COP 22 « Portraits de femmes en action » n° 8 : l’eau de Java

L’ile de Java était une ile très boisée donc plutôt humide. La déforestation a fait des ravages dans cette ile comme dans la plupart des iles de l’archipel indonésien. Du coup, la gestion de l’eau est devenue une question importante dans les communautés situées sur les collines. Certaines ont décidé de réagir. L’inititiative portée par l’organisation YEU (YAKKUM Emergency Unit) se situe dans le centre de l’ile de JAVA, principale ile de l’archipel, plus précisément dans le district Kaloran-Temmagung-Semawang.

Certes l‘eau reste abondante mais elle est devenue de mauvaise qualité et dans les zones collinaires, les sources donnent une eau turbide et l’eau des puits est tellement chargée de minéraux, notamment du fer que la lessive est le plus souvent marron que blanche. Trouver de l’eau est devenue une corvée avec ses conséquences sur la santé des femmes qui y sont soumises.

En très peu de temps, puisque cette initiative a moins d’un an d’existence, quelques groupes de femmes ont obtenu des résultats spectaculaires.

Il faut dire que leur démarche a été exemplaire. Plutôt que d’entrer en conflit avec les autorités locales, elles ont choisi de collaborer systématiquement avec celles-ci à toutes les phases de la reconquête de l’eau. Elles ont ainsi obtenu d’être associées à l’évaluation qualitative et quantitative de la ressource hydrique. Elles ont également obtenu de participer aux choix technologiques de gestion des circuits d’eau.

Mais elles ont surtout mis la main à la pâte. Travaillant avec les artisans locaux et l’ensemble de la communauté, elles ont construit l’adduction d’eau depuis le bas de la colline. Elles ont aussi imposé un outil de la gestion durable de l’eau, qui chez nous paraît évident mais dans cette zone est une véritable révolution, le compteur d’eau. Ce choix, qui n’allait pas de soi dans une région où l’eau avait toujours été gratuite, indique bien l’état d’esprit qui les anime : pour que la gestion de la ressource soit durable, il faut que tout le monde soit conscient de son importance et y prenne sa part. C’est d’ailleurs dans le même esprit qu’elles ont participé à des opérations de reboisement, autant pour reconstituer la forêt que pour enrayer les glissements de terrain qui menacent une partie du territoire. C’est au nom des mêmes principes que, dans certains hameaux du district, des toilettes ont été construites, avec conduits d’évacuation, autant pour le confort des habitants que pour assainir les cours d’eau.

Pour l’ensemble de ces micro-réalisations et surtout pour saluer sa capacité de mobilisation rapide (plus de 50 personnes fortement impliquées dans les différentes actions), l’organisation YEU a été lauréate du prix « solutions genre et climat » dans la catégorie « solutions non techniques »

Pour en savoir plus sur Yakkum energency unit : http://www.yeu.or.id/




COP 22 « Portraits de femmes en action » n° 7 : Du soleil dans les arganiers

La région d’Essaouira, dans le Sud marocain est réputée pour une production, l’huile d’argan. Cela n’a pas toujours été le cas puisque jusqu’au milieu des années 80, les vertus de l’huile étaient méconnues. L’huile d’argan servait à la consommation locale à des fins culinaires mais aussi à des fins médicales et cosmétiques mais cela restait local et dans le cadre de savoir-faire ancestraux mais l’arganier servait aussi de fourrage des caprins et à d’autres usages domestiques, cuisine et chauffage. Le droit coutumier autorisait d’ailleurs le glanage des bois morts à cet effet. Les besoins augmentant, la f.orêt s’est progressivement dépeuplée, passant d’une densité de 150 arbres à l’hectare en 1900 à 30 arbres à l’hectare actuellement. Il faut dire aussi que la guerre de 14-18 est passée par là et que l’argan a payé un lourd tribut, sa qualité de combustion lente étant fort appréciée en France. L’engouement actuel pour les produits issus de l’huile d’argan pose clairement la question de la préservation, puis du développement de la ressource.

La fondation Mohamed VI pour la recherche et la sauvegarde de l’arganier s’est sentie interpellée par cette situation d’autant que ces dernières années le rythme de la déforestation est monté à 600 hectares par an. C’est ainsi qu’est né un projet de sensibilisation des populations de la zone arganière à l’utilisation de l’énergie solaire.

La population visée était bien entendu les femmes puisque dans le fonctionnement domestique elles jouent le rôle central. Toutefois, il a fallu avancer à tout petits pas afin de ne pas rendre insurmontable le fossé technologique consistant à passer du feu de bois au four solaire.

La démarche donc été progressive afin de faciliter l’appropriation de la technologie et la bonne idée a été de passer par les enfants. C’est ainsi que dans trois écoles de la province d’Essaouira (école Sidi Bouzekri de Smimou, groupe scolaire de Takoucht, école Al Khattabi d’Ounagha) ont été créées trois cantines scolaires fonctionnant exclusivement avec des cuiseurs solaires, mis au point et produits par une société perpignanaise.

La période de sensibilisation devait ne durer qu’un an dans la mesure où l’équipe éducative et la fondation recherchaient la moindre occasion pour inviter les mamans à venir partager ces repas scolaires et solaires avec leurs enfants. Cela a été en fait bien plus long puisque cette première phase a pris en fait trois ans. « La cuisson solaire a été une longue école de patience. » avoue en souriant Katim Alaoui, la directrice de la Fondation.

Mais le but est maintenant atteint et la fondation est confrontée à un autre problème, pouvoir répondre à la demande. Afin de faire un choix entre les mères demandeuses du cuiseur miracle, une solution à la fois astucieuse et morale a été retenue : le cuiseur est la récompense des bons résultats scolaires. Belle solidarité familiale et quelle incitation à faire ses devoirs !

A l’issue de cette première phase, le bilan laisse apparaitre une économie de bois de 5 à 10 kilos par foyer et par jour.

La fondation va donc passer à la seconde phase de son projet pour s’adresser directement à toutes les femmes productrices d’huile d’argan, travaillant dans les coopératives qui ont foisonné dans les provinces d’Essaouira et d’Agadir. Elle compte s’appuyer pour cela sur la force de conviction des coopératrices de la zone d’Essaouira qui seront les meilleures propagandistes du cuiseur.

La dernière phase du projet consiste à produire les cuiseurs sur place et dans cette perspective, la fondation envisage de créer une pépinière d’entreprises pour aider de jeunes entrepreneurs (ou entrepreneuses) à se lancer dans l’aventure. Le choix technologique devrait favoriser ce transfert ; en effet le montage en est si simple que le premier cuiseur livré en kit a été monté directement à l’école par une petite fille. Ainsi naissent parait-il les vocations d’ingénieures !

Pour ce projet, la fondation Mohamed VI pour la recherche et la sauvegarde de l’arganier a été lauréate du prix « solution genre et climat » dans la catégorie « solutions techniques ».

Focus sur la fondation Mohamed VI pour la recherche et la sauvegarde de l’arganier

La fondation est une initiative d’universitaires qui souhaitaient développer la recherche sur l’arganier et les produits qu’on peut en tirer. Présidée par André Azoulay, conseiller du roi Mohamed VI, elle bénéficie du parrainage de celui-ci qui a souhaité que l’objet social de la fondation auquel son nom était associé s’étende à la sauvegarde des arganeraies. Une des actions emblématiques de la fondation a été la création d’une IGP qui consacre l’huile d’argan comme produit d’exception.

 




COP 22 « Portrait de femmes en action » : Retour sur 15 ans de négociations climatiques

Simone Lovera est directrice exécutive d’une importante organisation non gouvernementale Global Forest Coalition, qui regroupe près de 90 organisations présentes dans plus de 50 pays sur les 5 continents. A ce titre, elle a été une observatrice engagée des négociations internationales autour du changement climatique depuis plus de 15 ans. Nous lui avons demandé ses impressions sur l’évolution de ces négociations et ce qu’on pouvait en attendre dans les prochaines années.

Quand avez-vous commencé à suivre les travaux de la COP ?

Ma première participation à ces travaux a eu lieu en fait dans le cadre de l’organe subsidiaire de mise en œuvre de la convention-cadre des Nations Unies lors d’une réunion à Lyon. Ce devait être en 1997 ou 1998. J’ai participé à ma première COP en 2000 ou 2001 autant que je m’en souvienne.

Quel était le climat de ces négociations à cette époque ?

Avant 2005, la COP n’était l’affaire que de quelques pays. Le protocole de Kyoto venait à peine d’être signé et il n’était pas encore ratifié. Les Etats-Unis entre autre, n’en faisaient pas partie. Les débats restaient très techniques ; on y parlait beaucoup de connaissances scientifiques et techniques et finalement très peu d’orientations politiques. Les entreprises étaient peu présentes et on sentait quand même très fortement la présence négative des Américains qui en sous-main essayait de faire patiner les discussions.

Et pourtant, il n’y avait pas d’autres alternatives ; il fallait faire ratifier le protocole de Kyoto et cela même s’il fallait se contenter de trouver un accord à partir du plus petit commun dénominateur entre les parties prenantes.

Qu’est-ce qui a changé avec la ratification du Protocole de Kyoto ?

En fait ce qui avait changé, c’était l’environnement autour de cet accord-cadre. En effet lors de Kyoto, il était admis que les responsables des émissions de gaz à effet de serre, cause principale du changement climatique, étaient les pays développés de l’hémisphère Nord et donc que la mise en œuvre du Protocole reposait essentiellement sur la volonté des pays développés. La montée en puissance économique des pays du BRIC a, à cet égard, changé la donne. Tout le monde a compris alors que tout le monde était concerné par l’évolution climatique mondiale et indéniablement cela renforce le rôle de l’Accord-Cadre des nations Unies sur le Changement Climatique.

Justement dans ce contexte comment avez-vous perçu le sommet de Copenhague ?

La COP 16 de Copenhague ne fut pas un désastre à proprement parler, mais ce fut une énorme frustration et les Etats-Unis portent une lourde responsabilité dans cet état de fait. Imaginez que Barack Obama était déjà dans son avion de retour vers Washington, à cause d’une tempête de neige annoncée, lorsque les pays en développement ont finalement refusé le projet d’accord qui était sur la table le dernier jour. Ce n’est d’ailleurs pas le moindre mérite de cette COP d’avoir permis de constater que les pays en développement étaient capables de rester solidaires malgré de fortes divergences sur certains sujets-clés comme l’agriculture.

Et puis il y a eu la COP 21….

Entre deux, il y a d’abord eu 5 COP qui ont permis de constater que l’échec de la conférence de Copenhague avait finalement eu des effets bénéfiques. Cela avait été un tel choc que tout le monde se disait que cela ne devait, ne pouvait plus se produire. Cancun, Durban, Doha, Varsovie puis Lima ont ainsi été les étapes qui ont permis d’aboutir à l’accord de Paris. Il aura fallu 18 ans de négociation pour aboutir à cet accord mais on peut dire que l’Accord de Paris est un bon accord même s’il reste peu contraignant et que les engagements des parties se fait sur des bases volontaires.

Et maintenant comment voyez-vous l’évolution des négociations internationales sur le climat ?

Tout d’abord, je voudrais dire que la différence entre accord contraignant et accord non contraignant s’estompe peu à peu et qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un accord international pour mener des actions internationales. Ce qui me rend aussi optimiste, c’est que le climato-scepticisme est sur le déclin et que les climato-sceptiques sont de plus en plus isolés même si les élections récentes aux Etats-Unis amènent aux leviers de commande des climato-sceptiques convaincus. Par contre, je reste pessimiste sur le rôle de la société civile dans la mise en œuvre des changements. En effet, aussi organisée et mobilisée qu’elle soit, il lui est toujours aussi difficile de se faire entendre face au poids financier des grandes entreprises

Global Forest Coalition est membre de Women & gender constituency. A partir de quand le thème du genre est-il devenu un élément de la négociation internationale sur les changements climatiques ?

Je ne saurais pas dire exactement car ce sujet était implicite dès nos premières participations aux travaux de l’organe subsidiaire de mise en œuvre de l’accord mais il me semble que c’est vers 2008-2009 quand il est apparu évident que les femmes étaient les principales victimes des changements climatiques. C’est maintenant devenu, en moins de 10 ans un sujet majeur de négociation.

 




COP 22 « portrait de femmes en action » n° 4 : Les femmes semencières

Tout a commencé en 2001 avec la création de Terre et Humanisme Maroc, s’inspirant des enseignements et principes développés par Pierre Rahbi en France. Sur ces bases, T&H met en place les premières formations de paysans à l’agroécologie.

Comme beaucoup de paysans, ils se sont rapidement heurtés à la question de la maitrise des semences et dès 2008, l’association a commencé à constituer son premier stock de semences avec l’appui notamment de Kokopili, de Germes et de Semences paysannes. Il s’agit essentiellement de semences céréalières et maraichères, pas nécessairement endogènes. En coopération avec les organisations espagnoles, des micro-greniers sont mis en place qui s’organisent autour de l’échange de graines entre paysans issus des formations. Ce système d’échange reconstitue en fait des pratiques anciennes puisque, lorsqu’un paysan n’est pas en mesure de fournir des graines en échange des semences qu’on lui donne, il donnera la réciproque en prélevant sur sa récolte suivante.

En 2012-2013, le projet « femmes semencières » voit le jour en se fondant sur le constat que les femmes ont, plus spontanément que les hommes, le réflexe de préserver les semences et de les échanger. L’idée est de recenser et de conserver un maximum de variétés anciennes. C’est pourquoi le projet se développe simultanément dans 4 régions aux caractéristiques climatiques très différentes : le littoral avec la ferme de Dar Bouazza, près de Casablanca, les plateaux de l’intérieur à Taourent dans le Rif, la zone semi-aride des environs de Marrakech et enfin en milieu oasien à Rachidia.

Dans chacun de ces sites sont en train de se constituer des petits greniers qui vont alimenter le centre principal de l’expérience situé dans le centre littoral de Dar Bouazza , le CIPA (centre des Initiatives et des Pratiques Agroécologiques). C’est une ferme de 3hectares où s’organisent la formation, le stockage et les échanges de semences.

Dans cette ferme, il y aura à terme le grenier principal organisé sur deux niveaux, dont un souterrain pour favoriser la préservation dans la durée des collections semencières et 4 pépinières : production légumière, arboriculture, plantes aromatiques essences forestières et fourragères. A terme la collection a l’ambition d’étendre la préservation des variétés anciennes en provenance d’autres régions d’Afrique.

Ce projet marocain n’est en fait que l’un des maillons d’une chaine qui est en train de se former autour de la planète « les femmes semencières » dont la devise pourrait être « demain, les hommes seront jardiniers, les femmes seront semencières. »

Pour en savoir plus

Sur « les femmes semencières » http://www.femmes-semencieres.com/fr/info/quisommesnous

Sur « Terre et Humanisme Maroc » http://thm.ma/portfolio/




COP 22 « portraits de femmes en action » n° 2 : La permaculture dans les cailloux

Zineb Benrahmoune Idrissi n’est pas une agricultrice de formation mais ce n’est pas une exception parmi les permaculteurs qui souvent arrivent à ce mode de production par une démarche spirituelle. C’est également son cas puisque de formation et de profession, elle est botaniste et écologue, enseignant chercheur à l’Ecole Nationale Forestière. Mais elle est aussi issue d’une famille de théologiens et de magistrats qui l’a amené très tôt à militer dans des associations de femmes où elle s’est intéressé à la situation des femmes à la campagne (la corvée de bois) sur le littoral (la pêche à la palourde). Comme dans le même temps, elle mène pour le compte de grands projets et qu’elle se rend compte que son travail sert le plus souvent d’alibi écologique à des projets qui le sont peu, elle décide qu’il est temps de changer de voie et de donner un autre sens à sa vie.

Elle achète un terrain de 2,5 hectares à trente kilomètres dans l’arrière-pays de Rabat-Salé mais comme elle a charge de famille (un mari et deux grands enfants), elle garantit un peu sa démarche en conservant son activité d’enseignement. D’une certaine manière, on pet comprendre cette prudence ; la terre qu’elle a acheté est certes bon marché mais son nom, le Mur, en dit long sur la qualité et la productivité des sols. En plus, à l’époque où elle démarre, la permaculture n’est pas encore répandue et comme d’autres, elle en invente ou réinvente les principes par biomimétisme en regardant ce que la nature nous montre. C’est ainsi qu’un vieil olivier sauvage, perdu dans ce vallon pierreux, lui a donné l’idée de planter plusieurs autres et constituer de toutes pièces un embryon d’oliveraie

12 ans après son installation, le mur est devenu « le jardin de Zineb » sur lequel travaillent 9 personnes et qui fait vivre 5 familles. On y produit toutes sortes de légumes, y compris des avocats au milieu d’un verger où poussent une dizaine de variétés d’arbres fruitiers différents. La commercialisation de la production ressemble beaucoup à celle de nos AMAP, ce qui n’est pas surprenant, de même qu’il n’est pas surprenant d’apprendre que ce jardin est aussi un lieu de formation et une table d’hôte.

La morale de cette histoire est qu’il n’y a pas de territoire interdit à la permaculture et d’ailleurs les voisins de Zineb s’en sont aperçus, qui ont vu leur terre prendre de la valeur et qu’ils se sont rendu compte de la fertilité de leurs cailloux

Pour en savoir plus

https://letourdespaysans.wordpress.com/2011/01/09/le-jardin-de-zineb/

http://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r405190-maroc-la-planete-vous-dit-choukrane/8483178-maroc-la-planete-vous-dit-choukrane/

https://www.youtube.com/watch?v=LlwZG6217WY




COP 22 « Portraits de Femmes en action » – Faire pousser des algues dans le désert

La spiruline est une algue assez exceptionnelle. Elle concentre dans un volume réduit une grande quantité de nutriments. Pour une valeur nutritive supérieure, elle consomme de 5 à 10 fois moins d’eau que les plantes alimentaires les plus consommées. Enfin, cette petite algue absorbe une grande quantité de CO². Elle est cultivée un peu partout dans le monde mais très peu au Maroc.

Développer la spiruline et ses usages dans son pays, c’est le défi que s’est lancée une jeune femme, Nadia Zad, il y a maintenant 8 ans et pour le mener à bien, elle n’a pas choisi la facilité puisqu’elle s’est installée dans une la zone steppique comprise entre Marrakech et Essaouira. Pour tout dire, elle a commencé son activité au bord de la mer, à Safi où, en observant les algues de son territoire, elle s’est d’abord intéressée aux propriétés de l’Agar-Agar jusqu’à ce qu’elle découvre la spiruline.

Avec pour seul bagage un baccalauréat scientifique, elle s’est formée grâce aux contacts qu’elle avait pris lors d’un colloque sur ce thème au Togo et grâce à l’appui d’un producteur de spiruline français, sa production a progressivement augmenté passant de 1 kilo symbolique produit sur sa terrasse à Safi à environ 400 kilos qu’elle produit dans des grands bassins sous serre sur le plateau à 70 kilomètres à l’Ouest de Marrakech.

La consommation de spiruline est encore anecdotique au Maroc et sa production s’écoule pour l’instant grâce au bouche à oreille dans des réseaux de distribution locale. Mais cela suffit à faire vivre sur 1 hectare, 4 femmes qui participent avec Nadia à la récolte régulière des algues.

C’est pour ce projet qu’elle a été lauréate du prix Tamayouz, qui récompense des initiatives porteuses d’avenir, portées par des femmes marocaines