Takas, le Tinder du troc

 1100 utilisateurs en un mois

Après ce lancement réussi, les trois jeunes entrepreneurs comptent solidifier leur implantation dans la région. Et ils espèrent voir Takas se développer dans toute la France. Et pourquoi pas, connaître le même succès que Tinder ?

 Plus d’infos

www.takasapp.com

La page facebook de Takas




Faisons résonner la transition en Bretagne avec Cohérence !

Montrer la Bretagne en transition

En Bretagne, des multitudes d’initiatives fleurissent ou sont déjà mûres pour changer les modèles de production et de consommation vers un développement plus durable et solidaire. Eco-Bretons, membre de Cohérence se fait au quotidien l’inlassable et vigilant témoin et relais de ces actions. En tant que réseau associatif et en accord avec le mouvement national de Transition Citoyenne, Cohérence souhaite aussi participer concrètement à donner une plus forte résonance médiatique aux événements de transition organisés le 24 septembre en Bretagne. Cette communication régionale donnera plus de poids aux initiatives de tous et montrera que notre région est déjà en transition. Pratiquement, Cohérence se propose de centraliser tous les évènements planifiés le 24 septembre en Bretagne et d’en faire l’écho et la communication. Cela se traduira par une conférence de presse régionale, une newsletter dédiée et un relais sur les réseaux sociaux de toutes les initiatives.

 

 

 

Ainsi, tout en démultipliant votre communication pour capter plus de monde sur vos événements nous montrerons qu’ensemble les bretons vont encore plus loin dans la transition.

 

Alors si vous prévoyez d’organiser un événement à l’occasion de la journée de la transition et que vous êtes intéressés par cette proposition, contactez dès à présent Julian Pondaven au 06 73 21 06 66 ou par mail julian.pondaven@reseau-coherence.org

Pour en savoir plus sur Cohérence : http://www.reseau-coherence.org

 

 

Carole Le Bechec,

Co-présidente du réseau Cohérence




Amnesty International à la rencontre des festivaliers des Vieilles Charrues

 

Alors que le festival des vieilles charrues battait son plein, des bénévoles d’Amnesty International se mobilisaient sur un stand afin de faire découvrir aux festivaliers des problématiques liées aux droits humains. En ce moment, c’est notamment autour de la question des réfugiés que se concentre l’action de l’ONG. Sa campagne d’été, « des visas pour les réfugiés », est mise en avant à travers un jeu de loi, des pétitions, etc. Manon, l’une des bénévoles du stand, nous parle de la présence d’Amnesty International aux vieilles charrues et de l’ambiance sur le stand. Des festivaliers venus voir le stand nous font également part de leurs impressions.

 




Quelques questions autour de l’Economie Sociale et Solidaire. Question 4 : et finalement si le choix du statut n’était pas anodin ?

Question 4 : et finalement si le choix du statut n’était pas anodin ?

La loi sur l’économie sociale et solidaire dans son article 1° alinéa II considère que le statut associatif, coopératif, mutualiste ou de fondation n’était plus une condition sine qua non pour faire partie de cette famille de l’économie. En soi cette précision n’est pas gênante tant il apparaît évident que le statut n’est pas protecteur de comportements déviants par rapport aux principes dont les entreprises de l’ESS se revendiquent alors même que spontanément d’autres entreprises, que rien n’obligent du fait de leur statut de sociétés commerciales, les appliquent avec enthousiasme. Toujours dans « Les Echos », qui décidément s’intéresse beaucoup à l’économie solidaire, on en trouve une illustration intéressante http://business.lesechos.fr/entrepreneurs/idees-de-business/familles-solidaires-une-start-up-modele-de-l-economie-sociale-et-solidaire-207097.php?xtor=EPR-21-%5Bentrepreneurs%5D-20160212-%5BProv_%5D-1681742%402 Familles solidaires : une start-up modèle de l’économie sociale et solidaire

En effet, voilà une entreprise  qui est un vrai projet collectif, qui a une vraie démarche solidaire, qui vise des objectifs incontestablement sociaux et qui dans ses statuts prévoient que les excédents doivent être majoritairement réinvestis dans des projets similaires. Le seul point qui a titillé ma curiosité c’est justement le statut juridique retenu, la société en commandite par actions. C’est effectivement un statut rarissime, moins rare toutefois que la société en commandite simple. La raison évoquée, l’indépendance par rapport aux bailleurs de fonds peut paraître surprenant. De fait, ce statut est le plus ancien des sociétés commerciales existant en Europe et fut même celui qui permit le développement du capitalisme à la fin du Moyen-Age, grâce aux capitaines et aux marchands qui les financèrent. Il convient également de noter que c’est le statut de l’entreprise qui fut longtemps l’archétype du capitalisme familial à la française, Michelin. Mais ces exemples ne valent peut-être pas modèle et peut-être qu’après tout l’obligation de réinvestir suffit à donner de la vertu à ce pacte entre commanditaires solidaires et commandités sociaux.




Quelques questions autour de l’Economie Sociale et Solidaire. Question 3 : tout ce qui est collaboratif est-il forcément solidaire ?

Question 3 : tout ce qui est collaboratif est-il forcément solidaire ?

En latin « laborare »  en Français « travailler » donne collaborer « travailler ensemble » puis collaboration et plus récemment collaboratif,

En latin « operare », en Français « travailler à » donne coopérer « travailler ensemble » puis coopération et coopératif.

Ainsi donc si les étymologies ont un sens économie collaborative et économie coopérative seraient, en quelque sorte, synonymes. Et pourtant, tous les jours les comportements et les modèles économiques des nouveaux loups garous de la mondialisation viennent contredire cette analyse. Mais la confusion est encore monnaie courante tant l’expression « économie du partage » ou « économie collaborative » a l’air de plaire. Dès lors tout projet qui peu ou prou fait intervenir le client comme acteur partiel du service qu’on lui rend devient collaboratif. Le mal ne serait pas grand si on se limitait à cette petite supercherie sémantique. Mais les choses se corsent lorsque des entrepreneurs en herbe revendiquent d’être « économique, social et écologique » http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/application-ces-morbihannais-veulent-revolutionner-troc-grace-au-smartphone-10-02-2016-25430?utm_source=of-ofe_newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20160211_local_votreNewsletter Application. Ces Morbihannais veulent révolutionner le troc grâce au smartphone

Parler de troc implique un échange non monétaire. Cela existe déjà en dehors de toute application informatique et de nombreuses associations développent des espaces de gratuité ou des armoires à troc où on vient déposer GRATUITEMENT un objet dont on n’a plus l’usage en espérant trouver en échange l’objet magique dont on a tellement besoin. On est ici dans l’économie du don et du contre-don où la réciprocité n’est pas systématique. Rien de tel dans une application dont l’idée de départ serait non pas de donner quelque chose mais d’acquérir quelque chose à moindre coût. Si tel était le modèle économique de cette application, ce ne serait qu’un avatar de plus de cette nouvelle tendance de l’économie conventionnelle à emprunter des valeurs de l’économie sociale et solidaire pour générer de la valeur au sens où l’entendent les économistes libéraux. Mais on commence à y être habitué. J’aimerai pourtant tellement être démenti par un projet de ce type.

 




Cette ferme, c’est tout un cirque !

« Ce qui réunit tout le monde ici, c’est la volonté commune de faire du spectacle », affirme Glenn, musicien de la compagnie Panik !. « Ici », c’est dans la ferme de Jean-Paul et Céline, à Sarzeau, dans le Morbihan. On y cultive les arts du cirque. Amendées par l’entraide, arrosées de bonne humeur, leurs terres ont vu germer un cabaret : le Hangar Saboté. Ce soir encore, touristes et locaux sont venus en nombre pour assister au spectacle de la Panik !, mais aussi profiter du lieu. Les derniers arrivés rejoignent la file d’attente de la billeterie-caravane, à quelques mètres de l’entrée du grand chapiteau. D’autres sont attablés depuis un moment, devant le bus-restaurant. Au centre du lieu se dresse une cabane ouverte, au toit ondulé, dans laquelle une moitié de 4L bleue est encastrée. C’est la buvette ! Derrière le comptoir, Marc est au service. « Je suis un très bon ami de la troupe, je file un coup de main selon ce qu’il y a à faire », explique-t-il. Présent sur le lieu pour toute la saison, Marc y travaille bénévolement, comme tout le personnel du cabaret. « Eté comme hiver, il y a vraiment plein de gens qui gravitent ici », se réjouit Latifeh, voltigeuse de la troupe.

 

La sciure remplace la dalle de béton

Sa rencontre avec Laura et Marine, à l’école de cirque équestre « Le moulin de Pierre », marque le début de l’épopée. En 2012, sorties de l’école, entourées de leurs deux chevaux et animées par l’envie de faire du spectacle, les filles décident de s’installer à Questembert, en Bretagne. « Marine est bretonne, elle avait des contacts dans le coin et savait qu’on pouvait y passer l’été avec nos chevaux et faire un petit spectacle », explique Latifeh. Séduits par la représentation, Jean-Paul et Céline proposent à la jeune troupe de se produire dans leur ferme, mettant à disposition un hangar à vaches inutilisé. « Sans la ferme, on n’en serait pas là, assure la voltigeuse. Ce qui est difficile avec les chevaux, ce sont les intempéries : quand il pleut ou qu’il fait froid, on ne peut pas répéter à l’extérieur », précise-t-elle.

Commence un chantier de rénovation de 4 mois : le hangar doit être aménagé pour l’accueil du public. Des amis et amis d’amis se joignent au projet et tout le monde met la main à la pâte. La dalle de béton est cassée et remplacée par de la sciure. Objets et matériaux sont récupérés pour décorer et meubler. Le Hangar Saboté est né. Pour financer le matériel et les travaux, la compagnie y organise ses premiers apéros-cirque en hiver. « Ce sont des scènes ouvertes où des copains, d’autres compagnies et nous-mêmes présentons des étapes de travail », explique Latifeh. Le public adhère à l’association puis vient, à prix libre, assister aux soirées. « On n’était pas encore très bien installés, il y avait des coupures de courant, mais les gens sont venus, fidèles au rendez-vous », ajoute la voltigeuse.

 

« On a l’âme voyageuse »

Un spectacle se dessine. La troupe, agrandie par Glenn, ainsi que Yann, acrobate à mobylette, décide de créer un cabaret pour l’été. Durant juillet et août, elle se produit deux fois par semaine et y invite une autre troupe chaque mercredi. « C’est la troisième année qu’on organise le cabaret », se félicite Glenn, en précisant que des apéros-cirque ont lieu régulièrement, le reste de l’année. Le projet à continué à évoluer au fil des rencontres, et aussi des contraintes. La troupe a ouvert un peu plus l’endroit en créant la ferme pédagogique. Les comédiens ont aménagé le lieu avec des habitats légers, des toilettes sèches et un potager bio. « Le lieu s’est construit autour d’un mode de vie dans lequel nous nous accordons tous, affirme Latifeh. On propose des menus végétariens à partir de produits locaux et la buvette est approvisionné par une brasserie et une cidrerie locales », ajoute-t-elle. L’acquisition d’un chapiteau, cette année, permet à la Panik! de se déplacer un peu. « Comme toute troupe de cirque, on a l’âme voyageuse, on veut jouer partout et pas seulement sur le territoire breton », confie Glenn. Mais pas question de déraciner le Hangar Saboté de ce haut lieu de fertilité artistique : « L’idée serait de partir en tournée à un moment donné, tout en continuant à faire vivre cet endroit », ajoute Latifeh.