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Une finance solidaire, c’est possible !

Depuis le 3 novembre, et jusqu’au 10 novembre, c’est la semaine de finance solidaire. Pendant huit jours, les acteurs de la finance solidaire organisent des événements pour sensibiliser et faire découvrir une autre manière d’épargner. Cet événement est porté par l’association Finansol, promoteur de la finance solidaire.

Si l’intitulé peut prêter à sourire, l’initiative est très sérieuse ! La semaine de la finance solidaire, qui se déroule du 3 au 10 novembre, est portée par le collectif Finansol « qui rassemble des établissements financiers engagés dans une démarche de solidarité et des entreprises solidaires à forte utilité sociale et/ou environnementale ».

L’association Finansol est née en 1995. Son but est de faire la promotion de la finance solidaire. Finasol édite des « guides pédagogiques tels que le guide des placements solidaires publié par Alternatives Economiques, le guide de l’épargne salariale solidaire, le guide du label Finansol… » L’association organise également la semaine de la finance solidaire et les grands prix de la finance solidaire, en partenariat avec le journal Le Monde.

Un label Finansol

« Mais comment la finance peut-elle être solidaire ? », vont demander les grincheux. « La finance solidaire relie les épargnants qui cherchent à donner du sens à leur argent à des entreprises et associations à forte utilité sociale et environnementale, qu’ils financeront via la souscription de produits d’épargne solidaire », nous apprend le site de Finansol. Les épargnants qui le veulent peuvent ainsi choisir de reverser une partie de leurs intérêts à l’entreprise ou l’association de leur choix. Ou prendre des parts dans une entreprise solidaire.

Pour savoir si votre produit d’épargne est solidaire ou si l’entreprise dans laquelle vous voulez investir a une utilité sociale ou environnementale, Finansol a créé, en 1997, un label « pour distinguer les produits d’épargne solidaire des autres produits d’épargne auprès du grand public ». Ce label, qui repose sur des critères de solidarité, de transparence et d’information, est attribué par un comité d’expert issu de la société civile.

À l’heure actuelle, plus d’un million de personnes en France participent à la finance solidaire. Ce qui représente près de 8,5 milliards d’euros d’encours, 290 millions d’euros de financement solidaire et plus de 5 millions de dons à des associations. La finance solidaire, c’est aussi 31 000 emplois créés ou consolidés, 4500 personnes relogées et 50 000 foyers approvisionnés en énergies renouvelables.

La preuve qu’une finance solidaire est possible et que, au-delà du rôle des politiques, les citoyens peuvent aussi jouer un rôle pour rendre le monde meilleur.

Pour aller plus loin

www.finansol.org

Les lauréats du grand prix de la finance solidaire




Un FabLab au cœur de la Bretagne

Depuis près de deux ans, une dizaine d’habitants du Kreiz Breizh se réunit régulièrement afin de mettre sur pied un FabLab à Rostrenen (22). Le dernier week-end d’octobre, ils organisaient, en partenariat avec les Petits débrouillards, de nombreuses animations sur la place de l’église. Et ils comptent bien ne pas en rester là !

Ils sont neuf. Neuf habitants du centre-Bretagne qui se réunissent depuis près de deux ans pour créer un FabLab à Rostrenen (22). « Nous avons des profils très différents, se réjouit Emmanuel, l’un des membres du collectif. Nous avons des passionnés d’informatique et du logiciel libre, des jeunes, des femmes… »

Jusqu’à présent, le collectif s’appuyait sur l’association Trema, qui a pour buts de « développer la solidarité et la culture ; agir pour un développement durable et solidaire et de promouvoir l’utilisation de Linux et des logiciels libres ». Le collectif va bientôt se constituer en association sous le nom d’Esprit FabLab.

Depuis deux ans, Esprit FabLab organise régulièrement des événements comme les Install-party, où les visiteurs sont invités à tester ou à installer Linux sur leurs ordinateur, ou participe à des ateliers EcoLab de l’habitat durable. Le dernier week-end d’octobre, le collectif est passé à la vitesse supérieur puisque Rostrenen accueillait le Tour du code. Au programme, découverte de la programmation, présentation de logiciels libres, démonstration d’imprimante 3D et de drones fait-maison… « Nous avons organisé cet événement avec Les petits débrouillards. C’était un premier test et il est très concluant ! », précise Emmanuel.

Ils sont nombreux à avoir fait le déplacement à Rostrenen le dernier week-end d'octobre.
Ils étaient nombreux à Rostrenen fin octobre.

Depuis plusieurs mois, le collectif Esprit FabLab est à la recherche d’un local. « Nous n’avons toujours pas de lieu, déplore Emmanuel. C’est un frein pour certaines activités. Avoir un lieu est absolument nécessaire pour un tas de projets même si ça ne nous empêche pas de faire des choses. »

Le collectif se donne six mois pour trouver un local. En attendant, Esprit FabLab est à la recherche de vieux ordinateurs afin de les remettre en état puis à disposition de personnes qui n’ont pas accès au numérique. Le groupe est également ouvert à de nouveaux membres : « Les FabLabs sont définis par les participants-utilisateurs. Chacun vient avec ses compétences et ses envies. L’esprit FabLab, c’est faire du lien, des rencontres, échanger des connaissances… », conclut Emmanuel.

Pour aller plus loin

La page Facebook du collectif

Le réseau français des FabLabs




Idée sortie. C’est parti pour le mois de l’ESS !

A partir du 03 novembre débute le mois de l’Économie Sociale et Solidaire. Véritable rendez-vous national, il est l’occasion de mettre en avant les multiples initiatives qui foisonnent sur le territoire. Le mois de l’ESS, ce sont ainsi des événements organisés partout en France, avec un seul objectif : revendiquer une autre économie.

Promouvoir l’Économie Sociale et Solidaire

L’année 2016 marque la neuvième édition du mois de l’Économie Sociale et Solidaire. Organisée par les Chambres Régionales de l’Économie Sociale et Solidaire (CRESS) et le Conseil National des CRESS (CNCRESS), elle a pour but de faire découvrir à un large public l’existence d’un modèle économique alternatif. Pour cela, de nombreuses initiatives sont mises à l’honneur au travers de manifestations diverses et variées : projections, fêtes, conférences, marchés, formations, etc.

Comme un avant goût de cet événement, les prix de l’ESS précèdent le mois de l’ESS de quelques jours. Il en constitue le lancement : le 25 octobre, quatre entreprises se sont ainsi vu remettre des prix. Et pour le prix de l’impact local, c’est une initiative bretonne qui a été récompensée. Humaid, une plateforme de financement participatif basée à Nantes, a en effet été élue par les internautes parmi une sélection de quinze candidats.

Une sélection d’événements à venir en Bretagne

Dans les Côtes d’Armor, un événement festif et solidaire est prévu le samedi 05. Le collectif disco soupe de Saint Brieuc organise ainsi une disco soupe à Lamballe. Le principe : préparer ensemble une soupe géante à partir de légumes invendus. Un rendez-vous sur le thème de la collaboration et du partage, qui débutera à 17h.

En Ille et Vilaine, une conférence gesticulée aura lieu à Rennes le lundi 7 novembre. Intitulée « et si je refusais de m’insérer ? Itinéraire d’un motard en colère ou une autre histoire de l’économie sociale », elle est animée par William Tournier. Ce salarié de l’association d’éducation populaire « la boîte sans projet » retrace au cours de sa conférence l’Histoire du mouvement coopératif et de l’économie sociale.

Et plein d’autres rendez-vous à découvrir sur le site internet du mois de l’ESS.




Les Sardines ouvrent leur Cantine à Morlaix

La Cantine Des Sardines, c’est le nom d’un café-resto-boutique en Scop qui va ouvrir ses portes d’ici la fin de l’année, Place des Jacobins au centre-ville de Morlaix. Un lieu atypique qui proposera également un espace de coworking et des animations (repair café, trocs de fringues, speed-booking…). Objectif : être un véritable lieu de vie et créer du lien. Les deux porteuses de projet, Sarah et Dina, ont lancé un financement participatif afin d’équiper la cuisine en matériel.

« Sar » pour Sarah et « Dine » pour Dina. Voilà comment a été trouvé le nom d’un nouveau concept qui va voir le jour d’ici la fin de l’année à Morlaix : La Cantine des Sardines. Un « café-resto-boutique » fondé par Sarah Noll et Dina Kafiz. Les jeunes femmes, toutes deux mamans, avaient envie d’un endroit où venir avec ses enfants ne posait pas de soucis. Alors, pourquoi ne pas le créer ? « Nous en avons discuté pendant deux ans », raconte Sarah. « et le projet a finalement évolué ». La Cantine des Sardines sera ainsi un café-restaurant, ouvert de 9h à 18h, qui proposera une petite restauration issue de productions locales en circuit courts (bagels, soupes, salades…). « On pourra s’y retrouver aussi pour des brunchs, des goûters, des petits déjeuners…et pour l’apéro du vendredi soir ! » soulignent les deux jeunes femmes. L’endroit, qui comprendra bien entendu un coin dédié aux enfants, sera aussi une vitrine de la création du territoire, avec une décoration constituée d’œuvres et de mobilier d’artistes et artisans locaux. Et un tiers-lieux, avec un espace de Coworking pour les télétravailleurs ou travailleurs indépendants qui auraient envie de se retrouver dans un lieu à mi-chemin entre l’entreprise et la maison. « L’idée, c’est que la Cantine Des Sardines ne soit pas seulement un commerce, mais aussi un lieu de vie et d’animations, où l’on peut être un consommateur acteur et responsable ! » précisent les deux jeunes entrepreneuses. Des ateliers cuisine, Repair Cafés, apéro-discussion, projections, speed-booking, trocs de fringues…seront ainsi au menu et rythmeront les journées de la Cantine.Et les paiements en Buzuk, la monnaie locale complémentaire du Pays de Morlaix, seront acceptés.

Un financement participatif lancé

Cet état d’esprit citoyen et coopératif se retrouve aussi dans la construction du projet : la Cantine des Sardines a le statut de Scop (Société Coopérative et Participative) : les salariés en sont associés majoritaire, la gouvernance est démocratique et le partage du profit est équitable. La Cigales (Club d’Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l’Epargne Solidaire) morlaisienne Taol Sikour a apporté des fonds. L’Adess (Association de Développement de l’Economie Sociale et Solidaire) du Pays de Morlaix a également suivi l’aventure de Sarah et Dina. Désormais, ce sont aux citoyens d’apporter leur pierre à l’édifice. Un financement participatif a été lancé sur la plateforme Ulule. Objectif : récolter 6000 euros, pour acheter du matériel de cuisine neuf (frigo, robot, four pâtissier, thermoplongeur…). Chacun peut donne en fonction de ses moyens, et recevoir en échange de son don une contrepartie (badge, déjeuner formule complète, invitation à la soirée d’inauguration…). La fin de l’opération de crowdfunding est fixée au 18 novembre.

Pour participer au financement :

https://fr.ulule.com/lacantinedessardines/




10 ans de développement durable et solidaire avec le Collectif des Festivals !

Avec la création d’un nouveau poste, une nouvelle directrice et un vingt-huitième festival adhérent (le festival du Roi Arthur près de Rennes), le Collectif des Festivals, qui vient de fêter ses 10 ans d’existence, est en pleine effervescence. Cette fédération, créée en 2005, regroupe des festivals des Cotes-d’Armor, du Finistère, de l’Ille-et-Vilaine et du Morbihan signataires d’une charte précisant leur engagement en terme de développement durable et solidaire en Bretagne. Le Collectif accompagne ainsi depuis dix ans les festivals bretons dans la mise en place de leur démarche dans le domaine, et a vocation à être un lieu d’échanges, de mutualisation et de partage des expériences.

S’adressant au départ uniquement aux adhérents, il ouvre aujourd’hui ses portes aux festivals qui ne sont pas membre du Collectif. « Nous développons une nouvelle mission, en étant aujourd’hui plus présent auprès de ces événements, en développant notamment les temps de formation ouverts à tous », explique Emilie Cherbonnel, chargée de communication au sein du Collectif. Les festivals non-adhérents pourront également bénéficier d’un premier niveau d’accompagnement, avec un pré-diagnostic et des préconisations sur leur stratégie de développement durable et solidaire. « Le but est de créer un déclic et d’amorcer le début d’une démarche », précise Emilie. Cette nouvelle mission bénéficie du soutien de l’Ademe Bretagne et du Conseil Régional, sur trois ans.

 

Du travail à mener encore sur le poste « énergie »

 

En 10 ans, le Collectif des Festivals a vu les démarches évoluer. Même si le développement durable et solidaire n’est pas forcément « ce qui passe en premier, notamment dans l’urgence d’un montage de festival », « Beaucoup d’éléments sont devenus désormais des réflexes comme par exemple l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap, ou la prévention des risques », commente Emilie Cherbonnel, « Il y a eu également de grandes avancées sur les modes de transports alternatifs au tout voiture. Certains festivals ont également créé des postes dédiés entièrement au développement durable, comme par exemple le Festival Interceltique de Lorient. ». Si l’on note bien souvent que les festivals mettent en place à minima des solutions en terme de tri des déchets ou de gobelets consignés, le domaine de l’énergie reste encore à travailler. Un chantier expérimental à ce sujet devrait être d’ailleurs lancé pour la période 2016-2018 !

 

Plus d’infos

http://www.lecollectifdesfestivals.org/collectif/




L’idée sortie. La Fête du Buzuk dimanche à Locquénolé (29)

Après l’Héol à Brest, le Galais à Ploërmel, La Maillette à Dinan, le Galleco en Ille-Et-Vilaine, place au Buzuk ! C’est le nom de la monnaie locale complémentaire du Pays de Morlaix. Le projet né en 2012, impulsé par l’Adess (Association de Développement de l’Economie Sociale et Solidaire), est porté par une association de citoyens, au nombre d’une dizaine. L’objectif du Buzuk, qui est une monnaie locale complémentaire à l’Euro, est de favoriser l’économie réelle, non spéculative, de développer les circuits courts, de développer le lien social sur le territoire du Pays de Morlaix.

Les billets du Buzuk seront en circulation à partir du 3 octobre. Un réseau de 70 prestataires (maraîchers, bars, Biocoop, artisans, associations, brasseries, épiceries, coiffeur, centre équestre…) acceptera le paiement en Buzuk, que les utilisateurs auront préalablement obtenus contre des euros, dans les comptoirs d’échange. Le dimanche 2 octobre, ils seront présentés officiellement, lors d’une fête de lancement qui aura lieu toute la journée.

Au programme : dès 10h, marché des prestataires, suivi à 12h de la présentation officielle des billets. A 15h30, Philippe Derudder, spécialiste des monnaies locales complémentaires, donnera une conférence sur le sujet. Des animations musicales auront lieu dès le matin et se poursuivront l’après-midi. Les Temps Bouilles, association qui porte un projet de ressourcerie alimentaire sur Morlaix, assurera la restauration du midi. L’entrée est gratuite pour tous, et les personnes souhaitant donner un coup de main sur la fête sont invitées à contacter l’association par mail : monnaielocale.morlaix@gmail.com