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Les Cuistots du Viaduc : le projet solidaire des étudiants de Morlaix pour lutter contre la précarité alimentaire

Depuis fin 2019, des étudiants de l’IUT tiennent un compte Instagram pour aider leurs camarades en manque de temps et de moyens financiers. L’initiative a séduit plus de 750 abonnés à travers des recettes simples partagées via des photos, des vidéos et une forte interaction avec la communauté.

Anne, Julie, Guillaume, Hugo et Kevin sont en première année de DUT Gestion Administrative et Commerciale des Organisations (GACO) et ont pour « but d’améliorer l’alimentation des étudiants sur le pays de Morlaix » explique Guillaume. Ce projet est le fruit d’une étude menée il y a trois ans sur le territoire concerné dont sont ressortis des résultats inquiétants sur la subsistance alimentaire des jeunes.

Le DUT GACO de Morlaix mène donc depuis 2019 ce programme à travers l’animation du compte Instagram Les Cuistots du Viaduc, par un groupe de cinq élèves (qui change chaque année). Leur mission première est « d’informer et aider les étudiants à mieux cuisiner » précise Guillaume.  L’opération est bien menée jusqu’à présent avec 55 publications réalisées à ce jour. Les Cuistots proposent des recettes variées et majoritairement équilibrées, à l’image de ce tian de légumes, qui peuvent permettre à leurs camarades de laisser régulièrement de côté pâtes et riz.




La démarche plaît et est utile comme en atteste Amélie, abonnée depuis septembre 2020, dont les « repas se ressemblent » car elle « manque de temps et de moyens parfois ». Mais Les Cuistots du Viaduc lui ont « permis d’avoir des idées de recettes simples auxquelles [elle ne penserait] pas forcément et aussi de manger sainement ». Une aubaine donc pour cette étudiante en alternance près de Morlaix qui prend aussi « plaisir à se faire conseiller par des jeunes de son âge » et de sa ville.

Et ce projet ne se limite pas à la tenue du compte Instagram puisque Guillaume & Cie lance en février une coopération avec l’Épicerie LOcale et COllaborative de Pleyber (ELOCOP). Cette collaboration leur permettra de proposer des paniers de fruits et légumes pour « deux à trois repas » à prix abordable aux étudiants du pays de Morlaix. Le tout bien évidemment accompagné d’idées de plats à préparer avec, sur Instagram.

Le programme semble donc avoir de belles années devant lui. Il intéresse les jeunes de la filière GACO (trois groupes s’étaient présenté pour en avoir la charge en 2020/2021), le compte Instagram est dynamique, sa communauté continue de grandir et un projet de retransmission en direct avec de vrais chefs cuistots locaux est à l’étude.

Bon appétit !




Parc Naturel Régional d’Armorique : votez pour vos initiatives préférées !

La campagne de votes pour soutenir les initiatives sélectionnées par le Parc Naturel Régionale d’Armorique est lancée. Au programme, 23 projets en lices dans quatre catégories : acteurs privés, collectifs de citoyens, communes et jeunesse. Les votes sont ouverts jusqu’au 7 février. Les lauréats bénéficieront d’un accompagnement technique et financier.

En 2020, le Parc Naturel Régional d’Armorique avait lancé sa troisième campagne de soutien aux initiatives du territoire. L’objectif était de soutenir des démarches locales contribuant à la vitalité et l’attractivité du territoire, encourager l’initiative et la créativité, impliquer et mobiliser les habitants, et développer le « bien-vivre » sur le territoire.

23 projets sont actuellement en lice, dans quatre catégories : acteurs privés, collectifs de citoyens, communes et groupes/associations/conseils de jeunes (niveau collège-lycées).

Parmi la catégorie des « acteurs privés », on trouve des projets tels que Kerfi Armoric Scoot, qui se propose de développer une offre de location de scooters électriques silencieux depuis la Feuillée, La Soupape, association qui souhaite créer un un lieu d’accueil et d’hébergement temporaire, intergénérationnel et innovant sur la presqu’île de Crozon, ou encore l’événement culturel « La Tournée des îles », tournée d’un groupe de musique entre une dizaine d’iles avec différents moyens de navigation.

Du côté des « collectifs de citoyens », on peut noter la présence de l’association Ar Forn Bodsorc’hel de Bostsorhel, qui veut reconstruire un four à pain en ruines, afin de le remettre en service et de faire du cuire du pain régulièrement dedans, ou encore l’association « Danse avec les abeilles » de Pleyben, qui prévoit de sensibiliser les habitants à l’importance des pollinisateurs en offrant notamment des graines de plantes mellifères et en installant des ruches de conservation.

Dans la catégorie « communes », on peut noter la présence de Logonna-Daoulas avec le projet « la mer pour tous » qui a pour objectif de rendre possible l’accès à la mer pour les personnes à mobilité réduire, grâce à des places de parking dédiés, un vestiaire et du matériel adapté, ou encore la commune de Saint-Rivoal, qui porte l’opération « De la graine au champ, du champ à la cantine ! », qui prévoit la création d’un espace de production de légumes destinées à la cantine, à côté de l’école, et cultivé par un professionnel.

Enfin, dernière catégorie : les jeunes. On y trouve notamment l’association Local Jeunes, de Hanvec, qui veut créer une animation/décoration sur la commune autour du thème « Hanvec, terre de nature et de mer », ou le centre de formation de Kerliver à Hanvec, qui propose lui aussi un projet, autour cette fois de l’art, et du lien entre culture et agriculture.

Les projets sont actuellement soumis au vote du public. Ils vont être présentés également à un jury de techniciens et d’élus. Un projet par catégorie sera retenu suite à ces votes.

Pour le projet lauréat dans la première catégorie, le Parc attribuera une dotation d’un montant de 1200euros dans le cadre d’une campagne de financement participatif, et accompagnera techniquement le projet. Pour les autres catégories, chaque lauréat sera accompagné à hauteur de 1200 euros, sur présentation de justificatifs de dépenses.

Pour découvrir les projets en lice et votez, direction le site du Parc Naturel Régional




Cellaouate offre 1000 arbres à ses partenaires pour ses 10 ans

©EcoTree

L’entreprise Cellaouate, implantée à Saint-Martin-des-Champs (Finistère), célèbre en cette fin d’année sa première décennie. Pour cela elle offre un sapin à chaque association qui l’aide dans son activité, soit 1000 arbres plantés dans la forêt du Faouët (Morbihan).

L’usine de Cellaouate est née d’un projet lancé en 2007 par l’ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) des Genêts d’Or de Landivisiau et porté par la scop Kejal spécialisée dans l’ESS. Elle produit de la ouate de cellulose, un isolant thermique et acoustique, « constitué à 90% de papier journal ». Ce sont donc aujourd’hui 1000 associations bretonnes qui collectent ces journaux. Ils permettent de fabriquer un isolant d’origine 100% naturelle avec les additifs de sels minéraux.

Pour son dixième anniversaire, Cellaouate a donc acheté un arbre pour chacune de ses partenaires sur la plateforme EcoTree (accessible à tous) « afin de respecter son engagement pour la forêt bretonne et sa biodiversité ». Ils ont symboliquement choisi des sapins en cette fin d’année. Les associations recevront donc un code d’EcoTree qui leur permettra de géolocaliser et suivre l’évolution de leur conifère. Elles pourront donc, dès la réception de ce cadeau, se rendre dans la forêt du Faouët pour rencontrer leur arbre.

À travers ce geste pour « remettre dans la boucle un arbre », Cellaouate offre aussi un investissement dont les bénéfices reviendront entièrement aux néo-propriétaires. Ils seront les fruits de la future exploitation de leur sapin pour produire du bois d’œuvre.

Un beau geste pour aider à conclure avec sourire cette rude année 2020… et une idée de cadeau pour ceux qui n’auraient pas encore fait leurs achats de Noël.




Finistère : Les Assises de l’Alimentation sur la toile le jeudi 3 décembre

Le Conseil Départemental organise la quatrième édition des Assises de l’Alimentation le jeudi 3 décembre après-midi. Cette année, l’événement est entièrement dématérialisé et se déroulera en ligne. Eco-Bretons présentera des témoignages de et avec des volontaires en services civiques, en collaboration avec le centre social Carré d’As de Morlaix.

Au programme, deux temps forts autour de l’alimentation et ses enjeux sur le territoire du Finistère.

De 14h à 15h30 : webconférence autour du thème « Précarité alimentaire : quelles politiques d’aide alimentaire, du cadre européen aux initiatives locales ? ». Lors de cette webconférence aura lieu un grand entretien avec Damien Conaré, ingénieur agronome de formation. Il a été nommé en 2001 secrétaire général de la Chaire Unesco Alimentations du monde (Montpellier SupAgro) et coordonne des programmes de recherche-actions sur les questions agricoles et alimentaires comme la durabilité des systèmes alimentaires urbains. Il décryptera la stratégie européenne en matière d’alimentation et ses répercussions sur la France et le développement local.

Ce temps d’échange sera suivi d’un atelier autour de la jeunesse finistérienne et de la précarité alimentaire, avec au menu :

  • La présentation du dispositif Paroles de jeunes et de leurs propositions relatives à l’alimentation.
  • Le partage des résultats de l’enquête « Les jeunes et la crise sanitaire » conduite de mai à octobre 2020.
  • Les témoignages de jeunes en service civique recueillis par Éco-bretons (webmédia associatif) et Carré d’As (centre social de Morlaix). Dans le cadre d’une collaboration entre les deux associations ; les jeunes se sont filmés eux-mêmes en se posant des questions relatives à l’alimentation et à la précarité alimentaire et à leur situation personnelle.
  • Le partage d’expériences et d’initiatives mises en place par et pour les jeunes avec le Foyer Jeunes Travailleurs de Quimper, Les Cuistots du Viaduc de Morlaix et l’épicerie solidaire étudiante Agoraé sur le campus de Brest.

A 15h30 : Webconférence autour du thème « Re-territorialiser son alimentation, les opportunités finistériennes », avec au programme :

  • Introduction par le Conseil départemental sur le contexte finistérien d’approvisionnement local en restauration collective, à partir notamment des résultats de l’enquête menée auprès des collectivités finistériennes en 2020.
  • Alexandra Marie-Moncorger, responsable du Pôle Offre Alimentaire à la DRAAF (Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) rappellera les objectifs fixés par la loi EgAlim à échéance 2022 ;
  • Yuna Chiffoleau, Directrice de recherche en sociologie à l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) , spécialisée en sociologie économique et des réseaux, travaillant plus particulièrement sur les circuits courts alimentaires et leurs impacts sur les producteurs et les consommateurs. Elle expliquera les tendances, les intérêts et les risques de la re-territorialisation alimentaire, avec un éclairage particulier sur les spécificités du Finistère.
  • Partage d’expériences concrètes, avec les communes de Plouguerneau, et Redon Agglomération ainsi que l’équipe d’Agrilocal29 et ses partenaires, les Chambres d’Agriculture de Bretagne, la Maison de l’Agriculture biologique du Finistère, Agorès et Labocéa. Ils présenteront les différents outils permettant aux collectivités de renforcer l’approvisionnement local en restauration collective.

Il est nécessaire de s’inscrire pour suivre les Assises en ligne, via Zoom.

Lien vers l’inscription et le programme détaillé : https://www.finistere.fr/Agenda/Les-quatriemes-Assises-departementales-de-l-alimentation-en-Finistere




Plabennec (29), Conférence-débat Jacques Caplat – L’agriculture bio pourra-t-elle nourrir le monde ?

Le 16 octobre 2020 à 18 h 30 min

Salle Marcel Bouguen
15 Rue du Penquer
29860 Plabennec

Face à la crise agricole, il n’est plus pertinent d’opposer agriculture et environnement. À partir de son expérience de terrain et d’un retour historique, Jacques Caplat*, agronome et anthropologue,  expliquera comment le modèle agricole actuel s’est élaboré puis fragilisé,et sur quelles bases il est possible de refonder l’agronomie : semences paysannes, cultures associées, valorisation de la main-d’œuvre, suppression des pesticides… Ces pratiques se révèlent non seulement très performantes à l’échelle mondiale, mais permettront en outre de réconcilier enfin l’agriculture avec l’environnement, la société et les territoires.

Cette conférence-débat se déroulera dans le respect des règles sanitaires, avec les masques obligatoires.

Les places sont limitées, n’oubliez pas de vous inscrire……. pour le 11 octobre en envoyant un email à : coquelicots@orange.fr

*Fils de paysan et agronome, Jacques Caplat a exercé comme conseiller agricole de terrain, d’abord en agriculture conventionnelle puis en agriculture biologique. Son parcours de conseiller l’a mené au Bénin, puis en France dans une Chambre d’Agriculture, et enfin dans un Groupement d’Agriculture Biologique. Il a été l’un des animateurs de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, où il coordonnait notamment les dossiers de politique agricole et des semences. Il fut pendant 4 ans l’animateur du « Groupe d’experts français sur les semences biologiques » et à ce titre l’un des représentants de la France sur le sujet auprès de l’Union européenne, et participa à la création du Réseau Semences Paysannes. Désormais également docteur en anthropologie sociale, il est aujourd’hui conférencier et consultant. Il est l’auteur de « L’agriculture biologique pour nourrir l’humanité » (Actes Sud, 2012), « Changeons d’agriculture – Réussir la transition » (Actes Sud, 2014) et co-auteur avec Pierre Rabhi de »L’agroécologie, une éthique de vie » (Actes Sud, 2015). À titre bénévole, il est secrétaire général de l’association Agir Pour l’Environnement. »




Le Repair ouvre ses portes à Pleyber-Christ (29)

Samedi 19 septembre, la recyclerie de matériaux de l’association Le Repair ouvre ses portes à Pleyber-Christ (29), dans les locaux de l’ancien Point Vert, juste à côté de la gare.

A Pleyber-Christ, les locaux de l’ancien Point Vert, juste à côté de la gare reprennent vie. Dans la chaleur inhabituelle de cette journée de septembre, une petite bande s’active dans le bâtiment, dans le bruit des outils qui résonne et la bonne odeur du bois. C’est ici que s’installe l’association Le Repair. Le projet, lancé il y a maintenant 4 ans par Damien Le Magoariec, Chloé Jaguin, Mathieu Cirou et Antoine Allais, vise à proposer une solution pour la réutilisation des matériaux de construction et éviter ainsi qu’ils se retrouvent directement à la benne. C’est ainsi que samedi sera inaugurée la recyclerie de matériaux. « Ici,on trouvera du bois de tous type, un peu de quincaillerie, des portes, des matériaux de couvertures (tuiles par exemple, ndlr), de plomberie, carrelages, sanitaires… », détaille Damien Le Magoariec. Tout est issu de récupération : chutes, surstocks, sinistres, erreurs de cotes sur les chantiers, dépose de chantier de déconstruction…et sera proposé à des prix solidaires, pour les particuliers. « Les bricoleurs, auto-constructeurs, artistes, ou pour ceux qui veulent s’y mettre sans dépenser trop cher », précise Damien. On y trouvera également un petit espace « Loisirs créatifs », qui proposera de la mercerie, du skaï, de cuir… Le Repair s’approvisionnera notamment auprès des entreprises et des professionnels du territoire grâce à des collectes réalisées grâce à un camion, moyennant une participation financière. « On veut leur proposer une solution quand leurs matériaux sont encore utilisables, plutôt de les voir finir à la poubelle ».

Hormis les 360m2 du magasin, les 1000 m² disponibles abriteront aussi un espace atelier, dans l’optique de proposer de faire et d’apprendre ensemble. C’est là notamment que l’atelier de fabrication de meubles en palettes de l’Ecole Alternative des Monts d’Arrée, gérée par l’association Les Utopistes en Action qui vient en aide aux migrants, s’installera. Différents stages et ateliers seront organisés, notamment avec des artistes.

Samedi, la boutique ouvrira pour la première fois ses portes entre 14h et 18h. A partir de 18h, on pourra visiter le lieu et découvrir l’espace atelier et assister à l’inauguration officielle. Dès 19h, place à la musique avec un concert du groupe rennais Fusion, suivi d’un bœuf ouvert à tous les musiciens. Restauration africaine sur place avec les Utopistes en action (Yassa poulet et mafé légumes pour les végétariens), ainsi que buvette.

Horaires de la boutique du Repair :Mercredi et samedi de 10h à 18h (avec une pause le midi), et le vendredi de 13h30 à 18h.