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Dans le cadre du mois de l’ESS, votez vite pour votre projet coup de cœur

Jusqu’à demain (inclus), mercredi 21 novembre, vous pouvez voter pour votre projet ESS coup de cœur, dans le cadre du Mois de l’Économie Sociale et Solidaire. Parmi les 13 projets, 3 sont Bretons.

Pendant le Mois de l’ESS, de nombreux événements ont lieu un peu partout en France. En Bretagne, des Repair Cafés, Disco Soupes ou projections-débats sont venus ponctuer le mois de novembre. Pour valoriser les différents projets des acteurs de l’économie sociale et solidaire (associations, coopératives, mutuelles, fondations ou sociétés commerciales de l’ESS), le réseau CRESS a crée les Prix ESS.

Trois prix ont déjà été remis pour récompenser plusieurs initiatives. L’entreprise Mobidys, à Nantes, a obtenu le Prix Utilité Sociale pour son projet de manuel scolaire pour les DYS (dyslexie, dysphasie, dyspraxie…). Le Prix Égalité Femmes/Hommes a été remis à l’association Parisienne « Femmes et Cinéma » pour son projet de sensibilisation des jeunes générations sur la place des femmes dans la société. La Tricyclerie, à Nantes, a reçu le Prix Transition Écologique pour son projet de récupération des déchets alimentaires en vélo-remorque.

Le Prix Coup de Cœur

Il ne reste plus qu’un prix à distribuer, et c’est au public de voter ! Jusqu’à demain ( inclus), vous pouvez choisir votre coup de cœur parmi les finalistes. En Bretagne, trois projets sociaux et solidaires sont en lice. Le premier projet est porté par une entreprise solidaire, Optim-ism. Elle crée des activités économiques et des emplois solidaires en faveur de la transition agricole, alimentaire et environnementale du territoire. Elle développe deux jardins maraîchers bio, un service d’éco-pâturage, un service de livraison à vélo et une activité d’animation en agro-écologie et d’éducation à l’environnement. Le deuxième projet, porté sur le Morbihan par Book Hémisphères, contribue au développement durable par des activités d’utilité sociale liées au réemploi de livres. Enfin, le troisième a pour objectif de permettre aux personnes en situation de précarité économique d’avoir accès aux soins de thérapies alternatives et complémentaires reconnues par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) mais non pris en charge par la Sécurité Sociale. Il se situe dans le 44 et émane de l’association AlterSoin pour Tous 44.

Pour voter, ça se passe ICI




Monnaie locale : le Buzuk fête ses deux ans et voit l’avenir en numérique !

Bon anniversaire le Buzuk ! Lancé en octobre 2016, la monnaie locale complémentaire citoyenne du Pays de Morlaix fête cette année ses deux ans. L’occasion de faire un point, et de parler des projets à venir, notamment du lancement de la monnaie numérique !

734 adhérents, 140 prestataires, 125 000 euros échangés…voilà quelques chiffres qui symbolisent la place qu’a su prendre le Buzuk, monnaie locale complémentaire et citoyenne, sur le territoire du Pays de Morlaix. En deux ans, le nombre de commerçants acceptant cette monnaie complémentaire à l’euro a été doublé. Le fruit d’un travail incessant de sensibilisation et de mobilisation, réalisé par la dizaine de bénévoles de l’association, appuyés de volontaires en service civique. Tous ont à cœur d’expliquer, notamment en étant présent sur le marché de Morlaix le samedi et lors de « café Buzuk » mensuels au Ty Coz, les objectifs et le fonctionnement de la monnaie : en adhérant, on devient utilisateur et on peut donc aller convertir des euros en Buzuks (1 euro = 1 buzuk) dans les différents comptoirs d’échanges disséminés sur le territoire. Buzuks en poche, on peut alors les dépenser chez les commerçants (les « prestataires ») qui acceptent les paiements en Buzuk. En adoptant cette monnaie locale complémentaire, on contribue ainsi à soutenir le commerce de proximité, la production locale, les circuits courts, on fait en sorte que l’argent reste dans l’économie locale et n’aille pas alimenter l’évasion fiscale ni la spéculation boursière.

Au bout de deux ans de fonctionnement, les projets fourmillent. L’un des grands défis pour l’association est le passage à la monnaie numérique, à l’horizon 2019-2020. « L’idée, avec le passage au numérique, est de faciliter la circulation du Buzuk, notamment chez les prestataires, qui pourront ainsi payer leurs fournisseurs en monnaie locale plus facilement », explique Chantal Jaouen-Quiviger, l’une des dix membres de la collégiale de l’association. Objectif également, favoriser l’utilisation du Buzuk chez les jeunes, plus enclins à utiliser cette solution. « Nous sommes actuellement en discussion concernant l’outil qui sera utilisé. Nous travaillons beaucoup avec le mouvement Sol, auquel appartient l’Eusko, la monnaie basque, ainsi qu’avec les autres monnaies locales bretonnes », poursuit Chantal. En effet, d’autres monnaies bretonnes, comme le Galais à Ploërmel, l’Héol à Brest, ou la Maillette à Dinan, travaillent également sur le sujet. Certaines ont déjà signé une charte commune, qui permettrait alors aux utilisateurs de chaque monnaie de pouvoir utiliser la monnaie locale des autres territoires. En étant utilisateur du Buzuk, on devrait alors pouvoir payer ses achats en Maillette si on se trouve sur le territoire de Dinan par exemple, le tout en numérique.

Autre perspective pour l’équipe des Buzukiens, outre l’embauche d’un salarié à temps partiel : tenter d’impliquer davantage les collectivités locales dans le projet. « On pourrait imaginer que certaines acceptent le Buzuk pour le paiement de la cantine, de la piscine, des bibliothèques, ou encore des transports » énumère Chantal. Là encore, un travail de sensibilisation est à mener auprès des élus. En attendant, on pourra retrouver le Buzuk durant tous le mois de l’ESS, sur Facebook : deux fois par semaine, des prestataires seront mis en lumière, suivant différentes thématiques : « passer un moment convivial en famille ou entre amis (bar, restaurants) », « découvrir l’artisanat local ou s’improviser bricoleur du dimanche », « se détendre et se faire bichonner (lecture, coiffure, massage…) », et « prendre soin de sa maison et de son jardin ». Un café Buzuk de clôture aura également le lieu le mercredi 28 novembre, dans un lieu qui reste à déterminer. Une occasion pour peut-être rejoindre l’équipe du Buzuk, qui recherche des bénévoles !

Pour plus d’infos

www.buzuk.bzh




Une formation en ligne pour réduire les risques liés à la fête

A partir de ce lundi, le Collectif des Festivals lance une formation en ligne consacrée à la prévention et à la réduction des risques en milieu festif. Accessible en ligne, elle a pour objectif de permettre aux organisateurs de festivals d’élaborer un plan d’action sur ce sujet.

Le Collectif des Festivals regroupe actuellement 31 festivals engagés pour le développement durable et solidaire en Bretagne. Il a pour mission de mettre en commun les expériences et les bonnes pratiques des organisateurs, et d’accompagner ceux-ci dans la mise en place d’une démarche sociale et environnementale sur leur événement.

Parce que les événements festifs, lieux de convivialité et de bonne humeur, peuvent être aussi synonymes de comportements à risque( alcool, drogue, risques sexuels, auditifs, violence, sécurité routière…), le collectif lance à partir de ce lundi 5 novembre une formation en ligne sur ces sujets. Destinée aux organisateurs de festivals, et « plus largement à toutes les personnes agissant dans un contexte festif : bars, soirées… », la formation, gratuite et accessible à distance à tout moment, a pour objectif d’aider les organisateurs à mettre en place un dispositif de prévention et de réduction des risques. Elle a été élaborée avec Guylaine Benech, consultante en santé publique, et avec plusieurs associations: l’Orange Bleue, l’ANPAA Côtes-d’Armor, Liberté-Couleurs, le Crij Bretagne et Agi’Sons, et bénéficie du soutien de l’Agence Régionale de Santé, de la Région Bretagne, et la préfecture d’Ille-Et-Vilaine via l’appel à projet Mildeca.

Découpée en 10 étapes comprenant des vidéos, des quiz pour tester ses connaissances, et des liens, la formation aborde des thématiques telles que l’alcool, le tabac, les drogues illicites, les violences de genre, la prévention et le risque sonore, les stands de prévention…Il faut compter environ 2h pour visionner les vidéos et faire les évaluations, et une demi à une journée pour se plonger à fond dans les divers bonus disponibles. Il est possible également d’interrompre le parcours et le reprendre, et ce autant de fois qu’on le souhaite !

Plus d’info

http://www.lecollectifdesfestivals.org/collectif/2018/10/formation-en-ligne-prevention-et-reduction-des-risques-en-milieu-festif/

 

En vidéo, présentation de la formation :




Le Solilab : vitrine de l’économie sociale et solidaire à Nantes

À Nantes, le Solilab est présent pour rendre visible l’économie sociale et solidaire et permettre à tous d’en comprendre les avantages. Créé par l’association les Ecossolies, il abrite plus de 100 entreprises, dans un esprit récup’ et écologique.

Construit sur une ancienne friche industrielle, le Solilab (initié par Nantes Métropole et l’association les Ecossolies) offre un espace de travail collectif pour l’ESS depuis 2014. Le but ? Développer et faire connaître l’économie sociale et solidaire. Et c’est chose faite, puisque désormais plus de 100 entreprises sont présentes sur le site et, de 2014 à 2017, 25 projets ont vu le jour !

Les entreprises présentes sont extrêmement diverses : Bbio Conception, Terraherba, Emile Sabord , Alter’Actions, La Ruche qui dit Oui !, Bolivia Inti Sud Soleil, To good to go, La Tricyclerie et Green Course, pour ne citer qu’eux. « Plus c’est large, plus ça nous intéresse », lance Marc Richard, directeur des Ecossolies.

Vitrine de l’économie sociale et solidaire, le lieu se veut aussi respectueux de l’environnement.

Le lieu souhaite contribuer au réemploi autant que possible. Les anciennes charpentes présentes sur le site ont servi à construire les nouveaux bâtiments et des pièces de vieux lave-linge servent désormais de banc ou de vitres. Le Solilab accueille même un magasin d’objets d’occasions, géré par Le Relais Atlantique. Bientôt, grâce au réseau Envie 44, des objets électroniques viendront rejoindre les rayons avec, en prime, des conseils à la réparation.

Dans une logique écologique, les toilettes sont à séparation. Les excréments servent de compost au potager du Solilab, géré par l’association BioTFull, qui souhaite promouvoir l’agriculture urbaine. La chaudière, elle, est à bois pellets.

Une restauration zéro-déchets !

Tous les midis, le lieu accueille une restauration ambulante, comme M’Kitchen, Suppli&nous, Au panier perché ou le Goût des autres. Avec plus de 100 personnes tous les midis, le Solilab a rapidement décidé de tout faire pour réduire les déchets alimentaires. Les Ecossolies ont alors décidé d’accompagner les restaurateurs vers le zéro-déchet.

Le Solilab est un lieu de test, d’expérience, de soutien et d’accompagnement. Il aide les entreprises à se lancer grâce à divers ateliers. Ces dernières bénéficient ainsi de conseils de lancement et de plan de financement. Les restaurateurs, eux, sont aidés dans le calibrage de leur modèle économique.

Le 18 septembre, un marché hebdomadaire prônant l’économie de proximité va s’installer près de la cantine, dans la halle… L’occasion d’acheter local !




À la lettre Thé, la librairie salon de thé écologique et militante

À la lettre Thé : dans cette petite boutique en plein cœur de Morlaix, tenu par un frère et sa sœur, se côtoient beaux livres et délicieuses boissons… Le tout dans un esprit écologique et militant. 

La devanture donne le ton. Cartes postales, drapeaux bretons, objets souvenirs et liste de jus de fruits incitent à rester siroter un Akadi Dji tout en lisant le Dictionnaire de la baie de Morlaix.

Dans cette boutique au charme certain, les bouquins sont partout : sur les chaises, les tables, et recouvrent des pans entiers de murs. Aussi divers que beaux, les récits de voyages rencontrent les polars. Truman Capote cohabite avec Luis Sepulveda, et Roald Dahl avec Bernard Werber. Attablé autour d’un thé « Oscar Wilde », le visiteur peut s’évader en lisant Anna Karénine de Léon Tolstoï.

Une ouverture sur le monde

Mais ce que représente avant tout le salon de thé librairie de Romain et Tatiana, les gérants, c’est l’ouverture sur le monde. Les magazines juste à côté de la caisse sont également choisis avec soin et ont pour thème la transition écologique et le développement durable, comme Sans Transition ! ou Kaizen. Les nombreux livres présents abordent les voyages, mais également le DIY, la récup’, le zéro déchet, le ménage au naturel… Bref, tout pour pouvoir découvrir notre planète et la respecter.

Quand on lui parle des livres qu’elle vend, Tatiana avoue qu’il « y a toujours un message dans le choix des livres vendu. Rien que le fait d’être un petit commerce de centre-ville est une sorte de militantisme »« Une librairie neutre, je ne penses pas que ça existe », rajoute-t-elle. Ce que préfère Romain, lui, c’est orienter les lecteurs vers des romans parlant d’écologie, car « c’est plus facile de faire passer un message quand l’humour est là », avec des auteurs comme André Bucher.

« Le Buzuk, c’est une façon de vivre, une façon de dépenser ».

Cette envie de changer les choses passe également par le paiement en Buzuk, la monnaie locale. « Le Buzuk, c’est une façon de vivre, une façon de dépenser ».  Véritable aubaine pour l’économie morlaisienne, la librairie salon de thé l’utilise depuis qu’elle a vu le jour. « Avant, on ne prenait le Buzuk que pour les boissons. Maintenant, les clients peuvent tout payer avec ».

Cet attachement régional se retrouve également dans les produits proposés. Les thés, par exemple, sont des produits de l’Îlot thé. Ils sont issus de l’agriculture biologique, préparé dans des ateliers au cœur des Monts d’Arrée, dans le Finistère.

Depuis cette année, les jus de fruits et le café sont bio. Romain et Tatiana recyclent autant qu’ils peuvent. « On essaie d’être le plus propre possible, même si ce n’est pas toujours facile ». Les produits sont de préférences locaux, et du miel de la baie de Morlaix est également en vente.

À la lettre Thé, librairie salon de thé situé 9 place de Viarmes, à Morlaix.

 

 

Le coup de cœur de Romain et Tatiana :

Dust, Boom, Dust, Petite histoire du cuivre le métal qui nous gouverne, Bill Carter, éditions Intervalles.

Bill Carter vit à Bisbee, ville d’Arizona défigurée par une mine à ciel ouvert de cuivre. En cultivant son potager, il tombe gravement malade. Commence alors une enquête minutieuse sur le cuivre, de son extraction partout sur la planète (Arizona, Mexique Alaska, Indonésie) à ses différentes utilisations. Se pose le problème de la colossale pollution de l’extraction du cuivre dans les roches dures. L’enquête nous emmène partout dans le monde du milieu minier au ferrailleur en passant par les multinationales et les traders. Notre société et mode de vie actuelle sont complètement dépendant de ce métal. Intéressant et captivant.

Romain

CIEL, T1 : L’Hiver des machines, Johan Heliot.

Ce roman d’aventure en 4 tomes raconte les péripéties vécues par toute une famille alors que le monde tel que nous pouvions le connaître se trouve complètement bouleversé. A travers un récit agréable à lire grâce à son écriture fluide et aux nombreux rebondissements qui tiennent en haleine, l’auteur nous fait réfléchir à “l’hyper connectivité” de nos sociétés et aux problèmes environnementaux que nous connaissons déjà.

Tatiana




Le Buzuk la monnaie locale du Pays de Morlaix

Aujourd’hui, jeudi 31 Mai, nous nous rendons à Kerozar, la maison de l’économie sociale et solidaire, pour interviewer Malo et Vincent en Service Civique au sein de l’association du Buzuk. Notre but est de nous renseigner sur la monnaie locale du Pays de Morlaix.

 

Qu’est ce que le Buzuk ?

 

Le Buzuk est une monnaie locale, du Pays de Morlaix. C’est une monnaie annexée sur l’euro sans spéculation. Le Buzuk a été créé et est géré par une association, le projet a pris naissance grâce à l’ADESS (Association de Développement de l’Économie Sociale et Solidaire).

 

Comment ça marche ?

 

Pour pouvoir utiliser le Buzuk il suffit d’adhérer à l’association, le prix d’adhésion est libre en fonction du budget de chacun. Aujourd’hui il y a une cinquantaine d’adhésions, ce sont généralement des adhésions familiales, c’est-à-dire que toute la famille utilise la même carte. D’année en année le nombre d’adhérent augmente. Une fois adhérent, on se rend dans le comptoir d’échange où on échange des euros contre des buzuk (1€ = 1Bzk). La monnaie peut être utilisée chez des prestataires qui sont des commerçants locaux

(brasserie, crêperie, coiffeur, épicier…).

 

D’où vient le nom Buzuk ?

 

Le nom buzuk signifie verre de terre en breton, ce nom a été voté par les adhérents lors du lancement de l’association. Le buzuk est emblématique du travail du sol nécessaire pour une bonne qualité des produits qui sont vendus localement.

 

Quel est l’intérêt d’utiliser le Buzuk?

Le buzuk développe l’économie sociale et solidaire car il favorise les circuits courts. Il contribue aussi au respect de l’environnement, car les produits achetés avec les buzuk sont essentiellement  locaux, les déplacements sont donc minimisés pour les consommateurs. Cela assure la qualité du produit acheté, et crée une relation de confiance entre le consommateur et le commerçant. L’utilisation du Buzuk permet de savoir où va l’argent, qui reste sur le territoire.

 

 

Le Buzuk en chiffres :

130 prestataires

Environ 20 000 bzk en circulation

500 adhérents

 

Article écrit par Corentin Le Lann, Guillaume Foll, Fanny Le Cunuder, Loeiza Narme  « Les insoumis sauvages »