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Avec Lucioles Energies, la transition énergétique s’allume en Ria d’Etel

Créée par l’association Les Lucioles – Ria d’Etel en Transition, la Société Coopérative « Lucioles Energies » a pour objectif de travailler à la transition énergétique en permettant aux citoyens de participer à des projets de production d’énergies renouvelables sur le territoire en les finançant collectivement. Elle organise actuellement des réunions publiques de présentation, dont la prochaine aura lieu le 28 juin à Locoal-Mendon.

Il y a 42 ans, le territoire de la Ria d’Etel était le théâtre d’une mobilisation collective contre un projet implantation de centrale nucléaire sur les dunes d’Erdeven. Aujourd’hui sur ce même territoire, une association, baptisée « Les Lucioles- Ria d’Etel en transition » qui œuvre autour de la transition énergétique sur le territoire, en menant de nombreuses actions : jardins partagés, ateliers autour de la mobilité, de l’alimentation, groupe de travail autour du zéro déchets…Les Lucioles ont aussi mis sur pied une Coopérative dédiée à la transition énergétique, « Lucioles Energies ». Cette Scic (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) est ouverte aux citoyens, collectivités, entreprises du territoire, et propose de participer à la production d’énergies renouvelables en finançant collectivement des projets, portant sur le moment sur la production d’énergie photovoltaïques par les toitures.

Pour le moment, un premier projet est sur les rails : une installation de 150 mètres carrés de panneaux solaires sur la toiture de la future maison intergénérationnelle à Locoal-Mendon. La coopérative comprend pour le moment 25 associés, pour un capital de 16 000 euros. « Nous avons créé un outil, pour la transition énergétique du territoire. Maintenant, nous comptons sur une mobilisation citoyenne forte : particuliers, entreprises, collectivités », expliquent les bénévoles-fondateurs dans un communiqué. « Nous avons potentiellement quatre ou cinq projets de taille similaire dans les cartons et sans l’investissement (épargne) des citoyens il ne sera pas possible de les mener », poursuivent-ils. Afin d’informer et de mobiliser le public, des réunions sont organisées par Les Lucioles. Rendez-vous donc pour le prochain temps d’échange le 28 juin à Locoal-Mendon pour savoir comment participer à la transition énergétique citoyenne sur le territoire.

Plus d’infos

https://luciolesriatransition.wordpress.com/




Avec Easy-Sun-System, l’énergie solaire est accessible pour tous

Créée en juin 2016, l’association Nerzh an heol evit an holl – L’énergie du soleil pour tous, vise à promouvoir l’énergie photovoltaïque. Grâce au projet Easy-Sun-System, elle compte fabriquer des centrales solaires domestiques.

Cela fait bientôt un an que l’association Nerzh an heol evit an holl – L’énergie du soleil pour tous, a vu le jour sur la presqu’île de Crozon, créée par trois amis, passionnés par les énergies renouvelables. « Le but de l’association est de promouvoir par tous moyens légaux, notamment auprès des particuliers, le recours à l’énergie photovoltaïque, afin de réduire la part des énergies non renouvelables dans les consommations électriques domestiques », précisent-ils.

Pour atteindre ce but, ils ont mis en place le projet Easy-Sun-System, qui vise à produire et distribuer des centrales solaires domestiques. Celles-ci devront être capables de stocker le courant, pouvoir être monter par l’utilisateur et coûter moins de 5000 €. « On souhaite en finir avec le gaspillage de l’énergie offerte par le soleil, en donnant à chacun la possibilité d’auto-consommer facilement son électricité », explique le site de l’association.

Un financement participatif réussi

Un prototype, à échelle réduite, de centrale solaire domestique a déjà été fabriqué, avec succès, par les membres de l’association. Afin de passer à la vitesse supérieure, l’association a lancé, en début d’année, une campagne de financement participatif. Elle leur a permis de récolter 11 100 euros. Avec cet argent, l’association va se lancer dans la fabrication d’un nouveau prototype qui devrait, à terme, être produit en série. « L’ensemble de ces matériels seront testés suffisamment longtemps et dans des conditions difficiles (climat breton de bord de mer), afin de vérifier leur bonne fiabilité », soutient l’association.

Avec le projet Easy-Sun-System, l’association finistérienne veut rompre avec la production d’énergies provenant du nucléaire, du charbon, du gaz ou du pétrole. Ce projet a aussi une dimension solidaire puisque une partie de la vente de chaque centrale financera l’envoi de centrales solaires dans des village du tiers-monde qui n’ont pas le courant. « Si chacun d’entre nous fait le premier pas vers cette « révolution solaire » souhaitable, nous aurons la satisfaction d’avoir contribué à lutter efficacement contre la pollution de notre planète, tout en effectuant un geste de solidarité en direction de nos frères humains », conclut les membres de l’association.

Pour aller plus loin

www.revolutionsolaire.wordpress.com

La page facebook du projet




Le projet Listao veut remettre la voile au travail

Depuis un an et demi, l’association Voile au travail développe un projet de catamaran pour les professionnels de la mer. Elle veut ainsi contribuer à remettre la voile au travail, en lien avec une exploitation raisonnée des ressources.

L’association Voile au travail a été créée, en janvier 2016, pour mettre en place le projet Listao qui « vise à valoriser et promouvoir l’activité professionnelle maritime artisanale semi-hauturière à hauturière par la mise en service et l’exploitation d’un catamaran polyvalent professionnel à la voile ».

Grâce à l’utilisation de la voile, ce catamaran réduirait significativement le bilan carbone de son utilisation. « La force vélique […] sera assistée, le cas échéant, par une motorisation électrique pour le prototype », précise l’association sur son site internet.

Voile au travail est chargée de rassembler les différentes compétences pour mener à bien le projet Listao. L’association gère également, en lien avec le chantier naval, la construction du catamaran et elle en assurera l’exploitation. « Le projet permettra la diffusion d’innovations pour un gain significatif sur les conditions d’exploitation des navires, notamment la consommation d’énergie et la réduction des rejets », soutient l’association, qui est basée à Tregunc (29).

Formation des marins

« L’association a par ailleurs pour objet de rassembler les marins au sein d’une structure d’exploitation équitable et participative », ajoute Voile au travail. Ainsi, les marins skippers qui embarqueront seront formés et accompagnés par l’association afin de les sensibiliser « par exemple, dans le cas de l’exploitation du prototype, à une pêche durable prenant en compte la ressource et son maintien en milieu naturel par des prélèvements ciblés et raisonnés ».

L’association a été fondée par Julien Marin – diplômé de l’université de Southampton et architecte naval, Anne-Julie Cavagna – docteur en sciences et océanologue, et Alain Bothorel – docteur en sciences. Elle copte un membre d’honneur en la personne d’Emmanuel Bonnichon – skipper et marin-pêcheur.

Si vous souhaitez soutenir le projet Listao, deux voies sont possibles. Vous pouvez simplement adhérer à l’association et ainsi l’aider à financer le projet. Voile au travail est également ouvert à toute personne qui souhaiterait intégrer l’une des commissions de travail. « Le monde des professionnels a abandonné la voile depuis longtemps aux seuls plaisanciers. Il sera donc nécessaire de faire évoluer les mentalités pour favoriser l’acceptation sociale du projet puis de former les marins à l’exploitation de la voile au travail », conclut l’association.

Pour aller plus loin

www.voileautravail.jimdo.com




Fret à la voile entre patrimoine maritime et empreinte carbone moindre : Ty an Holen s’implique

« Je suis actuellement sur le marais salant sans accès internet et ne pourrai vous répondre avant jeudi 8 juin. » répond la messagerie automatique de Stéphane Guichen. Pas facile à joindre. Pourtant l’information circule : la Nébuleuse, un ancien thonier, achemine 10 T de sel dimanche 11 juin au port de Morlaix. Stephane Guichen en est l’instigateur en compagnie du Buzuk la monnaie locale du pays de Morlaix.

Stéphane Guichen : un homme au goût de sel

Stephane Guichen, saunier en vallée de Bourgneuf commercialise son sel dans sa boutique Ty an Holen située rue du bas de la rivière à Morlaix depuis quelques années déjà. Une production entièrement bio qu’il agrémente des plantes aromatiques de son jardin au grès des produits. Il produit chaque année une dizaine de tonnes de sel. Sa démarche porte également une attention au moyen d’acheminement des marchandises et s’est arrêtée sur le moyen de locomotion traditionnel : le fret à la voile. « Le sel a toujours voyagé par bateau, pourquoi ne pas adopter ce moyen de transport ? » déclare le producteur qui explique ce choix comme solution pour réduire l’empreinte carbone du transport des marchandises. Un sujet qui lui tient à cœur.

Impliquer le patrimoine maritime dans l’affrètement des marchandises : entre réduction de l’empreinte carbone et charme de l’ancien

Et puis ce ne sont pas n’importe quels bateaux qui transportent les marchandises ! En 2014, Notre Dame de Rumengol, une gabare (bâtiment maritime dédié au transport de marchandise) de 1945 classée monument historique avait déchargé 10 T de sel à Morlaix, dimanche prochain ce sera au tour de la Nébuleuse, un thonier de 1948 classé bateau d’intérêt patrimonial, des beaux échantillons du patrimoine maritime breton.

« Le Reder Mor, Amzer zo et un yacht serviront d’espace scénique aux animations de la journée. C’est important que les gens présents puissent monter à bord » développe l’audacieux producteur qui garde en mémoire certaines manifestations nautiques qui réservent les bateaux aux propriétaires.

Et le Fret à la voile c’est cher ? « A titre de comparaison par la route c’est 10 ct d’euros par kilomètre pour un kilo tandis que par la mer cela revient à 40 ct d’euros par kilomètre par kilo de sel, c’est à dire 4 fois plus cher. » Sa décision émerge d’une réelle volonté éthique.
A l’aide de l’outil http://voyage.chiffres-carbone.fr nous avons calculé l’empreinte carbone si Ty an Holen avait décidé d’utiliser la route : 26,62 kg eq CO2 pour un aller. Effectivement l’intérêt écologique apparaît clairement, au détriment de l’intérêt économique.

D’autres projets que Stephane Guichen mène avec des bateaux : le transport deux fois par an de 1 à 2 Tonnes de sel par le André-Yvette, une gabare de 1936 qui transportait à l’origine du maërl, des galets et des blocs de ciments pendant la reconstruction de Brest. Un projet qui inclut des jeunes en rupture « depuis 2014, l’objectif de la navigation est de venir chercher ce sel et de le livrer (…) cela donne aux jeunes une approche autre que celle de la navigation croisière, plus concrète ». Le transport est à cet effet offert.

Rendez-vous dimanche 11 juin pour décharger le bateau !

Venez déchargez de manière traditionnelle les sacs de sel dès dimanche matin dans une grande chaîne humaine ! Un marché de commerçants, des concerts, conférences, contes et autres animations accompagneront l’arrivée du chargement. >> LE PROGRAMME DETAILLE ou plus d’informations sur le Facebook du Buzuk.

Réecouter ce petit reportage audio de Stephane Guichen expliquant sa démarche, réalisé par Eco-bretons en 2013.




Le réseau Taranis, pour des énergies renouvelables et citoyennes

Le réseau Taranis a été créé, en 2011, afin de favoriser le développement des projets citoyens autour des énergies renouvelables. Il regroupe actuellement une cinquantaine de projets.

Créé en 2011, le réseau Taranis fait la promotion et favorise la diffusion du modèle d’énergie citoyenne dans en Bretagne. Soutenu par l’Ademe et le conseil régional, il rassemble une cinquantaine de porteurs de projets (associations, sociétés d’exploitation coopératives et collectivités) éoliens, photovoltaïques, bois énergie, micro-hydrauliques et de maîtrise de l’énergie en Bretagne. « Ce sont des projets collectifs portés, maîtrisés et financés par les acteurs du territoire, qui s’engagent à la fois dans une démarche de développement des énergies renouvelables et de maîtrise de l’énergie », détaille le site du réseau Taranis.

Animé par l’association Éoliennes en pays de Vilaine, le réseau Taranis permet aux habitants et aux collectivités locales de se réapproprier les énergies renouvelables. « Un projet citoyen, c’est la création de richesses locales tant économiques, sociales que environnementales », se réjouit le réseau.

En effet, les bénéfices de ces projets, gérés localement, restent sur le territoire et peuvent être réinvestis dans d’autres projets d’intérêts locaux. De plus, les projets citoyens créent et renforcent les liens sociaux. Ils sont également mieux acceptés par les habitants puisqu’ils sont portés par des citoyens du territoire. Enfin, ils permettent de s’impliquer localement pour la transition énergétique et de se réapproprier la question de l’énergie : « Ces projets sont une façon de conscientiser la consommation de l’énergie et sa maîtrise ».

Un réseau national

Le réseau Taranis a été créé pour favoriser l’échange et l’inter-connaissance. Il permet également d’accompagner et de former les porteurs de projets. Si les projets citoyens sont communs chez certains de nos voisins – Danemark, Allemagne ou Belgique – ils sont assez peu présents en France, même s’ils se développent ces dernières années. Et d’autres réseaux régionaux, comme Taranis, sont en train de voir le jour dans l’hexagone (Rhône-Alpes, Paca, Pays de la Loire…). « Un réseau national existe en France depuis 2010. L’association Énergie partagée fédère les porteurs de projets citoyens sur toute la France », précise encore le site de Taranis.

Pour aller plus loin :

www.reseau-taranis.fr




L’idée sortie. Un forum autour des énergies marines renouvelables et des hydroliennes à Port-Navalo (56)

L’association Clim’Actions Bretagne Sud, qui regroupe des habitants soucieux d’anticiper les conséquences du réchauffement climatique et d’initier une stratégie locale, organise du 15 avril au 3 juin un grand Forum Citoyen autour des hydroliennes et des énergies renouvelables marines dans le Golfe du Morbihan. Premier temps fort ce samedi 15 avril à la Criée de Port-Navalo.

L’association Clim’Actions Bretagne Sud est un collectif citoyen dont l’objectif est d’initier une stratégie locale face au changement climatique. Son objectif est de « mobiliser, le plus largement possible, les acteurs sociaux, économiques et politiques pour réduire l’impact de notre territoire sur le climat et l’aider à s’adapter aux conséquences du changement climatique ». Elle organise ainsi un « Forum citoyen sur les énergies maritimes renouvelables dans le Golfe du Morbihan », avec la Commune d’Arzon, en partenariat avec le Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan, Morbihan Energies, l’Université Bretagne Sud et la Région Bretagne. Le but de ce forum ? «Accroître la participation citoyenne locale à la réflexion sur les grands objectifs qui la concernent », explique l’association Clim’Actions Bretagne Sud. « Dans le contexte de la lutte contre le réchauffement climatique et du développement des énergies renouvelables sur le territoire, il s’agit de permettre aux citoyens, associations locales, collectivités, élus et acteurs économiques et industriels, de cheminer en connaissance de cause vers une autonomie énergétique en 2030, en respectant les cadres environnementaux et sociaux, et en partageant les informations nécessaires aux orientations appropriées », poursuit-elle.

Au programme de ce forum qui démarre le 15 avril pour s’achever le 3 juin : un parcours de découverte, des rencontres d’information et des journées d’échange, notamment le 3 juin avec la participation du climatologue Jean Jouzel.

Premier événement ce samedi 15 avril à la Criée de Port Navalo, avec l’inauguration du forum, et la présentation de l’exposition (qui sera ouverte de façon permanente du mercredi au samedi de 14h à 18h et le dimanche pendant les vacances scolaires) qui met à l’honneur du matériel : hydroliennes, navires à propulsion électrique, maquettes, et des études sur le Golfe et son environnement social, naturel et professionnel. Cette présentation sera suivie à 15h30 d’une démonstration en mer de la microturbine « Poséïde », et à 17h du témoignage de Laurent Labeyrie, co-président de Clim’Actions Bretagne Sud. Pour en savoir plus sur cette opération, et pour avoir plus de détails sur les autres temps forts du Forum, rendez-vous sur le site internet de l’association.