Pays de Morlaix : En route vers le Buzuk !

Le Buzuk, c’est le projet de citoyens du Pays de Morlaix qui souhaitent redonner du sens à leurs échanges grâce à une Monnaie Locale Complémentaire (MLC).

Le buzuk c’est à la fois le nom breton du ver de terre qui aère, enrichit, et fertilise nos sols et celui du ver noir que les pêcheurs aiment à accrocher au bout de leur hameçon. Le Buzuk fait sens dans ce pays situé entre terre et mer, entre Armor et Argoat.

Une monnaie locale, comme le Buzuk, c’est un moyen de paiement légal complémentaire à l’euro qui permet de relocaliser les échanges, de donner plus de sens à notre consommation, de remettre la finance au service de l’économie réelle, de soutenir et mettre en lumière les pratiques respectueuses de l’environnement et de l’Homme.

Petit à petit, le Buzuk creuse son sillon dans le Pays de Morlaix. Aujourd’hui, une dizaine de citoyens a rejoint le collectif, et une quarantaine de commerçants et/ou associations du territoire ont signalé leur volonté d’accepter la future monnaie locale : bars, magasins de producteurs, maraîchers bio, ferme équestre, crêperie, boulangerie…Prochaine étape : la création des billets. Afin de récolter des fonds, une opération de financement participatif vient d’être lancée sur internet. Objectif : atteindre 5000 euros, afin d’imprimer 6000 billets. En attendant, l’équipe continue de continue de communiquer sur le projet et de sensibiliser le public, en étant présents sur les événements du secteur et en organisant des réunions d’informations et ciné-débats.

 

Pour participer au financement de l’impression des billets du Buzuk, rendez-vous sur la page du projet sur la plateforme Ulule.

 

 

Plus d’infos

https://monnaiepaysdemorlaix.wordpress.com/

 




Un guide pour dépolluer ses épargnes

 

Quelles sont les répercusions de mes épargnes sur le climat ? Ma banque est-elle éco-responsable ? Comment faire réagir les banques ? Pour répondre à ces questions et aider les citoyens à transiter vers des placements plus responsables, l’association Les amis de la terre a publié le guide « Climat : Comment choisir ma banque ? », en décembre dernier. S’appuyant sur l’expertise du réseau international d’ONG BankTrack, le guide met en avant l’importance de se questionner sur les pratiques des banques, au vu de leur rôle central dans la vie économique. Car les banques installées en France gèrent un actif total de 8500 milliards d’euros (4 fois le PIB de la France), qui leur donne un pouvoir considérable dans l’orientation des ressources économiques nécessaires au financement de la transition énergétique. Et derrière les discours engagés des banques au sujet de l’environnement, se font des investissements des plus dangereux pour le climat et l’environnement

« Entre 2005 et 2013, les soutiens aux principaux acteurs du secteur du charbon ont augmenté de 218%! »

Ainsi, le document dénonce notamment la participation de la BNP Paribas dans le financement de la méga centrale à charbon de Tata Mundra, en Inde. La centrale émet plus de 30 milions de tonnes de CO2 par an, de nombreux métaux lourds et sa construction a nécessité la destruction de larges terrains de mangroves, de forêts et de criques riches en biodiversité. De part leur important soutien aux projets polluants tels que les centrales à charbon, l’extraction de sables bitumineux ou de gaz de schiste, la BNP Paribas, le Crédit Agricole et la Société Générale comptent parmi les banques les plus climaticides au niveau international. L’association Les amis de la terre rappelle l’implication, dans une moindre mesure, d’autres banques tels que le Crédit Mutuel, la Banque Populaire et la Caisse d’Epargne. « Entre 2005 et 2013, les soutiens aux principaux acteurs du secteur du charbon ont augmenté de 218%! », précise le guide.

Des alternatives existent, pour soutenir la transition énergétique

Pour autant, toutes les banques n’agissent pas de la sorte et certaines garantissent, avec transparence, leur engagement dans la lutte contre les changements climatiques. C’est le cas de la Nef et du Crédit Coopératif. Alors, pour cesser de financer des projets polluants, l’association Les amis de la terre appelle les épargnants à changer de banque pour confier leur argent à des établissements qui s’activent à accompagner la transition énergétique, par le financement de projets durables. « En France, les changements de banque pour des raisons éthiques ne sont pas rares et sont amenés à se multiplier à l’avenir. Rejoignez le mouvement ! », manifeste l’association, après avoir rappelé le mouvement de désinvestissement lancé en Australie en 2013 (des centaines de personnes ont quitté leur banque le même jour en raison de leur soutien aux énergies fossiles). Enfin, le guide s’adresse aux banques en leur demandant de changer leurs pratiques, au travers de l’amélioration de la transparence, la réduction des émissions de carbone induites par les financements, l’arrêt immédiat des financements aux projets controversés, ainsi que le soutien aux alternatives soutenables.

Guide disponible gratuitement, ici : http://www.amisdelaterre.org/Climat-comment-choisir-ma-banque.html

 

 




Les paradis fiscaux ne sont pas des nirvanas

1°) Quand la France contribue à sortir les paradis de l’enfer !

Le Monde  rappelle judicieusement ce qu’on appelle (appelait devrait-on dire à la lecture de cet article) un paradis fiscal et comment on « blanchit » une liste noire

http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/08/18/qu-est-ce-qu-un-paradis-fiscal_1561157_3234.html

La France a largement contribué à assainir les paradis fiscaux puisque dans la seule année 2010, pas moins de 19 lois ont été adoptées « autorisant l’approbation de l’accord relatif à l’échange de renseignement en matière fiscale ».

La particularité de ces accords, c’est que la majorité d’entre eux se sont fait par échange de lettres, c’est dire la densité des accords.

La liste des pays concernés est intéressante aussi :

Lois du  23 juillet concernant les Iles Vierges, l’Ile de Man, Guernsey, Andorre, Liechtenstein, Saint-Marin, Gibraltar, Les Iles Caïman, les Bermudes, les Iles Turques et Caïque, le Commonwealth des Bahamas, et Jersey

Lois du 13 novembre : Saint Christophe-et-Nevies, Saint Vincent-et-Grenadines, Sainte Lucie, Grenade, Antigua et Barbuda, Vanuatu et le Vénézuela.

Il convient de rajouter les lois visant à éviter la double imposition ( et parfois on rajoute dans l’intitulé de la loi du revenu et du patrimoine pour être parfaitement explicite) avec la Suisse , le Luxembourg, Barheïn, la Malaisie, Singapour, le Kenya, Malte,
la Géorgie.

Une nouvelle fournée de lois d’approbation d’accords fiscaux est en cours de  « validation » par le Parlement puisque les dossiers sont actuellement consultables sur le site de l’Assemblée Nationale. Les rapports parlementaires qui accompagnent ces
textes de loi sont explicites : ces accords ne sont pas très contraignants…..même s’ils représentent un indéniable projet par rapport au vide existant préalablement.

 

2°) En Suisse, le secret a un prix

Le Monde, toujours lui (il faut dire que pendant les mois d’été on a le temps de lire) a consacré une série d’articles à cette incroyable proposition que les Suisses font à leurs voisins

http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/08/18/rubik-le-plan-des-suisses-pour-sauver-le-secret-bancaire_1560833_823448.html#ens_id=1560646

L’histoire de Rubik, le projet des banquiers helvètes pour sauver leur sacro-saint secret

Il faut dire qu’a priori, on a du mal à imaginer un banquier zurichois en agent du fisc berlinois ou en auxiliaire de Bercy, mais que ne ferait-on pas pour préserver la tranquillité de 700 milliards d’€uros « soustraits-évadés » ?

Proposer aux Etats de leur verser ce qu’auraient dû leur verser leurs ressortissants est parfaitement stupide sauf si vous pensez que les Etats en question sous-estiment l’ampleur de la « soustraction » et surtout que vous tenez par-dessus tout à préserver votre réputation de discrétion.

Manifestement cela a suffi à convaincre les Allemands, qui pragmatiques pensent qu’ « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ».

10 milliards d’un coup, en cette période de disette budgétaire, cela en ferait saliver plus d’un. Imaginez ce que cela représente de coups de rabot dans les niches ! Avec ensuite une sorte de rente garantie de 1 milliard tous les ans.

Sachant que le montant des avoirs allemands évadés en Suisse est estimé à 100 ou 180 milliards d’€uros, le prix à payer n’est pas élevé même à un taux d’imposition affiché de 26%. Et les banquiers suisses osent parler d’un nirvana fiscal pour les Allemands. Tant qu’à se f… de la gueule des Allemands, ils auraient au moins pu parler de Walhalla ! parce qu’en fait ce qu’il propose n’est ni plus ni moins qu’une forme de transaction pénale et nous savons que dans la plupart des cas, ce genre de transaction profite surtout au délinquant !

3°) Les paradis sont aussi pavés de bonnes intentions

Face à cette proposition retorse des banquiers suisses, les services fiscaux
français ont une réponse vertueuse (toujours d’après Le Monde, décidément
incontournable pendant l’été)

http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/08/18/la-france-refuse-de-ceder-aux-avances-de-la-suisse-sur-l-evasion-fiscale_1560811_823448.html#ens_id=1560646

La France refuse de céder aux avances de la Suisse sur l’évasion fiscale

Et pour étayer sa position vertueuse, l’administration fiscale s’appuie sur les résultats de sa cellule anti-fraude mise en place par l’anté-prédécesseur de l’actuelle ministre des finances. Avec des méthodes digne des romans policiers, ils auraient récupérer entre 1.2 et1.3 milliards d’Euros, ce qui est bien mais qui comparé aux 10 milliards plus une rente annuelle de 1 milliards fait un peu pauvre. Il faudrait singulièrement renforcer les contrôles et vérifications pour arriver à pérenniser ce résultat de 1.2/1.3 milliards.

Certes la posture est avantageuse, mais pour l’instant le seul résultat tangible risque d’être que d’un côté, des capitaux allemands resteront anonymes mais payeront 26% sur leurs revenus (ou sur une partie selon la qualité de l’anonymat suisse) alors que de l’autre, la majorité des capitaux français « évadés » resteront anonymes mais ne payeront RIEN DU TOUT. Par contre pour les malchanceux qui se feront prendre, ce sera toute la rigueur de la loi et l’honneur sera sauf : on ne badine pas avec la loi. Manifestement en France, le concept de transaction pénale à du mal à se faire un chemin.

En fin de compte, cette attitude vertueuse va surtout profiter aux « évadeurs ». Comme quoi le paradis est comme l’enfer, pavé des meilleures intentions du monde.

Mais une chose est sûre, c’est qu’en ouvrant cette boîte de Pandore, les Suisses ont
réussi un joli coup qui lézarde l’unité dans la rigueur affichée par ses voisins. Il y a un pays qui devrait se précipiter pour profiter de l’aubaine : la Grèce. En premier lieu parce que c’est quand même un des champions du monde de la dissimulation fiscale et il serait fort surprenant qu’il n’y ait pas dans les banques helvétiques plusieurs milliards de dollars  et qu’en second lieu les taxer à 26% permettraient à la Grèce de résoudre son problème principal actuel, trouver des liquidités pas chères. Je suis sûr que les marchés apprécieraient. Pour le coup les Allemands qui viennent de passer au guichet pourraient donner un petit coup de main à la Grèce pour négocier au mieux cet accord avec Berne ET Zurich.

Ah au fait ! Comment s’appelait le paradis dans la mythologie grecque ? Je ne me souviens plus si c’était l’Olympe ou les Champs-Elysées !

En fin de compte.

 

 




Un nom pour la monnaie locale de Morlaix


Monnaie_Locale_Final par BD_info

 

Relocaliser l’économie en faveur des commerces de proximité, valoriser les circuits courts pour privilégier la consommation de produits de territoire, favoriser le maintien et la création du lien social : voilà les fers de lance des monnaies locales complémentaires(MLC).

A Morlaix, la MLC est également envisagée en tant « qu’expérience démocratique et participative ». Ainsi, les porteurs du projet, que sont l’ADESS (l’Association de Développement de l’Economie Sociale et Solidaire) et l’Association pour une monnaie locale à Morlaix, ont décidé de faire participer les citoyens au choix du nom de cette monnaie.

Seul mot d’ordre : les propositions doivent être en lien, encore et toujours, avec le territoire.

Pour faire entendre leur voix, les morlaisiens peuvent s’exprimer sur la page facebook dédiée au projet, par mail, par téléphone ou encore via les « boîtes à idées » qui seront prochainement mises à disposition chez les commerçants partenaires.

 

 




Changeons la finance !

 

 

Plus d’infos

http://www.radiolaser.fr/

http://mag.bretagne-durable.info/

 

A écouter aussi,notre interview d’Alain Duez réalisée au salon Ille-Et-Bio et consacrée au plan Esse

A lire aussi, notre interview de Céline de l’association Culture Bio qui organise le salon Ille-Et-Bio




Changeons la finance !

 

 

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