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Des colocations solidaires pour les étudiants

Qu’est ce que l’Afev ?

 

L’Afev (Association de la Fondation Etudiante pour la Ville) est une association nationale, fondée en 1991 qui comporte 40 pôles locaux sur tout le territoire. La structure intervient essentiellement dans les quartiers populaires, avec l’objectif de lutter contre les inégalités sociales, par le biais de soutien scolaire notamment, et de l’ouverture culturelle. A chaque rentrée, l’Afev fait campagne pour mobiliser les étudiants, Au niveau national, 8000 étudiants participent aux activités de l’Afev, dont 400 à Rennes. Ici, nous travaillons également avec les écoles des quartiers. L’équipe rennaise compte 4 salariés, et 15 services civiques.

 

 

 

En quoi consiste le projet Kaps ?

 

Le projet Kaps (Kolocation à projets solidaires) consiste en une colocation, à destination des étudiants, dans un quartier populaire, et au sein de laquelle les occupants doivent mener un projets solidaire, en lien avec les habitants du quartier. Le concept est fortement inspiré d’une expérience venant de Belgique, de la ville de Louvain-La-Neuve, où il existe des « kots à projets », rassemblant une dizaine d’étudiants autour de thématiques : sport, humanitaire, social, art…. Nous avons adapté l’expérience belge pour le mettre en place en France, depuis 4 ans maintenant, dans une dizaine de villes. L’objectif est de conjuguer logement étudiant, engagement citoyen et développement social urbain.

 

 

 
Concrètement, comment cela se passe à Rennes ?

 

C’est la troisième année que l’Afev développe les Kaps sur Rennes, avec succès. Sur la ville, nous avons 8 appartements à loyers modérés, dans des quartiers populaires, ce qui représente un volume de 30 étudiants. Ils s’engagent, en entrant en Kaps, sur un projet qui a lieu toute l’année. Certains ont, par exemple, mis en place des jardins partagés au sein du quartier. D’autres ont créé des animations autour du livre, en partenariat avec des structures des quartiers Villejan et Maurepas, dans lesquels les Kaps sont installées. On estime que 800 à 1000 personnes ont pu être touchées par ces actions. Désormais, pour l’Afev, la prochaine étape, après Rennes et Nantes, sera de développer les Kaps sur la ville de Brest. On s’aperçoit que les Kaps sont de plus en plus remplies, et que les étudiants sont de plus en plus engagés.




Tafta : un traité opaque et polémique

Lundi 19 mai a démarré le cinquième cycle des négociations du Tafta, entre l’Union Européenne et les Etats-Unis. « Tafta », pour « « Trans-Atlantic Free Trade Agreement ». Un traité de libre-échange transatlantique, qui doit conduire à la création de la zone commerciale la plus grande de la planète. Tout en supprimant les droits de douanes, et aussi en harmonisant les « barrières non tarifaires », c’est-à-dire les normes environnementales, éthiques, sociales…toutes les réglementations inhérentes à chacune des deux zones. Mais qui sont plus contraignantes de ce côté-ci de l’Atlantique, notamment concernant l’alimentation (OGM, hormones…). L’accord Tafta introduirait aussi la possibilité pour les firmes d’attaquer les législateurs si elles se sentent « gênées » par des réglementations, qu’elles considèrent comme « des obstacles » au bon déroulement de leurs activités. Elles pourraient le faire désormais devant des « juridictions privées ». (Ce processus est appelé « mécanismes de règlement des différends investisseur-État »). « Il y a des menaces énormes sur la démocratie avec Tafta », estime ainsi Jacques Berthelot, économiste, ancien maître de conférences à l’Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse, et présent au débat organisé à Plourin-Les-Morlaix. « L’objectif de Tafta est d’avoir des armes suprêmes, pour que soient supprimés tous les obstacles aux échanges et au profit, pour les multinationales. Elles vont dicter aux gouvernement ce qu’ils doivent faire, afin qu’elles puissent augmenter leurs profits », poursuit-il.

 

Abaisser les droits de douanes sur les produits agricoles, une « catastrophe »

 

Il estime aussi que « Tafta annonce de fausses promesses ». En effet, d’après un rapport du Centre for Economic Policy Research de Londres, il est prévu avec ce traité une croissance de 119 milliards d’euros en 20 ans, soit une augmentation de la croissance de…0,5% seulement. « Il est prédit aussi une amélioration pour les emplois, les salaires…80% des gains attendus ne sont pas liés à l’élimination des droits de douanes, mais à la suppression des barrières non tarifaires », explique Jacques Berthelot. L’une des principales inquétudes concernant le Tafta se situe au niveau de l’agriculture. Selon l’économiste, abaisser les droits de douane sur les produits agricoles serait « une catastrophe, pour l’agriculture européenne et les consommateurs ». Selon lui, Tafta «accélérerait le processus de concentration des exploitations pour maintenir une compétitivité minimale, réduirait drastiquement le nombre d’actifs agricoles augmenterait fortement le chômage, la désertification des campagnes profondes, la dégradation de l’environnement et de la biodiversité et mettrait fin à l’objectif d’instaurer des circuits courts entre producteurs et consommateurs ». Jacques Berthelot déplore aussi « le processus de négociation, totalement opaque. La population en a entendu parler la première fois en juin 2013, grâce à des fuites dans la presse. La Commission refuse l’accès public aux documents de négocation ». Des processus que dénoncent aujourd’hui également des citoyens français, au sein d’association telles qu’Attac, ou sein du collectif « Stop Tafta », décliné au niveau local. Pour le moment, les négociations se poursuivent discrètement, alors que les citoyens européens se préparent à voter pour leurs députés au parlement…

 

Les partis politiques et les députés européens évalués par le WWF

Le WWF (World Wide Foundation), à l’approche du scrutin européen, a analysé le vote des partis politiques et des députés européens les représentant, concernant des « sujets environnementaux majeurs et représentatifs » : la résolution du parlement européen sur le cadre Energie-Climat à l’horizon 2030, la réforme de la politique commune de la pêche, la réforme du Fonds Européen pour les Affaires martitimes et la pêche (FEAMP), la règlement sur la pêche profonde et la réforme de la politique agricole commune.

L’ensemble des notes attribuées a permis au WWF d’établir « dans quelle mesure les députés européens suivaient ses recommandations ».

 

Les résultats du classement :

 

  • Cap 21 : 100%

  • EELV : 94%

  • Modem : 80%

  • Front de Gauche : 52%

  • PS : 48%

  • UDI : 32%

  • Mouvement pour la France : 29%

  • UMP : 9 %

  • FN : 2%

Plus d’infos

http://www.wwf.fr

 

 

 

Plus d’infos

http://marchetransatlantique.blogspot.fr/

http://www.reporterre.net/spip.php?article5446

http://www.liberation.fr/politiques/2014/05/12/libre-echange-qui-pense-quoi-sur-le-tafta_1015704

http://stoptafta.wordpress.com/

 

 




Les Cigales ont le vent en poupe en Bretagne !

Depuis 1983, les Cigales essaiment en France. En Bretagne, elles se sont fédérées en association régionale depuis 2008. Cette année, on recense 82 clubs Cigales en Bretagne, rassemblant près de 1000 citoyens. En 5 ans, de 2009 à 2013, les CIGALES ont collecté et investi plus de 1,8 millions d’euros dans des entreprises implantées en Bretagne. Les Cigales de la région ont réalisée près des trois-quart des investissements financiers des Cigales en France !

Lors de son assemblée générale qui se tiendra le 24 mai, l’association régionale des Cigales organise une table-ronde intitulée « La Bretagne en 2014 : terre d’innovation, de conquête et de fraternité », avec Frédéric Rode, directeur général de Bretagne Développement Innovation, Jean Ollivro, président de Bretagne Prospective, Marie-Martine Lips, présidente de la Cress Bretagne et vice-présidente du Ceser, et Robert Jestin, président d’Eco-Origin.

 

Table ronde le samedi 24 mai à 14h, Auditorium de l’Espace Anne de Bretagne, Maison de l’ESS, 15 rue Martenot à Rennes.

 

 

 

FER : les Cigales par BD_info

 

 

 

Plus d’infos :

http://www.cigales-bretagne.org

 

 




Lorient : Deux jours autour de l’égalité femmes-hommes

Cette quatrième biennale de l’égalité femmes-hommes sera articulée, en plus du fil conducteur, autour de quatre grandes thématiques : l’égalité professionnelle, la lutte contre les violences faites aux femmes, l’éducation à l’égalité, et l’égalité dans l’action publique.

 

Au programme :

 

  • Des expositions : « les femmes au boulot, les hommes aux fourneaux ! », « c’est quoi la violence ? »

  • Des débats : « L’éducation à l’égalité : faut-il avoir peur ? », « Égalité professionnelle : ce qui change concrètement », « En quoi les politiques publiques d’égalité changent-elles nos vies ? », « Violences faites aux femmes : ne plus tolérer mais agir ! »…

  • Des tables-rondes : « La parité en politique : une nécessité pour les démocraties », ou encore « Les femmes montent à bord ! », sur la mixité dans le milieu maritime.

 

Mais aussi des spectacles, du théâtre-forum, des conférences, des ateliers…

 

La ministre des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports, Najat Vallaud-Belkacem, sera présente samedi pour participer au débat « En quoi les politiques publiques d’égalité changent nos vies ? ».

 

A noter que la radio associative morbihannaise Plum’Fm sera présente avec un studio mobile durant les deux jours, et animera en direct une émission le vendredi 16 à 10h. Elle animera également 4 tables-rondes et, accompagnée de jeunes de la maison de jeunes de Theix, réalisera aussi des micro-trottoirs, reportages, interviews…Les conférences et débats de la biennale seront également enregistrés et diffusés par la suite.

 

 

 

 

 

Plus d’infos

http://www.bretagne-egalite.fr/

 

 




Economie collaborative= business ?

En effet, dans « économie collaborative » il y a « économie » ET « collaboration ». Economie, ça, tout le monde peut comprendre mais reste posée cette question lancinante qu’ont tous les non-économistes : « mais à quoi sert l’économie si elle n’est pas d’abord au service du mieux-être de la plus grande majorité ? » .Reste « collaboration » mais collaboration de qui avec qui ? Collaborer, c’est étymologiquement « travailler avec ». Mais qui travaille avec qui dans ces modèles ? Ceux qui contribuent à la production du service participent aussi aux décisions concernant ce service ? Ceux qui bénéficient du services participent aussi aux décisions concernant ce services ? Vous noterez que j’ai utilisé deux périphrases pour ne pas employer les termes de « salariés » et de « clients » car si j’ai bien compris le sens de ce mouvement de transition, ces deux concepts, issus directement de l’économie capitaliste de marché, ne devrait pas avoir cours dans cette « économie collaborative »

Ne serait-il pas préférable de parler d’ « économie coopérative » qui veut dire « faire avec » ou d’ « économie participative » ?

Ces considérations ne sont pas que des préciosités linguistiques. En effet, parler d’ « économie de la collaboration » a finalement un sens de plus en plus précis. C’est du moins la conclusion que j’en tire en lisant cet article paru dans « Les Echos » : http://business.lesechos.fr/entrepreneurs/idees-de-business/quand-l-economie-collaborative-reinvente-de-nouveaux-business-62952.php?xtor=EPR-1500-[LEE_quotidienne]-20140506-[s=461370_n=6_c=_]-1681742[_SDV]@1

IDÉES DE BUSINESS

Quand l’économie collaborative réinvente de nouveaux business

En lisant l’article jusqu’au bout, on arrive assez rapidement à la conclusion que certaines de ces initiatives ne sont qu’une façon un peu maline de « faire des affaires » en jouant à la fois sur une pulsion sociale de « recréer du lien » et une contrainte économique « réduire les coûts pour préserver du pouvoir d’achat ».

Certes, il faut saluer comme il convient certaines de ces initiatives mais il faut garder à l’esprit que toute initiative humaine peut avoir deux destinées à l’opposée l’une de l’autre.

Ainsi en est-il par exemple d’un des ressorts les plus spectaculaires de l’économie collaborative », le crowdfunding. Un avatar récent nous montre qu’il existe toujours des petits malins pour détourner vers le pire ce qui peut aller vers le meilleur

http://www.journaldunet.com/web-tech/expert/56942/rachat-d-oculus—facebook-scie-la-branche-du-crowdfunding.shtml

Rachat d’Oculus : Facebook scie la branche du crowdfunding

Cela dit quand on regarde un peu en arrière, on constate que l’ancêtre du crowdfunding, c’est…..la Bourse. En effet celles-ci se sont créées un peu partout en Europe et en Amérique du Nord, parce qu’il y avait des porteurs d’idées novatrices qui n’avaient pas d’argent et des gens qui avaient de l’argent qui cherchaient à l’utiliser. La différence vient vraisemblablement du projet de société qui sous-tend le geste de financer. Ce qui est vrai du crowdfunding l’est aussi de toutes les autres manifestations de l’ « économie collaborative ».

C’est pourquoi, s’il n’est pas vraiment « coopérative » et « participative », l’économie collaborative ne sera jamais qu’une façon un peu futée de faire du business.

 




Avec les coopératives d’activité et d’emploi, devenez entrepreneur tout en restant salarié

Créer son entreprise relève du parcours du combattant. En plus de réfléchir à la stratégie commerciale et marketing, les porteurs de projets doivent consacrer un temps fou à la paperasse. Au 23ème étage d’une tour de verre, de béton et de métal qui domine le centre commercial de Saint-Herblain (44), l’Ouvre-boîtes, une coopérative d’activité et d’emploi (CAE) leur propose de les débarrasser de ce poids afin qu’ils se concentrent sur l’essentiel : le lancement de leur activité.

Moyennant 10,25% du chiffre d’affaires des aspirants à la création d’entreprise, l’Ouvre-boites gère pour eux l’ensemble des démarches juridiques, comptables et administratives. Ils deviennent alors salariés de la coopérative qui transforme leur chiffre d’affaires en salaire (une fois les charges déduites). Une formule qui a séduit Sarah, désireuse de lancer son activité de bricolage à domicile : « Tout ce qui est administratif et financier ce n’est pas ma tasse de thé. Quand j’ai vu tout ce qu’il fallait faire pour monter son entreprise, je me suis dit non, non, non ! S’il n’y avait pas eu l’Ouvre-boîtes pour gérer cette partie, ça m’aurait bloqué ».

Être autonome au sein d’un collectif

Pour Franck, qui réalise des photomontages pour les projets éoliens, ce service rendu permet de « libérer du temps et d’éviter de se prendre les pieds dans le tapis » de la comptabilité en la déléguant à la coopérative. Il loue également la souplesse du dispositif : « C’est un cadre où on peut simplement tester la viabilité de son activité sans s’engager formellement auprès de l’administration », indique-t-il.

« C’est une alternative au salariat classique et vertical et au statut d’auto-entrepreneur qui permet d’être autonome mais au sein d’un collectif », plaide Frédéric, responsable du développement de la coopérative. Ce quarantenaire mal rasé explique en effet que les créateurs d’entreprises gardent la maîtrise totale de leur activité tout en étant salariés, ce qui leur permet d’être éligibles au chômage en cas de cessation d’activité.

Frédéric insiste également sur la flexibilité que permet la coopérative qu’il présente comme un « outil qui s’adapte aux individus. On peut décider de n’entreprendre que 3 jours par semaine par exemple », précise-t-il. C’est ce qu’a choisi de faire Sarah qui conserve une activité salariée en plus de son entreprise de bricolage. « Quand on a une entreprise atypique, la coopérative trouve le cadre juridique qui colle à ce qu’on a envie de faire. Plutôt que de nous couler dans le moule, ils coulent le moule à notre projet. On a le temps de faire, de réfléchir et d’y aller en douceur, de pas avoir tout à gérer tout de suite », fait-elle valoir.

Force du réseau

Les 200 entreprises couvées par l’Ouvre-boîtes bénéficient pendant les deux premières années des conseils prodigués par les salariés-associés de la coopérative. Un soutien apprécié par Adrien qui a quitté la multinationale qui l’employait pour lancer il y a 5 mois sa propre activité de plomberie : « On a des réunions de formation et d’échange sur pas mal de sujets techniques, notamment sur la TVA. Ça aide bien quand on se lance », estime-t-il.Mais l’accompagnement n’est pas seulement prodigué par les conseillers de l’Ouvre-boîtes. Les entrepreneurs bénéficient également de la force du réseau. « Les collègues d’autres corps d’état peuvent nous donner des chantiers et nous on peut les préconiser à nos clients. On travaille en groupe, on n’est pas seul », ajoute ce plombier. Christelle, qui a rejoint la coopérative pour lancer ses cours de cuisine bio et végétariens à domicile voit également dans le collectif un moyen de booster son activité : « Nous faisons partie d’un réseau de gens qui se connaissent, les connexions se font plus rapidement », assure cette quarantenaire qui a pu trouver ses premiers clients grâce à l’Ouvre-boîtes.

Mais cette mutualisation a un prix. « Vu qu’on est à la fois chef d’entreprise et salarié, on paie les charges patronales et salariales qui correspondent à environ 60% de notre chiffre d’affaires hors taxe. C’est énorme par rapport aux auto-entrepreneurs. Mais ce n’est pas le même état d’esprit. Ici on est dans une logique de coopération, d’esprit collectif. L’argent est moins important. On calcule le prix juste et les clients savent qu’ils paient pour ça », plaide Sarah.

Après deux ans sous les ailes de l’Ouvre-boîtes, les entrepreneurs salariés peuvent choisir de prendre leur envol et de créer leur propre structure ou bien prendre des parts dans la coopérative et devenir eux-mêmes associés. C’est la voie que Franck a décidé d’emprunter. « Je suis resté pour des raisons pratiques comme les conseils juridiques mais aussi pour appartenir à un réseau », explique le photographe. Il précise que ce type de fonctionnement n’est « pas une limite au développement de l’activité. Depuis juillet, j’emploie une personne. Elle est salariée par l’Ouvre-boîtes sur mon chiffre d’affaires mais est sous ma responsabilité », indique-t-il.

Comme lui, chaque année depuis 10 ans, 10 à 12 anciens salariés de la coopérative choisissent d’intégrer l’Ouvre-boîtes en tant qu’associés. « Ça leur apporte une satisfaction intellectuelle. Ça lie leur activité à quelque chose de plus grand en leur permettant d’appartenir à une communauté de sens », analyse Frédéric qui ne cache pas qu’en plus de l’enjeu économique la coopérative a également une « ambition politique ». En favorisant le travail en réseau, la coopération et la mutualisation des compétences, il entend favoriser « une transformation de notre rapport au travail et à l’économie ». La coopérative compte par exemple s’associer avec la monnaie locale nantaise afin de « créer des réseaux locaux créateurs d’emplois sur place et développer un écosystème territorial à même de trouver des solutions pour la société de demain », explique-t-il du haut de ses 15 ans de syndicalisme.

Acteurs de la transition

Il compte également sur le « coopitalisme » pour relocaliser et dynamiser l’économie. En 2010, cette forme de finance solidaire et citoyenne a permis à 50 petits investisseurs locaux de regrouper leur épargne et ainsi de réunir  30 000 € afin de permettre à des membres de la coopérative de pérenniser leur activité sans forcement passer par les banques. Au vu des résultats prometteurs observés suite à cette première tentative, ils retentent l’aventure avec cette fois l’objectif de récolter plus de 100 000 € d’épargne.

L‘« utopie » de Frédéric est de réussir à faire émerger un nouveau modèle économique à même d’offrir une alternative aux grandes e
ntreprises qui trustent aujourd’hui les appels d’offres, notamment
dans le domaine de la transition écologique. « Plus on est d’associés, plus on développe un vivier de compétences énorme », s’enthousiasme ce militant écolo qui ne veut plus attendre que le changement vienne d’une classe politique dépassée par les événements : « Il n’y a plus grand chose qui marche bien et il n’y a que les élites qui ne s’en sont pas encore rendu compte. Il y a de nouveau modèles à inventer et les coopératives d’activité et d’emploi participent de cette anticipation. Nous sommes dans une période de transition et l’ouvre-boîte est un des lieux où la transition peut se faire ».

 

Pas de sélection à l’entrée

Aujourd’hui, près de 300 personnes sont salariées de la coopérative dans des secteurs aussi variés que le bâtiment, les services à la personne ou la transition énergétique. « Il n’y a pas de sélection à l’entrée sauf quand le projet ne tient vraiment pas la route. On ne demande pas de remplir des dossiers de 10 pages et des business plan. Néanmoins, quand le projet manque de maturité, on les guide vers d’autres outils », explique Frédéric, chargé de développement de l’Ouvre-boîtes. Une ouverture qui permet à un éventail de personnes large de se lancer : « 82% sont des demandeurs d’emplois mais il n’y à pas de profil type. Ça va de gens très peu qualifiés à des post-doctorants, de 23 à plus de 60 ans. Et il y a 62% de femmes, pour la plupart issues de foyers monoparentaux ». Malgré ce laxisme apparent dans le choix des projets, ceux-ci se révèlent pourtant économiquement pertinents. Frédéric évoque un taux de survie à 5 ans d’environ 75%, soit plus que la moyenne des entreprises classiques.

 

 

 

 

 

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Un article issu du site « Le tour de France des alternatives »

 

 

Plus d’infos sur la coopérative :

http://www.resotpe.com/Accompagnement-a-la-creation-d-entreprise-Nantes-St-Nazaire