Sapristi, un café-solidaire et inclusif cet automne à Brest

A Brest, un café-librairie solidaire et inclusif doit ouvrir cet automne. Baptisé « Sapristi », il a pour objectif la vente de livres d’occasion, tout en permettant l’embauche de personnes en situation de handicap. Un financement participatif est lancé pour aider à l’achat du matériel.

Sapristi, c’est le nom d’un café-librairie solidaire et inclusif qui devrait ouvrir ses portes cet automne à Brest. Un projet porté depuis plus d’un an sous forme associative par Baptiste Davout, jeune brestois de 26 ans, qui a bénéficié de l’accompagnement du Tag 29.

Chez Sapristi, à la fois librairie et recyclerie, on trouvera une offre de produits culturels d’occasion : des livres (roman, poche, cuisine, vie pratique…), mais aussi des BD, des mangas, des comics, des DVD, des CD, des vinyles et des jeux de société. Tous seront issus de collectes réalisées auprès de professionnels ou particuliers. Le lieu sera également un café, qui proposera des produits issus du commerce équitables, locaux et/ou bio (café, thé, jus de fruits…), ainsi qu’une restauration légère.

La dimension sociale du projet est primordiale. En effet, Sapristi a pour objectif de créer des emplois pour des personnes en situation de handicap. « Le Projet Sapristi est une association qui a pour vocation d’employer des personnes en situation de handicap disposant d’une RQTH (Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé), d’intégrer ces personnes dans le milieu ordinaire en leur accordant une place centrale dans une structure sociale, écologique et culturelle. Une politique de reconnaissance et de valorisation des compétences sera mise en place dans le cadre de l’épanouissement du personnel. », peut-on lire sur la page du financement participatif qui a été mise en place sur le site Kengo, afin de contribuer au projet. La somme récoltée (objectif de 600 euros, ndlr) servira à l’achat de matériel afin d’aménager le lieu  (mobilier, vaisselle, frigidaire…).

Il reste encore quelques jours pour participer à l’opération.

Rendez-vous sur https://www.kengo.bzh/projet/2714/le-projet-sapristi




Dans le Finistère, une formation pour des « paysans créatifs »

A partir de novembre, une formation pour s’installer et développer un projet en agriculture dans le Finistère va démarrer. D’une durée d’un an, elle est proposée par l’association Kerlipousse, collectif d’acteurs locaux agricoles et de l’économie sociale et solidaire. Une réunion d’information par visioconférence est proposé le 20 août.

Vous avez un projet agricole en tête ? Vous voudriez vous installer dans le Finistère ? Alors la formation « Paysan Creatif » devrait vous intéresser. D’une durée d’un an, elle doit démarrer en novembre. Son objectif : permettre aux stagiaires qui sont des « porteurs de projet » de « développer des compétences en entreprenariat agricole et leur réseau local, à travers le soutien de paysan.ne.s, élu.e.s, acteurs divers de leur secteur d’installation. ». Dans les Côtes d’Armor et en Ille-Et-Vilaine, cette formation a déjà permis à près de 50 porteurs de projets de s’installer dans des productions variées telles que le bovin lait, bovin viande, maraichage, arboriculture, apiculture…

Cette formation, dont c’est la première édition dans le Finistère, est mise en place par l’association Kerlipousse, association de préfiguration du projet CIAP (Coopérative d’Installation en Agriculture Paysanne). Elle regroupe des acteurs du monde agricole finistérien (Civam, Gab, Udsa-confédération Paysanne, CFPPA de Kerliver, Parc Naturel Régional d’Armorique) et de l’économie sociale et solidaire (Coopérative d’Activité et d’Emploi Chrysalide). Il y a 3 ans, un espace test en maraîchage a été ainsi mis en place à Kerliver.

Afin d’informer les porteurs de projets potentiels, et ceux qui les soutiennent, Kerlipousse organise une réunion d’information par visioconférence le 20 août à 20h. Le lien pour se connecter via la plateforme Zoom est déjà disponible sur le site ciap29.infini.fr

Le dossier de candidature pour accéder à la formation est également disponible sur le site.




Rob Hopkins : L’imagination au pouvoir !

(Rediff) Samedi 28 septembre 2019, Rob Hopkins était présent à Hanvec, au Domaine de Menez Meur, dans le cadre d’une journée proposée par le Conseil Départemental du Finistère autour de l’environnement. Il est venu évoquer, outre le mouvement des Villes en Transition dont il est l’initiateur, le rôle primordial de l’imagination dans la transition. Interview.

On utilise énormément le mot « transition » aujourd’hui. Mais pour vous, quel est le sens ce de terme ?

Nous avons commencé à utiliser le mot « transition » pour décrire le mouvement que développions, parce que c’est un mouvement de transition de notre monde actuel, qui utilise beaucoup d’énergies fossiles, où il y a beaucoup d’anxiété et de solitude, vers un monde qui lui n’utilise pas pas d’énergie fossile, et meilleur que le monde où nous sommes aujourd’hui.

Ce nouveau monde est un monde qui est plus nourrissant, plus connecté, dans lequel la nourriture est meilleure, l’air est pur……mais nous utilisons le mot « transition » parce que ce qui est le plus important, c’est la manière dont on atteint ce nouveau monde, le « pari » entre les deux, et la façon dont y arrive.

Désormais,
nous pensons le mouvement de la transition comme un mouvement de
communautés en train de ré-imaginer et de reconstruire le monde. On
doit rêver de ce que nous voulons que l’avenir soit, et le créer
par la suite.

Le
mouvement de la transition a démarré dans ma petite ville, en
Angleterre. Désormais, il y a des groupes de transition dans 50 pays
à travers le monde, et une centaine de groupe en France ! C’est
un mouvement qui s’organise de lui-même, du bas vers le haut,
centré sur des solutions très positives.

L’imagination est quelque chose de très important, dans ce mouvement ?

Oui, je le pense. Je viens justement de passer les deux dernières années à écrire un nouveau livre qui va sortir dans quelques semaines, qui traite de l’imagination. Je pense que nous vivons actuellement dans une période où le réchauffement climatique pourrait être considéré comme étant un échec de l’imagination. Notre imagination est confrontée à une déferlante de défis sans précédent. Au moment même de notre histoire où nous devons être les plus imaginatifs, elle est confrontée à de très grandes difficultés. Pour moi, la transition est un vrai travail d’imagination, quand nous essayons de créer les conditions pour que les gens puissent se rencontrer et imaginer le monde de différentes manières. Les gens se sentent en sécurité, avec d’autres personnes qui soutiennent leurs idées. il y a des événements ou des endroits où ils peuvent commencer à rêver, à envisager les choses de manières différentes…Mais c’est toujours à base de « Ok, allons y et faisons quelque chose  samedi prochain à 15h ». C’est très concret. Ca combine cela, la ré-imagination et le « faire », mais avec le livre que j’ai écrit, j’ai essayé de démontrer qu’il fallait donner de nouveau une valeur à l’imagination.

Que pensez-vous de la collapsologie ?

Je suis assez partagé sur la collapsologie. Je pense que ce qui est bien avec la collapsologie, c’est qu’on a conscience que le monde, qui semble permanent et solide, est en fait très fragile.. C’est une bonne chose d’avoir ça en tête, c’est comme dans le bouddhisme où les gens méditent sur l’impermanence et sur le fait qu’on peut mourir à chaque instant, ce qui amène à vivre davantage dans le présent. Je pense qu’il y a des outils très utiles en collapsologie. Je crains par contre que certains messages et la manière dont la collapsologie se diffuse, ne rendent les gens désespérés, leur donnent l’impression qu’il est trop tard, et que le collapse est inévitable.

Ma
principale préoccupation par rapport à ce sujet, c’est que je
vois des gens qui sont très absorbés par l’effondrement, qui
perdent beaucoup de temps et beaucoup d’espoir, et je ne pas sûr
de savoir à quel point c’est une bonne idée. Mais il y a beaucoup
de gens supers en collapsologie, qui font un super travail. Je pense
quand même si vous voulons réussir, et nous devons réussir, nous
devons croire que c’est possible de le faire. Et parfois,
j’ai le sentiment que certains messages font que les gens ont
l’impression que c’est trop tard…

Quel conseil pouvez-vous donner à quelqu’un qui veut s’engager dans le mouvement des transitions ?

Je lui dirais « inspire toi » ! , lis des choses, regarde des films comme par exemple « Demain », ou d ‘autres œuvres du même style, qui sont pleines de solutions et d’idées. Il y a un très bon guide sur le site internet de Transition France, qui s’appelle « Le guide essentiel pour participer à la transition », et qui peut vous apporter tout ce dont vous avez besoin pour commencer, réunissez un groupe là où vous vivez, trouvez des gens autour de vous qui partagent le même intérêt, même si vous n’êtes pas nombreux, envisagez la façon dont vous pourrez travailler ensemble et commencez à faire des choses rapidement, des choses concrètes. C’est un équilibre entre ré-imaginer et reconstruire, prendre le temps de rêver avec d’autres personnes mais aussi « faire ».

Je pense que le pessimisme est un luxe que je n’ai pas!

Rob Hopkins

Comment faites vous pour être si optimiste ?

Je ne pense pas être optimiste tout le temps. Je suppose que j’ai foi en les êtres humains, ils sont capables de choses incroyables.

Je suis inspiré par les temps anciens, où les gens faisaient les choses très rapidement et étaient très concernés. Je vais visiter beaucoup d’endroits où les gens font des projets incroyables, cela m’a beaucoup inspiré.

Je
pense que si vous observez les signes du changement climatique et que
vous ne vous sentez pas terrifié, c’est que vous n’avez pas observé
correctement. Il faut donc le faire de nouveau. Mais
si vous passez du temps avec le mouvement de ceux qui agissent, vous
devez vraiment vous sentir optimistes parce qu’il y a une incroyable
énergie qui monte dans le monde entier.

J’ai
participé aux grèves du climat organisés par les jeunes, ça m’a
rendu très optimiste. J’ai aussi de l’espoir parce que je crois
que si je me sens désespéré, je ne réussirai pas grand-chose. Je
pense que le pessimisme est un luxe que je n’ai pas!

Crédit photo : Léonore Virion




DES PLANTES BIEN TRAITÉES AU JARDIN DE L’ABBAYE DU RELEC !

Une exposition de plein air jusqu’au 31 octobre 2020

Après les Cucurbitacées, les Fabacées et les Brassicacées, place aux Astéracées pour cette dernière saison au potager ! Cette grande famille présente une si grande faculté d’adaptation qu’elle a colonisé toute la planète ou presque. Plantes des jardins ou plantes sauvages, elles sont utiles à tout le monde et tout le monde les aime.

Dans le potager de l’Abbaye du Relec, nous vous emmenons en voyage, à la poursuite des Astéracées du monde, si diverses et surprenantes par leur forme, leurs couleurs ou leurs particularités botaniques. Connues de tous, elles sont dans tous les potagers. Les Astéracées sont si nombreuses qu’elles comblent de bonheur chaque jardinier.e, selon sa sensibilité. Les potagers d’Astéracées de l’herboriste, du fleuriste, de l’abeille, d’une famille ou de l’écolier buissonnier sont très différents mais tout aussi beaux et bons. Et au-delà de leurs bienfaits, ces plantes sont aussi sources d’inspirations pour les artistes et les scientifiques. Alors si la salade a beaucoup de choses à raconter au pissenlit, si le chardon n’a rien à envier au chrysanthème, et si le scorsonère et le topinambour se sentent mal aimés, ils n’attendent que vous, pour partager leurs histoires.

EPCC Chemins du patrimoine en Finistère – Le Relec
29410 Plounéour-Ménez
02 98 78 05 97
abbaye.relec@cdp29.fr http://www.cdp29.fr/fr/presentation-relec-l-abbaye-du-relec




Portrait de femme n°4. Nolwenn Ragel, chargée de mission précarité énergétique à Morlaix (29)

Rencontre avec Nolwenn Ragel, chargée de mission précarité énergétique au sein de l’Agence Locale de l’Energie Héol du Pays de Morlaix. Un parcours dans lequel l’écologie et les défis tiennent une place majeure, aussi bien dans sa vie professionnelle que personnelle.

Nolwenn, nous la connaissons bien à Eco-Bretons. Elle a en effet réalisé une mission de Service Civique au sein de notre association, il y a maintenant 4 ans. Elle était chargée des actions de communication et de l’aide à l’organisation d’événements (conférences, ciné-débats…). Une étape clé selon elle dans son parcours, après avoir passé son bac au Lycée Agricole de Suscinio et obtenu ensuite deux BTS dans deux domaines bien distincts : la communication, et la gestion forestière. S’en suivent alors 6 mois en Irlande en woofing. Son expérience en tant que service civique à Eco-Bretons a été pour elle décisive. « J’ai découvert tout un univers que je connaissais pas, le milieu associatif, et ça m’a beaucoup plu. A partir de là, j’ai eu le déclic : je voulais travailler dans une association, et plus spécifiquement dans le domaine du développement durable et de l’environnement ». Objectif atteint : elle est depuis presque deux ans maintenant chargée de mission « précarité énergétique » au sein de l’Agence Locale de l’Energie et du Climat du Pays de Morlaix, Heol. « Mon métier, c’est d’aller chez des personnes qui sont en situation de précarité énergétique, pour leur donner des conseils et des éco-gestes qui leur permettront de faire des économies sur leur consommation d’énergie », précise Nolwenn. « Je fais un diagnostic. Malheureusement souvent la situation financière de ces personnes ne leur permet pas de réaliser des travaux, donc on insiste alors beaucoup sur les gestes pour réduire les factures. Parfois, on peut même demander un relogement, si on est en présence d’un logement insalubre ou indécent», poursuit-elle. Un poste qui lui a permis d’acquérir de nombreuses connaissances en terme d’éco-gestes « J’en connaissais déjà pas mal, mais j’en ai appris d’autres : par exemple, l’installation de mousseurs pour les robinets pour faire diminuer le débit d’eau, couper l’eau quand on se lave sous la douche, changer le pommeau de douche pour un plus économe… ». Des gestes qu’elle applique au quotidien. Nolwenn trouve également « gratifiant » le fait de transmettre tous ces gestes aux personnes qu’elle visite. « Cela peut rester minime, mais ils sont informés, et cela permet de participer à la protection de la planète ».

La planète, un enjeu essentiel pour la morlaisienne, qui voit la transition comme « un long processus, pas facile, pas abordable pour tout le monde aujourd’hui. Pour moi, c’est essayer de changer les choses et d’arriver à quelque chose de meilleur ». Elle s’avoue également « parfois dépitée, devant les entreprises qui polluent. Parfois je me demande pourquoi je fais tout ça ! Mais j’essaie de faire au mieux avec nos connaissances actuelles, pour le bien de tous ». Elle ne baisse cependant pas les bras, et reste motivée. Pour elle, c’est un « challenge permanent, c’est mon quotidien en fait, de faire tout le temps attention, je suis toujours à l’affût de nouveaux défis ». Des défis tels que chercher par exemple la box internet qui consomme le moins d’électricité, optimiser la cuisson au four pour profiter de la chaleur et cuire plusieurs plats d’affilée, réduire drastiquement sa production de déchets en participant au « Défi Familles Zéro Déchets » mis en place par Morlaix Communauté… « Et comme j’aime les défis, j’ai continué ! Je suis actuellement à 12/13 kg par an de déchets, sans avoir l’impression d’avoir chamboulé quotidien », confie-t-elle.

Nolwenn applique également le respect de l’environnement à son projet de vie. Passionnée de plantes comestibles et médicinales, elle va depuis quelques années régulièrement en cueillette, et a créé un séchoir pour les faire sécher. Et s’apprête à vivre dans un Tiny House. Une habitation qu’elle a découvert lors de son service civique volontaire, lors d’un reportage dans une entreprise spécialisée dans la fabrication de ce type de construction. « Ca fait 3 ans que je me dis qu’il faut que je me lance », avoue-t-elle. Les avantages a vivre dans une Tiny House l’ont séduites : « Il y a peu de consommation d’énergie, et pas d’attaches au sol, pas de bêton, donc on préserve la nature, on utilise des matériaux écologiques, du bois, des toilettes sèches… et le minimalisme !». Le plan est fait, le devis est signé avec un constructeur des Côtes-d’Armor, la remorque est achetée. Il n’y a plus qu’à s’installer sur un terrain du secteur quand elle sera construite. Affaire à suivre, pour un futur reportage !




Radio Vélo : les ondes à l’assaut des routes du Finistère

Toute cette semaine, la troupe de « Radio Vélo » pédale sur les routes du Finistère. De Daoulas à Crozon, en passant par Saint-Cadou, ce sont 177 km que ces bénévoles de Longueurs d’Ondes, de l’Oufipo et de BAPAV vont parcourir, avec chaque soir la diffusion en direct d’une émission de radio.

Depuis le lundi 29 juin, et jusqu’au dimanche 7 juillet, les cyclistes de « Radio Vélo » sont en vadrouille dans le Finistère. « Radio Vélo », c’est le nom d’une équipe composée d’une quinzaine bénévoles de l’association Longueurs d’Ondes (qui organise le festival du même nom autour de la création radio à Brest, ndlr), de l’Oufipo (webradio locale spécialisée dans le podcast, issue de Longeurs d’Ondes, ndlr) et de BAPAV (Association Brest à Pied ou à Vélo, qui promeut les déplacements doux dans Brest, ndlr). Après « Radio Batô » l’année dernière, place à la bicyclette pour 2020.

Au programme : 177 km à travers le Finistère, avec des étapes à Daoulas, La Roche-Maurice, Saint-Cadou, Lannedern, Chateaulin, presqu’ile de Crozon…avant de revenir sur Brest par bateau.

A la fin de chaque journée pédalée, une émission est enregistrée dans un lieu qui accueille la troupe, à écouter en direct tous les soirs à 19h30 sur internet, ou à retrouver en podcast sur le site de l’Oufipo.

Les quatre premières étapes, enregistrées à Plougastel-Daoulas, au café de Goasven à Logonna-Doulas, au Hangar Associatif de Saint-Cadou, et à la salle polyvalente de Lannedern sont déjà disponibles ici.

On peut également suivre l’aventure sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram.