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Ty Rodou, les tiny houses bretonnes

Depuis les années 2000 se développent à travers le monde les tiny houses, des micros maisons mobiles. À Landeleau (29), deux jeunes charpentiers passionnés d’eco-construction se sont lancés dans l’aventure. Ils ont créé Ty Rodou, la première entreprise bretonne de fabrication de tiny houses.

Un habitat d’un genre nouveau

À l’intérieur du grand hangar de Ty Rodou, une tiny house est en cours de construction. Bâtie en bois sur une remorque double essieux, cette construction originale attire l’œil. Le souhait de son futur propriétaire : l’utiliser de manière fixe en tant que gîte. Elle est donc conçue pour être raccordée au réseau. La suivante, commandée afin de servir de résidence principale, sera autonome en énergie et aura un toit d’inspiration orientale, en forme de pagode. « Le but est de rester dans la création et de s’amuser en fonction du partage qu’on a avec le futur habitant », détaille Mathieu, créateur avec Stéphane de l’entreprise Ty Rodou.

Les deux jeunes hommes se sont rencontrés au CFA de Rennes, où ils effectuaient un brevet professionnel en charpente. Après avoir découvert les tiny houses par le biais d’une émission de radio, ils entament la construction d’une de ces mini maison pour Stéphane. C’est ainsi que débute l’aventure Ty Rodou. Lancée à l’automne 2015, leur entreprise atypique séduit. « On suscite beaucoup d’intérêt, de visites, de discussions et d’échanges », témoigne Matthieu. Dans la tiny house en chantier où s’affairent Stéphane et deux stagiaires, Arnaud et Suzanne, on retrouve les différents éléments d’une maison classique : coin salon, cuisine, salle de bain, toilettes, chambre en mezzanine. Les deux charpentiers ont optimisé l’espace afin d’offrir un maximum de confort sur une surface de 14m2. « Une tiny house, c’est la mobilité d’une caravane, le charme d’une cabane ou d’une roulotte, et le confort d’une maison », résume Matthieu.

Une maison écologique pour un mode de vie alternatif

« Nos lieux de vie, par leur surface, nous engagent involontairement à remplir le vide », peut-on lire sur le site internet de Ty Rodou, « l’espace autorise l’accumulation. L’accumulation encourage notre consumérisme ». Habiter une Ty Rodou c’est donc vivre autrement, en réduisant son espace et la quantité d’objets que l’on possède. En amont, l’élaboration du logement est pensée selon des critères environnementaux. Les Ty Rodou sont ainsi bioclimatiques et construites avec des matériaux écologiques. « On essaye de favoriser les filières locales», ajoute Matthieu, « tout le bois est breton, hormis le bois transformé ». Les fenêtres sont quant à elles achetées à un artisan voisin, tout comme les remorques, spécialement conçues par une entreprise basée à Crozon.

 Matthieu et Stéphane favorisent également l’autonomie de leurs constructions. Toilettes sèches, LED pour l’éclairage, panneaux solaires, poêles à bois, récupération d’eau, éolienne… Les possibilités sont nombreuses et étudiées en fonction des besoins des futurs habitants. L’objectif est de réduire la dépendance énergétique, déjà amoindrie par un espace condensé. Et de pouvoir déménager à tout moment en ayant très peu modifié l’écosystème du lieu que l’on occupait. « C’est une philosophie de vie » conclut Matthieu, «  on a pas besoin d’être propriétaire, et quand on s’en va, on ne laisse rien derrière ».

Une Ty Rodou, combien ça coûte ?

Il faut compter entre 30000 et 40000 euros pour l’acquisition d’une Ty Rodou, la tiny house à la bretonne. Toutefois, les plus bricoleurs ont la possibilité d’acheter une ossature vide pour la moitié de ce prix, et de réaliser eux-même le reste des travaux.

Pour aller plus loin

 Le site internet de Ty Roudou

La page facebook Ty Rodou




L’idée sortie. Un week-end anti-nucléaire

Samedi 23 avril, dès 10 h, Mona et Michel Hugot de l’association Enfants de Tchernobyl Belarus nous présenteront leur film réalisé en 2015 sur le laboratoire Belrad créé par Vassily Nesterenko au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl et répondront aux questions sur la situation dans les territoires contaminés par la catastrophe de Tchernobyl.

À partir de 14 h, Roland de Penanros, de l’Université Européenne de la Paix, présentera la situation du nucléaire militaire et Alain Rivat, de Stop nucléaire 56, fera le lien avec le nucléaire civil. Il parlera de la nécessité de se mobiliser pour un arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire.

Dès 15h45, mise en place du cortège pour se rendre à la centrale de Brennilis. En tête de cortège, la stèle à l’irradié inconnu.

À 17 h, projection d’un extrait du film « Brennilis, la centrale qui ne voulait pas s’éteindre » suivi de l’intervention d’Annie-Thebaud-Mony, directrice de recherches à l’INSERM et de Michel Marzin, ancien technicien de la centrale de Brennilis.

Cette journée se terminera par un fest-noz à prix libre avec Les Arriérés, Bodériou/Le Hir, Boest an Diaoul, Coadou/Le Moigne, Chuchumuchu, Douar Hud, Herrou/Mayor, Le Goff/Gouez, Mathilde Bodériou, Paotred ar Riwall, Quéré/Hervé, Re an Are, Robic/Pérennes, Tri an Ifern.

 

Dimanche 24 avril, une vélorution partira, à 11h, de l’ancienne gare de Crozon pour une arrivée devant la base de l’Ile au Longue. Pique-nique au port du Fret.

 

Plus d’infos

www.fan-bretagne.org




L’eau et le rôle des collectivités au cœur des débats à Rennes

Assainissement non collectif, accès à l’eau pour tous, tarification sociale, récupération d’eau de pluie…tous ces thèmes, et bien d’autres encore, seront abordés lors de la dix-septième édition des carrefours de gestion locale de l’eau qui se déroulera mercredi et jeudi au Parc des Expos de Rennes. Un rendez-vous auquel seront présents notamment la Région Bretagne, ainsi que l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, et qui se tient dans un contexte de redistribution des compétences. En effet, avec le vote de la loi NOTre (loi sur la nouvelle organisation territoriale de la Répubique), la compétence eau et assainissement doit revenir désormais d’ici 2018 aux intercommunalités, et non plus aux communes comme c’était le cas jusqu’ici. Elle offre aussi aux Régions l’opportunité de se voir dotées d’une compétence spécifique en matière d’animation, et de concertation, dans le domaine de l’eau. « Cette ouverture constitue une opportunité majeure de contribuer et faciliter l’émergence d’une nouvelle organisation des acteurs de l’eau en Bretagne, région qui a la spécificité de représenter un bassin hydrographique à part entière. », commente Thierry Burlot, vice-président du Conseil Régional de Bretagne en charge de l’environnement.

L’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, quant à elle, doit travailler à l’appropriation et à la mise en œuvre du nouveau Sdage (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux), approuvé fin 2015, qui s’appliquera dès cette année 2016 et jusqu’en 2021. Avec une ambition forte : atteindre le bon état écologique pour 61% des eaux du bassin Loire-Bretagne, alors qu’à l’heure actuelle seules 26% des eaux le sont. 2016 s’annonce donc comme le début d’une période de défi pour la qualité de l’eau en Bretagne.

 

 

Plus d’infos

www.carrefour-eau.com

 

 




Eau. Le Sdage 2016-2021 adopté.

Présidé par Joël Pelicot, le Comité de Bassin est un organe qui compte 190 membres représentant toutes les catégories d’utilisateurs de l’eau sur le territoire Loire-Bretagne : élus, acteurs économiques et associatifs, services de l’état…C’est ce comité qui a adopté en séance pleinière le 4 novembre le nouveau Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (Sdage). Ce nouveau Sdage, qui couvre la période 2016-2021, définit les grandes orientations et les dispositions pour une gestion équilibrée de la ressource en eau, et fixe les objetcifs à atteindre en terme de quantité et de qualité des eaux. Il est accompagné d’un programme de mesures, dont le coût global des actions est estimé à 2,8 milliards d’euros sur 5 ans, soit 40 euros par an et par habitant.

Le Sdage 2016-2021 a été également amendé suite à la consultation sur l’eau : le Comité de Bassin a analysé tous les avis déposés dans le cadre de la consultation publique sur l’eau et à fait évoluer la rédaction du document en conséquence, suivant des préoccupations telles que la formulation de l’objectif de réduction des flux de nitrates à l’exutoire de la Loire (pour lutter contre les algues vertes) ou encore les inventaires des zones humides pour faciliter leur réalisation.

 

Pour plus d’infos sur le Sdage et lire le document : http://www.eau-loire-bretagne.fr/sdage/sdage_2016_2021




Les résultats de la consultation sur l’eau sont disponibles

Plus de 6000 habitants, groupes d’acteurs, associations, collectivités…ont donné leur avis. La consultation sur l’eau, organisée par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, a eu un écho semblable à celui de la dernière consultation, qui avait eu lieu en 2012-2013. Cette fois-ci, la consultation portait sur les thèmatiques de l’eau, des inondations et des milieux marins. Les réponses sont utilisées pour l’élaboration du Sdage (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) 2016-2021, du Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) 2016-2021, ainsi que pour un programme d’actions pour progresser vers le bon état des eaux marines.

 

Concernant les résultats, quelques tendances se dégagent. 67% des répondants pensent que les actions proposées sont adaptées pour garantir des eaux de qualité. 46% sont d’accord avec la proposition du Sdage, qui est de « maintenir l’effort financier actuel pour atteindre 61% des eaux en bon état en 2021 », tandis que 45% sont prêt à aller plus vite et dépenser plus. Seuls 9% des répondants voudraient dépenser moins. Les actions proposées dans le Plan de Gestion des Risques d’Inondations sont plutôt accueillies favorablement : 7 personnes sur 10 pensent qu’il est adapté pour ne pas aggraver les risques d’inondations.

Parmi les propositions faites par les répondants, les plus fréquentes font référence à la mise en place d’actions sur l’agriculture, à l’augmentation des contrôles et des sanctions, à l’éducation, à la mise en place d’actions de gestion de l’espace, l’application du principe pollueur-payeur, une meilleure efficacité des dépenses, et à la réalisation d’économies d’eau.

Tous ces résultats et proposotions seront pris en compte pour la finalisation et l’adoption du Sdage qui aura lieu en novembre.




Grands projets inutiles : les mensonges du Pacte Electrique Breton

Le 14 décembre 2010, le représentant de l’Etat en Région et le Président du Conseil Régional signaient presque en catimini un accord appelé pompeusement « le pacte électrique breton » dont le troisième objectif était de viser la sécurisation de l’alimentation électrique en plus de maitriser la demande (axe 1) et développer les énergies renouvelables (axe 2).

Pour atteindre ce troisième objectif quatre actions étaient prévues :

  • Le renforcement du réseau de transport d’électricité
  • Le développement de réseaux intelligents et le stockage d’énergie
  • La cogénération
  • L’implantation d’une centrale à gaz dans le Nord-Finistère.

Tout ceci était fait pour éviter le black-out en plein hiver, quand tous les convecteurs de chauffage s’allument en même temps. Ceci était donc censé rassurer les ménages. Mais il y avait aussi les entreprises à rassurer. En effet, le discours alarmiste sur l’insularité énergétique de la Bretagne a réussi à paniquer le monde de l’entreprise particulièrement dans le Finistère. Au point que les ventes de générateurs, de transformateurs et de tous les dispositifs permettant de faire face à une panne vont bon train, d’après ce qu’on dit.

C’est donc une coalition des peurs qui a poussé à la signature de ce pacte

Et de l’aveu même des signataires, la pierre angulaire de ce Pacte c’est la centrale à gaz, connue maintenant sous le nom de « projet de Landivisiau ». En effet, une telle installation, 450 MW, cela rassure aussi bien les mères de familles que les boulangers dont le fournil marche à l’électricité, que les commerçants et leurs frigos, les éleveurs et leurs installations de plus en plus énergivores, sans oublier évidemment les industriels, car il y en a, non des moindres, pour qui l’électricité est vitale. Et en plus quel argument de promotion pour le territoire : « venez dans le Finistère, le pays où l’énergie est abondante ! »

De l’aveu même de certains défenseurs, peu importe même que cette centrale ne tourne jamais, ce qui risque fort d’arriver si elle n’est qu’une centrale d’appoint, le principal est qu’elle existe. Sa présence rassure, un peu comme la branche de buis trempée dans l’eau bénite au-dessus de la porte d’entrée des maisons léonardes bigotes.

Hélas ! Tout cela n’était que du vent. En effet, la Bretagne a frôlé le black-out, hier mais ce n’était pas pendant les grands froids d’hiver mais au premier jour de ce qu’en Bretagne on appellera une canicule mais qui ailleurs n’est encore qu’un gros coup de chaud

http://www.ouest-france.fr/coupure-electrique-de-grosses-coupures-en-bretagne-et-pays-de-la-loire-3524643?utm_source=of_alerte-generale&utm_medium=email&utm_campaign=of_alerte-generale&utm_content=20150701&vid=040032044041061035060111042044040038059044034033035018038035034044035123038060057

Coupure électrique. De grosses pannes en Bretagne et Pays de la Loire

Et oui ! le point faible, ce n’était pas la production d’électricité, mais cela les opposants à la centrale le savaient et l’avaient déjà dit. Le problème, c’est la distribution et notamment les faiblesses du réseau dans un triangle compris entre Saint Brieuc, Saint-Malo et Rennes. Pour ce qui connaissent un peu la géographie de la Bretagne, ce n’est pas tout à fait le Finistère.

Et justement puisqu’on en parle, le seul département qui a à peu près échappé à ce brusque décrochage du réseau, c’est….le Finistère.

Alors pourquoi tout ce cirque et ces mensonges !

Est-ce de l’incompétence de la part des ingénieurs de RTE et d’ERDF. Non, sûrement pas !

Est-ce cette croyance dans la vertu magique d’une usine ? Ce n’est pas impossible.

Est-ce parce que le renforcement d’un réseau, ce n’est pas spectaculaire et que pour calmer les angoisses des gens (voir plus haut), rien de tel qu’un geste visible ? C’est certain. 

Est-ce aussi parce qu’un distributeur d’électricité avait besoin d’une unité de production continue pour remplir toutes ses obligations ? On le dit, mais c’est un peu gros, non ?

Toujours est-il que si ce projet allait à son terme, il faudrait que les pouvoirs publics investissent dans un réseau d’acheminement du gaz de Nantes à Landivisiau, dans un réseau d’acheminement de l’électricité et cerise sur le gâteau que l’Etat lâche tous les ans, via la CSPE (cette taxe que vous payez  sans le savoir peut-être avec votre facture d’électricité), au moins 40 millions pour équilibrer les comptes de la centrale.

Cela fait beaucoup d’argent public, qui ne pourra plus aller avec ce qui apparait être le vrai maillon faible du schéma électrique breton, le réseau.

Nous aurions donc une belle centrale, faite pour rassurer les entrepreneurs bretons mais rien ne serait réglé pour autant si l’ensemble du réseau est à la merci d’un transformateur qui brûle. Je dirais même qu’a contrario, cela renforce encore l’insécurité énergétique de la Bretagne de l’Est, celle qui se développe actuellement le plus vite.

Pour rassurer les entreprises, il est donc grand temps d’arrêter ce projet de centrale et de mettre les bouchées doubles sur la sécurisation du réseau. L’électricité ne manque pas en France, c’est les moyens de l’acheminer qui manquent.

Voilà comment en écoutant les marchands de boniments, peut naître un Grand Projet Inutile.