HEOL – Agence locale de l’énergie

Florian GUILBAULT, chargé de mission grand public vous présente l’agence locale de l’énergie du pays de Morlaix et vous donne quelques conseils pour réduire votre consommation énergétique.




Avec Lucioles Energies, la transition énergétique s’allume en Ria d’Etel

Plus d’infos

https://luciolesriatransition.wordpress.com/




Avec Easy-Sun-System, l’énergie solaire est accessible pour tous

Un financement participatif réussi

Pour aller plus loin

www.revolutionsolaire.wordpress.com

La page facebook du projet




Le projet Listao veut remettre la voile au travail

Formation des marins

Pour aller plus loin

www.voileautravail.jimdo.com




Fret à la voile entre patrimoine maritime et empreinte carbone moindre : Ty an Holen s’implique

« Je suis actuellement sur le marais salant sans accès internet et ne pourrai vous répondre avant jeudi 8 juin. » répond la messagerie automatique de Stéphane Guichen. Pas facile à joindre. Pourtant l’information circule : la Nébuleuse, un ancien thonier, achemine 10 T de sel dimanche 11 juin au port de Morlaix. Stephane Guichen en est l’instigateur en compagnie du Buzuk la monnaie locale du pays de Morlaix.

Stéphane Guichen : un homme au goût de sel

Stephane Guichen, saunier en vallée de Bourgneuf commercialise son sel dans sa boutique Ty an Holen située rue du bas de la rivière à Morlaix depuis quelques années déjà. Une production entièrement bio qu’il agrémente des plantes aromatiques de son jardin au grès des produits. Il produit chaque année une dizaine de tonnes de sel. Sa démarche porte également une attention au moyen d’acheminement des marchandises et s’est arrêtée sur le moyen de locomotion traditionnel : le fret à la voile. « Le sel a toujours voyagé par bateau, pourquoi ne pas adopter ce moyen de transport ? » déclare le producteur qui explique ce choix comme solution pour réduire l’empreinte carbone du transport des marchandises. Un sujet qui lui tient à cœur.

Impliquer le patrimoine maritime dans l’affrètement des marchandises : entre réduction de l’empreinte carbone et charme de l’ancien

Et puis ce ne sont pas n’importe quels bateaux qui transportent les marchandises ! En 2014, Notre Dame de Rumengol, une gabare (bâtiment maritime dédié au transport de marchandise) de 1945 classée monument historique avait déchargé 10 T de sel à Morlaix, dimanche prochain ce sera au tour de la Nébuleuse, un thonier de 1948 classé bateau d’intérêt patrimonial, des beaux échantillons du patrimoine maritime breton.

« Le Reder Mor, Amzer zo et un yacht serviront d’espace scénique aux animations de la journée. C’est important que les gens présents puissent monter à bord » développe l’audacieux producteur qui garde en mémoire certaines manifestations nautiques qui réservent les bateaux aux propriétaires.

Et le Fret à la voile c’est cher ? « A titre de comparaison par la route c’est 10 ct d’euros par kilomètre pour un kilo tandis que par la mer cela revient à 40 ct d’euros par kilomètre par kilo de sel, c’est à dire 4 fois plus cher. » Sa décision émerge d’une réelle volonté éthique.
A l’aide de l’outil http://voyage.chiffres-carbone.fr nous avons calculé l’empreinte carbone si Ty an Holen avait décidé d’utiliser la route : 26,62 kg eq CO2 pour un aller. Effectivement l’intérêt écologique apparaît clairement, au détriment de l’intérêt économique.

D’autres projets que Stephane Guichen mène avec des bateaux : le transport deux fois par an de 1 à 2 Tonnes de sel par le André-Yvette, une gabare de 1936 qui transportait à l’origine du maërl, des galets et des blocs de ciments pendant la reconstruction de Brest. Un projet qui inclut des jeunes en rupture « depuis 2014, l’objectif de la navigation est de venir chercher ce sel et de le livrer (…) cela donne aux jeunes une approche autre que celle de la navigation croisière, plus concrète ». Le transport est à cet effet offert.

Rendez-vous dimanche 11 juin pour décharger le bateau !

Venez déchargez de manière traditionnelle les sacs de sel dès dimanche matin dans une grande chaîne humaine ! Un marché de commerçants, des concerts, conférences, contes et autres animations accompagneront l’arrivée du chargement. >> LE PROGRAMME DETAILLE ou plus d’informations sur le Facebook du Buzuk.

Réecouter ce petit reportage audio de Stephane Guichen expliquant sa démarche, réalisé par Eco-bretons en 2013.




Le réseau Taranis, pour des énergies renouvelables et citoyennes

Le réseau Taranis a été créé, en 2011, afin de favoriser le développement des projets citoyens autour des énergies renouvelables. Il regroupe actuellement une cinquantaine de projets.

Créé en 2011, le réseau Taranis fait la promotion et favorise la diffusion du modèle d’énergie citoyenne dans en Bretagne. Soutenu par l’Ademe et le conseil régional, il rassemble une cinquantaine de porteurs de projets (associations, sociétés d’exploitation coopératives et collectivités) éoliens, photovoltaïques, bois énergie, micro-hydrauliques et de maîtrise de l’énergie en Bretagne. « Ce sont des projets collectifs portés, maîtrisés et financés par les acteurs du territoire, qui s’engagent à la fois dans une démarche de développement des énergies renouvelables et de maîtrise de l’énergie », détaille le site du réseau Taranis.

Animé par l’association Éoliennes en pays de Vilaine, le réseau Taranis permet aux habitants et aux collectivités locales de se réapproprier les énergies renouvelables. « Un projet citoyen, c’est la création de richesses locales tant économiques, sociales que environnementales », se réjouit le réseau.

En effet, les bénéfices de ces projets, gérés localement, restent sur le territoire et peuvent être réinvestis dans d’autres projets d’intérêts locaux. De plus, les projets citoyens créent et renforcent les liens sociaux. Ils sont également mieux acceptés par les habitants puisqu’ils sont portés par des citoyens du territoire. Enfin, ils permettent de s’impliquer localement pour la transition énergétique et de se réapproprier la question de l’énergie : « Ces projets sont une façon de conscientiser la consommation de l’énergie et sa maîtrise ».

Un réseau national

Le réseau Taranis a été créé pour favoriser l’échange et l’inter-connaissance. Il permet également d’accompagner et de former les porteurs de projets. Si les projets citoyens sont communs chez certains de nos voisins – Danemark, Allemagne ou Belgique – ils sont assez peu présents en France, même s’ils se développent ces dernières années. Et d’autres réseaux régionaux, comme Taranis, sont en train de voir le jour dans l’hexagone (Rhône-Alpes, Paca, Pays de la Loire…). « Un réseau national existe en France depuis 2010. L’association Énergie partagée fédère les porteurs de projets citoyens sur toute la France », précise encore le site de Taranis.

Pour aller plus loin :

www.reseau-taranis.fr