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Accueil paysan 35 allie ruralité et pédagogie pour aider les personnes en difficulté

Fort de son expérience, le groupement « Accueil paysan 35 » présentait, lundi 14 septembre, la nouvelle plaquette du programme d’accueil social. L’évènement, organisé au centre équestre Equidétente, à Laillé (35), a réuni de nombreux éducateurs sociaux et accueillants. « L‘accueil social, chez « accueil paysan » existe depuis une dizaine d’années et s’est très largement développé et structuré ces derniers temps », explique Marine Parmentier, animatrice en charge de l’accueil social et de loisir. « Accueil paysan » est un groupement de paysans, ayant pour but de développer l’activité et les revenus en milieu rural, tout en refusant la logique productiviste. Son programme d’accueil social vise à conduire les personnes en difficulté vers un mieux-vivre, en s’appuyant sur les atouts de la pédagogie et de la ruralité.

 

« un lieu de vie privilégié propice à l’écoute, au contact et à l’éveil des sens »

 

Les prestations sont adaptées selon les besoins : Les personnes peuvent être accueillies seules ou en groupe, avec ou sans hébergement, de façon régulière ou occasionnelle. « L’accueil social propose aujourd’hui un grand nombre de propositions et déclinaisons possibles », rapporte l’animatrice. Des ados en difficulté aux personnes dépendantes, le monde paysan constitue pour tous « un lieu de vie privilégié propice à l’écoute, au contact et à l’éveil des sens », défend l’association. Parmi d’autres, l’expérience d’Emmanuelle, en témoigne : cette productrice d’escargots aide des mineurs et adultes à retrouver des repères en proposant des activités diversifiées autour de la ferme, « permettant d’acquérir des connaissances nouvelles et de favoriser la confiance en soi ».

 

Diversité des lieux d’accueil

 

L’accueil se fait également en dehors des fermes. « Il y a aussi d’anciens travailleurs sociaux, qui ont envie de travailler de chez eux et développent cette activité comme une activité salariée à domicile », rapporte Marine. C’est le cas d’Agnès, accueillante de personnes âgées et handicapées. Cette ancienne aide-soignante a accueilli une fois par semaine durant huit mois, George, atteint de la maladie d’Alzheimer. « Cela a permis de soulager la conjointe de ce monsieur et de travailler au maintien de son autonomie, autant que possible », témoigne Agnès, qui voit ici « une alternative à l’accueil de jour en maison de retraite, mais aussi une manière de faciliter la transition ».

 

« Accueil paysan 35 » propose au total 16 lieux, adaptés à l’accueil social. Ceux-ci sont labellisés, de façon à garantir la qualité de l’accueil, en lien avec le cahier des charges et la charte éthique du réseau. L’accueil s’inscrit dans une démarche partenariale entre Accueil paysan, les structures sociales et les personnes accueillantes. « Il arrive tout de même que des demandes n’aboutissent pas, car c’est parfois compliqué : il faut trouver un adhérent, en fonction de ses disponibilités, il faut trouver un financement ainsi qu’un moyen de transport », souligne Marine. Afin de répondre à plus de demandes à l’avenir, l’association espère trouver dès maintenant de nouveaux lieux d’accueil.




Cop 21 : Entre Danse de la pluie ….et Transition citoyenne

Sauf qu’ il y a aussi des paroles fortes prononcées par des «  grandes voix » qui plaident ardemment pour provoquer un sursaut collectif et sauver notre maison « commune ».

Je ne résiste pas au plaisir de citer notre porte parole qui, dans un article d’O.F du 11 septembre rend hommage tant au pape François pour son encyclique qu’à l’ancien dirigeant soviétique Michael Gorbatchev dont les appels se font écho par de là le temps et les idéologies.

Dans ce flot ininterrompu incessant et qui fait le buzz se glissent aussi des informations importantes. Ainsi, l ‘affirmation que la réussite de la conférence se jugera à l’engagement des grandes puissances à financer les équipements destinés à permettre un développement «  vertueux » des pays pauvres, avec le bémol que ces engagements aujourd’hui n’atteignent pas 10 % du montant jugé indispensable.

Rêvons que l ‘homme de la rue puisse se faire une idée et prendre conscience de la gravité de la situation et vienne rejoindre les initiatives citoyennes qui se multiplient et dont la presse en général ne se fait pas assez l’écho.

Les collectifs nombreux qui se sont constitués depuis quelque temps ont accueilli au cours de ces derniers mois le tour « Alternatiba». Ils se mobilisent pour organiser à Rennes comme à Lorient, à Lanilis, à Brest, à Saint-Brieuc, etc …. des événements pour la journée de la transition et faire toucher du doigt au grand public que la Transition est en marche et que de leur mobilisation dépend l’avenir de la planète tout autant que de la coordination des États .

Cohérence sera présent à Rennes les 25 26 et 27 septembre lors de «  la PLUIE et le BEAU TEMPS » et entend relayer toutes les informations dans l’ouest et ailleurs en collaboration avec le mouvement de la transition citoyenne.

 

Marc Pouvreau

Co-président du réseau Cohérence




Dans le Pays de Morlaix, une formation pour accompagner un Agenda 21 du citoyen

Afin d’encourager et inciter tout un chacun à modifier ses pratiques et ses comportements pour répondre aux enjeux du développement durable et solidaire, le Réseau Cohérence et l’association Nature et Culture, soutenus par le Conseil Départemental du Finistère, mènent depuis 2010 un projet ayant pour objectif la déclinaison d’une démarche « Agenda 21 » à l’échelle d’un citoyen ou d’un foyer. Souhaitant développer cette expérience sur le territoire de Morlaix, le réseau Cohérence s’est associé au CPIE Pays de Morlaix-Trégor et au Résam, afin de proposer plusieurs temps de formation pour les personnes souhaitant initier la démarche sur le territoire et accompagner des foyers. « 31 familles sur le Finistère ont déjà expérimenté la démarche (24 ont été au bout de la formation), dont 3 sur le Pays de Morlaix », précise Julian Pondaven, directeur du Réseau Cohérence.

La formation, gratuite, se déroulera sur 4 soirées, en octobre. Elle permettra de transmettre aux personnes intéressées la méthodologie d’accompagnement d’agendas 21 de citoyens. « Il s’agit de donner les moyens aux citoyens de créer une dynamique de changement dans leurs communes ou leurs quartiers », explique Julian Pondaven. Tous les citoyens voulant animer un groupe impliquant d’autres citoyens/foyers autour du développement durable sur un territoire délimité est concerné par la formation, qui s’adresse également aux responsables et salariés voulant initier la démarche au sein de leur associaion.

 

Plus d’infos et inscriptions

http://www.reseau-coherence.org

 

Le bulletin d’inscription peut être téléchargé ici

 

 




A Saint-Ganton (35), une école écologique et une démarche participative

A Saint-Ganton, dans le Pays de Redon, les 425 habitants bénéficient aujourd’hui d’une école primaire et maternelle neuve et fonctionnelle, après avoir connu une longue période sans cet équipement. « Il n’y avait plus d’école sur la commune depuis 1978 » explique Gilles Belleil, adjoint au maire. C’est dès 2007 que les parents se mobilisent pour l’ouverture d’une école. Du fait de l’augmentation de la démographie dans le secteur, le rectorat donne alors son accord. En 2011, le terrain est acquis par la municipalité. Des commissions sont alors créees au sein de l’association des parents d’élèves, et planchent sur la thématique des bâtiments, des transports, de la cantine et de la garderie. Ces groupes de travail impliquent également d’autres acteurs : élus, habitants, institutrices…car le projet se veut collaboratif. Et orienté « développement durable ».

Avec l’aide du Réseau Bruded, réseau de communes rurales bretonnes engagées dans le développement durable, les acteurs du projet de Saint-Ganton découvrent la construction d’autres écoles en Bretagne et Loire-Atlantique réalisées avec des matériaux écologiques, telle la terre crue, ou intégrant des systèmes de récupération d’eau de pluie. Toutes ces visites serviront à définir le cahier des charges pour la construction de l’école de Saint-Ganton, qui comprendra également une salle faisant office de bibliothèque municipale.

 

De la terre crue pour les cloisons

 

En Octobre 2011, les travaux démarrent alors, en vue d’une ouverture à la rentrée 2012, avec une démarche écologique. Confort et bien-être des élèves, préservation du cadre de vie, utilisation de matériaux sains, intégration dans le site, accessibilité sont notamment les mots d’ordre du chantier. Isolation en ouate de cellulose, plafond en dalles de laine de bois, chaudière bois, linoléum naturel, récupération d’eau de pluie…  « Il y a une vraie volonté d’être performant énergétiquement », souligne François Massiot, conseiller en énergie partagée sur le Pays de Redon, qui a participé au projet. L’une des caractéristique de l’école est l’utilisation de la terre crue pour la construction de cloisons. « De la terre issue des 3000 mètres cubes décaissés lors du terrassement pour les travaux de l’école », précise Gilles Belleil. Des parents d’élèves bénévoles ont fabriqué, outre un mur avec des pierres locales, la moitié des briques de terre, qui ont été posées par des salariés du chantier d’insertion voisin de l’association Nature et Mégalithes, basée à Saint-Just, accompagnés par un artisan local. Car le projet de Saint-Ganton comporte également une forte dimension sociale. C’est la Medefi de Redon (Maison de l’Emploi, du Développement, de la Formation et de l’Insertion) qui a travaillé sur cet aspect, au travers notamment la rédaction des clauses sociales pour le marché public, qui a laissé la possibilité, via la signature d’une convention, de travailler avec le chantier d’insertion de Saint-Just. Dans le même esprit, des meubles ont été également obtenus à l’aide de la recyclerie voisine. D’un bout à l’autre, le projet de l’école de Saint-Ganton s’est inscrit dans un échange avec l’ensemble des acteurs du territoire !

 

Une des cloisons réalisée en terre crue © MEG

 

 
Plus d’infos

http://www.ecole-stganton.ac-rennes.fr/

http://www.bruded.org/ecole-de-saint-ganton-35-un-projet-mobilisateur.html




Le Palacret, un lieu pas comme les autres…

Blotti au creux de la vallée du Jaudy, le site du Palacret se dévoile après quelques centaines de mètres parcourus sur un chemin de pierre et de terre, le long de la rivière. Sur près de 4 hectares, constitués de zones humides, de sentiers et de zones boisés, se trouve un ancien moulin restauré de teillage de lin, le dernier qui ait été en activité dans le Trégor. Acquis par la communauté de communes de Bégard en 2002, le site se définit aujourd’hui comme un « carrefour citoyen ». « Un carrefour citoyen du développement durable, des cultures locales et internationales », précise Bénédicte Lanceleur, chargée de projets au sein de l’association Etudes et Chantier-Bretagne Et Pays de Loire, l’une des structures présentes sur le site. Car le Palacret est le lieu d’une expérience innovante en économie sociale et solidaire, avec une gouvernance particulière. Quatre associations sont ainsi présentes: Etudes et Chantiers-Bretagne et Pays de Loire, Les Amis du Palacret, la MJC de Bégard, et War an Dro Natur. Et le projet collectif est coordonné par la Communauté de Communes de Bégard. « C’est un intéressant partenariat public – associatif, et le seul en Bretagne de ce type », commente Yves Chesnot, président de l’association des Amis du Palacret et du collectif du Palacret, qui travaille à la mise en valeur et à l’animation du lieu autour de l’histoire locale du teillage du lin.

 

Démonstration de travail du lin au Palacret © MEG

 

 

 

De multiples animations

 

Chaque association a son champ d’action et développe des actions autour de celui-ci : animations nature, animation autour du patrimoine, spectacles vivants, chantiers internationaux, expositions…Sans oublier la présence d’un centre de documentation sur le développement durable, d’un chantier d’insertion, de sentiers de randonnées et d’une salle d’accueil et d’hébergement ouverte à tous. « Il y a un véritable brassage, une ouverture, un échange entre les différents acteurs et publics du lieu », affirme Sandra Weisse, coordinatrice du lieu pour la communauté de communes de Bégard. « L’objectif est de permettre aux habitants du secteur de participer à des activités et animations auxquelles ils n’auraient pas forcément accès en milieu rural ».

 

 

 

Un lieu d’expérimentation et d’innovations

 

Le Palacret veut ainsi s’affirmer comme un outil étant « au service du territoire ». « C’est un lieu d’expérimentation et d’innovation, mais aussi de création de projets. Certains naissent ici, et rayonnent ensuite sur tout le territoire », poursuit Sandra. Même si le travail et l’organisation « demandent parfois plus de temps », du fait de la spécifié de la gouvernance, le projet semble fonctionner et les perspectives ne manquent pas : création d’une exposition permanente avec scénographie sur l’activité linière dans le Trégor, afin de permettre une visite libre au public, poursuite des chantiers de restauration du bâti avec des volontaires européens…et intensification des échanges, notamment interculturels, avec la population locale.

 

 

Plus d’infos

http://lepalacret.org/

 

Le moulin du Palacret

Le site du Palacret conserve encore de nombreuses traces de son activité linière. Ainsi, les machines de teillages sont encore visibles, et ont été restaurées en 2007 par l’association Les Amis du Palacret. Le moulin et son système hydraulique ont été restauré en 2008.




Une deuxième vie pour les tissus bretons

Jardinière-paysagiste. C’est le métier qu’exerçait Sophie Le Fur, quand elle a commencé à réaliser des tapis à base de cordage maritime.Tisser, coudre…des activités qui se pratiquaient déjà dans la famille « J’ai appris à tricoter à six ans avec ma grand-mère », raconte-t-elle. L’envie de créer avec ses mains était bien là. « Mais cela coûtait cher à fabriquer, et le prix de vente était élevé. J’avais néanmoins envie de continuer de créer », explique-t-elle. De fil en aiguille, guidée par sa sensibilité « éco-citoyenne », elle frappe à la porte de l’entreprise Guy Cotten, avec la volonté de récupérer des chutes de cirés pour les réutiliser. « C’est comme ça que l’aventure a démarré », précise Sophie. Et que « Ceux qui vont sur la mer » est né, de la volonté de valoriser des tissus d’usines locales, destinés à être jetés. « Je voulais vraiment travailler en local, notamment pour des raisons écologiques. Même si cela peut être une contrainte, il y a tout ici, alors pourquoi vouloir chercher ailleurs ? », commente la créatrice

Sophie Le Fur fabrique ainsi des tapis, des suspensions, des sacs, des paniers…à partir de chutes de tissus de cirés, mais aussi de chutes de tissus issus de la fabrication de marinières, provenant de l’usine Le Minor à Guidel, ou encore de cuir de Orca Accessoires à Fougères, pour fabriquer des bijoux. « Le réseau grandit », commente la créatrice, qui a également lancé une opération de financement participatif, via la plateforme Ulule, afin de continuer à développer son activité, et de créer de nouveaux contacts. Elle espère ainsi obtenir 5000 euros qui lui permettront, entre autre, d’acquérir du matériel « plus technique ». Fin de l’opération le 10 septembre !

 
Plus d’infos

http://www.ceuxquivontsurlamer.com/