Les associations s’engagent dans la transition – L’APEA de l’école Pierre Douguet à Dinéault (29)

(Plume citoyenne) Engagé dans une démarche de transition, l’association des parents d’élèves et amis de l’école Pierre Douguet, située à Dinéault dans le finistère nous raconte ses actions.
Ses membres ont décidé de changer la manière d’organiser leurs événements et leurs achats, notamment en nouant des partenariats avec les producteurs et commerçants des environs…

« Les associations s’engagent dans la transition » un projet porté par le réseau COHERENCE.

Vous avez pris des engagements et vous souhaitez le faire savoir ?  dites le sur le site www.breizhcop.bzh




Monnaie locale. Ça bouge au Buzuk !

En
ce début 2020, ça bouge pour le Buzuk, la monnaie locale
complémentaire et citoyenne du Pays de Morlaix ! Hormis
l’arrivée de la monnaie numérique prévu pour le deuxième
semestre, l’association a recruté son premier salarié, épaulé
par un service civique. Elle vient également de mettre en place le
« 3 % associatif », un système de parrainage qui
permet de soutenir le tissu associatif du territoire via la monnaie
locale. Explications.

Lancée en 2016, la monnaie locale complémentaire et citoyenne « Le Buzuk » s’utilise sur le Pays de Morlaix (Léon, Trégor, Monts d’Arrée), sous la forme de billets de 1, 2, 5, 10 et 20 Buzuks. Un Buzuk vaut un Euro. Les utilisateurs (qui sont obligatoirement des adhérents) peuvent échanger leurs Euros en Buzuks dans des « comptoirs de changes » répartis un peu partout sur le territoire, mais aussi sur les stands Buzuk sur les marchés ou lors d’événement. Une fois des Buzuks en poche, le citoyen peut alors procéder à ses achats dans des prestataires du réseau.

Après 4 ans de circulation, le bilan de la monnaie locale est positif, selon Jean-Yves Quiviger, trésorier de l’association « Depuis 2016, le nombre de prestataires acceptant le Buzuk a été multiplié par 2. Actuellement, le réseau est constitué de 140 professionnels ». On y trouve de tout : du boulanger au cordonnier, en passant par l’ostéopathe, le salon du thé, le coiffeur, le centre équestre ou encore le festival de musique. « On estime aussi que 700 familles ont déjà utilisé au moins une fois le Buzuk », complète Jean-Yves.

Un réseau en pleine évolution, qui, soutenu notamment par le fonds européen Leader, la Région Bretagne, et Morlaix Communauté, a procédé à l’embauche d’un premier salarié. Iwan Le Clec’h est ainsi venu depuis décembre renforcer l’équipe, composée auparavant uniquement de bénévoles. « Je suis chargé notamment de développer le réseau de prestataires sur le secteur sud », explique-t-il. Il est épaulé par Simon Guyot, en service civique.

Autre nouveauté pour la monnaie locale : le « 3 % associatif ». Un système qui permet de soutenir les associations du territoire. Le principe est simple : les adhérents ont la possibilité de parrainer une association du territoire (elle aussi adhérente au Buzuk). Si 20 parrains sont comptabilisés, l’association recevra 3 % des Buzuks échangés par an par les parrains. Exemple : si un utilisateur échange 100 euros, il recevra 100 Buzuks. Ses 100 Euros seront placés à la coop financière de la Nef pour soutenir des projets solidaires, il pourra dépenser ses 100 Buzuks chez les prestataires du réseau, et l’association qu’il parraine recevra alors 3 Buzuks. Ainsi, si une association a 20 parrains qui échangent 150 Euros par mois en Buzuks, elle recevra sur une année plus de 1080 Buzuks, qu’elle pourra dépenser dans le réseau. Ce parrainage, inspiré par ce qui fait dans le Pays Basque avec la monnaie locale l’Eusko, est financé par la commission de 4 % que les prestataires paient si ils convertissent leurs Buzuks en Euros. « L’objectif, avec le 3 %, est aussi de voir le nombre de particuliers adhérents au Buzuk augmenter, élargir le cercle des convaincus, grâce à l’implication des associations », précisent Jean-Yves, Iwan et Simon.

Des nouveaux adhérents qui seront peut-être également tentés par la monnaie numérique, qui devrait faire son apparition au second semestre. Elle fonctionnera de façon similaire au sans contact, grâce à une application sécurisée. Des tests seront réalisés prochainement.

En
attendant, l’équipe du Buzuk espère pouvoir développer l’usage
de la monnaie locale auprès des collectivités, comme c’est déjà
le cas dans d’autres villes, comme à Bayonne par exemple, ou à
Brest, où l’on peut payer son ticket de téléphérique en Héol,
la monnaie locale du secteur !




Crabic.bzh : écologie d’un possible site de rencontres en baie de Morlaix

(Plume citoyenne) Une étude démographique réalisée par des élèves de Première et Terminale scientifique du lycée de Suscinio qui débouche sur la découverte d’un possible site de reproduction du crabe vert.

Etudier
l’évolution d’une population de Crabes verts (Carcinus
maenas
) de l’estuaire du ruisseau de
Suscinio, au Dourduff en mer, en baie de Morlaix. Tel est le projet
mené par les élèves de Première Générale suivant la spécialité
Biologie-Ecologie et de Terminale Scientifique du lycée
d’enseignement général et agricole de Suscinio/Morlaix.

Le
milieu en question est de type estuarien avec une vasière bien
développée, surmontée d’un pré salé, équivalent tempéré des
mangroves tropicales. C’est un plan d’eau particulier car plus
profond, en lien avec le bief d’un moulin médiéval, aujourd’hui
quasi-disparu, qui provoque à chaque marée un creusement de la
vase.

L’étude
démographique de la population de crabes verts consiste à estimer
son effectif, sa densité, son sex-ratio et à connaître le nombre
d’individus mâles et femelles par classe de longueur (graphique de
type pyramide des âges).

Pour cela, nous avons réalisé une capture le 18 octobre 2019, selon un protocole précis. Sur une durée de 2 heures, nous avons pêché 79 individus, pour chacun desquels nous avons procédé à la détermination du sexe, aux mesures au pied à coulisse de la longueur et de largeur, ainsi que de la masse. Chaque individu a également été photographié, faces dorsale et ventrale. Les éventuels parasites ont été également consignés.

Ces
données ont permis d’établir plusieurs indicateurs de la santé de
la population (structure et polymorphisme), en lien avec la biologie
de l’espèce et nous travaillons ainsi à l’interprétation de ces
résultats. Ils montrent une densité élevée et de très nombreux
individus adultes, avec un sex-ratio de 0,8, ce qui laisse penser que
le milieu constituerait peut-être un site de reproduction.

L’étude
se prolongera au printemps 2020, avec une nouvelle capture, pour une
température de l’eau similaire à celle du 18 octobre, en respectant
le même protocole de capture, à marée haute. Nous étions en effet
à marée basse la première fois et il est possible que les premiers
stades juvéniles se réfugient dans l’obione du pré salé à marée
basse. Nous pourrons alors comparer les résultats et observer une
éventuelle évolution de la population.

A plus long terme, un suivi sur plusieurs années pourrait nous permettre de constater les éventuels impacts du réchauffement climatique sur cette partie de la biodiversité de la faune littorale bretonne.




En Vrac à l’Ouest, nouvelle association pour promouvoir le zéro déchet sur le secteur de Morlaix

Depuis
quelques mois, une nouvelle association a été lancée sur le
territoire de Morlaix Communauté. Baptisée « En Vrac à
l’Ouest », créé par des participant.e.s au Défi Famille
Zéro Déchets, elle a pour objectif de promouvoir le mode de vie
zéro déchet comme étant un levier de transition écologique.

Le
zéro déchet a le vent en poupe du côté de Morlaix ! Après
le Défi Familles Zéro Déchet, l’épicerie de vente en vrac Les
Jeannettes, l’association Les Temps Bouilles, les Chiffonniers ou
encore le projet de recyclerie de matériaux Le Repair, place à
l’association En Vrac à l’Ouest, fondée par des familles ayant
participé au Défi Familles Zéro Déchets de Morlaix Communauté.
Celles-ci avaient organisé un festival du zéro déchet à Lanmeur
au printemps 2019, et s’interrogeaient sur la suite à donner à
leur engagement une fois sorties du dispositif du défi. C’est
ainsi qu’après une première réunion en septembre 2019,
l’association fut officiellement créé début novembre, et s’est
réunie pour sa première Assemblée Générale fin janvier. « Une
vingtaine de personnes étaient présentes, et un bureau a été élu,
avec un fonctionnement en collégiale », indique Nicolas
Jubeau, l’un des co-présidents.

L’objectif
de l’association En Vrac A l’Ouest est ainsi de « promouvoir
le mode de vie zéro déchet comme étant une clé pour entamer une
transition écologique », précise Nicolas. Un objectif qui se
décline en 5 axes, qui sont autant de commissions de travail :
« formation et partage d’expériences », « organisation
d’événements », « bureau », « recherche
et expérimentation » et « communication ».

Hormis
ce travail interne à l’association, En Vrac à l’Ouest a
participé à de nombreux événements sur le territoire, en
proposant notamment des atelier széro déchet : Festisol,
Faites Noël chez les Chiffonniers de la Joie en décembre, troc des
plantes à Guimaëc et Loc-Envel (22), vide-chambre avec
l’Association des Parents d’Elèves de l’école de
Garlan…sans oublier « Bienvenue dans ma Maison Zéro Déchet »
le week-end dernier.

Pour 2020, outre la participation à l’Urban Trail de Morlaix ou encore au festival Panorama, l’association organisera la nouvelle édition du Festival Kazi 0 Déchet à Lanmeur le 29 mars. Et parmi les projets en cours, la recherche d’un local, « avec hangar et terrain, afin de travailler autour des low-techs et de développer un jardin en permaculture », précise Nicolas. L’appel est lancé !

Pratique

L’association
est ouverte à tous, quelque soit le niveau de pratique dans le zéro
déchet. Des ateliers sont régulièrement en interne.

L’adhésion
est fixée à 10 euros par personne, 20 euros pour une famille.
Possibilité d’adhésion libre en cas de difficulté financière.

Contact :
envracalouest@lilo.org




L’idée sortie : les zones humides à l’honneur dans le secteur de Morlaix

Le
2 février, c’est la Journée Mondiale des Zones Humides. Pour
l’occasion, de nombreux événements sont organisés ce week end un
peu partout sur le territoire. C’est le cas notamment du côté de
Morlaix, avec plusieurs sorties au programme.

Les
zones humides recouvrent un large panel de milieux. Ruisseaux,
marais, mais aussi prairies humides, estuaires ou tourbières en font
partie. Des milieux qui abritent une biodiversité floristique et
faunistique intéressante. Pourtant aujourd’hui en danger. Depuis
1900, on estime que 64 à 71% des zones humides de la planète ont
disparu. En France, c’est 48% des milieux humides qui se sont
dégradés entre 2000 et 2010. Ces chiffres montrent le danger qui
pèse sur ces milieux, confrontés à l’urbanisation, au
développement des infrastructures, à la pollution, ou encore à
l’intensification de l’agriculture.

Le
2 février, ces milieux sont mis à l’honneur lors de la Journée
Mondiale des Zones Humides. Une date qui rappelle la signature de la
Convention de Ramsar, le 2 février 1971, un traité
intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à
la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation
rationnelle des zones humides et de leurs ressources.

En
France, où l’on a ratifié le traité en 1986 et où l’on célèbre
le 2 février depuis 2001, de nombreuses animations sont organisées
à cette occasion.

C’est
le cas notamment du côté de Morlaix, où les associatons
environnementales locales et Morlaix Communauté se mobilisent.

Au programme :

Samedi 1er février, découverte des landes et des tourbières au Cloitre-Saint-Thégonnec, avec Bretagne Vivante. Rendez-vous à Ty Butun, 14h, place de l’église devant la mairie. Plus d’infos au 02 98 79 71 98 – monts-arree@bretagne-vivante.org

Dimanche 2 février : trois sorties sont programmées.

– Lanmeur : Randonnée de 3km (2 heures) à la découverte des zones humides de la vallée du Lapic, avec l’Ulamir-CPIE Pays de Morlaix-Trégor. Rendez-vous à 10h devant la mairie, sur la place de l’église

Plus d’infos au 02 98 67 51 54 – ulamir.association.lanmeur@wanadoo.fr

Locquénolé : sortie ornithologique en baie de Morlaix avec Bretagne Vivante – Rendez-vous place des Otages à Morlaix à 9h15 et à Locquénolé au parking au bord de l’eau à 9h30

Plus
d’infos : 02 98 62 12 42 – morlaix@bretagne-vivante.org

Plourin-Les-Morlaix : « Riboul Potic, découverte dans la vallée du Queffleuth », balade animée par Au Fil du Queffleuth et de la Penzé.

Rendez-vous au parking Pleen 14h ou
au parking de l’église de Pleyber-Christ à 13h45.

Inscriptions obligatoires : 02 98 78
45 69 – eedd.afqp@gmail.com

Prévoir des vêtements chauds et
des chaussures adaptées

Plus d’infos sur https://www.morlaix-communaute.bzh/Actualites/Journees-mondiales-des-zones-humides




Parc de la Métairie de Plougasnou : une meilleure façon d’accueillir la biodiversité

(Plume Citoyenne) Dans le cadre d’un projet tutoré, 4 étudiant.e.s de BTS GPN (Gestion et Protection de la Nature) du lycée agricole de Suscinio de Morlaix ont travaillé avec le service technique de la commune de Plougasnou afin de proposer un plan de gestion différenciée du parc de la Métairie.

Cette
démarche professionnalisante permet aux étudiant.e.s de mener un
projet d’aménagement et/ou de sensibilisation d’un public avec
un commanditaire dans le but de répondre à une demande de ce
dernier. Ainsi, le service technique de la commune de Plougasnou a
demandé aux étudiant.e.s de proposer un plan de gestion
différenciée, accompagné d’une matinée d’animation pour
sensibiliser les enfants des écoles de la commune à la biodiversité
présente sur le site, en particulier les zones humides.

Animation scolaire dans la zone humide du parc de la Métairie.

“Le
constat est simple : l’espace n’est pas exploitable avec des méthodes
d’entretien traditionnel, beaucoup trop chronophage pour l’équipe
technique. Un programme de gestion différenciée s’impose,
permettant d’ailleurs de créer une cohésion entre les espaces ayant
des vocations diverses (éco-pâturage, pumpark, zone humide, aires
de jeux, proximité Foyer Logement, zones engazonnées, stand de tir
à l’arc, etc.)” déclare David Colcanap, responsable des
services techniques de Plougasnou.

La
gestion différenciée est un concept récent qui consiste à
valoriser les espaces urbains de manière plus écologique et y
favoriser la biodiversité selon différents moyens comme semer des
fleurs mellifères, tondre de manière sélective, etc. Cette
démarche ne peut se concevoir sans une sensibilisation du public,
avec par exemple l’installation de panneaux de sensibilisation.
Telles sont les actions souvent mises en oeuvre lors d’un plan de
gestion différenciée. Plougasnou a souhaité établir le sien pour
favoriser la biodiversité (amphibiens comme le triton palmé,
oiseaux communs comme les grives ou encore des libellules) mais aussi
rendre le parc plus attrayant en y créant un espace
intergénérationnel.

Plan
de gestion auquel ont participé Matteo LE GAC-FRIN (étudiant en BTS
GPN) et Mathys JAOUEN (élève Terminale de Bac STAV) du lycée
agricole de Suscinio dans le cadre de leur stage au service technique
de Plougasnou, en appui du projet tutoré de l’équipe d’étudiants
BTS GPN. Actions qui vont être menées progressivement à partir du
printemps 2020.

Dans
le but d’inaugurer le plan de gestion proposé, les étudiants ont
organisé dans la matinée du 15 janvier 2020 une animation pour les
enfants des classes de CE au CM des deux écoles de la commune afin
de leur faire découvrir la biodiversité du parc de la Métairie et
de sa zone humide.

“Nous
avons choisi de mettre en place cette animation pour amener aux
enfants une nouvelle vision du parc et de la biodiversité à la
Métairie, une façon efficace de sensibiliser également leurs
parents.” “Nous souhaitons solliciter les familles de jeunes
enfants afin de récupérer des petits pots pour bébé nécessaires
à nos animations à partir de récupération et donc limiter les
déchets.” précisent Guillaume Le Guen, Gwendal Kuen, Ambre
Monnet-Carsuzaà et Thomas Signeau, les quatre étudiant.e.s
impliqué.e.s.

Photo de une :

Les étudiant.e.s BTS GPN avec leur référent, David Colcanap, responsable des services techniques de la commune Plougasnou, commanditaire du projet.