le Tempo à Morlaix. Une vingtaine de personnes « très motivées » selon Elsa y ont participé. Et un week-end d’ateliers aura lieu les 9 et 10 mars à Plouigneau. L’occasion de « permettre aux personnes de se rencontrer, et de définir des projets communs », précise la jeune femme. : « L’idée, c’est de permettre de faire avancer les réflexions individuelles et collectives sur le hameau léger, et de préciser les besoins ». Et de découvrir le site, ce qui est plus facile pour se projeter dans ce type de projet, qui, en ces temps de grandes tensions sur le marché du logement, peut s’avérer une solution.

Suite au week-end et une fois le groupe lauréat choisi, celui-ci bénéficiera d’un accompagnement d’un an par l’association Hameaux Légers et la commune de Plouigneau, « afin de faciliter le fonctionnement du collectif dans le temps ». En fonction de l’avancée du projet, l’installation sur le terrain sera possible dès 2025, voir dès fin 2024.

 

Plus d’infos

https://hameaux-legers.org/




S’entendre comme chiens et oiseaux sur les plages de la Baie de Morlaix

Comment faire cohabiter la présence des chiens sans laisse sur certaines plages, et les oiseaux hivernants qui s’y nourrissent, dans la baie de Morlaix ? C’est là l’enjeu de la campagne de sensibilisation qui vient d’être lancée par Morlaix Communauté. Au programmes : des temps de maraudes auprès des promeneurs, pour les informer sur les oiseaux et leur faire adopter de nouvelles pratiques, grâce à l’expérience des associations Bretagne Vivante, Ulamir-CPIE, Au fil du Queffleuth et de la Penzé et LPO. Sans oublier les Mistoufles, le refuge animal de Saint-Martin-Des-Champs.

D’Octobre à Mars, la baie de Morlaix, dont une majeure partie est classée en Zone Natura 2000, accueille toute une population d’oiseaux hivernants : huitriers pie, bécasseaux variables, chevaliers gambettes, courlis, tadornes de Belon…. Sans oublier les bernaches. Pour celles-ci, la baie accueille d’ailleurs pas moins de 1% de la population mondiale !

Un véritable petit paradis pour la biodiversité. Mais lors de suivis mensuels réalisés par l’association Bretagne Vivante et financés par Morlaix Communauté, des « constats de dérangements liés aux activités humaines » ont été signalés. Une étude a alors eu lieu, menée par l’Office Français de la Biodiversité, Morlaix Communauté et Haut Léon Communauté. « Trois sites sont apparus comme essentiels pour l’alimentation des oiseaux hivernants, qui quittent la Sibérie et autres pays du Nord pour venir ici passer l’hiver : La Grande Grève à Carantec, Trégondern à Saint-Pol-de-Léon, et le Laber à Roscoff », explique Gwladys Daudin, chargée de mission Natura 2000 à Morlaix Communauté. Sur ces trois lieux, de nombreux promeneurs se baladent avec un chien, bien souvent non tenus en laisse. 90% des envols de volatiles avec un abandon total du site d’alimentation sont dûs à ce phénomène ! « Les oiseaux ont un temps très court pour se nourrir, du fait de la marée et des coefficients. S’ils sont dérangés, ils vont quitter le site d’alimentation, et cela leur demander une dépense d’énergie supplémentaire », précise Gwladys.

Questionnaires, jumelles et longue-vue pour engager la discussion

Pour informer les promeneurs sur les effets de ces dérangements sur les oiseaux hivernants, une campagne de sensibilisation vient d’être mise en place sur les trois sites d’alimentation. « Le but, c’est de diffuser un message préventif », rassure Sébastien Marie, conseiller délégué à la biodiversité à Morlaix Communauté. « Les personnes ne sont pas du tout au courant des dégâts qui peuvent être causés par leur animal ». « C’est un vrai sujet, et il faut laisser un espace aux chiens sur le domaine public », abonde Nicole Segalen, maire de Carantec. Pour se faire, des maraudes sont prévues sur les trois plages, dès le 9 février, sur 28 demi-journées de présence, à marée montante. Elles seront réalisées par des membres des association Ulamir-CPIE, Bretagne Vivante, Au Fil du Queffleuth et de la Penzé, et la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux). « Toutes et tous seront équipé.e.s de questionnaires, de jumelles et de longue vue, afin d’engager la discussion, de façon bienveillante et participative, et d’arriver à faire évoluer les pratiques, à savoir tenir son chien en laisse entre novembre et mars sur ces lieux », commente Sébastien Marie. « On n’est pas du tout dans une opération anti-chien ». Les Mistoufles, le refuge animal bien connu dans le secteur de Morlaix, est également partenaire. « On connait beaucoup de promeneurs, donc la sensibilisation sera plus facile », souligne Gwen, bénévole au refuge. « Même si beaucoup sont frustrés par les plages interdites aux chien, et de devoir les tenir en laisse », reconnait-elle. « Ce qu’il faut, c’est composer tous ensemble », ajoute Quentin Rochas, chargée de mission à Bretagne Vivante. «Quand on voit un groupe d’oiseaux, on peut le contourner, et rappeler son chien s’il est divaguant. C’est valable aussi quand on est à pied et seul ! ». A noter que des sorties pour observer et mieux connaître les bernaches, huitriers pies, chevaliers gambettes et autres occupants à plume des plages de la baie de Morlaix seront proposées. Et les chiens y seront acceptés ! (en laisse évidemment).

 

 

 

 

 




L’atelier Ernestine donne une seconde vie aux meubles

A Concarneau, l’Atelier Ernestine, fondé par Sarah Bergot et Morgane Braescu, sauve les meubles destinés à être jetés. Toutes deux les rénovent et leur offrent une nouvelle esthétique. En un peu plus d’un et demi d’existence, elles ont déjà permis la réhabilitation de deux tonnes de meubles !

Fondée par Sarah Bergot et Morgane Braescu, la structure est née à Concarneau, où elle se situe toujours. Elle se trouve désormais dans la pépinière d’entreprises de Concarneau Cornouailles Agglomération depuis un an, dans un espace de 80m2. « L’idée de l’atelier a germée en 2021-2022 », rembobine Sarah. « Nous voulions toutes les deux de revenir à du concret, avec un impact à la fois social, écologique, et créatif ».

Avec l’Atelier Ernestine, les deux finistériennes valorisent les meubles existant, « plus forcément adaptés à notre époque », souligne Morgane. Souvent en bois massif, il est ainsi facile de les restaurer. Tout en apportant une touche « fait main ». « On est dans de la rénovation esthétique. Refaire tout avec de nouvelles pièces de bois, ce n’est pas notre truc ! ». Les deux jeunes femmes proposent un ponçage complet, la pose d’un vitrificateur… « L’idée, c’est que tout ce qu’on fait soit durable ». Les meubles peuvent provenir d’apports volontaires, ou d’achats par l’atelier sur des plateformes internet. On peut aussi passer commande, pour du sur-mesure. « On a des pièces très sentimentales, très importantes pour les personnes, et qui sont très qualitatives », souligne Morgane. Les meubles rénovés sont proposés à l’atelier, mais aussi sur une boutique en ligne.

Des projets à venir et des partenariats locaux

Les deux fondatrices proposent aussi des ateliers et stages de rénovation de meubles en bois. « Sarah partage ce qu’elle appris, avec l’utilisation de produits écoresponsables », précise Morgane. « On souhaite apprendre à des personnes de tous âges et tout niveau à valoriser ce qu’elles ont gardé et/ou récupéré ».

D’autres projets sont également dans les cartons : une mini-séries de produits éco-conçus avec des chutes de bois, avec le soutien de la Région Bretagne, ou encore la labellisation « Eco Impact » des meubles et du process, avec l’entreprise du même nom . Et des partenariats locaux sont d’ores et déjà mis en place, comme avec Rehab, qui fabrique des planches en plastique recyclé, qu’on peut retrouver sur certaines pièces de l’Atelier.

La petite entreprise s’inscrit ainsi dans « une véritable démarche d’économie circulaire », selon Morgane et Sarah. D’après l’Ademe, l’industrie de l’ameublement génère 1,3 millions de tonnes de déchets par an ! « La deuxième main, on a vu que ça avait bien pris dans le secteur du vêtement. On espère que ça va se déployer dans le secteur du meuble », ajoute Morgane. « L’économie circulaire, de manière générale, est aussi un des leviers pour répondre aux enjeux de réchauffement climatique. En plus d’être meilleur pour la planète, c’est bon aussi pour le porte-monnaie, et créateur d’emploi. Nous sommes fières de pouvoir participer à notre niveau à ce mouvement, dont c’est encore les débuts ! », conclut-elle.

 

 

Plus d’infos :

https://atelier-ernestine.fr

 




Tout savoir sur les low-tech avec le livre « Nomade des mers, le tour du monde des innovations »

Pour répondre aux grands enjeux écologiques du XXe siècle, tels que la lutte contre la déforestation, l’accès à l’eau potable, le réchauffement climatique ou la déforestation, le jeune ingénieur Corentin de Chatelperron mise tout sur les low-tech ! Un beau livre à offrir pour les fêtes de fin d’année 

Alors qu’il travaillait au Bangladesh sur un chantier naval, diplôme d’ingénieur en poche, Corentin de Chatelperron a l’idée de remplacer la fibre de verre utilisée dans la construction de bateau par de la fibre de jute. Après avoir mis au point un bateau composé de ce matériau naturel, le Gold of Bengal, il part six mois, seul en mer, pour tester sa résistance. Le but est également de vivre en autonomie.

Faire connaître les low-tech, afin qu’elles deviennent accessibles à tous.

Tout ne s’est pas passé comme prévu, mais, une fois revenu sur la terre ferme, une idée s’immisce dans son esprit et ne le quittera plus : fonder un grand projet sur les low-tech et « les faire connaître partout, afin qu’elles deviennent accessibles à tous ».

Les low-tech, ou « basses technologies » s’opposent aux high-tech. La construction de ces dernières nécessite des ressources naturelles, dont des métaux rares, qui se recyclent mal, alors que les low-tech sont issues de matériaux recyclés et sont peu gourmandes en énergie.

Pour mettre en lumière les low-tech et les documenter, Corentin de Chatelperron est parti en totale autonomie à bord du Nomade des mers, un catamaran de 14 mètres de long. Pour cela, il embarque avec quatre poules et des espaces de stockage, qui serviront à tester différents systèmes de culture hors-sol ou différentes low-tech (un four et un dessalinisateur solaire, par exemple).

Ce périple, relaté dans le livre Nomade des mers, le tour du monde des innovations, débute à Concarneau (Finistère). Accompagné de son équipage, Corentin de Chatelperron fait un état des lieux des low-tech du Maroc au Brésil, de la Thaïlande à l’Indonésie en passant par le Cap-Vert ou Madagascar.

« La quantité de déchets produits dans l’archipel [des Seychelles] a augmenté de 100 % en 15 ans »

Dans Nomade des mers, le tour du monde des innovations, on retrouve tout au long le récit de l’ingénieur, qui retrace les réussites et les désillusions du voyages, ponctué de fiches techniques sur la fabrication de certaines low-tech, comme « l’éolienne 20 watts » ou le « biofiltre ». Toutes les low-tech rencontrées au cours du voyage sont donc reproductibles par le lecteur. À chaque escale, un « éclairage » est apporté, comme des pourcentages ou des chiffres à connaître pour mieux comprendre les problèmes sous-jacents : « La quantité de déchets produits dans l’archipel [des Seychelles] a augmenté de 100 % en 15 ans ».

Illustré à merveille, Nomade des mers, le tour du monde des innovations réussit son pari de faire connaître au grand public les low-tech que l’on peut retrouver un peu partout autour du monde et sensibilise le lecteur aux grands enjeux écologiques du XXe siècle.