Quel avenir pour l’associatif ?

Une rencontre entre associations s’est déroulée mardi soir à Morlaix, au sujet de leur avenir. L’évênement, organisé par le RESAM (Réseau d’Echanges et de Services aux Associations du pays de Morlaix) et le CAC (Collectif des Associations Citoyennes) portait sur les difficultés auxquelles les associations ont ou auront à faire face, notamment suite aux restrictions budgétaires prévues. En effet, dans le cadre du plan d’économie de 50 Milliards d’euros, annoncé par le gouvernement, la dotation aux collectivités se verra réduite de 11 milliards d’euros entre 2015 et 2017. Soit, toutes proportions gardées, et considérant une diminution équivalente pour les autres sources de financement publique, une réduction du budget annuel des associations de 9.5 milliards d’euros d’ici à 2017. Cumulée sur la période, la perte s’élèverait à 28.2 milliards d’euros.

200 000 à 230 000 emplois menacés

En conséquence des restrictions budgétaires, les associations auront des choix à faire. Elles pouront tenter d’augmenter leurs ressources en augmentant les activités génératrices de revenu ou les cotisations des bénévoles. Elles pourraient aussi faire appel aux dons et mécénats. Cependant ces possibilités restent très limitées, notamment du fait des difficultés croissantes à obtenir des dons dans le contexte économique actuel ainsi qu’à trouver des bénévoles. Si les associations ne peuvent compenser les diminutions de l’apport des collectivités par l’autofinancement, elles n’auront plus suffisamment de fonds pour couvrir leurs frais et les répercutions sur l’emploi seront conséquentes. Baisse de salaire, précarisation de l’emploi, salariés remplacés par des bénévoles : selon les estimations, entre 200 000 et 230 000 emplois seront directement menacés d’ici à 2017.

« Les associations doivent-elles toujours chercher l’innovation ? »

Dans la salle, l’inquiétude des associations sur leur avenir est unanime. Outre les restrictions budgétaires, beaucoup se questionnent sur leur place au sein de la société, leur reconnaisance, leur indépendance et leur organisation. La gestion et l’organisation de la vie associative est souvent compliquée, notamment du fait de la raréfaction des bénévoles. Les changements de dispositifs inquiètent : par quoi seront-ils remplacés ? Les financements par les collectivités se font de plus en plus sur appel à projet. Ce type de dispositif contraint les associations à répondre à des demandes précises et remet en cause leur indépendance. « Les associations doivent-elles toujours chercher l’innovation ? », se questionne un représentant d’association. « On revient souvent à des modèles qui fonctionnaient et qui fonctionnent toujours. ». Aussi lorsque certaines innovations mènent à des réussites, elles sont souvent reprises par le privé, à des fins lucratives. Un sentiment d’injustice aussi est partagé, quant à l’abitraire des collectivités. « Quand les associations sont financées, leurs dépenses sont contrôlées de très près. A l’inverse, les entreprises bénéficiant de subventions n’ont aucun compte à rendre », explique un ancien haut-fonctionnaire, aujourd’hui membre de plusieurs associations. Suite à ses constats, les intervenants ont rappelé que l’action désintéressée et la participation bénévole sont propres aux associations et ne peuvent être reproduites par les entreprises. Et d’ajouter : « Elles jouent un rôle fondamental dans la vie démocratique, de par leurs actions de solidarité, de diffusion de la culture, de lutte contre les discriminations et d’amorce de la transition écologique ».




Un plan pour l’ESSE

 

 

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Le plan Esse

 

 

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Plus d’infos

Le site de l’association Culture Bio qui organise le salon Ille-Et-Bio

Le site du plan ESSE




Une auberge pour le Champ Commun !

« Le Champ Commun » est un lieu atypique, sous forme de coopérative (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), créé il y a 5 ans dans le Morbihan. Il comprend un café-concert, « l’estaminet », une épicerie baptisée « le garde-manger », et fait également office de relais postal. Depuis deux ans, une micro-brasserie est venue renforcer les activités du lieu. Trois associations locales et un entrepreneur sont également hébergés sur place, et « Le Champ Commun » emploie six équivalents temps plein. L’objectif, en créant la coopérative qui comprend aujourd’hui 120 sociétaires, était de maintenir le commerce en milieu rural, tout en y associant les habitants et les acteurs du territoire, comme les producteurs locaux par exemple.

Aujourd’hui, « Le Champ Commun » se lance dans un nouveau projet : construire une auberge. « Cela fait maintenant deux ans qu’il est sur les rails », explique Aude, coordinatrice du projet au sein de la coopérative. « Nous avions envie de concevoir un lieu qui pourrait à la fois recevoir les personnes venant de loin, les touristes visitant le territoire, et aussi de l’ouvrir à différents collectifs dans le cadre de réunions, de formations de groupes, en lien avec les domaines de l’éducation populaire et de l’Economie sociale et solidaire », détaille Aude.

 

Un appel à financement citoyen pour 70 000 euros

Le lieu comprendra deux étages, regroupant huit chambres pour 24 lits. Une cuisine est également prévue, qui permettra de proposer un service de restauration aux personnes hébergées, avant une éventuelle ouverture au public plus tard. « Il y aura également une salle d’activités, ouverte à tous, modulable et mutualisée », explique Aude. Budget des travaux, qui devraient commencer début novembre pour une ouverture à l’été 2015 : 418 000 euros. « Nous avons été aidés par la Région Bretagne, le Conseil Général du Morbihan, et l’Europe via le programme Feader », souligne Aude. « Mais il reste environ pour 100 000 euros de travaux d’aménagement, de mobilier… », poursuit-elle. « Le Champ Commun » a alors choisi de faire appel au financement citoyen pour son projet d’auberge, afin de récolter 70 000 euros. « Ceci afin de nous assurer un peu d’autofinancement, et d’avoir les reins plus solides auprès des banques pour solliciter un prêt », commente Aude.

Pour récolter les 70 000 euros, deux solutions ont été trouvées : la création de deux Cigales (Clubs d’investisseurs solidaires), groupes de 5 à 20 citoyens qui se réunissent et épargnent afin de financer des projets locaux, et un appel aux dons via la plateforme Ulule. « Nous nous sommes fixé l’objectif de 35 000 euros sur cette plateforme, et ce avant le 14 novembre », annonce Aude. Les internautes peuvent donc participer, à partir de 5 euros, et recevoir une contrepartie. Pour le moment, 19% de la somme ont été récoltés. Il ne reste plus que 37 jours pour appliquer la devise du « Champ Commun » : « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ! ».

 

Le projet sur Ulule :

http://fr.ulule.com/le-champ-commun/

 

Plus d’infos

http://www.lechampcommun.fr/

 

 

A lire aussi

Notre précédent reportage sur « Le Champ Commun » : « Le Champ commun égraine la proximité »

 




« Ondes fragiles », un documentaire consacré à la radio Plum’Fm

La radio associative Plum’Fm est née en 1992 au sein de l’IME (Institut Médico Educatif) Les Bruyères, à Plumelec (56). Après son déménagement au centre du bourg, elle est devenue pleinement une radio associative libre et indépendante, en milieu rural, qui se veut actrice de son territoire. Promotion des langues régionales, des événements culturels locaux, égalité hommes-femmes, mise en valeur des initiatives locales, outil pédagogique, lutte contre l’exclusion… font partie des domaines qu’elle aborde sur ses ondes. Elle tend notamment ces micros à tous, et notamment à ceux qu’on n’entend pas souvent : handicapés, chômeurs, jeunes délinquants, malades psychiques… C’est autour de ces dernières actions que le film « ondes fragiles » a été tourné, en immersion au sein de la radio, de janvier à juin 2013.

Le film s’attache à montrer le travail effectué par Jibé, éducateur spécialisé en poste à la radio. Françoise Bouard et Régis Blanchard, les réalisateurs du documentaire, expliquent : « Séance après séance, nous avons suivi plusieurs ateliers qu’il encadre auprès des malade mentaux, des jeunes repris de justice, des trisomiques, des d’pressifs… Nous avons filmé sa ténacité et sa patience pour faire émerger d’eux le meilleur, le positif, l’estime de soi. Il partage avec eux d’intenses moments d’efforts et de plaisirs ». En parallèle, la radio connaît également au même moment des difficultés financières, qui menacent la pérennité du poste de Jibé…

Un documentaire particulièrement marquant qui plonge le spectateur au cœur même des réalités et des fragilités du monde qui nous entoure : réalités sociales, fragilité des personnes, mais aussi réalité du monde associatif, avec ses hauts et bas, et ses difficultés au quotidien.

 

 

« Ondes Fragiles » de Françoise Bouard et Régis Blanchard. Production : Les films de l’autre côté.

Diffusion le jeudi 16 octobre à 20h40 sur les chaines Tébéo, Tébésud et TV Rennes

 

 

La bande-annonce :

Ondes fragiles – Bande Annonce from LES FILMS DE L’AUTRE CÔTÉ on Vimeo.

 

 

Plus d’infos

http://www.delautrecote.fr/ondes-fragiles/

www.plumfm.net

 




Le Champ commun égraine la proximité

Dans le petit bourg d’Augan, non loin de l’église, la façade colorée d’une grande maison attire le regard du piéton, le pousse même à s’arrêter. De l’intérieur résonnent bruits de scie, coups de marteaux, ronronnement de perceuse. Une équipe de garçons s’activent autour de planches, dans la bonne humeur. Nous sommes au « Champ commun », là où la toute jeune coopérative a pris ses quartiers, pour fonder un lieu éponyme. Un chantier permanent qui veut s’inscrire « dans une logique collective », explique Mathieu Bostyn, le gérant de cette SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) qui compte plus de 80 membres. Ce trentenaire lillois d’origine, installé à Augan depuis 5 ans et sociologue de formation, a eu l’idée de ce « projet communautaire », après avoir observé des expériences similaires au Canada. Avec d’autres collègues étudiants en sociologie et des jeunes auganais restés au pays, ils ont choisi de racheter une maison du bourg et de la rénover « avec des matériaux sains et écologiques » souligne-t-il, « pour se réapproprier de façon collective les services de proximité, marchands et non marchands, en milieu rural. Nous voulons être des habitants au service des habitants ! », explique-t-il.

400 produits locaux ou bio

A l’arrière du bar, l’épicerie communautaire « Le Garde Manger », a su également trouver sa place dès sa mise en service, le 9 juillet dernier. « Nous proposons près de 1700 références de produits, dont 400 sont issus de l’agriculture biologique ou locale », précise Yoann, l’un des 8 salariés de la coopérative, par ailleurs fondateur du bar rennais « La Vie Enchantiée » et qui s’affaire autour des rayons. Une large place est dédiée à la production locale : cidre, jus de pomme, fromage, fruits et légumes…presque chaque produit « conventionnel » a son équivalent provenant de producteurs locaux. Pour développer encore davantage la proximité avec les habitants, une tournée en camion va permettre prochainement la desserte des hameaux de la commune…

Un relais pour rendre service au public

Outre l’épicerie, un autre service de proximité rendu aux habitants d’Augan par les associés de la coopérative : le relais postal. Avec la fermeture de la poste du village en juin dernier, il a fallu trouver d’autres solutions pour en assurer la continuité. « La commune n’a pas retenu la solution de l’agence communale postale, mais celle d’un commerçant dépositaire », explique Mathieu Bostyn. « Le maire nous a demandé si nous voulions bien nous occuper de ce relais et nous avons dit oui, toujours dans l’optique de rendre service au public ! ». Les habitants d’Augan peuvent ainsi aujourd’hui bénéficier d’horaires d’ouverture plus larges, correspondant à celles du bar-épicerie: de 8h à 20h du mardi au samedi et de 8h à 13h le dimanche!
La joyeuse bande réfléchit encore à de nombreux projets pour les mois à venir : un laboratoire de conserverie locale ou encore une collaboration avec des bouchers locaux pour de la transformation de viande, sont sur les rails. La première bière blonde produite par le Champ Commun devrait être également brassée et disponible au bar dans les prochaines semaines!

 

Fiche d’identité

Nom: Coopérative du Champ Commun

Activité: café-concert, épicerie « le garde manger », et relais postal

Date de création: janvier 2010

Fonctionnement: Société Coopérative d’Intérêt Collectif, qui comprend 80 associés

 

Plus d’infos

http://www.lechampcommun.fr/

 

 

 



La transition investit le centre de Rennes et la Bretagne !

La transition, c’est inviter  tout un chacun à se mettre en mouvement vers un monde plus soutenable: plus sobre, plus écologique et plus solidaire. Comment? Les solutions sont nombreuses et créatives; l’important est de s’y intéresser pas à pas: choisir une  électricité renouvelable avec Enercoop, utiliser une monnaie locale pour développer l’économie de proximité, réduire le gaspillage par des gestes simples, cultiver la solidarité en choisissant le commerce équitable… Le tout, de façon collective et joyeuse!

Cette journée sous le signe de la transversalité et des alternatives accueillera un Village de la transition l’après midi Place du Parlement. Symbole du mouvement et de la mise en marche, les randos transitions emmèneront les badauds vers la découverte des plantes urbaines comestibles (à 12h, départ du jardin St Hélier), des commerçants du Galleco (à 14h) ou des énergies citoyennes et de la finance solidaire (14h).

Sur le village, Disco Soup et animation compost jouxteront les initiations vélos et les expositions; les visiteurs seront invités à prendre des engagements pour la transition, selfie et bonne humeur à l’appui. L’ambiance festive  de la transition sera renforcée par les musiciens et autres interventions artistiques prévues dans l’après midi.

Et c’est à l’Espace des Deux Rives que la soirée se prolongera, pour célébrer le premier anniversaire du Galleco, la monnaie locale complémentaire d’Ille et Vilaine. Groupes de musique, repas bio et local avec le Coucou Rennais, le 27 septembre s’annonce une belle journée!

Plus d’informations sur l’évènement facebook

Et ailleurs en Bretagne et en Loire-Atlantique…

A l’occasion de la Journée de la Transition Citoyenne, plusieurs événements sont organisés en Bretagne et Loire-Atlantique :

Dans les Côtes d’Armor :

– les 26 et 27 septembre à Lanvallay, avec un forum de la transition citoyenne et de l’énergie, et une conférence.

– le 28 septembre à Bégard : fête des jardins partagés, avec ateliers et auberge espagnole

Dans le Finistère
– le 27 septembre à Pont-Labbé, avec la nouvelle association E-Ker : pique-nique partagé et visionnage de documentaires
-le 27 septembre à Brest : stand d’associations (Nef, Colibris, Petits Débrouillards, Brest à Pieds et à Vélo etc..) sur la foire Saint-Michel
-le 28 septembre à Brest : Après-midi citoyenne et conviviale dans la Vallée du Restic avec le Collectif de Sauvegarde de la Vallée.

Dans l’Ille-Et-Vilaine
-le 27 septembre à Saint-Malo : Café citoyen sur le thème de la transition sur le Pays de Saint Malo
-le 11 octobre à Guichen : dans le cadre du Salon Ille-Et-Bio, espace réservé à la thématique de la « santé positive »
-le 27 septembre à Saint-Gilles : construction d’un premier bac collectif pour les « incroyables comestibles »
-le 27 septembre à Martigné-Ferchaud : Fête de l’éolien

En Loire-Atlantique
:-le 28 septembre à Nantes : journée de la transition, avec un village « Alternatiba »
-le 27 septembre à Clisson : atelier fabrication de mobiliers à partir de matériaux de récupération

En Morbihan
:– le 27 septembre à Vannes : atelier participatif de création et d’implantation d’espaces gratuits de nourriture à partager
– le 27 et le 28 septembre à Muzillac : Foire bio de Muzillac
-le 27 septembre à Lanester : grand forum des acteurs locaux engagés dans des démarches de transition citoyenne

Plus d’infos
http://www.transitioncitoyenne.org