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Un guide pour associer santé et assiette

Harmonie Mutuelle vient de faire paraître aux éditions Somogy un premier guide baptisé « La santé dans votre assiette ». En 160 pages, il propose diverses informations et astuces liées à la santé et à l’alimentation, dont des recettes.

« Transmettre les clés d’une alimentation équilibrée tout en déculpabilisant des français face aux comportements alimentaires », tel est objectif du premier guide créé par Harmonie Mutuelle et publié aux éditions Somogy. Préfacé par le médecin Michel Cymes, et supervisé par une diététicienne, il propose tout un panel de conseils en terme d’alimentation et de santé. Les bases de l’équilibre alimentaire, le décryptage des étiquettes des produits, des conseils pour confectionner les repas au quotidien, des informations sur l’alimentation adaptée à chaque âge de la vie, le mode d’emploi de la « petite épicerie de base » à avoir chez soi, sont notamment au menu de l’ouvrage. Sans oublier des recettes de saison, qui à chaque fois comprennent des repères nutritionnels (part de protéines par exemple) ainsi que des repères santé (adapté ou non aux diabétiques, aux végétariens, aux intolérants au gluten…

Le lecteur pourra ainsi apprendre comment sélectionner les fruits et légumes (de saison, en circuit court…), décoder les différents labels (AOP, IGP, Label Rouge…), comment concocter un « pique-nique santé », rendre l’apéritif plus diététique, quel mode de cuisson adopter suivant les bienfaits qu’on souhaite en retirer…il pourra aussi mitonner un potage d’endives au brie, une salade de fruits exotiques, des papillottes de saumon aux tagliatelles, ou encore un flan d’aubergines et son coulis aux tomates.

Coloré et très facile d’accès, le livre « la santé dans votre assiette » s’adresse au grand public qui souhaite diversifier son alimentation, tout en mangeant sainement et avec plaisir. Les recettes sont simples et accessibles, accompagnées de grandes photos. Si les plus connaisseurs risquent de rester sur leur faim, les néophytes trouveront toutes les informations nécessaires pour mieux manger tout en essayant de préserver sa santé.

« La santé dans votre assiette », par Harmonie Mutuelle, Editions Somogy, 160 pages, 19 euros.




L’idée sortie. Et si on restait au chaud ?

En ce weekend de fin d’octobre, l’agitation n’est pas au programme en Bretagne. La période des festivals se termine, celle des salons aussi… Et l’hiver arrive à grands pas. C’est pourquoi Eco-Bretons vous propose de rester bien au chaud en réalisant l’une de nos nombreuses recette.

Profiter du weekend pour prendre soin de soi

Le masque anti-imperfections

Le masque hydratant et purifiant

Le gommage corporel

La tisane aux trèfles des prés

Prendre le temps de cuisiner

Le caviar d’aubergines

La compote de coing

Les pommes au four

Le livre : et si on cuisinait bio avec les enfants ?




Les savoir-faire ancestraux sont-ils l’avenir de la planète ?

Le jeudi 17 novembre 2016, l’alliance mondiale des savoir-faire ancestraux pour le climat (AMSAC) a officiellement été lancée sous le haut patronage de Madame Hakima El Haïté , ministre de l’environnement du Maroc . Il s’agit d’une initiative commune de WECF, de Connecting Group et de la fondation Mohamed VI pour l’étude et la sauvegarde de l’arganier.

En commençant son intervention, Madame El Haïté a tenu clairement à préciser : «  Nous savons maintenant que depuis des décennies, le monde s’est trompé de chemin aux dépends des ressources naturelles. » Et elle enchaine, s’agissant des savoir-faire ancestraux : « Ils sont le fruit d’une adaptation lente à un environnement qu’il a fallu domestiquer. Les peuples ont appris beaucoup de la nature. » Et elle conclut en ces termes : « Les savoir-faire ancestraux sont une part importante du patrimoine culturel mondial et ces savoirs sont menacés, la plupart du temps dans des zones elles-mêmes menacées par les effets du changement climatique. Nous avons voulu une COP inclusive et nous sommes contents de constater avec la création de cette alliance mondiale que ces savoir-faire ont trouvé un gardien. »

Les témoignages qui ont ponctué cette cérémonie d’inauguration de l’alliance mondiale ont montré que, loin d’être une tentative passéiste de préserver des pratiques obsolètes, la défense des savoir-faire ancestraux étaient de puissants facteurs de développement dans les zones où ils étaient promus. En effet, toutes les initiatives qui ont été présentées ce jour-là montraient que, loin d’être des éco-musées, les territoires où les femmes avaient pris en main leur destin avec comme seule arme, le savoir-faire qu’elles avaient hérité de leurs mères, montraient une grande résilience, pour peu qu’on ait su marier ces savoir-faire avec des technologies modernes, en l’occurrence l’utilisation de sources d’énergie renouvelables.

D’autres témoignages ont également montré que la combinaison de ces savoirs ancestraux avec quelques outils modernes pouvaient produire de la modernité. Ainsi, les techniques et modes de gestion collectives de l’eau dans le Haut-Atlas ou dans les oasis, pourraient servir de modèle pour les zones où la question de l’accès à l’eau va se poser de façon cruciale dans les années à venir.

Certes, lors du débat on a opposé à ces pratiques ancestrales, le principe de productivité qui semblent les condamner. En écho aux propos de Madame El Haïté, il pourrait être rétorqué que cette recherche ininterrompue de la productivité est la limite ultime d’un modèle à bout de souffle. En effet, ce n’est pas en essayant de développer les capacités lumineuses de la bougie qu’on a inventé la lampe à incandescence.

Les savoir-faire ancestraux sont-ils alors l’avenir de la planète, dans un monde où l’activité économique serait au service du bien-être de tous et non l’inverse ? Nul ne peut le dire mais une chose est certaine, ils nous apportent une vision du monde plus sereine et leur disparition serait une grande perte patrimoniale pour l’humanité.




COP 22 « Portraits de femmes en action » n°3 : Femmes jusqu’au bout des doigts

Dans les couloirs de la COP 22, il n’y a pas que des technocrates qui discutent avec d’autres technocrates, il n’y a pas que des entreprises qui ont flairé le bon filon marketing du climat, il n’y a pas que des militants de la cause environnementale, il y a aussi des artistes qui, chacun à sa façon, et en se servant de son art, entendent montrer qu’ils se sentent concernés par l’avenir de notre planète.

Frédérique Naltas est de celles-là. Comme elle le dit « Je suis une artiste, pas nécessairement intéressée par la lumière, même si l’exercice de mon art me met forcément en lumière. Ce qui et une planète mieux respectée. Respecter la planète, c’est en fait se respecter soi-même. »

Mais quand elle parle de l’exercice de son art, elle devrait en parler au pluriel puisque Frédérique est à la fois pianiste et peintre et elle y tient beaucoup au point que ses concerts sont aussi des projections de ses œuvres.

Mais ne lui demandez pas si ce sont ses œuvres picturales qui inspirent le choix de ses morceaux de concert ou l’inverse. C’est tantôt l’un tantôt l’autre mais ce sont toujours ses doigts qui l’inspire puisqu’elle ne peint pas car elle utilise la technique du pastel sec qui se dessine directement avec les doigts.

A la question, quel futur souhaitez-vous pour vos enfants, elle répond «il nous faut  retrouver un peu de l’insouciance des années folles ou des années 60 mais en étant plus conscient. »




Marrakech : impressions bleues

Pour beaucoup, la couleur de Marrakech c’est le vert ces jours-ci. Verte comme le fut la palmeraie dont il ne reste plus que le nom, tant elle a été grignotée par la promotion immobilière des années 90 et 2000. Verte comme les nombreux parcs et jardins qui ponctuent la nouvelle ville et qui feraient presque oublier que Marrakech est aux portes du désert. Verte comme l’économie que les entreprises, venues en masse à cette COP 22, essaient de vendre aux autres parties prenantes à cette réunion annuelle sur le climat. Verte enfin la zone où se retrouvent, sans se mélanger, les ONG d’une part et les entreprises d’autre part. Les unes parlent d’initiatives collectives, de solidarité, de soft technology et d’avenir partagé, les autres parlent de high technology, de climate finance, de nouveaux marchés et d’avenir en croissance.

Mais la vraie couleur de Marrakech, c’est le bleu. Bleu comme le ciel évidemment sauf quand il tombe des cordes comme le lundi 7 novembre qui était la façon du ciel de nous souhaiter la bienvenue. Bleu comme le bleu Majorelle pour nous rappeler que Marrakech a de tous temps était un havre pour les artistes de toutes sortes. Bleue comme la zone où seules ont accès, les personnes accréditées, c’est-à-dire les ministres, les délégations des Etats et les « observateurs » représentant de la société civile ce qui fait quand même quelques milliers de personnes venant de 196 pays. Bleu enfin comme le blues des participants à cette COP 22 .

Il est vrai que les uns et les autres ont des raisons d’avoir des bleus à l’âme. Tout d’abord, il y a eu ce coup de tonnerre incongru dans la nuit du 9 novembre. L’élection surprise d’un climato-sceptique en pleine COP 22, c’est-à-dire la première COP après la ratification ultra-rapide de l’Accord de Paris par les Etats-Unis, était effectivement un symbole lourd de sens. Et les officiels avaient beau die que cela n’était pas grave, que le mécanisme de l’accord-cadre sur le climat était quasiment irréversible, il n’empêche que dans les premières heures l’appréhension était palpable dans les travées de la zone verte, dans l’immense hall de la société civile qui avait toute les raisons de redouter le pire de cette nouvelle administration américaine.

Mais de toute façon, cela n’a fait qu’accentuer le sentiment de frustration et d’impatience des ONG qui ont le plus souvent plus d’idées et de bonnes volontés que d’argent pour les mettre en œuvre. Et quand elles réclament que la COP 22 soit celle de l’action, celle de l’implémentation comme on dit en franglais, c’est bien de cela dont elles parlent : mobiliser l’argent public ET privé, promis à Paris (100 milliards par an pour les seuls Etats) au profit AUSSI de leurs initiatives. Or le nombre d’initiatives dignes d’être soutenues croît plus vite que les financements d’où l’apparition de comportements concurrentiels que les unes et les autres regrettent sans pour autant pouvoir les enrayer.

Les Etats aussi ont le blues, pas tous mais la plupart, à commencer par les plus pauvres, qui, pour les mêmes raisons que la société civile, ont les mêmes impatiences et les mêmes frustrations.

Quant aux diplomates des pays restant, je ne sais pas s’ils ont le blues car n’ayant pas accès à la zone bleue, je ne les côtoie jamais. Ils sont bien trop occupés à rédiger la déclaration finale du 18 novembre pour venir dans la zone verte voir et écouter ce que la société civile du monde entier a à leur montrer et à leur dire. Un strapontin dans la négociation de haut niveau ne permet pas aux « observateurs » des ONG de pouvoir toujours exprimer la diversité et la richesse des mouvements qu’ils représentent.

D’un côté des jeunes pousses privées de nutriment, de l’autre des diplomates hors sol. Cela risque d’être assez stérile. Finalement les seuls qui tireront leurs épingles du jeu sont ceux qui ont les deux pieds dans la réalité et dans l’action et les moyens d’agir, les entreprises. Pour elles, tout est devenu « climate », « climate technology », « climate finance », « climate jobs », « climate products ». J’ai envie de dire que « climate » est surtout marketing. Pour le coup ça me donne le blues.




COP 22 « Portraits de femmes en action » n° 8 : l’eau de Java

L’ile de Java était une ile très boisée donc plutôt humide. La déforestation a fait des ravages dans cette ile comme dans la plupart des iles de l’archipel indonésien. Du coup, la gestion de l’eau est devenue une question importante dans les communautés situées sur les collines. Certaines ont décidé de réagir. L’inititiative portée par l’organisation YEU (YAKKUM Emergency Unit) se situe dans le centre de l’ile de JAVA, principale ile de l’archipel, plus précisément dans le district Kaloran-Temmagung-Semawang.

Certes l‘eau reste abondante mais elle est devenue de mauvaise qualité et dans les zones collinaires, les sources donnent une eau turbide et l’eau des puits est tellement chargée de minéraux, notamment du fer que la lessive est le plus souvent marron que blanche. Trouver de l’eau est devenue une corvée avec ses conséquences sur la santé des femmes qui y sont soumises.

En très peu de temps, puisque cette initiative a moins d’un an d’existence, quelques groupes de femmes ont obtenu des résultats spectaculaires.

Il faut dire que leur démarche a été exemplaire. Plutôt que d’entrer en conflit avec les autorités locales, elles ont choisi de collaborer systématiquement avec celles-ci à toutes les phases de la reconquête de l’eau. Elles ont ainsi obtenu d’être associées à l’évaluation qualitative et quantitative de la ressource hydrique. Elles ont également obtenu de participer aux choix technologiques de gestion des circuits d’eau.

Mais elles ont surtout mis la main à la pâte. Travaillant avec les artisans locaux et l’ensemble de la communauté, elles ont construit l’adduction d’eau depuis le bas de la colline. Elles ont aussi imposé un outil de la gestion durable de l’eau, qui chez nous paraît évident mais dans cette zone est une véritable révolution, le compteur d’eau. Ce choix, qui n’allait pas de soi dans une région où l’eau avait toujours été gratuite, indique bien l’état d’esprit qui les anime : pour que la gestion de la ressource soit durable, il faut que tout le monde soit conscient de son importance et y prenne sa part. C’est d’ailleurs dans le même esprit qu’elles ont participé à des opérations de reboisement, autant pour reconstituer la forêt que pour enrayer les glissements de terrain qui menacent une partie du territoire. C’est au nom des mêmes principes que, dans certains hameaux du district, des toilettes ont été construites, avec conduits d’évacuation, autant pour le confort des habitants que pour assainir les cours d’eau.

Pour l’ensemble de ces micro-réalisations et surtout pour saluer sa capacité de mobilisation rapide (plus de 50 personnes fortement impliquées dans les différentes actions), l’organisation YEU a été lauréate du prix « solutions genre et climat » dans la catégorie « solutions non techniques »

Pour en savoir plus sur Yakkum energency unit : http://www.yeu.or.id/