Portrait de femme n°4. Nolwenn Ragel, chargée de mission précarité énergétique à Morlaix (29)

Rencontre avec Nolwenn Ragel, chargée de mission précarité énergétique au sein de l’Agence Locale de l’Energie Héol du Pays de Morlaix. Un parcours dans lequel l’écologie et les défis tiennent une place majeure, aussi bien dans sa vie professionnelle que personnelle.

Nolwenn, nous la connaissons bien à Eco-Bretons. Elle a en effet réalisé une mission de Service Civique au sein de notre association, il y a maintenant 4 ans. Elle était chargée des actions de communication et de l’aide à l’organisation d’événements (conférences, ciné-débats…). Une étape clé selon elle dans son parcours, après avoir passé son bac au Lycée Agricole de Suscinio et obtenu ensuite deux BTS dans deux domaines bien distincts : la communication, et la gestion forestière. S’en suivent alors 6 mois en Irlande en woofing. Son expérience en tant que service civique à Eco-Bretons a été pour elle décisive. « J’ai découvert tout un univers que je connaissais pas, le milieu associatif, et ça m’a beaucoup plu. A partir de là, j’ai eu le déclic : je voulais travailler dans une association, et plus spécifiquement dans le domaine du développement durable et de l’environnement ». Objectif atteint : elle est depuis presque deux ans maintenant chargée de mission « précarité énergétique » au sein de l’Agence Locale de l’Energie et du Climat du Pays de Morlaix, Heol. « Mon métier, c’est d’aller chez des personnes qui sont en situation de précarité énergétique, pour leur donner des conseils et des éco-gestes qui leur permettront de faire des économies sur leur consommation d’énergie », précise Nolwenn. « Je fais un diagnostic. Malheureusement souvent la situation financière de ces personnes ne leur permet pas de réaliser des travaux, donc on insiste alors beaucoup sur les gestes pour réduire les factures. Parfois, on peut même demander un relogement, si on est en présence d’un logement insalubre ou indécent», poursuit-elle. Un poste qui lui a permis d’acquérir de nombreuses connaissances en terme d’éco-gestes « J’en connaissais déjà pas mal, mais j’en ai appris d’autres : par exemple, l’installation de mousseurs pour les robinets pour faire diminuer le débit d’eau, couper l’eau quand on se lave sous la douche, changer le pommeau de douche pour un plus économe… ». Des gestes qu’elle applique au quotidien. Nolwenn trouve également « gratifiant » le fait de transmettre tous ces gestes aux personnes qu’elle visite. « Cela peut rester minime, mais ils sont informés, et cela permet de participer à la protection de la planète ».

La planète, un enjeu essentiel pour la morlaisienne, qui voit la transition comme « un long processus, pas facile, pas abordable pour tout le monde aujourd’hui. Pour moi, c’est essayer de changer les choses et d’arriver à quelque chose de meilleur ». Elle s’avoue également « parfois dépitée, devant les entreprises qui polluent. Parfois je me demande pourquoi je fais tout ça ! Mais j’essaie de faire au mieux avec nos connaissances actuelles, pour le bien de tous ». Elle ne baisse cependant pas les bras, et reste motivée. Pour elle, c’est un « challenge permanent, c’est mon quotidien en fait, de faire tout le temps attention, je suis toujours à l’affût de nouveaux défis ». Des défis tels que chercher par exemple la box internet qui consomme le moins d’électricité, optimiser la cuisson au four pour profiter de la chaleur et cuire plusieurs plats d’affilée, réduire drastiquement sa production de déchets en participant au « Défi Familles Zéro Déchets » mis en place par Morlaix Communauté… « Et comme j’aime les défis, j’ai continué ! Je suis actuellement à 12/13 kg par an de déchets, sans avoir l’impression d’avoir chamboulé quotidien », confie-t-elle.

Nolwenn applique également le respect de l’environnement à son projet de vie. Passionnée de plantes comestibles et médicinales, elle va depuis quelques années régulièrement en cueillette, et a créé un séchoir pour les faire sécher. Et s’apprête à vivre dans un Tiny House. Une habitation qu’elle a découvert lors de son service civique volontaire, lors d’un reportage dans une entreprise spécialisée dans la fabrication de ce type de construction. « Ca fait 3 ans que je me dis qu’il faut que je me lance », avoue-t-elle. Les avantages a vivre dans une Tiny House l’ont séduites : « Il y a peu de consommation d’énergie, et pas d’attaches au sol, pas de bêton, donc on préserve la nature, on utilise des matériaux écologiques, du bois, des toilettes sèches… et le minimalisme !». Le plan est fait, le devis est signé avec un constructeur des Côtes-d’Armor, la remorque est achetée. Il n’y a plus qu’à s’installer sur un terrain du secteur quand elle sera construite. Affaire à suivre, pour un futur reportage !




Radio Vélo : les ondes à l’assaut des routes du Finistère

Toute cette semaine, la troupe de « Radio Vélo » pédale sur les routes du Finistère. De Daoulas à Crozon, en passant par Saint-Cadou, ce sont 177 km que ces bénévoles de Longueurs d’Ondes, de l’Oufipo et de BAPAV vont parcourir, avec chaque soir la diffusion en direct d’une émission de radio.

Depuis le lundi 29 juin, et jusqu’au dimanche 7 juillet, les cyclistes de « Radio Vélo » sont en vadrouille dans le Finistère. « Radio Vélo », c’est le nom d’une équipe composée d’une quinzaine bénévoles de l’association Longueurs d’Ondes (qui organise le festival du même nom autour de la création radio à Brest, ndlr), de l’Oufipo (webradio locale spécialisée dans le podcast, issue de Longeurs d’Ondes, ndlr) et de BAPAV (Association Brest à Pied ou à Vélo, qui promeut les déplacements doux dans Brest, ndlr). Après « Radio Batô » l’année dernière, place à la bicyclette pour 2020.

Au programme : 177 km à travers le Finistère, avec des étapes à Daoulas, La Roche-Maurice, Saint-Cadou, Lannedern, Chateaulin, presqu’ile de Crozon…avant de revenir sur Brest par bateau.

A la fin de chaque journée pédalée, une émission est enregistrée dans un lieu qui accueille la troupe, à écouter en direct tous les soirs à 19h30 sur internet, ou à retrouver en podcast sur le site de l’Oufipo.

Les quatre premières étapes, enregistrées à Plougastel-Daoulas, au café de Goasven à Logonna-Doulas, au Hangar Associatif de Saint-Cadou, et à la salle polyvalente de Lannedern sont déjà disponibles ici.

On peut également suivre l’aventure sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram.




Ty Drive, un drive de produits locaux à Brest

Commander des produits locaux issus de commerçants, artisans et producteurs de proximité et aller les chercher en « drive », ce sera bientôt possible grâce à Ty Drive, à Brest. Un financement participatif est lancé pour soutenir le projet.

Durant le confinement, les achats en circuits courts ont eu la cote. Idem pour les achats en « drive ». Mais même si ces nouveaux modes de consommation sont dans l’air du temps, ce n’est pas ça qui a donné à la Brestoise Sandrine Kerlidou l’idée de créer Ty Drive, un drive de producteurs locaux qui verra le jour cet été à Brest. La genèse du projet se situe plus loin dans le temps. « Il y a plusieurs raisons : J’ai toujours travaillé dans l’animation, j’étais récemment encore en poste en tant que directrice du PL Pilier-Rouge. Maman de 3 enfants, j’utilisais souvent le drive pour sa praticité. Parallèlement, au Pillier-Roige, l’association Court-circuits venait livrer des paniers bios. Le dispositif s’est par la suite arrêté. Parallèlement à cela, il y avait beaucoup de commerçants du centre-ville qui fermaient. Cela a alimenté ma réflexion : si un drive de commerçants de proximité existait, je le fréquenterais ! Le projet est né comme ça », raconte Sandrine, qui a alors commencé à sonder des habitants, à suivre une formation à la CCI, et à réaliser une étude de marché. En mars 2019, elle quitte son poste pour se lancer pour de bon dans le projet Ty Drive.

Ty Drive sera donc la première plateforme locale à Brest permettant de commander par internet des produits locaux et de le retirer ensuite en drive, dans un local qui sera situé au carrefour des Quatre-Vents. Une quarantaine de producteurs et commerçants seront partenaires. « Concrètement, on pourra commander 48h avant de passer chercher ses produits. Deux collectes aura lieu en camion le matin afin de récupérer les marchandises, qui seront ensuite ventilées dans des caisses, disponibles au retrait par les consommateurs », précise Sandrine. Les clients pourront ensuite passer de 12h à 14h, et de 17h à 20h, du lundi au vendredi, et de 10h à 14h le samedi. On trouvera au drive des produits alimentaires (légumes de saison, viande, épicerie sèche, crèmerie..), et des biens de consommation courante , comme par exemple des produits d’entretien. Même s’ils ne seront pas forcément labellisés, tous répondront à une charte éthique : respect de l’environnement, agriculture raisonnée, respect du bien-être animal…Il est également prévu de proposer par la suite d’autres produits de types chaussures, vêtements, livres…toujours issus de commerces de proximité.

Afin de mener à bien le projet, un financement participatif a été lancé. Objectif : récolter 10 000 euros, afin notamment d’acheter le camion nécessaire aux tournées, mais aussi d’aménager le magasin, qui devrait ouvrir cet été. Il reste 5 jours pour apporter sa pierre à l’édifice. Rendez-vous sur https://kengo.bzh/projet/2494/ty-drive




L’idée sortie. Foire aux plantes ce week-end à l’Arboretum des Arbres du Monde à Huelgoat

Ce week-end, rendez-vous à l’arboretum des Arbres du Monde à Huelgoat (29) pour un événement placé sous le signe des plantes !

L’arboretum des Arbres du Monde à Huelgoat s’étend sur 22 hectares, et est entièrement dédié à la biodiversité végétale mondiale. On peut y voir pas moins de 3600 espèces d’arbres et arbustes originaires des quatre continents, dont des collections d’érables, chênes, saules, rosiers botaniques…et un verger de pommiers de variétés anciennes.

Ayant rouvert ses portes au public depuis le 16 mai, l’Arboretum propose ce week-end une foire aux plantes baptisée « Un arbre en été ». En effet, depuis 2014, le lieu accueille des pépiniéristes locaux sur deux jours. Cette année, en raison de la situation sanitaire et de la météo, les exposants seront cependant moins nombreux. Au programme, la venue des professionnels suivants : Pépinière Bellec, De la Ronce au Pré, Cactuseraie de Cresmeas, Pépinière Vert’tige, Herbes Vagabondes et Jardins Sauvages, Jardin du Crocus Bleu, Un Simple Jardin, Flora Rocaboy et les Pépinières Botaniques Armoricaines, Carnibreizh, Pépinière de Keryel, Et le Vent Soufflera…avec ses girouettes.

En plus de ces professionnels qui proposeront de la vente de plants de jardins, de potager, d’agréments, et aromatiques, et des conseils, on pourra également découvrir un nouveau circuit dans le parc.

Pratique : Ouvert de 14h à 19h samedi, et 10h à 19 h dimanche. Entrée libre.

Plus d’infos sur la page de l’événement sur Facebook




Trois nouveaux projets solaires citoyens en Finistère

L’association E-Kêr et la coopérative d’énergie renouvelable Kerwatt lancent trois projets de solaire citoyen dans le Finistère Sud. Un appel à lever de fonds est d’ores et déjà lancé.

L’association E-Kêr (« Là où l’on vit » en Breton) est basée à Pont l’abbé dans le Finistère Sud. Depuis 2014, elle mène différentes actions en faveur de la transition écologique et citoyenne, notamment dans le domaine de la permaculture humaine et de l’autonomie énergétique. Il est question justement d’énergie avec la création de la SAS (Société à Action Simplifiée) Kerwatt, qu’elle a fondé en compagnie d’autres associations et acteurs breton.ne.s : Dol’Watt(Dol De Bretagne), Etoile Solaire(Redon), Trégor Energ’éthiques (Lannion)Réseau Taranis (Energies citoyennes en Pays de Vilaine), SAS Siser (Bruz ) et la commune de La Chapelle-de-Brain (35).

Kerwatt est une coopérative d’énergie renouvelable, qui offre « Le cadre juridique et financier pour porter des projets solaires citoyens aux quatre coins de la Bretagne », peut-on lire sur le document de présentation de la SAS. Son objectif est de « promouvoir la sobriété énergétique, les économies d’énergie et de permettre au plus grand nombre de s’approprier la production d’une énergie verte et locale sur le territoire breton, dans le cadre de l’économie sociale et solidaire ».

C’est
ainsi qu’après de
longs mois de travail, Kerwatt et E-Ker lancent trois projets
solaires citoyens en Cornouaille. Un appel de fonds est lancé pour
l’achat et la pose de panneaux solaires photovoltaïques sur trois
toitures : une ferme bio à Ploneour-Lanvern, un Esat à
Clohars-Fouesnant et sur la mairie de Plozévet. La
date de début de production visée pour les 3 projets est début
2021.

Le
fonctionnement de ces projets est simple : des associations, des
citoyens, des entreprises…peuvent souscrire des actions Kerwatt et
participer à la gouvernance. L’électricité produite sur les
toitures est vendue et injectée dans le réseau. Les revenus de la
vente reviennent à la coopérative Kerwatt, et les bénéfices sont
gérés ensuite ensuite par les actionnaires.

Pour souscrire, il suffit de prendre connaissances des différents document, disponible sur le site de l’association E-Ker (document synthétique de présentation, statuts de Kerwatt, charte du réseau Taranis), et de demander à recevoir le bulletin de souscription en envoyant un mail à contact@e-ker.org . Pour information, la souscription d’un part s’élève à 50 euros.

Plus d’infos

Le site de l’association E-Ker




Surf et environnement : un tour d’horizon du surf en Bretagne depuis votre canapé

Ils allient passion et études

(Plume Citoyenne) Vendredi 17 avril prochain à 20h apparaîtra en direct live sur la plateforme YouTube un reportage sur la pratique du surf en Bretagne.

Baptisé
« HORIZON » il se veut un recueil d’idées, de pensées,
d’innovation et de témoignages sur le thème du surf et de
l’environnement. À l’initiative de ce projet, trois surfeurs,
étudiants en BTS Gestion et Protection de la Nature au lycée de
Suscinio à Morlaix (Finistère) . Depuis 5 mois, ils se sont lancés
dans la réalisation de ce reportage vidéo dans le cadre du module  »
Projet Initiative et Communication  » de la formation. Ce dernier
leur offrant le loisir d’organiser un évènement sur le thème de
leur choix, ils décident donc d’approcher le sport qui les
passionnent sous un aspect plus environnemental.

Un reportage inédit

Sillonnant les côtes Nord Sud et Ouest, les trois amis ont interviewé différents acteurs du surf en Bretagne, dont Ewen Le Goff, du trio de surfeurs explorateurs  » Lost In The Swell  » , Thomas Joncour, champion de France Masters en 2019, ou encore Erwan Simon, écrivain, reporter et chasseur de vagues. Une quinzaine d’interviews au total, durant lesquelles on s’interroge sur les impacts du surf sur l’environnement, l’explosion du nombre de pratiquants ces dernières années, et les dernières innovations comme les planches bio-sourcées. Il en ressort une approche inédite à ce jour des enjeux de la démocratisation de ce sport sur le territoire breton.

Jean Guiavarch et Matteo Le Gac-Frin en interview avec Sam Lagadec

Des imprévus causés par le COVID 19

Face à la fermeture des établissements scolaires et l’annulation de la journée de restitution des projets, les trois réalisateurs se sont vus contraints, comme le reste des étudiants, d’annuler la première projection publique prévue initialement le 11 avril au lycée de Suscinio. Les étudiants ont décidé malgré tout d’assurer la diffusion du reportage en direct sur YouTube le 17 avril à 20h. Une cagnotte participative “ Ulule HORIZON reportage ” a été mise en place pour permettre aux intéressés de soutenir le projet.