À la lettre Thé, la librairie salon de thé écologique et militante

À la lettre Thé : dans cette petite boutique en plein cœur de Morlaix, tenu par un frère et sa sœur, se côtoient beaux livres et délicieuses boissons… Le tout dans un esprit écologique et militant. 

La devanture donne le ton. Cartes postales, drapeaux bretons, objets souvenirs et liste de jus de fruits incitent à rester siroter un Akadi Dji tout en lisant le Dictionnaire de la baie de Morlaix.

Dans cette boutique au charme certain, les bouquins sont partout : sur les chaises, les tables, et recouvrent des pans entiers de murs. Aussi divers que beaux, les récits de voyages rencontrent les polars. Truman Capote cohabite avec Luis Sepulveda, et Roald Dahl avec Bernard Werber. Attablé autour d’un thé « Oscar Wilde », le visiteur peut s’évader en lisant Anna Karénine de Léon Tolstoï.

Une ouverture sur le monde

Mais ce que représente avant tout le salon de thé librairie de Romain et Tatiana, les gérants, c’est l’ouverture sur le monde. Les magazines juste à côté de la caisse sont également choisis avec soin et ont pour thème la transition écologique et le développement durable, comme Sans Transition ! ou Kaizen. Les nombreux livres présents abordent les voyages, mais également le DIY, la récup’, le zéro déchet, le ménage au naturel… Bref, tout pour pouvoir découvrir notre planète et la respecter.

Quand on lui parle des livres qu’elle vend, Tatiana avoue qu’il « y a toujours un message dans le choix des livres vendu. Rien que le fait d’être un petit commerce de centre-ville est une sorte de militantisme »« Une librairie neutre, je ne penses pas que ça existe », rajoute-t-elle. Ce que préfère Romain, lui, c’est orienter les lecteurs vers des romans parlant d’écologie, car « c’est plus facile de faire passer un message quand l’humour est là », avec des auteurs comme André Bucher.

« Le Buzuk, c’est une façon de vivre, une façon de dépenser ».

Cette envie de changer les choses passe également par le paiement en Buzuk, la monnaie locale. « Le Buzuk, c’est une façon de vivre, une façon de dépenser ».  Véritable aubaine pour l’économie morlaisienne, la librairie salon de thé l’utilise depuis qu’elle a vu le jour. « Avant, on ne prenait le Buzuk que pour les boissons. Maintenant, les clients peuvent tout payer avec ».

Cet attachement régional se retrouve également dans les produits proposés. Les thés, par exemple, sont des produits de l’Îlot thé. Ils sont issus de l’agriculture biologique, préparé dans des ateliers au cœur des Monts d’Arrée, dans le Finistère.

Depuis cette année, les jus de fruits et le café sont bio. Romain et Tatiana recyclent autant qu’ils peuvent. « On essaie d’être le plus propre possible, même si ce n’est pas toujours facile ». Les produits sont de préférences locaux, et du miel de la baie de Morlaix est également en vente.

À la lettre Thé, librairie salon de thé situé 9 place de Viarmes, à Morlaix.

 

 

Le coup de cœur de Romain et Tatiana :

Dust, Boom, Dust, Petite histoire du cuivre le métal qui nous gouverne, Bill Carter, éditions Intervalles.

Bill Carter vit à Bisbee, ville d’Arizona défigurée par une mine à ciel ouvert de cuivre. En cultivant son potager, il tombe gravement malade. Commence alors une enquête minutieuse sur le cuivre, de son extraction partout sur la planète (Arizona, Mexique Alaska, Indonésie) à ses différentes utilisations. Se pose le problème de la colossale pollution de l’extraction du cuivre dans les roches dures. L’enquête nous emmène partout dans le monde du milieu minier au ferrailleur en passant par les multinationales et les traders. Notre société et mode de vie actuelle sont complètement dépendant de ce métal. Intéressant et captivant.

Romain

CIEL, T1 : L’Hiver des machines, Johan Heliot.

Ce roman d’aventure en 4 tomes raconte les péripéties vécues par toute une famille alors que le monde tel que nous pouvions le connaître se trouve complètement bouleversé. A travers un récit agréable à lire grâce à son écriture fluide et aux nombreux rebondissements qui tiennent en haleine, l’auteur nous fait réfléchir à “l’hyper connectivité” de nos sociétés et aux problèmes environnementaux que nous connaissons déjà.

Tatiana




Le Buzuk la monnaie locale du Pays de Morlaix

Aujourd’hui, jeudi 31 Mai, nous nous rendons à Kerozar, la maison de l’économie sociale et solidaire, pour interviewer Malo et Vincent en Service Civique au sein de l’association du Buzuk. Notre but est de nous renseigner sur la monnaie locale du Pays de Morlaix.

 

Qu’est ce que le Buzuk ?

 

Le Buzuk est une monnaie locale, du Pays de Morlaix. C’est une monnaie annexée sur l’euro sans spéculation. Le Buzuk a été créé et est géré par une association, le projet a pris naissance grâce à l’ADESS (Association de Développement de l’Économie Sociale et Solidaire).

 

Comment ça marche ?

 

Pour pouvoir utiliser le Buzuk il suffit d’adhérer à l’association, le prix d’adhésion est libre en fonction du budget de chacun. Aujourd’hui il y a une cinquantaine d’adhésions, ce sont généralement des adhésions familiales, c’est-à-dire que toute la famille utilise la même carte. D’année en année le nombre d’adhérent augmente. Une fois adhérent, on se rend dans le comptoir d’échange où on échange des euros contre des buzuk (1€ = 1Bzk). La monnaie peut être utilisée chez des prestataires qui sont des commerçants locaux

(brasserie, crêperie, coiffeur, épicier…).

 

D’où vient le nom Buzuk ?

 

Le nom buzuk signifie verre de terre en breton, ce nom a été voté par les adhérents lors du lancement de l’association. Le buzuk est emblématique du travail du sol nécessaire pour une bonne qualité des produits qui sont vendus localement.

 

Quel est l’intérêt d’utiliser le Buzuk?

Le buzuk développe l’économie sociale et solidaire car il favorise les circuits courts. Il contribue aussi au respect de l’environnement, car les produits achetés avec les buzuk sont essentiellement  locaux, les déplacements sont donc minimisés pour les consommateurs. Cela assure la qualité du produit acheté, et crée une relation de confiance entre le consommateur et le commerçant. L’utilisation du Buzuk permet de savoir où va l’argent, qui reste sur le territoire.

 

 

Le Buzuk en chiffres :

130 prestataires

Environ 20 000 bzk en circulation

500 adhérents

 

Article écrit par Corentin Le Lann, Guillaume Foll, Fanny Le Cunuder, Loeiza Narme  « Les insoumis sauvages »




Une journée à l’ ADESS : À la rencontre du TAG 29

Le 31 mai 2018 Les élèves de 1ère STAV au lycée de Suscinio se sont rendus à Kérozar pour une journée découverte en autonomie (rencontres, interviews et présentation de l’ADESS). Nous avons rencontré Vincent et Damien membres du TAG29. Le TAG29 est un dispositif découpé en trois parties (idéateur, incubateur, révélateur) permettant de créer voir améliorer son projet d’entreprise. L’idéateur consiste à accompagner des personnes ayant une idée de projet pour le concrétiser, cela dure 2 mois, l’incubateur sert à accompagner les porteurs de projets, cela dure de 9 à 18 mois et le révélateur sert à « analyser » une association ou entreprise déjà créé pour savoir si elle peut être durable. Nous avons aussi rencontré Chloé chargée de missions pour l’ADESS.

 

Portraits, interviews et présentation de l’incubateur

Lucie, Vincent et Arthur

Portrait de Vincent

Lors de cette journée nous avons rencontré Vincent. Il est originaire de Marseille et a une formation générale en droit et sciences politiques.

Après ses études, il a décidé de travailler dans le milieu associatif au sein d’ ONG à travers le monde. Après une dizaine

d’années dans cette activité, il a commencé à se questionner sur le « sens de ce qu’il faisait », et a donc décidé de travailler dans la restauration à Paris puis à Marseille où il découvre l’ESS( économie sociale et solidaire). Il travaille alors à Marseille comme coordinateur dans un café associatif : il fait le choix de retourner à l’université et de se spécialiser dans l’ESS. Il cible la Bretagne avec sa compagne et choisi de s’y installer : il devient chargé de missions pour le TAG29, et accompagne et soutient les porteurs de projets. Il travaille plus spécialement dans l’incubateur.

Logo du TAG

 

L’incubateur

L’incubateur est destiné aux personnes ayant un projet précis dans le domaine de l’innovation sociale. Celles-ci se présenteront devant un jury

composé des chargés de missions du dispositif et des financeurs qui écouteront les projets et jugeront s’il est possible pour celui-ci d’intégrer l’incubateur. Les candidats retenus doivent verser une participation afin d’aider à couvrir les frais de l’ADESS (association de développement de l’économie sociale et solidaire), la structure qui porte le TAG. Cette formation dure deux jours par semaine : un jour de réflexion sur une thématique et un jour de mise en pratique sur celle-ci. Le thème principal de l’incubateur est le plan de financement.

 

 

 

Arthur, Damien, Aziliz et Lucie

Portrait de Damien

Nous avons interviewé Damien qui suit la formation dans l’incubateur, il y est depuis environ 1 mois : il est originaire du Pays Basque, il est arrivé en Bretagne depuis 4 ans en tant que médiateur culturel dans l’association « Les moyens du bord ». Il a un Master en Art Contemporain et a travaillé dans une galerie d’arts qui est aujourd’hui fermée pour cause de manque de financement. Suite à la fermeture de cette galerie, il entre en réflexion et à souhaiter créer une structure qui s’autofinance. Il s’est associé avec trois autres personnes pour porter un projet : une recyclerie de matériaux pour artistes et particuliers qui consiste à récupérer des matériaux de construction dits invendables et qui seront revendus à moindre coût. Dans cette structure il y aura des expositions de design. Elles présenteront des objets fonctionnels crées par des artistes, et dont les plans resteront dans la recyclerie.

 

 

 

Chloé et son fanzine

Chloé et les Jeannettes

Enfin, nous avons rencontré Chloé : elle est originaire de la région Lyonnaise où elle y a fait un bac ES spécialité Art puis a fait deux ans en école d’Art à Lyon. Ensuite elle a voyagé et travaillé. En 2012, elle arrive en Bretagne et commence un DUT GACO à Morlaix puis fait son service civique à l’ADESS. Suite à ce service civique, un poste a été créé, elle est maintenant chargée de mission animation territoriale.

Avec Pauline, une amie à elle, elles ont créé « Les Jeannettes » qui est un fanzine trimestriel existant depuis mars 2017. Il y a aujourd’hui 3 exemplaires. Le magazine a pour thème la consommation locale. Chloé est la graphiste et Pauline la rédactrice. Le magazine contient des recettes (qui fonctionnent !), des portraits, des jeux pour enfants et des traits d’humour. Elles impriment leurs magazines sur du papier recyclé chez Cloître qui est un imprimeur écologique faisant travailler les salariés des Genêts d’Or. Le fanzine coûte 1.95 euros à la fabrication et 2 euros ou 2 buzuks à la vente. C’est un magazine éco-responsable.

 

 

 

 

 

 




A la rencontre des services civiques de la maison de l’ESS de Morlaix

En quoi consiste le Service Civique ? Pour le savoir nous sommes allés rencontrer deux jeunes en Service Civique à Kerozar, à la maison de l’économie sociale et solidaire. Ils sont chargé au sein de l’ADESS de développer des animations et des actions de communication. Ils nous expliquent en quoi consiste leur mission.

Qu’est-ce qu’un Service Civique ?

Le Service Civique s’adresse à tous les jeunes de 16 à 25 ans. C’est une mission d’intérêt général, un engagement basé sur le volontariat d’une durée de 6 à 12 mois. On peut le faire dans plusieurs domaines : solidarité, santé, éducation pour tous etc…Cette expérience est rémunérée (environ 570 euros/mois).

Le Service Civique offre l’opportunité de s’engager et d’accomplir une mission. Cet engagement permet d’améliorer sa confiance en soi, de valoriser son dossier pour rentrer dans des écoles et il permet également de faciliter son entrée dans le monde professionnel. Il est possible de quitter son Service Civique si on trouve un emploi.

Au niveau national, c’est l’Agence du Service Civique qui est chargée de piloter le dispositif. Il n’est pas possible d’effectuer plusieurs Services Civiques. Une formation de deux jours prise en charge par l’association ou la collectivité est choisie par le volontaire afin d’acquérir des connaissances sur des thèmes variés.

Il existe aussi le Service Volontaire Européen (SVE)  pour les personnes entre 18 et 30 ans. Sa durée peut être de un an dans un État de l’Union Européenne. Pour effectuer ce stage, il faut avoir un bon niveau d’anglais. L’indemnité quant à elle, est plus faible que celle du Service Civique. On peut également  faire un SVI (Service Volontaire International), la rémunération est plus élevée mais il est plus difficile d’y accéder, notamment à cause des demandes importantes et du niveau d’étude demandé.

Pour plus d’info: www.service-civique.gouv.fr

L’economie circulaire : un systeme d’avenir

Baptiste Bertrand, chargé de mission de la maison de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) à Kerozar, défini la notion d’économie circulaire, un système qui vise à réduire la consommation de ressources et la production de déchets.

La maison de l’ESS de Kerozar s’est retrouvée quelque peu mouvementée la journée du 31 mai. En effet les élèves de 1ère STAV du lycée agricole de Suscinio ont  visité la structure dans le cadre d’un mini-stage sur le thème du développement durable.

« L’économie circulaire n’est pas un nouveau modèle économique, c’est plutôt un nouveau paradigme, une nouvelle manière de voir l’économie. » explique Baptiste.

Selon lui, l’économie circulaire est une façon plus durable de gérer les ressources face au système économique classique. Effectivement,  ce dernier, dit linéaire, a pour simple but d’extraire les matières premières, consommer le produit puis le jeter, ce qui conduit à l’épuisement des ressources. Cette nouvelle pratique consiste tout simplement à  privilégier au maximum le recyclage et la réutilisation des déchets rejetés par la consommation de masse, ce qui forme une boucle, d’où l’appellation « circulaire ». Elle  permettrait ainsi non seulement de stopper l’invasion de déchets partout sur la planète, mais aussi de diminuer voire mettre fin à ce cercle vicieux.

Selon le chargé de mission, il ne s’agit pas d’un changement de modèle, mais plutôt d’une adaptation alternative au modèle classique, socialement, économiquement et écologiquement bien meilleure.

 

A propos de Baptiste Bertrand

Avant d’arriver à l’ADESS, il a effectué une licence de géographie et aménagement du territoire, puis a fait un master en gestion de projet d’aménagement et de développement local. Il travaille à l’ADESS depuis 1 an, il possède un rôle bien particulier qui consiste à animer des démarches de territoires et à créer du réseau entre les différents acteurs. Concernant ses perspectives d’avenir,  il souhaite continuer à travailler dans le développement local, élaborer des projets et des actions.

 

Ecrit par Loïc Bald, Benoît Jezequel, Josquin Champeau et Jennyfer Feuillet, équipe « Les protozoaires en colère »




Kerozar, là où se prépare l’avenir écologique du territoire

Durant toute la journée du jeudi 31 mai, dans le cadre de leur stage collectif sur le développement durable, les élèves de 1ère Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant/STAV du lycée de Suscinio sont allés à la découverte d’un lieu et de ses occupants : Kérozar (nom du hameau où il se situe), un endroit où se prépare la transition écologique et l’économie sociale et solidaire du territoire. Ainsi, les jeunes éco-reporters ont pu y rencontrer plusieurs acteurs qu’ils ont interviewés et photographiés.

 

Durant ces 2 jours et demi de stage, les élèves ont été accompagnés par Marie-Emmanuelle Grignon, journaliste au webmédia associatif Eco-bretons, Tanguy Coat, bénévole et ancien service civique de l’association et Laurence Mermet enseignante en éducation socioculturelle.

 

Les 28 élèves présents se sont répartis en sept équipes pour lesquelles ils ont choisi des noms très évocateurs : les protozoaires en colère, les pieds sur la table, le kyste à Nanard, Albert reporter, la secte des fumiers, la 20’ centimes et les Insoumis sauvages !

Ils se sont ensuite répartis les sujets parmi lesquels le magnifique site de Kerozar, écrin de verdure où  derrière le château, se cache presque la Maison de l’Economie sociale et solidaire dont ils ont rencontré des représentants.

 

Les deux vaillantes équipes « La secte des fumiers » et « la 20’centimes » sont parties à la rencontre des habitants chlorophylliens du parc de Kerozar et de son bois.

 

 

Puis, l’ADESS, Association de Développement de l’Economie Sociale et Solidaire du Pays de Morlaix  un réseau qui regroupe  une trentaine d’adhérents dont certains ont leur siège à Kerozar.

Baptiste et Chloé, deux chargés de mission ont présenté aux élèves les missions de l’ADESS, notamment la promotion de l’économie circulaire et l’animation territoriale. Les deux équipes  Les  protozoaires en colère et Les pieds sur la table vous proposent de lire leurs interviews et portraits.

De leur côté, l’équipe Les kystes à Nanard a rencontré Clément et Théo qui effectuent leur service civique à l’ADESS où ils sont chargés de la communication événementielle.

 

Ensuite, l’équipe Les pieds sur la table, a de son côté interviewé Vincent et Damien, deux porteurs de projets accompagnés par la structure TAG29,  un propulseur d’entrepreneuriat collectif qui accompagne à différents stades des porteurs de projet.

 

Enfin, l’équipe des Insoumis Sauvages s’est penchée sur le Buzuk, une monnaie locale complémentaire créée depuis près de deux ans. Ils ont rencontré Vincent et Malo, deux autres personnes en service civique qui leur ont tout expliqué et montré les fameux billets…

 

 

Equipe « Albert Reporter » (Camille Gallou, Gaëdic Duménil, Gwen Robert, Corentine Léon–Bourven, Goulven Mer)

 

A l’occasion de la Semaine du Développement Durable, nous publierons chaque jour un nouvel article écrit par les lycéens.