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Un guide pour l’écologie au quotidien

Mobiliser contre le dérèglement climatique et pour la transition écologique, voilà l’objectif du « Répertoire de l’écologie au quotidien », édité par le Collectif des Associations Citoyennes (Cac). Constitué en 2010, Le Cac a pour but de « lutter contre la réduction des associations à la seule dimension économique, défendre la contribution de celles-ci à l’intérêt général et à la construction d’une société solidaire, durable et participative ». C’est dans cette perspective qu’il a choisi de regrouper au sein d’un guide les différentes actions facilement réalisables par le citoyen, afin de « montrer que chacun peut agir là où il est ».

En 91 pages, cette « boite à idées » comme le définit le collectif permet au lecteur d’y trouver informations et conseils sur une diversité de thématiques et d’actions. Des actions à réaliser individuellement (Acheter des fruits et légumes de saison, participer à une Amap, créer ou rejoindre un habitat groupé, acheter d’occasion, jardiner au naturel, covoiturer, composter, réparer…), mais aussi à plusieurs (participer à l’organisation d’une gratiféria, à un Système d’Echange Local, utiliser une monnaie locale complémentaire, organiser une fête des voisins…). Les actions collectives plus larges ne sont pas non plus oubliées : participer à un Forum Social, un agenda 21, au mouvement Alternatiba, Villes en Transition, Collectif Stop Tafta, lutter contre les Grands Projets Inutiles…

Le guide propose également toute une panoplie de méthodes utilisables par les citoyens pour développer la sensibilisation au dérèglement climatique et à la transition écologique autour d’eux : ciné-débats, porteurs de paroles, concours photos…

Instructif et participatif (chacun peut y apporter sa contribution), le répertoire de l’écologie au quotidien est particulièrement intéressant pour les citoyens qui ne sont pas encore sensibilisés aux questions de la transition écologique, économique et sociale. Pour les autres, il constitue néanmoins un très bon reccueil d’initiatives et de « tuyaux » à utiliiser au quotidien, à faire passer dans son entourage.

 

Pour le télécharger en version PDF, rendez-vous sur le site http://www.associations-citoyennes.net/wp-content/uploads/2015/07/R%C3%A9pertoire-Ecologie-au-quotidien-29-juin-A5-v%C3%A9rif.pdf

Egalement en vente auprès du Cac au prix de 5 euros.

 

 
Plus d’infos

www.associations-citoyennes.net




A pied, ils font un tour de France des alternatives

Un an, c’est la durée durant laquelle Guillaume et Léa vont parcourir l’hexagone. Les deux jeunes, originaires du Nord de la France, se sont donnés pour objectif de réaliser un tour de France des alternatives. Un périple de 5000 kilomètres, à la découverte d’initiatives locales porteuses de solutions pour une « autre société ». Le tout grâce à la marche. « C’est un mode de transport doux, accessible, grâce auquel on prend le temps de découvrir », expliquent Guillaume et Léa, déjà engagés dans le monde associatif du côté de Lille. Partis de région parisienne début janvier, ils marchent 20 kilomètres par jour et dorment sous la tente, ou chez des connaissances ou de la famille. En Bretagne depuis mi-février après avoir parcouru la Normandie, ils ont eu notamment le loisir de parcourir les sentiers littoraux de la côte Nord. L’occasion aussi de traverser les Côtes-d’Armor, et de passer à Bégard. Là, ils ont découvert le potager partagé solidaire « Pot Coz ». « Un petit groupe d’habitants s’est constitué il y a un an autour d’un projet de jardin partagé, installé aujourd’hui sur un terrain prêté par la mairie », explique Guillaume. « C’est un jardin partagé, et aussi un jardin solidaire, puisqu’ une grande partie des légumes cultivés est offert à l’antenne locale du Secours Populaire », précise-t-il.

Une quarantaine d’alternatives visitées

Cet exemple est typique du genre d’initiatives que les deux veulent mettre en valeur : « des projets essentiellement nouveaux, portés par des individuels ou des collectifs, sous des formes diverses, et existant dans tous les domaines de la vie quotidienne : agriculture, habitat, pédagogie, alimentation…  », commentent-ils. Toutes ces alternatives, une quarantaine au total, ont été sélectionnées par le duo après conseils et bouche-à-oreille. « Nous avons envoyé un mail à notre réseau, en expliquant notre projet. Nous avons reçus de nombreux retours et il a alors fallu faire des choix », poursuivent-ils. Poursuivant maintenant leur route plus vers le sud, il feront une halte au domaine de l’Etrillet près de Rennes prochainement, après s’être arrêtés à Trémargat, village breton « phare » dans le domaine des alternatives !

 

Pour suivre le périple de Guillaume et Léa, rendez-vous sur leur blog « Un an à l’Ouest – Sur les chemins d’une autre société »

 




TAFTA: “Il n’est pas trop tard pour stopper le processus des negociations”

Pensez-vous que le mouvement citoyen engagé contre le TAFTA en Europe a du poids face à la machine lobbyiste ?

Lee Williams : “Oui, le mouvement citoyen a forcément un impact sur la machine corporatiste et lobbyiste, il s’agit de lutter aussi bien contre les lobbyistes Américains qu’Européens.

Coté Européen, la finalité du TAFTA sera votée par le Parlement et le Conseil des Ministres. Ce sont eux qui auront le dernier mot. Etant donné qu’ils ont été élus démocratiquement, – contrairement aux membres de la Commission Européenne qui négocient les accords – une forte pression des citoyens peut tout à fait influencer leur décision. Voilà pourquoi il est essentiel que nous en parlions autour de nous, à la maison, au bureau, dans les milieux associatifs et que nous continuions à exercer une pression sur nos politiciens et députés.”

Beaucoup de citoyens ignorent encore l’existence de ce traité, or, à cette étape des négociations (en 2013, la Commission Européenne a obtenu le mandat de la part de tous les Etats membres de négocier le TAFTA avec les Etats-Unis ndlr) peut-on envisager un sursaut des consciences, ou est-ce déjà trop tard?

Il n’est absolument pas trop tard. Les négociations ne pourront pas être effectives avant 2017, voire peut-être même 2019 selon certaines. Cela nous laisse suffisamment de temps pour inverser la situation, informer les citoyens et enfin stopper le processus de négociations.”

Lire aussi:

L’article de Lee Williams consacré au TAFTA; http://www.independent.co.uk/voices/comment/what-is-ttip-and-six-reasons-why-the-answer-should-scare-you-9779688.html

Plus d’infos :

Le collectif STOP TAFTA : https://stoptafta.wordpress.com/

Rapports de la Commission Europeenne: 

http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2013/september/tradoc_151787.pdf

http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2013/march/tradoc_150737.pdf

Ici, une coalition en faveur du TAFTA que l’on retrouve facilement outre-Atlantique :

http://www.transatlantictrade.org/

L’essentiel du TAFTA:

Le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement PTCI (ou TTIP en anglais), également connu sous le nom de traité de libre-échange transatlantique (TAFTA en anglais) doit théoriquement créer une gigantesque zone de libre échange entre l’Europe et les États-Unis, ce qui représenterait un marché de 820 millions de consommateurs sur 14 millions de km2. Souvent appelé le grand marché transatlantique, ce territoire représente 45.5% du PIB mondial et le tiers des échanges commerciaux. Si ce projet aboutit, il constituera la plus grande zone de libre échange de l’histoire.

Comment ca marche?

Pour instituer cette zone de libre-échange, le traité devra “réduire les formalités administratives coûteuses et coordonner les règlementations techniques pour les rendre plus efficaces”. En clair, il s’agit de supprimer les droits de douane (qui aujourd’hui ne représentent que 2 à 5% pour la majorité des secteurs), et les dispositifs de protectionnismes nationaux (barrières non-tarifaires, démarches administratives lors de l’importation et l’exportation de produits, appellations d’origines contrôlées…).

Le traité vise aussi à converger vers des normes communes afin de faciliter la libre circulation (normes sanitaires, agricoles, pharmaceutiques, environnementales, ou encore libéralisation du service public, de l’éducation, de la santé…) Soit l’uniformisation de normes qui pourraient autoriser les OGM, l’exploitation du gaz de schiste, du poulet chloré ou du boeuf aux hormones… Cet axe représenterait 80% des bénéfices économiques du traité.

Quels résultats?

Il est très difficile d’obtenir des données chiffrées sur le réel impact économique du traité. Même la Commission Européenne se montre prudente. Sur les quatre études engagées, seule l’étude conduite par Bertelsmann/IFO (2013) estime que 2 millions d’emplois seraient créés au sein de l’Union Européenne. Mais il suffit de regarder du coté des traités de libre-échange précédemment signés (par exemple le NAFTA, traité de libre-échange entre les Etats-Unis et le Mexique) pour mesurer leur impact négatif sur l’économie. Quant à l’impact environnemental d’une telle levée de normes? Il constitue une menace pour la transition énergétique, et représente l’anti-thèse d’une consommation locale responsable et d’une économie sociale et solidaire.

Libéralisation sous couvert des arbitrages privés

Enfin, ce traité pourrait instaurer une “obligation de neutralité économique” au nom de la concurrence libre et non faussée. Cela signifie que des services privés pourraient demander les mêmes subventions que des services publics. En cas de litiges, il reviendrait aux tribunaux d’arbitrages privés (ISDS) de trancher, plutôt que la justice d’Etat, et ce toujours dans une logique de simplification des démarches.

Autre chose: les détracteurs du projet estiment qu’il ne s’agit pas de négociations entre l’Europe et les Etats-Unis mais de huis-clos entre les multinationales et les lobbyistes. Une crainte née de la tenu
e de réunions préparatoires aux négociations où étaient conviées les “parties prenantes” : sur 130 de ces réunions, 119 d’entre elles se sont soldées par des rencontres avec des entreprises et/ou lobbys industriels. Soit 11 réunions avec des représentants de la société civile incluant ONG et syndicats.

Procédures de validation

En Europe, si le Parlement Européen valide le traité, il devra encore être examiné par chacun des 28 Etats membres sous forme de vote au Parlement. Aux Etats-Unis, la décision revient au Congrès.

Sources :
https://enjeuxenergies.wordpress.com/2015/07/22/comprendre-le-tafta-en-8-etapes-information-france-culture/

http://www.nytimes.com/roomfordebate/2013/11/24/what-weve-learned-from-nafta/under-nafta-mexico-suffered-and-the-united-states-felt-its-pain

 




Babelia : cuisine artisanale et lectures au cœur de Barcelone.

Berta et Lou se sont rencontrées lorsqu’elles travaillaient pour une boîte de production de cinéma. Intéressées par la culture à dimension internationale et par les livres, l’idée de Babelia naquit de cette rencontre. Alors que l’une projetait d’ouvrir une boutique de livres d’occasions en espagnol, catalan et anglais, l’autre pensait plutôt à un café. Les deux avaient le souci de créer un espace de rencontre, autant dédié aux catalans qu’aux étrangers vivant à Barcelone, qu’ils soient anglophones ou d’autres origines. C’était le début d’une belle aventure mêlant amitié, volonté et sourires partagés.

Malgré les difficultés administratives au commencement, elles gagnèrent leur pari. Avec un budget raisonnable, beaucoup de travail, de la récupération de meubles et de livres, ainsi que des partenariats astucieux, Babelia pu ouvrir ses portes en 2013 dans cette ville si cosmopolite.

Effectivement il leur fallut du courage et de la volonté pour trouver le lieu, se l’approprier et le décorer. Elles récupérèrent beaucoup de bouquins grâce à leurs connaissances, grâce à la famille, les amis, autant en castillan qu’en catalan et en anglais puisque Lou est d’origine irlandaise et Berta est catalane. Par la suite récupérer des livres fut facile car les gens venaient et viennent toujours d’eux-mêmes leur offrir les livres lus, et ainsi donner à ces-derniers une seconde vie bien méritée. Car, oui à Barcelone, il y a bien du passage et lors des déménagements, les propriétaires de ces romans, albums ou revues en tout genre, sont heureux de trouver un lieu ou les laisser, et leur épargner ainsi le triste sort de la poubelle.

 

La localisation ? Il fallait un quartier encore traditionnel avec une forte présence catalane mais aussi internationale afin que chaque communauté puisse se côtoyer, se croiser, échanger. Sant Antoni est un quartier qui n’est pas réellement touristique et plus habité par des personnes de toutes origines vivant à l’année dans la cité barcelonaise ; ce secteur leur paraissait donc un bon compromis pour leur objectif, celui de rassembler la population catalane et les expatriés. Et en effet, assise au comptoir j’observe et je m’aperçois que la clientèle est tout autant catalane qu’étrangère. Il y a un couple dégustant un café, des étudiants anglophones en plein travail, des employés de bureau catalans heureux d’y faire une pause sereine et des amies françaises discutant autour d’un thé.

 

«  C’est un site agréable avec une atmosphère zen, on y vient pour trouver le calme, pour pouvoir se concentrer sur un travail. La tranquillité est omniprésente et les visiteurs s’adaptent à cela, parlent calmement. L’énergie est tranquille et bienfaisante. » m’explique une habituée.

 

Si les livres ne se vendent pas autant que l’auraient espéré Lou et Berta, ils sont présents et chacun peut feuilleter quelques pages à son gré. Mais ces bouquins ne sont pas le seul intérêt du lieu. La carte est intéressante et propose toutes sortes de thé bio, de jus naturels ou de mets artisanaux. Du cappuccino au lait de soja au gâteau au Baileys en passant par le jus d’orange naturel, tout le monde peut trouver son bonheur. De plus, on y trouve que des produits de bonne qualité. À Babelia on ne travaille quasiment qu’avec des producteurs locaux et des artisans du quartier. Les croissants et le pain sont fait par un boulanger bio qui utilise une farine sans additifs chimiques ( une pâte-mère). Les pâtisseries sont excellentes et fabriquées main par un artisan local du quartier. Dans leurs jus, salades ou tapas, Berta et Lou utilisent également au maximum des produits bio. Le fromage et la charcuterie proviennent aussi de producteurs de la région. Pour ces patronnes humanistes, la conscience du bon produit était depuis le début une condition sinéquanone pour proposer boissons et en-cas dans leur petite entreprise.

 

Enfin, à côté de tout cela, des activités culturelles sont mises en place telles que des clubs de lecture en anglais et en espagnol, ou encore des activités contes en anglais pour les enfants. Ouvertes à ces idées, Berta et Lou répondent positivement aux propositions de ce type. Si il y a aussi beaucoup de livres en français, il n’y a pas encore de club de lecture dans notre langue. Qui veut se lancer? Tout est possible à Babelia.

Les deux jeunes femmes veulent multiplier les événements culturels. L’échange, la discussion autour de faits littéraires, cinématographiques, musicaux est leur objectif principal. Elles veulent nourrir les rencontres, les esprits, donner de l’amour culinaire et littéraire, rendre propices les rencontres entre catalans et citoyens du monde entier.

 

Quant on veut on peut, et quand l’objectif du projet est de proposer des produits sains, des lettres guérisseuses, des pages inspirantes, c’est une réussite d’autant plus belle. Alors, pour tous les pagivores francophones, anglophones ou hispanophones, les amoureux des pauses cafés sereines, pour une parenthèse détente dans cette vie citadine, pour tout visiteur, touriste égaré en recherche d’un lieu plus calme, n’hésitez pas à jeter un coup d’oeil à leur page facebook ( Babelia Barcelone) et à y passer si vous voyagez en Catalogne.

 




Vieilles Charrues : le paiement dématérialisé fait polémique

Pas content, le collectif « Faut pas pousser, Monts d’Arrée ». La raison ? Le nouveau système de paiement dématérialisé mis en place au festival des Vieilles Charrues. Baptisé « Moneiz », il consiste en une puce NFC (procédé qui permet la transmission de données chiffrées et sécurisées sans contact entre deux terminaux mobiles, ndlr) intégrée à un bracelet et porté par le festivalier, qu’il aura crédité en argent afin de pouvoir l’utiliser pour consommer sur le site. Le collectif, constitué entre autre d’éleveurs, s’élève contre le puçage des animaux (brebis et moutons) qui leur est imposé « Nous refusons dans cette obligation, un modèle de gestion industriel de nos troupeaux, qui nous définit, non plus comme des éleveurs et éleveuses, mais comme des gestionnaires de minerai viande. La puce électronique deviendrait pour les bureaucrates de la traçabilité, la seule garante de la sécurité alimentaire. Nous défendons à l’inverse un attachement à nos fermes, à notre manière d’être au quotidien avec nos animaux, à ce que nous produisons, et au lien que nous entretenons avec les personnes qui achètent ces produits », expliquent-ils dans la lettre. Et font un parallèle entre cette situation, et le système Moneiz. « Nous refusons tout simplement d’être encore une fois considérés comme de vulgaires cobayes lors de ce festival, qui représente un enjeu majeur pour les fabricants de puces qui espérent voir l’usage du bracelet avec puce RFID se généraliser à l’ensemble de ce genre d’évènements », affirment-ils.

Embarquer les festivaliers dans lère du « web 2.0 »

Du côté des Vieilles Charrues, on explique le passage au paiement dématérialisé par plusieurs raisons : « Nous voulions proposer une nouvelle expérience aux festivaliers, plus ludique, les embarquer avec nous dans l’ère du web 2.0 et faire en sorte qu’ils passent moins de temps dans les files d’attente et profite davantage des concerts », explique Jérôme Tréhorel, directeur du festival. Autre argument : la sécurité. « Moneiz permet au festivalier de sécuriser son séjour sur l’événement : plus d’argent liquide en circulation, plus de perte de billets ou de cartes bancaires », poursuit le directeur. Et enfin, « moins de stress et de pénibilité pour les bénévoles qui servent au bar ou à la restauration, plus besoin de compter la monnaie de par et d’autres ». Mais pourquoi avoir choisi de rendre le système « obligatoire » pour tous, pour une première année, et ne pas l’avoir limité à une expérimentation ? « On a déjà lancé il y a quelques années les cartes prépayées en « zone backstage ». Mais on s’est rendu compte que lorsque les deux systèmes (monnaie et paiement électronique) coexistent, cela ne marche pas, le changement de pratique ne se faisant pas », argumente Jérôme Tréhorel.

« Notre public n’est pas du bétail! »

Il existe aussi un autre avantage à l’instauration d’un tel système de paiement électronique : la possibilité de bénéficier d’informations sur la consommation des festivaliers. « Moneiz va nous permettre d’identifier la présence de pics de festivaliers sur les stands, et donc d’être mieux organisés, notamment en terme de gestion des stocks », commente le directeur du festival. « On aura des données globales par points de vente, qui nous permettront par exemple de déterminer quel produit en restauration est plus vendu qu’un autre. Cela nous donnera la possibilité de nous adapter encore plus à notre public », développe Jérôme Tréhorel. Quid alors des données personnelles ? C’est l’une des questions du collectif « Faut pas pousser, Monts d’Arrée » qui s’interroge dans sa lettre : « Reste encore la situation de la surveillance, chaque festivalier sera donc potentiellement étudié par le prisme de sa consommation sur le site. On ne peut pas dire si ces données serviront à détecter le potentiel conducteur en état d’ivresse, ou la personne ayant un compte trop bien crédité pour ses revenus. Mais le fonctionnement d’une puce repose sur l’émission d’informations qui pourront être lues par les détenteurs de terminaux adéquats (comme en seront équipés les bars et autres boutiques du festival), comment peut-on être certain que cela servira juste de moyen de paiement ? ». «  Le système a été validé par la Cnil. Et il n’y aura aucun traitement, aucune analyse, aucune ventes de données personnelles », affirme de son côté le directeur qui estime par ailleurs la lettre du collectif des Monts d’Arrées « un peu caricaturale. Qu’on n’adhère pas, je peux comprendre. Mais il ne faut pas mettre sur le même plan agriculture et culture. Notre public n’est pas du bétail ! ».Quand à la question du « piratage » des données, la société qui a développé le système, Weezevent, se veut rassurante à ce sujet : « Il n’y a aucun risque », affirme ainsi Edouard Depeyre, responsable marketing de la firme.

Sécurité, praticité, simplicité…des arguments qui font que le système devrait encore perdurer dans les prochaines années. « On peut imaginer que le bracelet sera « connecté » et pourra servir de billets d’accès au festival, et permettra de vivre de nouvelles expériences, en se connectant à des bornes par exemple », prédit Jérôme Tréhorel. Surement pas de quoi rassurer le Collectif des Monts d’Arrées qui en appelle aux festivaliers en conclusion de sa missive : « il reste toujours la possibilité de vendre son billet, ou si vous tenez vraiment à voir un concert, il existe bien des moyens de ne pas avoir à consommer sur le site »

 

 

Pour en savoir plus sur le puçage des troupeaux :

http://contrelepucage.free.fr/

le film « Mouton 2.0 » : http://www.mouton-lefilm.fr/

 

Pour en savoir plus sur le système Moneiz :

https://www.vieillescharrues.asso.fr/2015/moneiz

 

 

 

 

 




Hervé Guidou : « L’axe est dans ton rapport à toi, par rapport à la vie »

Hervé Guidou s’est engagé tour à tour, dans plusieurs expériences, avant de devenir aujourd’hui, paysan-boulanger. Détaché de l’ambition de changer le monde, il fait ce qui lui semble juste et en cohérence avec son rapport à la vie.