Hubert Peneau « La question du pouvoir est fondamentale »

Le militantisme associatif ne suffit pas pour Hubert Peneau. Après avoir milité en milieu associatif, mené la lutte dans la rue et appliqué ses principes à sa vie quotidienne, ce menuisier ébéniste de Plouigneau (près de Morlaix) a décidé de s’engager en campagne politique.




Un jeu coopératif pour découvrir l’ESS

Mercredi dernier, le Cridev(1) et l’association Anime et Tisse(2), ont lancé une campagne de financement participatif en vue de sortir un jeu coopératif sur l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) dans le monde. « Ce projet est né de la volonté des deux structures de valoriser les initiatives positives et de faire le lien entre ici et là-bas. », explique Mathilde Pilon, documentaliste au Cridev. Le jeu réunira au minimum 4 joueurs de 12 ans et plus, autour d’un plateau de type mappemonde interactive, qui devront coopérer pour gagner. Les joueurs joueront le rôle de membres du groupe de résistants « Utopia » et auront pour mission d’empêcher la signature du traité « ZZ », dont les 24 articles priveraient les êtres humains de leurs droits fondammentaux. Pour se faire, les membres d’« Utopia » vont devoir mobiliser la société civile pour rédiger un traité de 24 articles présentant les valeurs et principes véhiculés par l’ESS. Le groupe devra dans le même temps organiser des actions de résistance et de lobbying citoyen aux quatre coins du monde. Ce traité va lui permettre de s’inviter à la table des négociations et de changer le plan des grandes puissances mondiales.

 

 

Ce jeu coopératif se présente comme un outil pédagogique permettant de valoriser les initiatives de l’ESS ainsi que de questionner sur le modèle économique mondial. Il devrait être très apprécié notamment par les structures de l’ESS et de l’éducation populaire, pour sensibiliser la population. « Le jeu est un outil d’animation, d’éducation et de sensibilisation, qui permet de développer des savoirs et de pousser à la réfléxion sur l’ESS. », rapporte Mathilde, en présisant que « la présence d’un animateur est souhaitable. ». Les joueurs pourront par ce biais développer des savoirs-faire et savoirs-être tels que l’envie de se mobiliser pour défendre les valeurs et pratiques de l’ESS ou développer leur esprit de coopération. Le jeu n’a pas encore de nom et 3000€ devront être récoltés sur la plateforme de financement participatif Arizuka d’ici le 15 mai 2015 pour imprimer et diffuser le jeu. Pour l’heure, aux citoyens de coopérer pour voir ce beau projet se réaliser.

Pour soutenir la réalisation du projet c’est ici: http://www.arizuka.com/fr/projects/decouverte-de-l-ess-dans-le-monde

 

 

(1) Le Cridev est une association de promotion et de développement des droits humains, créée en 1974. Il est le centre Ritimo 1 d’Ille et Vilaine.

A Rennes, le Cridev propose 3 moyens d’actions :
• L’information sur les dynamiques et les enjeux de la solidarité internationale à partir de documents et outils dans le centre de documentation et d’échanges.
• L’éducation à la citoyenneté internationale par la mise en place d’animations, de formations et de projets éducatifs et par l’accompagnement d’initiatives de jeunes en solidarité internationale.
• La mobilisation pour un monde plus juste à travers des campagnes d’interpellation et des rencontres, avec l’ensemble des acteurs de la société.

 

(2) Anime et Tisse est une association d’éducation populaire visant l’émancipation de chacun par la défense de ses droits, la lutte contre les inégalités et les discriminations.

Elle offre des espaces d’auto-formation et de formations – actions pour les acteurs de l’éducation non formelle autour de l’échange de pratiques, des droits humains, de l’interculturel, de l’estime de soi, et des techniques participatives issues de l’éducation populaire, de la participation, de l’engagement et l’action collective. Elle anime des stages de préparation au départ de jeunes qui partent réaliser une expérience à l’étranger. Elle est impliquée dans des actions de formation pour travailleurs sociaux et des échanges de jeunes internationaux avec différents pays d’Europe et d’Amérique du Sud. Enfin, elle crée et adapte des outils pédagogiques, des publications et des supports de réflexion servant aux animations et formations – actions.

 

 




« La Transition citoyenne » c’est maintenant ! OK ! mais où ?, comment ? et avec qui ?

Alors que le défi écologique et climatique est plus que jamais à l’ordre du jour, des centaines de milliers de citoyens ont déjà choisi et oeuvrent chaque jour à une profonde transition sociale, écologique et économique de la société.

16 mouvements citoyens moteurs dans de nombreux domaines d’activité (agriculture, éducation, énergie, finance, économie, bien-être social, insertion, démocratie, accompagnement du changement…) ont décidé de se regrouper au niveau national autour du Collectif pour une Transition Citoyenne ».

 

Ces mouvements citoyens d’économie sociale et solidaire témoignent à travers leurs expertises et leurs expériences de la construction d’une société nourrie par des valeurs de solidarité, de coopération, de respect des humains et des écosystèmes.

 

Rassemblés autour d’une déclaration commune dévoilée le 25 mai 2013, les membres du Collectif pour une Transition Citoyenne lancent un appel à amplifier ce mouvement citoyen. Ils invitent celles et ceux qui partagent leurs convictions et veulent provoquer un sursaut, pour passer de plusieurs centaines de milliers de personnes impliquées à des millions…

 

Cohérence a adopté cette déclaration commune lors de sa dernière AG à Pontivy et souhaite apporter sa contribution en tant que Réseau en accompagnant les acteurs locaux dans cette transition.

 

Concrètement il s’agit maintenant de se questionner sur le bon espace de coopération. Ainsi, Cohérence et les Eco-Breton ont lancé de concert une invitation très large à destination de leurs membres, des 21 pays bretons et de leur conseils de développement. Pour à faire vivre la démocratie participative en saisissant la perche tendue par le Conseil Régional de Bretagne qui souhaite s’appuyer sur les pays et leur conseils de développement appelés à être un pivot de la politique régionale à travers les contrats de partenariats (Ex contrat de Pays Région) qui sont en cours d’élaboration.

 

Pour répondre aux questions du comment et avec qui le Réseau Cohérence fait appel au vice –président de la région Thierry Burlot dont on connaît l’engagement au service des territoires. Les conseils de Développement seront représentés par Jean-Charles Lollier, le président en exercice du conseil de développement du Pays du Centre Ouest Bretagne, et Céline Aubry, Co-présidente du Conseil de développement du Pays de Morlaix.

Thierry Seguin, l’ancien président du conseil de développement du pays de Morlaix nous fera part de son expérience.

Les collectifs locaux pour une transition citoyenne seront représentés Vincent Talbourdet du collectif pour une transition citoyenne du Pays de St Brieuc.

Les outils développés par Cohérence, la communication des Eco-Breton(ne)s peuvent amplifier cet espoir naissant.

Ainsi le Réseau Cohérence s’engage avec le Baromètre du développement durable des communes, l’agenda 21 du citoyen et le caravane des Transitions à mettre à disposition des outils de dialogue entre élus, associations locales et citoyens. Sa coopération avec Eco- Bretons renforce et dynamise les échanges.

 

Venez nombreux pour apporter votre contribution.

 

Marc Pouvreau
Co-Président du Réseau Cohérence




Rennes métropole s’engage pour l’ESS

Rennes métropole a adopté, en janvier dernier, un schéma métropolitain de développement de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire). Le projet, adopté à l’unanimité, se décline sur 30 actions pour 2015, visant quatre enjeux stratégiques : L’accompagnement des entreprises, la promotion du territoire à l’international, le soutien à l’émergence de nouveaux projets, ainsi que la transformation du potentiel d’innovation en emplois. Pour la métropole, il s’agit d’une stratégie évidente de développement économique et de dynamisation du territoire. « L’ESS dispose de modèles économiques créateurs d’emplois, plus stables face aux fluctuations des marchés. », explique Matthieu Theurier, vice-président de Rennes métropole en charge de l’ESS et des éco-activités, qui y voit une « grande avancée pour l’économie et l’emploi à grande échelle ». Car dans le contexte de marasme économique actuel, l’ESS se porte plutôt bien en France. Rennes Métropole n’a pas échappé à cette tendance avec, une hausse de l’emploi de 2 % dans les entreprises de l’ESS durant l’année 2012. « La crise économique nous oblige à des adaptations, à des diversifications, à une métamorphose de certains modèles économiques. », affirme l’élu. La métropole était déjà engagée dans la promotion de ce modèle économique au travers de la mise en oeuvre de certaines actions, comme par exemple, le soutien au secteur de l’Insertion par l’Activité Economique.

 

« Il s’agit d’une démarche structurante du schéma de développement, qui va nous permettre d’aller plus loin dans le développement de l’ESS. »

 

Cependant, le schéma de développement de l’ESS, ainsi que la création d’un poste de vice-président en charge de l’ESS, marquent un tournant pour les acteurs du secteur, comme Laurent Prieur, responsable partenariat et développement à Réso Solidaire (Pôle ESS de Rennes). « C’est important que la ville s’engage. » affirme Laurent, expliquant : « Jusqu’ici, elle soutenait l’ESS mais là c’est beaucoup plus concret : Il s’agit d’une démarche structurante du schéma de développement, qui va nous permettre d’aller plus loin dans le développement de l’ESS. ». Le plan d’action inclut des expériences novatrices, comme le Startijenn, un nouvel incubateur d’innovation sociale. L’objectif de ce projet est de transformer les idées innovantes en entreprises performantes. La métropole s’engage aussi à développer les achats publics responsables en accentuant les clauses sociales dans les marchés publics, l’accès des structures de l’ESS à la commande publique et le développement des critères de responsabilité sociale et environnementale. Toutes ces actions ont pour objectif de permettre à l’ESS de changer d’échelle et de prendre de l’ampleur sur un territoire qui rassemble déjà 1 600 entreprises, employant plus de 26 000 salariés(13% des emplois). « Aussi les élus se sont appuyés sur notre travail pour établir le plan d’action, ce qui montre leur reconnaissance et va nous permettre de poursuivre nos actions de façon concrète. », se félicite Laurent. Le plan d’action n’est pas figé, la métropole va continuer à le faire évoluer en fonction du contexte et avec la participation des acteurs de l’ESS.




Sylvie et Bastien ont franchi le cap de s’installer en Uruguay

 

 

A lire aussi

A la rencontre des indiens Mapuches du Chili en lutte pour récuperer leurs terres

Sur les pas de Marion Leriche, en volontariat pour la coopération entre le Finistère et Chiloé au Chili

 

Le blog de Johanna et Antoine :

https://onpartalaventure.wordpress.com/

 

 

Pour en savoir plus sur l’Uruguay :

La page Wikipedia sur le pays

 




A Pipriac, place au réemploi avec la Boutique Solidaire 

Quand et sous l’impulsion de qui la recyclerie a été créée ?

La recyclerie, qui s’appelle « la boutique solidaire » et qui est basée à Pipriac a été lancée par l’association Nature et Megalithes, basée à Saint-Just, et labellisée CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement). Le CPIE travaille autour de différents axes : le patrimoine achéologique du secteur, la nature, l’insertion, et le développement durable. C’est autour de cet axe qu’a été mise en place la recyclerie, ouverte depuis juin 2013, après l’ouverture d’une réflexion sur le sujet au sein de l’association.

 

 

Quel est le territoire d’action de la recyclerie ?

Le territoire couvert par la recyclerie s’étend dans un rayon de 15 kilomètres autour de Pipriac, ce qui correspond au rayon moyen couvert par les recycleries en France. Nous avons la particularité de n’être que deux recycleries dans le secteur, qui correspond par ailleurs à celui couvert par le Smictom Pays de Vilaine : Mode d’Emploi à Bain-De-Bretagne, à une vingtaine de kilomètres, et nous. Mode d’Emploi est une recyclerie avec laquelle par ailleurs nous collaborons.

 

Comment, et où, se déroulent les collectes d’objet ? Et la vente ?

Nous avons plusieurs sources pour alimenter la recyclerie. La principale est le dépôt volontaire, en direct, par les usagers. C’est un geste qui fonctionne bien, qui peut être plus simple que d’apporter un objet en déchetterie, et qui est aussi plus « rassurant » pour l’usager, qui connait ainsi la destination de l’objet. La recyclerie dispose aussi de caissons situés en déchetteries, dans lesquels les usagers peuvent déposer leurs objets pouvant être réutilisés. Nous pouvons enfin nous déplacer jusque chez les particuliers moyennant une participation financière.

Les objets que nous recevons sont réarrangés, nettoyés pour les remettre ensuite en vente. Les particuliers qui viennent les acheter sont en général des personnes qui ont de petits budgets, ou pour qui l’achat d’occasion est une philosophie. Certains viennent également pour acquérir des meubles qu’ils pourront « relooker » par la suite. Le panel d’usagers en en fait assez large.

Au bout d’un an et demi de fonctionnement, nous avons récupéré 81,3 tonnes d’objets, et revendus 48 tonnes. Ce qui n’est pas revendu repart dans des filières de valorisation des matières (bois, métal, papier…).

 

 

Comment sensibilisez-vous les usagers à la réduction des déchets ?

Au sein du CPIE, nous menons des actions de sensibilisation sur les thèmes du recyclage et du réemploi. A la recyclerie, nous possédons une vitrine qui est dédiée en partie à l’organisation d’expositions temporaires en lien avec le réemploi : relooking de meubles, travail autour de tissus…Nous laissons la possibilité aux artistes, artisans, mais aussi aux écoles, qui travaillent autour du réemploi, d’avoir ainsi un espace pour exposer. Cela permet aussi de mettre en valeur la dimension créative et artistique que peut avoir le recyclage.

 

Plus d’infos

http://landes-de-cojoux.com/recyclerie.htm