1

Un « laboratoire » qui fourmille d’initiatives !

« Ensemble, prenons-nous en main pour une vie meilleure ». C’est le mot d’ordre de l’association Le Labo du Nautilus. Basée à Saint-Nolff (56), juste à côté de Vannes, elle a vu le jour en octobre 2014. « L’objectif du Labo est de promouvoir l’innovation dans le domaine du développement durable », explique Stéphane Joyez, morbihannais à l’initiative du projet. Mutualiser un espace, échanger des compétences et des connaissances, devenir plus autonome et créer du lien social font également partie des missions du Labo. Pour ce faire, l’association loue un hangar de 400 mètres carrés, couplé à un jardin de 5000 m2, dans la campagne nolfféenne. C’est dans ces espaces que les différents projets menés par l’association et ses bénévoles peuvent germer et se développer. « Chacun peut y apporter ses idées, ses envies, et ses compétences », ajoute Stéphane. C’est ainsi que deux fois par semaine est organisé un « Repair Café ». Ces rendez-vous bi-hebdomadaires permettent aux adhérents de procéder à la réparation d’objets, en compagnie de personnes expérimentées ayant des compétences en électricité, électronique…ce qui évite de jeter. Le Labo du Nautilus travaille également avec d’autres associations locales, et est présent par exemple sur des manifestations du secteur pour proposer des jus de légumes bio.

 

Etablis, poste de travail, outils…sont disponibles pour les adhérents

Un jardin partagé en permaculture

 

Hormis ces deux activités, le Labo et ses adhérents fourmillent de projets. « Le hangar sera divisé en plusieurs espaces », précise Stéphane. Bureaux: lieu de stockage pour le matériel et l’outillage, établis et postes de travail seront installés. Des espaces qui permettront l’organisation d’ateliers, rencontres, de sessions bricolage…  « Une salle de conférence sera aussi aménagée, afin de proposer chaque mois des projections-débats autour de thèmes liés au développement durable », relate Stéphane. Sans oublier la mise en place d’une station de filtration d’huile végétale.

A l’extérieur, c’est un jardin en permaculture qui sera créé, dans l’optique de développer un jardin partagé. En attendant, une opération de financement participatif vient d’être lancée, sur la plateforme « Hello Asso ». Les dons récoltés serviront au démarrage des activités, et notamment au financement de la location du hangar, aux frais de fonctionnement, et à l’achat d’outils et de matériaux pour les différentes activités !

 

Plus d’infos

http://labodunautilus.org/

Le financement du projet sur la plateforme Helloasso




Rien ne se perd, tout se réutilise !

L’achat-vente d’occasion

 

 

Recycleries

Egalement appelées « Ressourceries », les recycleries sont des structures en général associatives, qui emploient parfois du personnel en insertion, et qui permettent aux particuliers de déposer des objets afin qu’ils soient revendus, ou d’en acheter d’occasion à prix modiques. L’objectif affiché est de donner une seconde vie aux objets.

Il en existe désormais un peu partout en Bretagne : A Brest (29) (« Un peu d’R », « Le Boulon »), Carhaix (29) (« Ti Récup »), Crozon (29) («Cap Solidarité Ouest Cornouailles ») Locminé (56) (« Le Grenier »), Lamballe (22) (« Penthièvre Actions »), Bain-De-Bretagne (35) (« Mode Recup »), Pipriac (35) (« Boutique Solidaire »)…

Sans oublier également les antennes d’Emmaüs, et les autres dépots-ventes du même type, comme par exemples les Chiffonniers de la Joie à Morlaix.

 

 

Les marchés aux puces, brocantes…

 

Tout au long de l’année sont organisées en Bretagne des manifestations de ce type : brocantes, foires aux puces, vides-greniers..Certaines sont même thématiques : Bébé puces, bourses aux jouets, puces marines, braderie de vêtements…

Des sites internet proposent la liste de ces événements en Bretagne, et dans toute la France.

 

 

Les sites internet

 

De nombreux sites internet proposent aux particuliers l’achat et la vente de produits d’occasion. Parmi les plus connus : Le Bon Coin, Mon Debarras, Ebay….

Une pratique qui se développe puisque la part des français ayant acheté un produit d’occasion par Internet est passée de 17% en 2009 à 38% en 2012, soit une augmentation de 21 points.

 

 

Le don et la récup’

 

 

Les zones de gratuité

 

Les « zones de gratuité » sont des espaces où chacun peut apporter des objets dont il n’a plus besoin, et en prendre, même s’il n’a rien déposé.

Des zones de gratuité sont apparues dans quelques bars bretons, au Forum Social Local de Séné dans le Morbihan, ou encore à Locquénolé avec l’association LocquéKlic. A Lorient, le collectif « Autre(s) Horizon(s) » organise régulièrement des « Gratiferias », véritables « marchés de la gratuité ».

 

 

Sur internet

 

Les sites consacrés à l’échange, au don ou à la récup’ fleurissent sur la toile.

Quelques exemples : donnons.org, recupe.net, jedonne.org

« Freecycle » est, quant à lui, un réseau international qui compte pas moins de 90 groupes en France, dont une dizaine en Bretagne. Le principe : faciliter les dons (pas d’échanges) de tous types d’objets au niveau local. Après inscription, l’internaute souhaitant donner un objet envoie un message à tout le groupe local auquel il appartient, via un site dédié. La personne intéressée se met alors en rapport direct avec lui, afin de procéder à la transaction, sans contrepartie aucune.

 

 

Les « Givebox »

 

Les « Givebox » sont des sortes de cabine téléphonique en bois, disponibles dans la rue ou dans des lieux culturels ou associatifs, et dont le fonctionnement est similaire aux zones de gratuité : chacun y amène des objets et peut en prendre à sa guise.

Apparues il y a 3 ans à Berlin, les Givebox commencent à se développer en France, et notamment à Nantes.

 

 

 

Réparer

 

Et si, plutôt que jeter, on réparait ? Sur internet, différents sites proposent des modes d’emploi et autres manuels destinés à la réparation : commentreparer.com, reparer-facile.fr

Les FabLabs peuvent permettre aussi la réparation de différents objets, ainsi que la fabrication de pièces. Il en existe une dizaine en Bretagne : Vannes, Lannion, Brest, Rennes, Quimper, Saint-Brieuc…

Des « repair cafés » commencent également à se développer en France. Sortes d’ateliers ouverts à tous où la réparation se fait en commun, il y en a un pour l’instant à Saint-Nolff dans le Morbihan, et un autre à Nantes.

 

 

Ondine, habitante de Rennes, utilise régulièrement les sites de récupération et de dons et visite des dépôts ventes d’occasion et les zones de gratuité. Elle nous donne son témoignage sur son utilisation. (Recueilli par Carole Jacq)

 

Comment as-tu entendu parler des sites internet de dons ?

 

J’ai commencé il y a environ 6 ans. C’est par le bouche-à -oreille que j’ai entendu parler du site donnons.org. Je ne me souviens plus si j’ai trouvé ce que je cherchais à l’époque, mais c’est comme ça que j’ai commencé à regarder le site et à trouver des choses qui m’intéressaient. Par la suite, j’ai pris conscience que j’avais pas mal d’objets que je n’utilisais pas chez moi et j’ai commencé à donner sur le site, à mon tour.

 

Tu n’utilises qu’internet ?

 

Non, je vais aussi à Emmaüs, je fais les vides greniers et les zones de gratuité mais il n’y en a pas tout le temps et internet est quand même plus simple. C’est à tout moment. Je me rends ainsi particulièrement sur le site donnons.org, il a beaucoup progressé, il y a de plus en plus d’annonces et de produits qui sont mis en ligne.

 

Cela est dû a quoi selon toi ? Comment expliquer ce développement ?

 

À mon avis, c’est lié au manque de moyens des gens et en particulier à la crise. Il y a peut-être pour certain l’aspect écologique, mais, selon moi, c’est surtout les effets de la crise.

 

Considères-tu que c’est un avantage d’habiter en ville, pour acheter d’occasion ?

 

C’est vrai qu’en ville, il y a aussi les encombrants et les vides greniers, il y en a plus souvent donc cela contribue à faciliter ce type d’échange.

 

Même en passant par internet, les
gens se rencontrent pour faire l’échange, as-tu une anecdote ?

Oui, en général, c’est toujours sympa, une fois j’ai même fait un échange avec un voisin sans savoir que nous étions voisins. Mais la plupart du temps, nous ne gardons pas contact au-delà de ça.

 

Aller sur ces sites, est-ce ton premier réflexe ?

Oui , surtout pour l’électroménager, je regarde en premier sur les sites et ensuite, si je ne trouve pas, j’envisage de l’acheter neuf.

 

Récupères-tu de tout ?

 

Globalement, oui. Mais pour les vêtements je fais attention, je regarde si c’est propre et non abimé.

 

Et concernant la qualité des objets ?

 

En général ça va. Même s’il m’est déjà arrivé d’acheter quelque chose qui ne marchait pas…Pour le coup, je n’ai pas trouvé ça « réglo ». Mais cela arrive rarement.

 

 

 

 

 




Un diplôme mention ESS à Saint-Brieuc

Le défi :

Comment former les porteurs de projets à la création d’activité dans l’ESS?

 

L’action

La Coopérative d’activités Avant-Pemières et l’IUT de Saint-Brieuc ont créé le premier diplôme universitaire de créateur d’activité – mention ESS : une formation diplômante pour concrétiser son projet de création d’entreprise.
Le dispositif associe des acteurs de l’enseignement supérieur, des acteurs de l’accompagnement et de l’insertion sociale, des acteurs techniques de la création d’activité. Il permet à des porteurs de projet, sans condition de niveau de formation initiale, d’accéder à un diplôme universitaire de niveau IV (bac+1).
La validation universitaire renforce l’image du porteur de projet auprès de ses partenaires financiers et commerciaux, et lui ouvre l’opportunité d’accéder à des formations supérieures sur la problématique de la gestion d’entreprise et sur le sujet de son activité.

 

Perspectives

Cette formation d’accès infra-bac peut être une passerelle vers l’enseignement supérieur et valorise des pratiques de créateur de structure de l’ESS ou d’entreprise classique.

 

Chiffres-clés

19 diplômes délivrés sur les 2 premières promotions
48 participants à la phase « émergence du projet » (1 mois)
34 participants à la formation universitaire (7 modules)

 

Partenaires

Rich’ESS, Syndicat de Gestion du Pôle Universitaire, Conseil Général 22, Conseil Régional Bretagne, Saint-Brieuc Agglomération, Saint-Brieuc Entreprises, Mission locale, CRESS Bretagne.

 

Contacts

Dominique Babilotte, Avant-PREMIERES—02 96 52 19 69
contact@cae22.coop
Dominique Bertho, IUT de St Brieuc—02 96 60 96 73
dominique.bertho@univ-rennes1.fr




Un diplôme mention ESS à Saint-Brieuc

Le défi :

Comment former les porteurs de projets à la création d’activité dans l’ESS?

 

L’action

La Coopérative d’activités Avant-Pemières et l’IUT de St Brieuc ont créé le pre-mier diplôme universitaire de créateur d’activité – mention ESS : une forma-tion diplômante pour concrétiser son projet de création d’entreprise.
Le dispositif associe des acteurs de l’enseignement supérieur, des acteurs de l’accompagnement et de l’insertion sociale, des acteurs techniques de la créa-tion d’activité. Il permet à des porteurs de projet, sans condition de niveau de formation initiale, d’accéder à un diplôme universitaire de niveau IV (bac+1).
La validation universitaire renforce l’image du porteur de projet auprès de ses partenaires financiers et commerciaux, et lui ouvre l’opportunité d’accéder à des formations supérieures sur la problématique de la gestion d’entreprise et sur le sujet de son activité.

 

Perspectives

Cette formation d’accès infra bac peut être une passerelle vers l’enseignement supérieur et valorise des pratiques de créateur de structure de l’ESS ou d’entreprise classique.

 

Chiffres-clés

19 diplômes délivrés sur les 2 pre-mières promotions
48 participants à la phase « émergence du projet » (1 mois)
34 participants à la formation universitaire (7 modules)

 

Partenaires

Rich’ESS, Syndicat de Gestion du Pôle Univer-sitaire, Conseil Général 22, Conseil Régional Bretagne, St-Brieuc Agglomération, St Brieuc Entreprises, Mission locale, CRESS Bretagne.

 

Contacts

Dominique Babilotte, Avant-PREMIERES—02 96 52 19 69
contact@cae22.coop
Dominique Bertho, IUT de St Brieuc—02 96 60 96 73
dominique.bertho@univ-rennes1.fr




La Boss, le premier catalogue solidaire des pros

Le défi

Comment aider les entreprises et collectivités à cibler leurs achats de façon responsable ?

 

L’action

La BOSS (www.laboss.fr) est le premier catalogue interactif breton de com-merce interentreprises dédié aux achats responsables des professionnels (acheteurs privés et publics). Multiplicité des réseaux et des labels, offre peu lisible… C’est de ces constats qu’est né le projet avec pour objectif premier de simplifier le travail des acheteurs professionnels.
L’ergonomie très étudiée du site permet une recherche géographique pour cibler ses achats au plus près ainsi qu’une recherche multi-critères par type d’engagement (Environnement, Insertion, …) par univers d’achat (BTP et éner-gies, alimentation), par territoire d’intervention….
Mais la BOSS est plus qu’un catalogue… Ce service offre des garanties aux acheteurs grâce à un comité éthique sélectionnant les fournisseurs sur la base de leurs engagements sociaux, solidaires et environnementaux.

 
Perspectives

L’association BSB souhaite développer un réseau d’affaires interentreprises.
En parallèle, en 2014 sera mis en ligne Monique Solidaire, le site dédié aux achats des particuliers.

 

 

Chiffres clés

  • + de 1 000 produits et services référencés
  • 160 fournisseurs en juin 2013
  • 300 d’ici fin 2013

 

 

Plus d’infos

http://www.laboss.fr/




Le monde rural breton coopère et innove !

Services à la population, circuits de proximité, énergie, santé, culture…toutes ces thématiques sont abordées par le réseau rural régional breton. Crée en 2011, il fédère aujourd’hui différents acteurs du monde rural breton, sous un co-pilotage Etat-Région. « Son premier rôle est d’être un espace de contact et d’échanges », explique Michel Morin, deuxième vice-président du Conseil Régional de Bretagne chargé de l’agriculture et de l’agroalimentaire. C’est dans cette optique que le réseau a organisé mercredi 5 novembre ses deuxièmes rencontres régionales au lycée agricole de Suscinio.

Au programme : ateliers et échanges d’expériences, axés cette année autour du thème de la « coopération ». « L’accent est mis durant ces rencontres sur les financements européns, montrer que sur des territoires ruraux, on peut aussi en bénéficier », explique Jérôme Guesdon, de l’Aric (Association Régionale d’Information des Collectivités Territoriales), organisme correspondant du réseau régional rural. En effet, la coopération, soutenue par divers outils de financement européens tels que Leader, Feader ou Interreg, peut s’avérer un outil intéressant pour le développement local.

 

Une collaboration « transmanche »

 

Et la coopération en milieu rural peut se faire entre territoires français ou européens. C’est le cas par exemple avec l’asssociation Les Petits Débrouillards de Bretagne, qui a mené une action de coopération sur le thème de l’eau, entre les Pays de Morlaix et le Pays S.U.D (Serre-Ponçon, Ubaye, Durance), et le Pays de Haute Provence situés en région Paca. « Nous avons ainsi proposé 20 journées d’animations, des cafés des sciences en partenariat avec Surfrider Foundation et l’association du Café des Sciences de Morlaix et organisé des séjours entre les Pays », explique Hélène Bréard, animatrice aux Petits Débrouillards.

Même esprit, mais cette fois « transmanche » avec le projet  « local wood hub ». La filière forêt-bois du Centre Ouest Bretagne (Cob) s’est en effet regroupé au sein de l’association « Sitcob » en 2010, avec pour volonté de « créer un écosystème favorable au développement et la pérennisation de la valorisation locale de la ressource », indique Désiré Mahé, vice-président de l’association. Sitcob travaille en partenariat avec deux partenaires en angleterre, à quelques kilomètres de Londres, dans le cadre du projet « Local Wood Hub », qui a bénéficé de financements européens Interreg IV A France-Angleterre, et qui prendra fin en juin 2015. « Le partenariat établi a souhaité travailler sur le développement durable des fillières bois-bois en Centre Ouest Bretagne et dans le Surrey, pour développer les usages et débouchés, et amélioter l’image de ces filières auprès du grand public, des deux côtés de la Manche », précise Amélie Goosens, chargée de mission au sein de Sitcob. « Les fonds européens sont intéressants pour les structures bretonnes, notamment associatives », conclut-elle. « Ils permettent de mettre en œuvre des stratégies et programme d’actions. Ce sont des réels atouts ».

 

 

 

Plus d’infos

www.reseaurural.fr/region/bretagne