A Pipriac, place au réemploi avec la Boutique Solidaire 

Quand et sous l’impulsion de qui la recyclerie a été créée ?

La recyclerie, qui s’appelle « la boutique solidaire » et qui est basée à Pipriac a été lancée par l’association Nature et Megalithes, basée à Saint-Just, et labellisée CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement). Le CPIE travaille autour de différents axes : le patrimoine achéologique du secteur, la nature, l’insertion, et le développement durable. C’est autour de cet axe qu’a été mise en place la recyclerie, ouverte depuis juin 2013, après l’ouverture d’une réflexion sur le sujet au sein de l’association.

 

 

Quel est le territoire d’action de la recyclerie ?

Le territoire couvert par la recyclerie s’étend dans un rayon de 15 kilomètres autour de Pipriac, ce qui correspond au rayon moyen couvert par les recycleries en France. Nous avons la particularité de n’être que deux recycleries dans le secteur, qui correspond par ailleurs à celui couvert par le Smictom Pays de Vilaine : Mode d’Emploi à Bain-De-Bretagne, à une vingtaine de kilomètres, et nous. Mode d’Emploi est une recyclerie avec laquelle par ailleurs nous collaborons.

 

Comment, et où, se déroulent les collectes d’objet ? Et la vente ?

Nous avons plusieurs sources pour alimenter la recyclerie. La principale est le dépôt volontaire, en direct, par les usagers. C’est un geste qui fonctionne bien, qui peut être plus simple que d’apporter un objet en déchetterie, et qui est aussi plus « rassurant » pour l’usager, qui connait ainsi la destination de l’objet. La recyclerie dispose aussi de caissons situés en déchetteries, dans lesquels les usagers peuvent déposer leurs objets pouvant être réutilisés. Nous pouvons enfin nous déplacer jusque chez les particuliers moyennant une participation financière.

Les objets que nous recevons sont réarrangés, nettoyés pour les remettre ensuite en vente. Les particuliers qui viennent les acheter sont en général des personnes qui ont de petits budgets, ou pour qui l’achat d’occasion est une philosophie. Certains viennent également pour acquérir des meubles qu’ils pourront « relooker » par la suite. Le panel d’usagers en en fait assez large.

Au bout d’un an et demi de fonctionnement, nous avons récupéré 81,3 tonnes d’objets, et revendus 48 tonnes. Ce qui n’est pas revendu repart dans des filières de valorisation des matières (bois, métal, papier…).

 

 

Comment sensibilisez-vous les usagers à la réduction des déchets ?

Au sein du CPIE, nous menons des actions de sensibilisation sur les thèmes du recyclage et du réemploi. A la recyclerie, nous possédons une vitrine qui est dédiée en partie à l’organisation d’expositions temporaires en lien avec le réemploi : relooking de meubles, travail autour de tissus…Nous laissons la possibilité aux artistes, artisans, mais aussi aux écoles, qui travaillent autour du réemploi, d’avoir ainsi un espace pour exposer. Cela permet aussi de mettre en valeur la dimension créative et artistique que peut avoir le recyclage.

 

Plus d’infos

http://landes-de-cojoux.com/recyclerie.htm




A la rencontre des indiens Mapuches du Chili en lutte pour récuperer leurs terres

En prenant contact avec l’association Ingalan Bro An Alre avant notre départ, nous ne connaissions que peu de chose sur l’existence des indiens Mapuches.

Accompagnés de Gurvan Nicol, co-président d’Ingalan Bro An Alre, et de Patricio Rivera-Millapan, observateur international des droits des peuples originels pour les Nations-Unies, nous avons pu rencontrer quelques unes de ces communautés amérindiennes du Sud du Chili et de l’Argentine.

La lutte des indiens Mapuches pour récupérer leurs terres

Les violences policières semblent courantes au Chili et sont régulièrement dénoncées par les associations de défense des droits humains. Parmi les populations visées, outre les étudiants dont les manifestations sont durement réprimées, les peuples originels subissent le recours a la force par la police.

Les Mapuches, littéralement « Peuple de la terre » en mapudungun (langue mapuche), réputés pour leur vaillance, ainsi que pour l’amour de leurs terres, forment aujourd’hui encore la communauté la plus importante du Chili. Leur territoire est divise en deux, entre la partie chilienne où ils seraient plus d’un million et argentine avec quelques 200 milles Mapuches.

Au Chili, les Mapuches sont les seuls à avoir résisté aux Incas, puis aux conquistadores espagnols. Mais leur histoire est loin d’être un long fleuve tranquille. Après avoir luttés pendant de nombreuses années contre les envahisseurs européens, l’arrivée au pouvoir du président Allende ne leur laissera que peu de répit. La dictature de Pinochet sonne bientôt la reprise des répressions et des agressions que subissent les Mapuches. En 2009, le Chili signe l’article 169 de l’Organisation Internationale du Travail, avec pour obligation de consulter les peuples originels avant tout projet sur leurs terres. Malheureusement, cette signature ne semble pas déboucher sur des mesures concrètes, et aucune concertation n’a lieu avec les populations concernées.

Leur vaste territoire est régulièrement grignoté par des firmes minières, forestières, pétrolières et des grands projets d’infrastructure. Outre leurs terres, c’est aussi des écosystèmes entiers, pourtant ressources du Chili, qui sont mis à mal. Ici, comme bien trop souvent, la course à la croissance prime sur l’environnement et le social.

Ce qui frappe, en rencontrant des Mapuches, c’est leur détermination, leur proximité avec la nature et leur volonté de vivre en paix. Ceci reflète l’incohérence avec l’image que les médias renvoient de ce peuple et que nombre de chiliens ont fini par prendre pour vrai. Les Mapuches sont en effet décrits comme des terroristes qui n’hésiteraient pas à mettre le feu à des forets, agresseraient civils et force de l’ordre, etc.

 

Juana, une vie à lutter pour sa terre

Longko Juana Calfunao de la communauté Juan Paillalaf est un personnage emblématique de la lutte Mapuche. Il y a une dizaine d’années, lors d’une manifestation contre un projet de route qui menaçait les terres de cette communauté, Juana et toute sa famille, y compris sa mère de 71 ans et plusieurs jeunes enfants, sont arrêtés sans ménagement. Juana, alors enceinte, perd son bébé compte tenu des nombreux coups qu’elle reçoit. Les carabineros (police chilienne) détruisent tout dans leur maison, aspergeant de javel la nourriture, déchirants les rideaux et les vêtements… ils ont tout perdus !

Traduit en justice, Juana est accusé de rébellion contre les forces de l’ordre. Excédée lors du procès elle en vient aux mains contre le juge qui lui inflige 4 ans et demi de prison.

 

 

La route ne s’est finalement pas faite mais un nouveau projet menace la communauté : la construction d’un barrage électrique en amont de la rivière passant sur leurs terres.

Aujourd’hui, c’est une femme révoltée qui veut faire de son cas (loin d’être isolé) un témoignage politique. Elle parle avec force et conviction et se battra toute sa vie pour défendre les droits de son peuple.

Nous avons rencontré d’autres mapuches lourdement condamnés, comme Emilio Berkhof, parfois même sans preuves tangibles.

 

L’organisation des communautés

Il y a plus de 360 communautés Mapuches qui s’autogèrent entièrement !  C’est à la fois leur force et leur faiblesse. Cette organisation a notamment surpris les conquistadors espagnols habitués à couper la tête du chef-unique pour gagner la guerre. Les mapuches n’ont pas un grand chef mais près de 360. Mais leurs divisions et leur éloignement géographique leur porte aussi préjudice.

Au sein d’une communauté il y a tout de même des rôles définis :

  • Le Longko est le chef de la communauté formée de plusieurs familles. Il ou elle est désigné(e) par filiation. Il est en charge des tâches administratives et de la bonne organisation au sein de la communauté.
  • Le Werkén est l’homme de confiance et messager personnel du Longko, qui facilite les relations et les alliances entre les familles de la communauté. C’est en général lui qui gère la communication extérieur.
  • Le Machi est le guérisseur traditionnel et le chef spirituelle garant du savoir de la communauté.  Il joue un rôle significatif dans la culture Mapuche. Les femmes sont plus généralement machis que les hommes.

 

Le drapeau Mapuche, symbole de la lutte d’un peuple

 

Le drapeau Mapuche a été dessiné au tout début des années 1990, impulsé notamment par Longko Juana Calfunao (que nous avons eu la chance de rencontrer) et avec la participation de plus de 350 Mapuches.

De haut en bas, on retrouve les couleurs bleu (pour le ciel), vert (pour la terre, littéralement le terme Mapuche désigne le « peuple de la terre ») et rouge (pour dénoncer les arrestations et les assassinats). Au centre, le ñimin, est l’instrument spirituel des Mapuches.

Ce drapeau, qui flotte fièrement dans certaines campagnes chiliennes, dénonce la lutte d’un peuple pour la reconnaissance de leurs terres et de sa culture, et rappelle aussi qu’il préfère mourir debout que vivre à genoux.

Durant toutes les manifestations (pour la terre, pour l’eau, pour demander une assemblée constituante, etc.) aucun drapeau chilien ne flotte au dessus de la foule. Seuls les drapeaux Mapuches ou d’autres communautés sont de rigueur, ou encore le drapeau chilien avec l’étoile vers le bas en signe de protestation.

 

 

 

Pour en savoir plus : 

 

 

Pour suivre les aventures d’Antoine et Johanna, visitez leur blog : https://onpartalaventure.wordpress.com/

 

 




A la rencontre des indiens Mapuches du Chili en lutte pour récuperer leurs terres

En prenant contact avec l’association Ingalan Bro An Alre avant notre départ, nous ne connaissions que peu de chose sur l’existence des indiens Mapuches.

Accompagnés de Gurvan Nicol, co-président d’Ingalan Bro An Alre, et de Patricio Rivera-Millapan, observateur international des droits des peuples originels pour les Nations-Unies, nous avons pu rencontrer quelques unes de ces communautés amérindiennes du Sud du Chili et de l’Argentine.

La lutte des indiens Mapuches pour récupérer leurs terres

Les violences policières semblent courantes au Chili et sont régulièrement dénoncées par les associations de défense des droits humains. Parmi les populations visées, outre les étudiants dont les manifestations sont durement réprimées, les peuples originels subissent le recours a la force par la police.

Les Mapuches, littéralement « Peuple de la terre » en mapudungun (langue mapuche), réputés pour leur vaillance, ainsi que pour l’amour de leurs terres, forment aujourd’hui encore la communauté la plus importante du Chili. Leur territoire est divise en deux, entre la partie chilienne où ils seraient plus d’un million et argentine avec quelques 200 milles Mapuches.

Au Chili, les Mapuches sont les seuls à avoir résisté aux Incas, puis aux conquistadores espagnols. Mais leur histoire est loin d’être un long fleuve tranquille. Après avoir luttés pendant de nombreuses années contre les envahisseurs européens, l’arrivée au pouvoir du président Allende ne leur laissera que peu de répit. La dictature de Pinochet sonne bientôt la reprise des répressions et des agressions que subissent les Mapuches. En 2009, le Chili signe l’article 169 de l’Organisation Internationale du Travail, avec pour obligation de consulter les peuples originels avant tout projet sur leurs terres. Malheureusement, cette signature ne semble pas déboucher sur des mesures concrètes, et aucune concertation n’a lieu avec les populations concernées.

Leur vaste territoire est régulièrement grignoté par des firmes minières, forestières, pétrolières et des grands projets d’infrastructure. Outre leurs terres, c’est aussi des écosystèmes entiers, pourtant ressources du Chili, qui sont mis à mal. Ici, comme bien trop souvent, la course à la croissance prime sur l’environnement et le social.

Ce qui frappe, en rencontrant des Mapuches, c’est leur détermination, leur proximité avec la nature et leur volonté de vivre en paix. Ceci reflète l’incohérence avec l’image que les médias renvoient de ce peuple et que nombre de chiliens ont fini par prendre pour vrai. Les Mapuches sont en effet décrits comme des terroristes qui n’hésiteraient pas à mettre le feu à des forets, agresseraient civils et force de l’ordre, etc.

 

Juana, une vie à lutter pour sa terre

Longko Juana Calfunao de la communauté Juan Paillalaf est un personnage emblématique de la lutte Mapuche. Il y a une dizaine d’années, lors d’une manifestation contre un projet de route qui menaçait les terres de cette communauté, Juana et toute sa famille, y compris sa mère de 71 ans et plusieurs jeunes enfants, sont arrêtés sans ménagement. Juana, alors enceinte, perd son bébé compte tenu des nombreux coups qu’elle reçoit. Les carabineros (police chilienne) détruisent tout dans leur maison, aspergeant de javel la nourriture, déchirants les rideaux et les vêtements… ils ont tout perdus !

Traduit en justice, Juana est accusé de rébellion contre les forces de l’ordre. Excédée lors du procès elle en vient aux mains contre le juge qui lui inflige 4 ans et demi de prison.

 

 

La route ne s’est finalement pas faite mais un nouveau projet menace la communauté : la construction d’un barrage électrique en amont de la rivière passant sur leurs terres.

Aujourd’hui, c’est une femme révoltée qui veut faire de son cas (loin d’être isolé) un témoignage politique. Elle parle avec force et conviction et se battra toute sa vie pour défendre les droits de son peuple.

Nous avons rencontré d’autres mapuches lourdement condamnés, comme Emilio Berkhof, parfois même sans preuves tangibles.

 

L’organisation des communautés

Il y a plus de 360 communautés Mapuches qui s’autogèrent entièrement !  C’est à la fois leur force et leur faiblesse. Cette organisation a notamment surpris les conquistadors espagnols habitués à couper la tête du chef-unique pour gagner la guerre. Les mapuches n’ont pas un grand chef mais près de 360. Mais leurs divisions et leur éloignement géographique leur porte aussi préjudice.

Au sein d’une communauté il y a tout de même des rôles définis :

  • Le Longko est le chef de la communauté formée de plusieurs familles. Il ou elle est désigné(e) par filiation. Il est en charge des tâches administratives et de la bonne organisation au sein de la communauté.
  • Le Werkén est l’homme de confiance et messager personnel du Longko, qui facilite les relations et les alliances entre les familles de la communauté. C’est en général lui qui gère la communication extérieur.
  • Le Machi est le guérisseur traditionnel et le chef spirituelle garant du savoir de la communauté.  Il joue un rôle significatif dans la culture Mapuche. Les femmes sont plus généralement machis que les hommes.

 

Le drapeau Mapuche, symbole de la lutte d’un peuple

 

Le drapeau Mapuche a été dessiné au tout début des années 1990, impulsé notamment par Longko Juana Calfunao (que nous avons eu la chance de rencontrer) et avec la participation de plus de 350 Mapuches.

De haut en bas, on retrouve les couleurs bleu (pour le ciel), vert (pour la terre, littéralement le terme Mapuche désigne le « peuple de la terre ») et rouge (pour dénoncer les arrestations et les assassinats). Au centre, le ñimin, est l’instrument spirituel des Mapuches.

Ce drapeau, qui flotte fièrement dans certaines campagnes chiliennes, dénonce la lutte d’un peuple pour la reconnaissance de leurs terres et de sa culture, et rappelle aussi qu’il préfère mourir debout que vivre à genoux.

Durant toutes les manifestations (pour la terre, pour l’eau, pour demander une assemblée constituante, etc.) aucun drapeau chilien ne flotte au dessus de la foule. Seuls les drapeaux Mapuches ou d’autres communautés sont de rigueur, ou encore le drapeau chilien avec l’étoile vers le bas en signe de protestation.

 

 

 

Pour en savoir plus : 

 

 

Pour suivre les aventures d’Antoine et Johanna, visitez leur blog : https://onpartalaventure.wordpress.com/

 

 




Les ESAT et Entreprises Adaptées présenteront leurs savoir-faire à Rennes le mois prochain

Le 12 mars prochain, Rennes acceuillera, à la Halle Martenot, le salon Handi Market Grand Ouest, journée de présentation des biens et services des ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) et des EA (Entreprises Adaptées) des régions Bretagne, Pays de Loire et Basse Normandie. L’événement, impulsé par Le Groupe la Poste, la SNCF, la Ville de Rennes et Rennes Métropole, est co-organisé par les réseaux associatifs ARESAT Bretagne (Association Régionale des ESAT), UNEA Grand Ouest (Union Nationale des Entreprises Adaptées) , L’ADAPT (association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées) et la BOSS (catalogue interactif dédié aux achats responsables des professionnels). « L’objectif de cette journée est de montrer le potentiel et les compétences des ESAT et EA, en terme d’offre de produits et services, aux professionnels du privé et du public. Il s’agit de promouvoir un achat socialement responsable et de proximité. », rapporte Emmanuelle Fournil, responsable de la BOSS. Pour se faire, la journée sera organisée en trois temps : La halle d’exposition, où seront présentés plus de 150 produits et services ; le café des affaires, pour les rendez-vous entre visiteurs et futurs fournisseurs ; ainsi qu’un espace questions-réponses, pour répondre aux interrogations sur les partenariats économiques.

« Il demeure encore une certaine méconnaissance sur les savoir-faire de ces structures. »

Suite à cette initiative, les réseaux associatifs espèrent changer le regard des professionnels sur les ESAT et EA. « Il demeure encore une certaine méconnaissance sur les savoir-faire de ces structures. Et la demande reste souvent limitée à un nombre restreint d’activivités », commente Emmanuelle. Ainsi, selon un rapport du réseau GESAT, en 2013, plus de 30% des marchés réservés portaient sur des prestations liées à l’entretien des espaces verts (plus de 40% en y ajoutant l’entretien de la voirie). Dans le même temps, les ESAT et EA ont continué à diversifier leurs activités et cherchent désormais à investir de nouveaux secteurs, en se positionnant sur la demande. « Nous proposons des métiers et formations les plus larges possibles, afin de favoriser l’accès au travail des personnes handicapées. », explique la responsable de la BOSS. Et de préciser « Les prestations intellectuelles, notamment, se développent beaucoup. ». Une volonté partagée par des structures de plus de 20 salariés – tels la SNCF ou la Poste – qui ont, depuis 1987, l’obligation d’inclure 6 % de personnes handicapées dans leur activité, par le biais de l’emploi ou de prestations.

 




Un « laboratoire » qui fourmille d’initiatives !

« Ensemble, prenons-nous en main pour une vie meilleure ». C’est le mot d’ordre de l’association Le Labo du Nautilus. Basée à Saint-Nolff (56), juste à côté de Vannes, elle a vu le jour en octobre 2014. « L’objectif du Labo est de promouvoir l’innovation dans le domaine du développement durable », explique Stéphane Joyez, morbihannais à l’initiative du projet. Mutualiser un espace, échanger des compétences et des connaissances, devenir plus autonome et créer du lien social font également partie des missions du Labo. Pour ce faire, l’association loue un hangar de 400 mètres carrés, couplé à un jardin de 5000 m2, dans la campagne nolfféenne. C’est dans ces espaces que les différents projets menés par l’association et ses bénévoles peuvent germer et se développer. « Chacun peut y apporter ses idées, ses envies, et ses compétences », ajoute Stéphane. C’est ainsi que deux fois par semaine est organisé un « Repair Café ». Ces rendez-vous bi-hebdomadaires permettent aux adhérents de procéder à la réparation d’objets, en compagnie de personnes expérimentées ayant des compétences en électricité, électronique…ce qui évite de jeter. Le Labo du Nautilus travaille également avec d’autres associations locales, et est présent par exemple sur des manifestations du secteur pour proposer des jus de légumes bio.

 

Etablis, poste de travail, outils…sont disponibles pour les adhérents

Un jardin partagé en permaculture

 

Hormis ces deux activités, le Labo et ses adhérents fourmillent de projets. « Le hangar sera divisé en plusieurs espaces », précise Stéphane. Bureaux: lieu de stockage pour le matériel et l’outillage, établis et postes de travail seront installés. Des espaces qui permettront l’organisation d’ateliers, rencontres, de sessions bricolage…  « Une salle de conférence sera aussi aménagée, afin de proposer chaque mois des projections-débats autour de thèmes liés au développement durable », relate Stéphane. Sans oublier la mise en place d’une station de filtration d’huile végétale.

A l’extérieur, c’est un jardin en permaculture qui sera créé, dans l’optique de développer un jardin partagé. En attendant, une opération de financement participatif vient d’être lancée, sur la plateforme « Hello Asso ». Les dons récoltés serviront au démarrage des activités, et notamment au financement de la location du hangar, aux frais de fonctionnement, et à l’achat d’outils et de matériaux pour les différentes activités !

 

Plus d’infos

http://labodunautilus.org/

Le financement du projet sur la plateforme Helloasso




Rien ne se perd, tout se réutilise !

L’achat-vente d’occasion

 

 

Recycleries

Egalement appelées « Ressourceries », les recycleries sont des structures en général associatives, qui emploient parfois du personnel en insertion, et qui permettent aux particuliers de déposer des objets afin qu’ils soient revendus, ou d’en acheter d’occasion à prix modiques. L’objectif affiché est de donner une seconde vie aux objets.

Il en existe désormais un peu partout en Bretagne : A Brest (29) (« Un peu d’R », « Le Boulon »), Carhaix (29) (« Ti Récup »), Crozon (29) («Cap Solidarité Ouest Cornouailles ») Locminé (56) (« Le Grenier »), Lamballe (22) (« Penthièvre Actions »), Bain-De-Bretagne (35) (« Mode Recup »), Pipriac (35) (« Boutique Solidaire »)…

Sans oublier également les antennes d’Emmaüs, et les autres dépots-ventes du même type, comme par exemples les Chiffonniers de la Joie à Morlaix.

 

 

Les marchés aux puces, brocantes…

 

Tout au long de l’année sont organisées en Bretagne des manifestations de ce type : brocantes, foires aux puces, vides-greniers..Certaines sont même thématiques : Bébé puces, bourses aux jouets, puces marines, braderie de vêtements…

Des sites internet proposent la liste de ces événements en Bretagne, et dans toute la France.

 

 

Les sites internet

 

De nombreux sites internet proposent aux particuliers l’achat et la vente de produits d’occasion. Parmi les plus connus : Le Bon Coin, Mon Debarras, Ebay….

Une pratique qui se développe puisque la part des français ayant acheté un produit d’occasion par Internet est passée de 17% en 2009 à 38% en 2012, soit une augmentation de 21 points.

 

 

Le don et la récup’

 

 

Les zones de gratuité

 

Les « zones de gratuité » sont des espaces où chacun peut apporter des objets dont il n’a plus besoin, et en prendre, même s’il n’a rien déposé.

Des zones de gratuité sont apparues dans quelques bars bretons, au Forum Social Local de Séné dans le Morbihan, ou encore à Locquénolé avec l’association LocquéKlic. A Lorient, le collectif « Autre(s) Horizon(s) » organise régulièrement des « Gratiferias », véritables « marchés de la gratuité ».

 

 

Sur internet

 

Les sites consacrés à l’échange, au don ou à la récup’ fleurissent sur la toile.

Quelques exemples : donnons.org, recupe.net, jedonne.org

« Freecycle » est, quant à lui, un réseau international qui compte pas moins de 90 groupes en France, dont une dizaine en Bretagne. Le principe : faciliter les dons (pas d’échanges) de tous types d’objets au niveau local. Après inscription, l’internaute souhaitant donner un objet envoie un message à tout le groupe local auquel il appartient, via un site dédié. La personne intéressée se met alors en rapport direct avec lui, afin de procéder à la transaction, sans contrepartie aucune.

 

 

Les « Givebox »

 

Les « Givebox » sont des sortes de cabine téléphonique en bois, disponibles dans la rue ou dans des lieux culturels ou associatifs, et dont le fonctionnement est similaire aux zones de gratuité : chacun y amène des objets et peut en prendre à sa guise.

Apparues il y a 3 ans à Berlin, les Givebox commencent à se développer en France, et notamment à Nantes.

 

 

 

Réparer

 

Et si, plutôt que jeter, on réparait ? Sur internet, différents sites proposent des modes d’emploi et autres manuels destinés à la réparation : commentreparer.com, reparer-facile.fr

Les FabLabs peuvent permettre aussi la réparation de différents objets, ainsi que la fabrication de pièces. Il en existe une dizaine en Bretagne : Vannes, Lannion, Brest, Rennes, Quimper, Saint-Brieuc…

Des « repair cafés » commencent également à se développer en France. Sortes d’ateliers ouverts à tous où la réparation se fait en commun, il y en a un pour l’instant à Saint-Nolff dans le Morbihan, et un autre à Nantes.

 

 

Ondine, habitante de Rennes, utilise régulièrement les sites de récupération et de dons et visite des dépôts ventes d’occasion et les zones de gratuité. Elle nous donne son témoignage sur son utilisation. (Recueilli par Carole Jacq)

 

Comment as-tu entendu parler des sites internet de dons ?

 

J’ai commencé il y a environ 6 ans. C’est par le bouche-à -oreille que j’ai entendu parler du site donnons.org. Je ne me souviens plus si j’ai trouvé ce que je cherchais à l’époque, mais c’est comme ça que j’ai commencé à regarder le site et à trouver des choses qui m’intéressaient. Par la suite, j’ai pris conscience que j’avais pas mal d’objets que je n’utilisais pas chez moi et j’ai commencé à donner sur le site, à mon tour.

 

Tu n’utilises qu’internet ?

 

Non, je vais aussi à Emmaüs, je fais les vides greniers et les zones de gratuité mais il n’y en a pas tout le temps et internet est quand même plus simple. C’est à tout moment. Je me rends ainsi particulièrement sur le site donnons.org, il a beaucoup progressé, il y a de plus en plus d’annonces et de produits qui sont mis en ligne.

 

Cela est dû a quoi selon toi ? Comment expliquer ce développement ?

 

À mon avis, c’est lié au manque de moyens des gens et en particulier à la crise. Il y a peut-être pour certain l’aspect écologique, mais, selon moi, c’est surtout les effets de la crise.

 

Considères-tu que c’est un avantage d’habiter en ville, pour acheter d’occasion ?

 

C’est vrai qu’en ville, il y a aussi les encombrants et les vides greniers, il y en a plus souvent donc cela contribue à faciliter ce type d’échange.

 

Même en passant par internet, les
gens se rencontrent pour faire l’échange, as-tu une anecdote ?

Oui, en général, c’est toujours sympa, une fois j’ai même fait un échange avec un voisin sans savoir que nous étions voisins. Mais la plupart du temps, nous ne gardons pas contact au-delà de ça.

 

Aller sur ces sites, est-ce ton premier réflexe ?

Oui , surtout pour l’électroménager, je regarde en premier sur les sites et ensuite, si je ne trouve pas, j’envisage de l’acheter neuf.

 

Récupères-tu de tout ?

 

Globalement, oui. Mais pour les vêtements je fais attention, je regarde si c’est propre et non abimé.

 

Et concernant la qualité des objets ?

 

En général ça va. Même s’il m’est déjà arrivé d’acheter quelque chose qui ne marchait pas…Pour le coup, je n’ai pas trouvé ça « réglo ». Mais cela arrive rarement.