Eau. Le Sdage 2016-2021 adopté.

Présidé par Joël Pelicot, le Comité de Bassin est un organe qui compte 190 membres représentant toutes les catégories d’utilisateurs de l’eau sur le territoire Loire-Bretagne : élus, acteurs économiques et associatifs, services de l’état…C’est ce comité qui a adopté en séance pleinière le 4 novembre le nouveau Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (Sdage). Ce nouveau Sdage, qui couvre la période 2016-2021, définit les grandes orientations et les dispositions pour une gestion équilibrée de la ressource en eau, et fixe les objetcifs à atteindre en terme de quantité et de qualité des eaux. Il est accompagné d’un programme de mesures, dont le coût global des actions est estimé à 2,8 milliards d’euros sur 5 ans, soit 40 euros par an et par habitant.

Le Sdage 2016-2021 a été également amendé suite à la consultation sur l’eau : le Comité de Bassin a analysé tous les avis déposés dans le cadre de la consultation publique sur l’eau et à fait évoluer la rédaction du document en conséquence, suivant des préoccupations telles que la formulation de l’objectif de réduction des flux de nitrates à l’exutoire de la Loire (pour lutter contre les algues vertes) ou encore les inventaires des zones humides pour faciliter leur réalisation.

 

Pour plus d’infos sur le Sdage et lire le document : http://www.eau-loire-bretagne.fr/sdage/sdage_2016_2021




Les résultats de la consultation sur l’eau sont disponibles

Plus de 6000 habitants, groupes d’acteurs, associations, collectivités…ont donné leur avis. La consultation sur l’eau, organisée par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, a eu un écho semblable à celui de la dernière consultation, qui avait eu lieu en 2012-2013. Cette fois-ci, la consultation portait sur les thèmatiques de l’eau, des inondations et des milieux marins. Les réponses sont utilisées pour l’élaboration du Sdage (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) 2016-2021, du Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) 2016-2021, ainsi que pour un programme d’actions pour progresser vers le bon état des eaux marines.

 

Concernant les résultats, quelques tendances se dégagent. 67% des répondants pensent que les actions proposées sont adaptées pour garantir des eaux de qualité. 46% sont d’accord avec la proposition du Sdage, qui est de « maintenir l’effort financier actuel pour atteindre 61% des eaux en bon état en 2021 », tandis que 45% sont prêt à aller plus vite et dépenser plus. Seuls 9% des répondants voudraient dépenser moins. Les actions proposées dans le Plan de Gestion des Risques d’Inondations sont plutôt accueillies favorablement : 7 personnes sur 10 pensent qu’il est adapté pour ne pas aggraver les risques d’inondations.

Parmi les propositions faites par les répondants, les plus fréquentes font référence à la mise en place d’actions sur l’agriculture, à l’augmentation des contrôles et des sanctions, à l’éducation, à la mise en place d’actions de gestion de l’espace, l’application du principe pollueur-payeur, une meilleure efficacité des dépenses, et à la réalisation d’économies d’eau.

Tous ces résultats et proposotions seront pris en compte pour la finalisation et l’adoption du Sdage qui aura lieu en novembre.




Grands projets inutiles : les mensonges du Pacte Electrique Breton

Le 14 décembre 2010, le représentant de l’Etat en Région et le Président du Conseil Régional signaient presque en catimini un accord appelé pompeusement « le pacte électrique breton » dont le troisième objectif était de viser la sécurisation de l’alimentation électrique en plus de maitriser la demande (axe 1) et développer les énergies renouvelables (axe 2).

Pour atteindre ce troisième objectif quatre actions étaient prévues :

  • Le renforcement du réseau de transport d’électricité
  • Le développement de réseaux intelligents et le stockage d’énergie
  • La cogénération
  • L’implantation d’une centrale à gaz dans le Nord-Finistère.

Tout ceci était fait pour éviter le black-out en plein hiver, quand tous les convecteurs de chauffage s’allument en même temps. Ceci était donc censé rassurer les ménages. Mais il y avait aussi les entreprises à rassurer. En effet, le discours alarmiste sur l’insularité énergétique de la Bretagne a réussi à paniquer le monde de l’entreprise particulièrement dans le Finistère. Au point que les ventes de générateurs, de transformateurs et de tous les dispositifs permettant de faire face à une panne vont bon train, d’après ce qu’on dit.

C’est donc une coalition des peurs qui a poussé à la signature de ce pacte

Et de l’aveu même des signataires, la pierre angulaire de ce Pacte c’est la centrale à gaz, connue maintenant sous le nom de « projet de Landivisiau ». En effet, une telle installation, 450 MW, cela rassure aussi bien les mères de familles que les boulangers dont le fournil marche à l’électricité, que les commerçants et leurs frigos, les éleveurs et leurs installations de plus en plus énergivores, sans oublier évidemment les industriels, car il y en a, non des moindres, pour qui l’électricité est vitale. Et en plus quel argument de promotion pour le territoire : « venez dans le Finistère, le pays où l’énergie est abondante ! »

De l’aveu même de certains défenseurs, peu importe même que cette centrale ne tourne jamais, ce qui risque fort d’arriver si elle n’est qu’une centrale d’appoint, le principal est qu’elle existe. Sa présence rassure, un peu comme la branche de buis trempée dans l’eau bénite au-dessus de la porte d’entrée des maisons léonardes bigotes.

Hélas ! Tout cela n’était que du vent. En effet, la Bretagne a frôlé le black-out, hier mais ce n’était pas pendant les grands froids d’hiver mais au premier jour de ce qu’en Bretagne on appellera une canicule mais qui ailleurs n’est encore qu’un gros coup de chaud

http://www.ouest-france.fr/coupure-electrique-de-grosses-coupures-en-bretagne-et-pays-de-la-loire-3524643?utm_source=of_alerte-generale&utm_medium=email&utm_campaign=of_alerte-generale&utm_content=20150701&vid=040032044041061035060111042044040038059044034033035018038035034044035123038060057

Coupure électrique. De grosses pannes en Bretagne et Pays de la Loire

Et oui ! le point faible, ce n’était pas la production d’électricité, mais cela les opposants à la centrale le savaient et l’avaient déjà dit. Le problème, c’est la distribution et notamment les faiblesses du réseau dans un triangle compris entre Saint Brieuc, Saint-Malo et Rennes. Pour ce qui connaissent un peu la géographie de la Bretagne, ce n’est pas tout à fait le Finistère.

Et justement puisqu’on en parle, le seul département qui a à peu près échappé à ce brusque décrochage du réseau, c’est….le Finistère.

Alors pourquoi tout ce cirque et ces mensonges !

Est-ce de l’incompétence de la part des ingénieurs de RTE et d’ERDF. Non, sûrement pas !

Est-ce cette croyance dans la vertu magique d’une usine ? Ce n’est pas impossible.

Est-ce parce que le renforcement d’un réseau, ce n’est pas spectaculaire et que pour calmer les angoisses des gens (voir plus haut), rien de tel qu’un geste visible ? C’est certain. 

Est-ce aussi parce qu’un distributeur d’électricité avait besoin d’une unité de production continue pour remplir toutes ses obligations ? On le dit, mais c’est un peu gros, non ?

Toujours est-il que si ce projet allait à son terme, il faudrait que les pouvoirs publics investissent dans un réseau d’acheminement du gaz de Nantes à Landivisiau, dans un réseau d’acheminement de l’électricité et cerise sur le gâteau que l’Etat lâche tous les ans, via la CSPE (cette taxe que vous payez  sans le savoir peut-être avec votre facture d’électricité), au moins 40 millions pour équilibrer les comptes de la centrale.

Cela fait beaucoup d’argent public, qui ne pourra plus aller avec ce qui apparait être le vrai maillon faible du schéma électrique breton, le réseau.

Nous aurions donc une belle centrale, faite pour rassurer les entrepreneurs bretons mais rien ne serait réglé pour autant si l’ensemble du réseau est à la merci d’un transformateur qui brûle. Je dirais même qu’a contrario, cela renforce encore l’insécurité énergétique de la Bretagne de l’Est, celle qui se développe actuellement le plus vite.

Pour rassurer les entreprises, il est donc grand temps d’arrêter ce projet de centrale et de mettre les bouchées doubles sur la sécurisation du réseau. L’électricité ne manque pas en France, c’est les moyens de l’acheminer qui manquent.

Voilà comment en écoutant les marchands de boniments, peut naître un Grand Projet Inutile.

 




Aux énergies, citoyens !

« Promouvoir les projets d’énergies renouvelables locaux et citoyens », tel est l’objectif d’Energie Partagée. Cette association loi 1901, à vocation nationale, existe depuis 2010. Elle accompagne et finance des projets d’économie énergétique et d’énergies renouvelables, portés par les citoyens et les collectivités locales. Elle est couplée à un outil financier, « Energie Partagée Investissements », qui gère et collecte les souscriptions des citoyens pour le financement des projets, autour de l’éolien, du photovoltaïque, de la biomasse…En Bretagne, plusieurs projets ont ainsi pu être lancés, ou sont en voie de réalisation et seront bientôt ouvert à participation : parc éolien de Béganne (56), de Sévérac-Guerouët (44), de Martigné-Ferchaud (35), de Teillé (44), de La Limouzinière (44), centrale photovoltaïque de la Biocoop de Melesse (35).

« Désacraliser l’énergie »

C’est ainsi que Energie Partagée vient de mettre en ligne sur internet, depuis quelques jours, une Web-Bd intitulée « Ma propre énergie ». Objectif : « inciter chacun à s’impliquer vers une énergie maîtrisée, locale et renouvelable », explique l’associaion sur son site. « Une sensibilisation à l’appropriation de l’énergie doit être menée, pour désacraliser l’énergie et désamorcer l’appréhension qui mène à confisquer ce débat aux citoyens. », poursuit-elle. A la fois ludique et pédagogique, « Ma propre énergie » est disponible en licence « creative commons » ce qui lui permet facilement appropriable et diffusable, notamment sur les réseaux sociaux.

 

Pour visionner et télécharger la web-bd, rendez-vous sur le site http://mapropreenergie.fr/

Pour plus d’infos et découvrir les projets soutenus par Energie Partagée, rendez-vous sur le site http://energie-partagee.org/




La Gambille Fête sa Transition Energétique avec Enercoop Bretagne

La Gambille a décidé de brancher tous ses magasins et son restaurant à l’électricité renouvelable et éthique. Pour cela elle a choisi Enercoop comme fournisseur d’électricité : une coopérative qui propose uniquement de l’électricité issue de production solaire, hydraulique, éoliennes ou de biomasse, le tout en contrat direct avec des producteurs. 

Afin de célebrer cette action vers la transition énergétique et de le partager avec ses consommateurs, la Biocoop organise avec Enercoop Bretagne une semaine d’animations : un quizz toute la semaine permettra de gagner un panier « transition énergétique », mais surtout d’en apprendre plus sur le sujet; le film Libres! sera projeté le vendredi 20 au soir, en présence de Beatrice Jaud, proiductrice.

Enfin, samedi 21 mars, Enercoop Bretagne invite les curieux à visiter le moulin de la Communauté Emmaus : un projet de renovation avec une dimension citoyenne s’y construit. La semaine se terminera par un « pique nique Tupperwatt » au magasin Rue de Robien: échanges tous azimuts sur l’électricité: quelles solutions? Comment agir ensemble? Comment l’économiser? Comment comprendre ma facture?

 

 




LIBRES! Un film qui donne l’envie de se libérer du nucléaire

On y voit que le nucléaire n’est pas la liberté qui a été promise, mais un enchaînement à une technique qui nous dépasse. Le contraste avec l’ile de Samso au Danemark est saisissant. Là bas, on parle autonomie, indépendance énergétique, renouvelable, création d’emplois.

C’est un film qui révolte, qui émeut, qui fait rire, qui fait réfléchir et donne l’envie d’agir. Certaines projections en Bretagne seront suivies de débat avec le réalisateur ou Béatrice Jaud, productrice; l’occasion de trouver ensemble des façons de se mettre en action pour regagner la liberté de choisir nos énergies.

Toutes les dates de projection en Bretagne sur le site du film http://libres-lefilm.tumblr.com/debats