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Avec Utopia56, les tentes des campeurs des Charrues retrouvent une deuxième vie

Suite de nos articles consacrés au Festival des Vieilles Charrues. Lors de notre périple sur la prairie de Kerampuilh, nous sommes allés à la rencontre de l’association Utopia56, présente pour la deuxième année consécutive sur le gigantesque camping du festival. Elle récupère le matériel de camping laissé ou déposé par les festivaliers pour l’offrir aux migrants. Interview audio avec Lucie, bénévole de l’association.

 

 




Ter’n’Co, une association étudiante au service du développement durable

Ter’n’Co est une association étudiante, installée dans l’école supérieure de commerce de Rennes. Les étudiants y promeuvent le développement durable et l’éco-responsabilité.

Créée par les étudiants de l’école supérieur de commerce de Rennes au cours des années 2000, l’association Terre’n’Co vise à « promouvoir le développement durable et l’éco-responsabilité à la fois auprès du corps professoral et des étudiants, puis les sensibiliser à ces enjeux ».

Ce travail de promotion prend plusieurs formes. « Nous menons des actions de sensibilisation aux gestes éco-responsables », explique, par exemple, Martin Huillier, le président de l’association, avant d’ajouter : « Le développement durable commence par de petits gestes plutôt que par des actions de grande envergure ».

Les étudiants de Ter’n’Co organisent également, en partenariat avec Générations cobayes, des ateliers de cosmétiques Do it yourself. En février dernier, les étudiants ont ainsi pu apprendre à faire eux-même leurs déodorants et dentifrices. « Ce genre d’action permet de promouvoir les alternatives aux modes de consommation traditionnels », précise Martin Huillier.

Un salon du développement durable

En mars, l’association a invité des entreprises du commerce équitable à un printemps des équitables. L’événement a eu lieu au sein de l’école de commerce. « On montre ainsi que l’aspect social est aussi important que l’environnement ou l’économie », soutient le président de l’association.

À l’automne, Ter’n’Co organisera un salon du développement durable afin de donner la « possibilité aux étudiants de découvrir les entreprises qui promeuvent le développement durable ».

Tout au long de l’année, les étudiants de Ter’n’Co mettent en place de nombreuses autres actions : utilisation de gobelets réutilisables lors des soirées étudiantes, paniers bio de producteurs locaux… Une convention a également été signée par les différents campus de Rennes. Elle permettra la mise en place d’actions inter-campus en faveur du développement durable. « En tant qu’étudiants en école de commerce, il faut être conscient qu’il y a de plus en plus d’opportunités dans le développement durable. De nombreuses entreprises vont vers le développement durable », conclue Martin Huillier.

Pour aller plus loin

www.ter-n-co.fr

La page facebook de l’association




COP Bretagne : quels enjeux? Entretien avec Laurent Labeyrie

«  Cette COP Bretagne est une grosse ambition pour la région »

 

Laurent Labeyrie est géochimiste, paléo-océanographe, membre du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et coprésident de l’association « Clim’action Bretagne Sud ». Il nous confie ses impressions concernant la COP (Conférence des Parties) Bretagne.

 

Eco-Bretons : Quelle était votre impression en sortant de la COP ?

Laurent Labeyrie : Cette COP Bretagne est une grosse ambition pour la région et a donc suscité espoirs et regrets. Il ne faut pas s’arrêter en 2018, le vrai challenge se présentera en 2030. Le message doit être : Attention, 2018 est la date du premier texte mais pas de la fin de l’exercice.

 

EB : Pourquoi une COP régionale ?

L.L. : L’échelle nationale n’est pas adaptée car l’impact du changement climatique n’est pas le même suivant les régions. Même au sein de la Bretagne, le changement ne sera pas le même en Bretagne Nord, Centre et au Sud.

Autre exemple, la région péri-méditerranéenne qui sera soumise, entre autres, à des problèmes de sécheresse (les scénarios optimistes prévoient une augmentation de 2 à 2,5°C d’ici 2070, ndlr), et à des problèmes humains liés aux mouvements migratoires provoqués par le changement climatique dans les pays alentour. Ceci alors que, d’une manière générale, la façade Atlantique sera moins impactée par le changement climatique.

 

EB : Pensez-vous que tous les acteurs étaient bien représentés ? Les industriels aussi ?

L.L. : L’industrie française est en train de rater le virage économique (lié à la transition environnementale, ndlr). L’économie bretonne continue à s’appuyer sur de grosses industries conventionnelles. Il n’y a pas assez d’initiatives pour soutenir les PME et les financer.

 

EB : Quelles sont vos impressions sur la table ronde à laquelle vous avez participé ?

L.L. : Les gens sont conscients du problème mais ne partagent pas forcément la même vision sur les moyens d’agir. Le problème de la Bretagne est l’aménagement du littoral et l’agriculture, au sujet desquels les positions des divers acteurs sont tranchées et parfois contradictoires.

 

EB : Quelle est l’étape suivante ?

L.L. : Les acteurs sont venus par curiosité, mais les grands choix économiques sont déjà faits. Le travail à long terme est important, et beaucoup de participants, particulièrement les politiques, sont susceptibles de ne penser qu’en court terme.

Il s’agit dont de continuer à informer, rassembler, innover, afin de mitiger les impacts du changement climatique sur la région, et s’ouvrir aux opportunités offertes par la transition.

 

EB : Quel sera l’impact des changements climatiques en Bretagne ?

L.L. : Il n’y aura pas d’impact dramatique, contrairement au Sud et aux milieux continentaux. Par contre, il y aura une exacerbation des problèmes actuels : des tempêtes de plus en plus fréquentes et violentes (autour de 220 km/h), des pics de froid autour de -15/-20°C (ils seront très rares, mais restent possibles, bien que moins fréquents que dans l’Est de la France et en Allemagne), des coups de chaud autour de 40°C, des sécheresses, la montée des mers.

Ces problèmes sont gérables si l’agriculture réduit ses besoins en eau pendant l’été, si les villes aménagent plus d’espaces verts, si les zones de cultures sont situées plus à proximité des centres pour éviter le transport…

D’une manière générale, la Bretagne a cette chance de subir un impact plus modéré que d’autres régions, ce qui permet d’investir les moyens dans l’adaptation au changement et non dans la gestion de catastrophes.

En ce qui concerne la montée du niveau des mers, elle risque d’aller jusqu’à un mètre en moyenne (sans compter les surcotes de tempête) avant la fin du siècle. Les villes côtières doivent donc réfléchir localement à l’adaptation de leurs structures en zones dangereuses et ne pas délivrer de permis de construire pour des zones à moins de 80 cm au-dessus du niveau de haute mer.

Il y a encore des municipalités qui ne prennent pas en compte ces directives et pensent installer des digues. Cette solution est chère et peu fiable puisqu’elles sont susceptibles de céder ; de plus elles demandent de très grosses dépenses de fonctionnement et entretien. La concertation locale est importante pour éviter les drames comme celui de la Faute-Sur-Mer. Je suis pour que les citoyens puissent poursuivre les élus qui n’ont pas pris les bonnes décisions, car ils ont toutes les informations pour le faire.

 

Pour aller plus loin :

 

Présentation de la COP régionale Bretagne

L’événement a eu lieu à Saint-Malo le jeudi 9 mars. Il a démarré par une table ronde et s’est poursuivi l’après-midi par des ateliers sur six thématiques différentes. De nombreux acteurs locaux étaient réunis lors de cet événement baptisé Carrefour des Transitions. Il faisait suite aux quatre conférences environnementales co-présidées par l’Etat et la Région. Les spécialistes ont échangé librement afin de dresser un tableau de la situation actuelle et réfléchir à des solutions à court et long terme. « Comme la COP21, qui avait réuni les acteurs du climat pour un accord historique entre 195 États, la COP régionale a pour ambition d’associer, en Bretagne, toutes les parties prenantes, de la transition écologique et énergétique », explique le site de l’événement.

Concrètement, le but est d’ouvrir un cahier des engagements, accessible aux Bretonnes et aux Bretons, qui proposera des actions, réalisable par tout un chacun. Un comité scientifique suivra l’ensemble de la démarche. Un événement citoyen est aussi envisagé fin 2018.




Trophées du Développement Durable bretons : cinq initiatives récompensées

Cette année encore, Les Trophées du Développement Durable ont récompensés cinq initiatives bretonnes en matière de développement durable et solidaire. Pour cette onzième édition, ils ont été remis à Saint-Malo, à l’occasion du lancement de la Cop Régionale. Glanage Solidaire, transport à vélo, pôle enfance-jeunesse, et école, et skate-parc participatif ont ainsi été mis à l’honneur.

« Encourager et valoriser les bonnes pratiques ». Tel est l’objectif des Trophées bretons du Développement Durable, remis tous les ans depuis 2005 à l’initiative de l’Etat, l’Ademe et de la Région Bretagne. Cette année, 103 candidatures ont été déposés, dans quatre catégories : association, entreprise, acteurs publics, établissements d’enseignement. Le jury a sélectionné un gagnant dans chaque catégorie, en prenant en compte plusieurs critères : économique, environnemental, social et qualité démocratique. Le jury a également décerné un prix « coup de cœur ». Cette année, les prix ont été remis jeudi 9 mars, à l’occasion du lancement de la Cop Régionale, qui a eu lieu à Saint-Malo.

Les lauréats de l’édition 2017 sont  :

  • Catégorie Associations : « Horizons Solidaires » , Pôle ESS de Saint-Malo (35)

Le Pôle ESS de Saint-Malo est récompensé pour le projet « Glanage Solidaire , qui associe des acteurs de l’agriculture, de l’insertion et de l’environnement, en valorisant les légumes non récoltés dans les champs pour en faire don à des associations d’aide alimentaire.

  • Catégorie Entreprises : « Toutenvélo », Rennes (35).

Toutenvélo est une Scop (Société Coopérative et Participative), qui utilise et favorise le transport par vélo et remorque en ville pour des courses, livraisons et déménagements urbains. La coopérative emploie aujourd’hui six personnes, et se développe à Rouen, Grenoble et bientôt Lille en plus de Rennes, ville de naissance du projet.

  • Catégorie « acteur public » : Commune de Quistinic (56)

    La commune est récompensée pour son Pôle Enfance-Jeunesse. Conçu de manière participative avec les habitants, c’est un bâtiment écologique et passif qui utilise des matériaux locaux comme la terre ou la paille, tout en étant moins coûteux que l’estimation initiale.

  • Catégorie Établissement d’Enseignement Supérieur : Collège Germain-Pensivy, à Rosporden (29) pour le projet « Ce que laisse la mer ».

    Les élèves de sixième ont été amené via ce projet à découvrir l’estran et à expliciter les liens entre déchets laissés en terre et déchets laissés en mer.

  • Catégorie « Coup de cœur » : Commune de Hédée-Bazouges (35) pour un skate-park autoconstruit par les jeunes

    La commune et les jeunes ont mis en place ensemble un skatepark, qui a été autoconstruit par les élus, les jeunes et des bénévoles, afin d’en limiter les coûts. Le projet, qui a été installé en plein bourg, a également redonné vie à un lieu qui était déserté.




Pétition pour sauver le centre de Perharidy (Roscoff, Finistère)

La réforme du financement des soins de suite et de réadaptation (SSR) spécialisés qui doit s’appliquer à partir de mars 2017, fait peser sur le centre de Perharidy la menace d’une baisse drastique de ses dotations, qui pourrait aboutir à sa fermeture.

Les habitants et les élus du Finistère nord sont très inquiets des menaces que cette réforme fait peser sur Perharidy, et à travers lui, sur le système de santé du Finistère, sur l’activité et l’emploi dans le pays de Morlaix.

Ils soutiennent sans réserve la direction, les administrateurs et les 600 professionnels qui travaillent chaque jour à Perharidy au service des malades.

Ils demandent une révision des modalités de financement des SSR, qui offre aux établissements concernés des assurances durables quant à leur financement.

S’il est indispensable de rechercher des économies pour garantir la viabilité financière du système de santé, cette politique ne peut aboutir à la fermeture d’établissements de pointe, qui rendent un service considérable à la population !

La pétition est disponible ici




KM for Change, l’appli de course solidaire

Vous aimez courir ? Vous aimeriez aimer courir mais vous manquez de motivation ? Si cela peut vous encourager, sachez que désormais votre course peut générer des dons. Animée par une équipe de bénévoles, Km for Change est une application française qui permet de reverser au projet associatif de votre choix une somme fixe (au moins 10 centimes d’euro) par km couru grâce à des entreprises mécènes.

Comment ça marche ?

Km for Change propose à tous ceux qui aiment courir de le faire pour une bonne cause, sans les contraintes liées aux courses organisées. L’application est gratuite et ne nécessite aucune dépense ; les seules obligations qu’elle impose sont les suivantes : évoluer à une vitesse située entre 6 km/h (confort) et 20 km/h (champion), activer le GPS, et avoir un accès au web pour envoyer les résultats de la course, ce qui permet de convertir la distance parcourue en don.

Pour le reste, aucune obligation de performance, on court où on veut, quand on veut. Il faut juste se rappeler de lancer l’appli avant de courir, sinon on regrette. (L’application ne fonctionne pas encore sur les montres connectées. )

Les entreprises qui souhaitent devenir mécènes ainsi que les associations qui souhaitent devenir bénéficiaires du programme peuvent entrer en contact avec l’équipe ici.

100% des dons vont aux associations

100% des dons des entreprises mécènes récoltés grâce à la course des utilisateurs sont reversés à l’association caritative sélectionnée par ces derniers. Les données des coureurs ne sont ni vendues ni partagées et elles sont uniquement utilisées pour améliorer l’application. L’équipe de Km for Change est composée exclusivement de bénévoles et est scindée en deux parties : la communication à Paris, et la technique à Rennes. L’équipe parisienne gère les partenariats avec mécènes et associations. L’équipe rennaise est composée actuellement de 3 à 4 développeurs dont Pierre Duchêne, qui nous explique : «Nous n’avons pas souvent l’occasion de travailler sur des projets solidaires comme Km for Change. L’équipe comportait 5 ou 6 développeurs au début, et la masse de travail était plus importante ; maintenant nous sommes plus en phase de stabilisation». Le développement de l’application est financé par les dons (vous pouvez participer ici) et les goodies vendus sur le site web (Tshirts etc).

Projets futurs : et courir devient un acte solidaire

Km for Change connaît un grand succès et l’équipe a des projets pour aller plus loin et pérenniser son activité dans le service aux entreprises et l’animation de communauté.

En effet, depuis peu il est possible de courir en entreprise : vous pouvez contacter l’équipe via le formulaire sur leur site ou l’application, et ils se feront fort d’organiser un suivi détaillé des performances des coureurs. Cette activité est très appréciée pour créer du lien au sein des équipes. La somme reversée aux associations est souvent plus importante que si l’on court seul, car en règle générale les entreprises donnent de 20 centimes à 5 euros par km !

Comme le dit Florent Morel, fondateur du projet : « notre slogan est ‘et courir devient un acte solidaire’ car nous souhaitons fédérer et rassembler les gens de bonne volonté en aidant les coureurs à passer de la course performance à la course qui a un sens. Cela montre qu’on peut avoir une action solidaire sans sortir son porte-monnaie. »

Alors on n’hésite plus, on met les baskets : une petite foulée pour vous c’est des sous pour les doudous (et beaucoup d’autres projets formidables).