Une auto-école solidaire itinérante dans le Morbihan

C’est une première en Bretagne : une auto-école solidaire, mais itinérante, vient de démarrer ses activités dans le Morbihan. Elle a pour objectif de permettre à des personnes en situation d’insertion de pouvoir passer leur permis de conduire dans des conditions adaptées. Explications.

Depuis le début de l’année, la structure Neo Mobilité, membre du groupe Neo 56 (Groupement économique solidaire basé dans le Morbihan, ndlr) propose un nouveau service pour faciliter le retour à l’emploi : une auto-école solidaire itinérante. Cette intiative, baptisée « Itinéraire’B », est la première du genre en Bretagne et la deuxième en France (une expérience similaire existe à Rodez dans l’Aveyron) à avoir la particularité d’être « itinérante ». Comme pour les auto-écoles sociales sédentaires, elle a pour objectif de permettre à des personnes pour lesquelles le fonctionnement en auto-école « classique » n’est pas adapté pour améliorer le retour à l’emploi. « Ce peut être des personnes qui ont connu des échecs scolaires ou professionnels, qui ont perdu confiance en eux, qui sont confrontés à des soucis de mémorisation, de stress », explique Dany Branchet, responsable du projet. Toutes seront des personnes engagées dans des démarches d’insertion, pour lesquelles la mobilité est un frein dans le retour à l’emploi. « Allocataires du RSA, demandeurs d’emplois indemnisés ou non, allocataires d’AAH (allocation adulte handicapé, ndlr), salariés en parcours d’insertion…ils nous seront envoyés par des référents sociaux, le Pôle Emploi, la Mission Locale, des conseillers en insertion professionnelle… », précise Dany Branchet.

20 candidats la première année

Concrètement, l’auto-école qui sera donc itinérante se déplacera pour des modules théoriques sur le code de la route dans quatre communes : Questembert, Muzillac, Elven et Sarzeau. « Globalement, notre action se déroule sur les secteurs du nord de Vannes Agglomération, la Communauté de Communes Arc Sud Bretagne, le Pays de Questembert et la Presqu’île de Rhuys », détaille Dany Branchet. Le choix de cette zone d’action répond à une problématique liée aux transports. « Il y a une auto-école sociale sur Vannes, mais les habitants de la zone où nous agissons ont des difficultés à y accéder, étant donné le peu de transports en commun qui existent », poursuit la chargée de mission.

Les bénéficiaires de l’auto-école sociale itinérante pourront s’inscrire pour une période de 18 mois. Tous participeront à hauteur de 30 euros par mois pendant 12 mois, et 50 euros les six mois suivants. « La première année, nous pensons commencer avec un groupe de 20 personnes », estime Dany Branchet. Et les projets ne manquent pas pour la suite. « Après, nous avons pour objectif d’embaucher un deuxième moniteur. Et de développer aussi la partie théorique, en proposant des cours de soutien au code pour les personnes inscrites en autos-écoles classiques, ou encore de développer des ateliers auprès des séniors ». La route semble donc toute tracée !

Pour aller plus loin :

www.neo56.org




La Maillette, la monnaie locale qui frappe fort

Pour aller plus loin :

www.mlc-rance.fr




Scopeli, le supermarché coopératif et participatif

À New-York, un supermarché coopératif et participatif existe depuis 1973. Il compte désormais 17 000 contributeurs. En France, une quinzaine de projet similaire sont en train de voir le jour. À Nantes, le supermarché Scopeli ouvrira ses portes fin 2017.

À Nantes, un projet de supermarché d’un genre un peu particulier est en gestation. Il s’agit d’un supermarché coopératif et participatif. Baptisé Scopeli, il s’inspire d’un concept né à New-York, il y a 43 ans, le FoodCoop.

Ce supermarché coopératif et participatif compte à l’heure actuelle plus de 17 000 coopérateurs. « Ils investissent de l’argent mais aussi du temps, explique Frederic, membre de Scopeli. Chez nous, ce sera trois heures par mois. Ça nous permet de gérer le flux de marchandises et de proposer des prix raisonnables. »

Les coopérateurs s’occupent ainsi de la caisse, de la mise en rayon… Mais aussi de proposer des services supplémentaires comme une garderie ou des ateliers au sein du supermarché. « On peut faire beaucoup de choses. Chacun est libre de proposer ce qui lui plaît. Le magasin s’adapte aux consommateurs et devient un lieu de vie et pas uniquement un lieu de consommation », se réjouit Frederic.

Un autre projet à Rennes

Pour entrer dans cette communauté fermée, il faut donc donner un peu de son temps et prendre une part de la coopérative pour 50 euros. Ensuite, tout se passe comme au supermarché : « Nous ne voulons pas proposer que de l’alimentaire, prévient Frederic. Il y aura aussi du bazar, de la droguerie, de l’artisanat local… Pour l’alimentaire, il y aura beaucoup de vrac et nous allons privilégier les produits bio et locaux, en donnant une grande importance à la traçabilité et à la transparence. »

Le projet Scopeli s’est lancé en mars dernier. Le collectif à l’origine de ce projet visait les 2000 contributeurs d’ici la fin de l’année : « On voulait se lancer avec une communauté assez forte, avec de la mixité. Aujourd’hui, notre objectif est atteint et on continue d’enregistrer entre 5 et 10 adhésions par jour ».

Désormais, Scopeli cherche un local, dans le Sud de Nantes : « Beaucoup d’initiateur du projet sont au Sud de la Loire. Mais on n’exclut pas de mettre en place des points relais ailleurs à Nantes ! » L’ouverture du supermarché coopératif et participatif est prévu pour la fin 2017.

En France, Scopeli n’est pas le seul projet de supermarché coopératif et participatif. Une quinzaine de projets sont, à l’heure actuelle, en gestation. « On peut citer la Louve, à Paris, qui est en train de se lancer et dont on a bénéficié de l’expérience. Il y a aussi un projet en cours à Rennes », détaille Frederic.

C’est donc un véritable engouement qui est à l’œuvre actuellement et qui prouve que les citoyens veulent consommer différemment et sont près à être acteurs de leur alimentation.

Pour aller plus loin

www.scopeli.fr




Participez aux Trophées bretons du développement durable !

 Les Trophées bretons du développement durable récompensent, chaque année depuis onze ans, les structures qui s’engagent pour la transition. Si vous êtes intéressés, vous avez jusqu’au samedi 17 décembre pour candidater.

Pour la onzième année consécutive, l’État, l’Ademe Bretagne et la Région Bretagne – en partenariat avec l’Académie de Rennes, Bretagne développement innovation, la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire de Bretagne, le Crédit Mutuel, Bruded, les Chambres de commerce et d’industrie de région Bretagne et la SNCF – organisent les Trophées bretons du développement durable.

Ouvert aux associations, aux entreprises, aux acteurs publics et aux établissements d’enseignement, ce concours permet de valoriser les actions menées en faveur du développement durable. « Les projets retenus doivent être envisagés dans la durée et agir en faveur du développement durable à travers ses quatre dimensions : environnementale, économique, sociale et de qualité démocratique », apprend-on sur le site des Trophées bretons du développement durable.

Cinq prix et un Coup de cœur

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 17 décembre. Chaque année, le jury désigne un lauréat par catégorie. Un cinquième prix est décerné, hors catégorie, au coup de cœur du jury. Le remise des prix aura lieu durant le premier semestre 2017. Les gagnants bénéficient de la couverture médiatique des Trophées et du soutien des partenaires et des réseaux professionnels des trophées, ils peuvent échanger lors des rencontres et ateliers organisés durant l’événement et gagner la réalisation d’un clip sur votre projet.

Alors si vous vous retrouvez dans les valeurs du développement durable et que votre structure rentre dans une des catégories, n’hésitez plus ! Postulez pour les Trophées bretons du développement durable.

Pour aller plus loin

www.tropheesdd.bzh

 




L’idée sortie. La journée des transitions, à Brest

Une journée d’ateliers consacrés à la transition dans le pays de Brest, c’est ce que proposent, samedi 10 décembre, l’Adess et le Collectif pour une transition citoyenne en pays de Brest.

Samedi 10 décembre, de 9h30 à 17h30, l’Adess et le Collectif pour une transition citoyenne en pays de Brest organisent, à la faculté Segalen de Brest (29), une journée des transitions – Dire et agir pour inventer le monde d’aujourd’hui.

La matinée sera consacrée au forum des acteurs avec deux séquences de cinq ateliers. Les participants choisissent un atelier par séquence et participent aux discussions. À l’issue des ateliers, un compte-rendu des échanges – les constats, les objectifs, les freins et facteurs favorisant, ainsi que des propositions concrètes – sera affiché. Les thèmes des ateliers sont multiples. On trouve par exemple « Comment intégrer les circuits-courts dans les actions et projets des acteurs du Pays de Brest ? », « Comment favoriser des pratiques respectueuses de l’humain au sein des structures ? » ou encore « Quels sont les nouveaux modèles économiques pour les structures de la transition ? ».

L’après-midi sera consacrée à la caravane des transitions et aux ateliers MakESS. La caravane des transitions permet de découvrir les initiatives qui se mettent en place ailleurs et de s’en inspirer pour, éventuellement, les appliquer localement. Au programme de la caravane, entre autres, Bruded, le réseau Cohérence ou encore le projet citoyen d’éoliennes dans les Abers.

Aux ateliers MakESS, les participants pourront apprendre tout un tas de choses comme la couture et la customisation de t-shirt, des infos sur Héol, la monnaie locale du pays de Brest, participer à un atelier de cartographie des initiatives…

Pour aller plus loin

Journée des transitions, samedi 10 décembre, de 9h30 à 17h30, à la faculté Segalen de Brest, salles 212, 214 et 216, deuxième étage. Gratuit.

La page Facebook du Collectif pour une transition citoyenne en Pays de Brest

www.transitioncitoyennebrest.info




Mon p’ti voisinage, un réseau social de proximité

Il y a de plus en plus de réseaux sociaux. Les mastodontes que tout le monde utilise, les professionnels, les spécialisés… Aujourd’hui, on vous propose de découvrir Mon p’ti voisinage, le réseau social de l’économie collaborative près de chez vous. Lancé par une start-up malouine en 2014, il permet d’échanger – du temps, des services, des conseils… – avec ses voisins.

Tout le monde connaît les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter. Sur Eco-Bretons, on vous a aussi déjà parlé de Twiza et de Takas, des réseaux sociaux spécifiques, consacrés au troc ou à l’habitat écologique. Aujourd’hui, on vous propose de découvrir Mon p’ti voisinage, le réseau social de l’économie collaborative près de chez vous.

Créé en 2014 par une start-up basée à Saint-Malo, Mon p’ti voisinage permet de trouver un covoiturage, d’échanger des services, de mettre en place des achats groupés, de participer à des jardins partagés… près de chez soi ! « Ce réseau social créé des solutions concrètes pour faciliter l’acte de partage au quotidien. Grâce à lui, les habitants d’un même quartier ou d’une même ville peuvent échanger des objets ou des services en toute confiance. Il génère des économies et apporte de nombreux services participatifs », explique le site internet.

Une nouvelle interface

Concrètement, l’utilisateur rentre son adresse et découvre les réseaux à proximité de chez lui. Libre à lui de les rejoindre ou d’en créer un nouveau. On peut aussi voir qui est inscrit à proximité, les recherches spécifiques de ses voisins, un groupement d’achat existant… L’utilisateur peut ensuite proposer ses services, répondre à une demande…

En octobre, le réseau social revendiquait 180 000 utilisateurs sur l’ensemble de la France, pour plus de 50 000 objets et services partagés. En deux ans, près de 4500 associations et commerces se sont enregistrés sur le site. Les collectivités locales sont également invitées à s’enregistrer sur le site afin de faire connaître leurs actualités à leurs administrés. « Mon p’ti voisinage regroupe tous les acteurs de la vie locale sur une seule et même plate-forme : habitants, collectivités, commerces, associations, et acteurs collaboratifs », revendique le site.

Depuis cet automne, le site de Mon p’ti voisinage a fait peau neuve : une interface plus simple et plus personnalisable, une nouvelle carte interactive, une application pour smartphone… « Cette refonte globale de l’interface est le résultat de la prise en compte de milliers de retours utilisateurs », précise David Rouxel, fondateur de Mon p’ti voisinage.

On reproche souvent aux réseaux sociaux de se couper de la réalité. Avec Mon p’ti voisinage, c’est l’inverse. On s’y inscrit pour agir localement, rencontrer ses voisins et leurs donner un coup de main !

Pour aller plus loin

www.monptivoisinage.com