Eté breton 2017 : La playlist festo & écolo

Le mois de juillet vient d’être lancé, les festivals bretons vont pouvoir se déchainer. Festivals de musique du monde, électro, reggae, de rock, de pop, de musiques inclassables, de chants de marins, à taille humaine ou pas, chacun y trouve son compte. Cet été Eco-bretons a eu envie d’élaborer une petite sélection musicale des artistes engagés, dans une veine écologique surtout, qui passeraient par chez nous cet été. Histoire qu’à la question de société « Et twa t’écoutes qui comme artiste engagé ensmoment ? », vous soyez en mesure d’assurer.

                   Festival du BOUT DU MONDE – 4 au 6 août 2017

> DANAKIL

Danakil écume les festivals bretons depuis quelques années. Vous êtes presque certains de les voir programmés au festival Insolent chaque année. Peut être parce que le reggae trouve ici son public. Ce groupe de reggae d’origine parisienne a vu le jour au début des années 2000 et tisse un album aux paroles engagées tous les deux ans. Prolifique ! Ils aiment le rythme, ils aiment décrier l’actualité, dénoncer les injustices : leur plume s’occupe de la société, des politiques, des discriminations, des inquiétudes de notre société et maudit le capitalisme. Leur dernier album (le huitième) Rue Raisonne a vu le jour en 2016, la première chanson Echosystème parle d’une planète malmenée qui elle seule aura le dernier mot.

Echosysteme (Rue Raisonne – 2016)

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KENY ARKANA

Keny Arkana est une flamme vive. Le rap est pour elle le langage de la sincérité et elle en use pour décrier les injustices qu’elle observe au quotidien.

Sa conscience pour l’avenir de la planète s’exprime de manière constante. Keny Arkana s’excuse des douleurs créées par l’égoïsme des sociétés consuméristes et individualistes. Elle s’adresse à la terre directement, la « Pacha Mama », c’est à dire la terre mère et lui offre sa voix.

Terre Mère
 (Désobéissance -2008)

> TRYO

Ils traitent des sujets grave sur un ton léger. Leur album »vent debout » est une nouvelle fois une fable de l’humanité. Mais l’effet de surprise est passé, peut-être commencez vous à être un peu lassé.

Waston (Vent Débout – 2016)

         Festival des VIEILLES CHARRUES 2017

 du 13 au 16 juillet 2017

> MANU CHAO

Il fera l’ouverture des Vieilles Charrues jeudi soir, on ne parle plus de l’engagement de Manu Chao, il suffit d’écouter.

Les petites planètes (Sibérie m’était contée – 2004)

> MIDNIGHT OIL

Midnight Oil est un groupe australien engagé dans l’anti nucléaire
 et l’anti militarisme.  
 Leurs textes traitent des sujets environnementaux mondiaux : déforestation, pluies acides, catastrophes écologiques
. Le groupe a souvent traduit son engagement en actes en allant jouer sur les réserves aborigènes ou devant le siège de la compagnie Pétrolière Exxon rendue responsable de la marée noire causée par le naufrage de l’Exxon Valdez, un pétrolier, sur les côtes de l’Alaska en 1989.

Beds are burning (Diesel and dust – 1987) : chanson qui réclame la restitution des leurs terres natales aux aborigènes

> CAMILLE

Elle sort un nouvel album en 2017 qui récolte déjà les félicitation. « OUï » un mélange du mot oui et du verbe « ouir ». Elle tricote malicieusement ses chansons à la manière d’une araignée bricoleuse. On notera donc la malice de l’artiste quand elle utilise les barres chocolatées pour nous parler d’une planète en danger. A vos oreilles avec la chanson « TWIX »

Twix (Ouï-2017)

> La FEMME

Ça ne nous parle pas vraiment d’écologie, ça parle plutôt d’amour, de timing un peu mauvais et d’un brin de galère. Mais si on s’arrêtait au titre on pourrait presque y croire.

Où va le monde ? Mystère (2016)

                        Festival NOTRE DAME DES LANDES – 8 au 9 juillet 2017

> DIDIER SUPER
ou Olivier Haudegond de son prénom qui écrit des chansons à texte à l’humour très second degré voire grinçant. Il réussit à nous déculpabiliser d’oser penser des choses sans les dire à voix haute, comme dans cette chanson sur la fin du monde : « On va tous crever, on va tous crever, mais parfois c’est mieux de parler d’autre chose. ».

On va tous crever (2009)

C’est une liste non exhaustive des plus grands rendez-vous de l’été qui vous aidera peut-être (ou pas du tout) à vous sentir festivalier engagé.




#1L’Equipe Eco-bretons : Tanguy, Macgyver

On vous propose de découvrir qui se cache derrière les plumes vertes d’Eco-bretons. Tanguy en service civique depuis le mois de février est un roi de la bidouille, du bricolage et de l’action. En charge de la communication et de l’organisation des événements, c’est LA personne à contacter. Simple, curieux et efficace, on lui pose quelques questions.

Salut Tanguy ! Quel est ton rôle au sein de l’association Eco-bretons?

Je suis en service civique depuis février, et jusqu’à septembre, chargé de la communication et de l’organisation des événements comme les cinés débats, les interventions lors d’événements pour la semaine du développement durable, la fête du compost…etc. Et je gère également une rubrique de Do It Yourself qui m’éclate pas mal lorsque j’ai un peu de temps.

Pourquoi as tu choisi d’effectuer ton SC à l’association Eco-bretons?

J’ai eut une prise de conscience lors d’un voyage (la Nouvelle-Zélande en transporter pendant 7 mois), durant lequel je me suis rendu compte que notre empreinte était trop forte et que si on voulait changer les choses la transition était immédiate. Et ça peut paraître bête, mais j’ai passé mes étés à camper avec mes parents, la vie simple proche de la nature. Je pense que ça vient de là l’engouement pour l’écologie finalement.

Par quoi passe la transition selon toi ?

Par les rencontres, parfois hasardeuses, de certaines personnes. Le croisement de compétences improbables.

Quel est ton parcours Tanguy?

Haha la fameuse question « qui je suis » ? Je suis mon métier ou je suis moi même ?! J’ai fait une Licence pro en dessin industriel à Brest et des petits boulots, pas seulement pour l’argent, mais surtout pour me forger le caractère et en connaître un peu plus sur les différents métiers. Trouver quelle était la définition de travail.

Quel sens donnes-tu au travail ?

Je pense que c’est d’innover, essayer de toujours innover, trouver des nouvelles idées, connaître son milieu et d’en sortir les besoins. Trouver les problématiques et les choses qui peuvent manquer, ce dont les gens ne se rendent pas compte forcément. Une fois que c’est créé, on se rend compte que c’était une nécessité.

A quel projet actuel des transitions adhères-tu?

L’idée des Tiny houses tu vois ça me plaît. Je crois que c’est le côté écologique et libre de la chose. Relativement accessible et tu peux te déplacer. Après c’est une notion de confort, les personnes ne vont pas forcément trouver le confort dans les même choses.

Un projet fou qui te trotte dans la tête ? Qu’est ce que tu aimes faire ?

Monter mon projet perso ! Mais lequel en soi, je cherche toujours. Sinon partir en Amérique du sud, grimper aux sommets en nocturne pour capturer les levers de soleil et inversement.

J’aime bien chiller, je trouve important d’apprécier la non action (haha).

J’aime aussi créer. Ce sont des créations principalement à base de déchets, comme des luminaires avec des projections d’ombres, des effets visuels. On me dit souvent que mon appart ressemble à un petit musée, mais c’est surtout des essais avec des choses plus ou moins réussies. Souvent, j’ai l’impression que je vais finir ma création en un fragment de seconde et ça prend beaucoup plus de temps que prévu. Mais je la finis toujours parce que je n’ai pas l’habitude laisser un travail inachevé. C’est une question de volonté.

Une chose à ajouter ?

Réflexion collaborative : c’est la source de toute bonne chose qui va pouvoir arriver selon moi. Le partage des idées quoi (Tanguy est brestois) !
Ça peut être pour l’épanouissement personnel ou dans le travail !

Merci Tanguy !




Tribune – Marées vertes : Non! La Bretagne ne se soigne pas…

Yves-Marie Le Lay




De A à Z. Soins cutanés à l’Aloe Vera

Plante miracle ?

En effet, à partir de ses feuilles réputées antiseptiques, on peut réduire -voire éliminer- les moisissures, bactéries, mycoses, virus…

Ingrédient

Préparation

Utilisation 

  • Active la cicatrisation des plaies, brûlures superficielles et ampoules,

  • Soulage les hématomes et coups de soleil,

  • Atténue les rides, hydrate et adoucit la peau (masque)

  • Atténue la rosacée (ou couperose),

  • Atténue les boutons de fièvre (herpès),

  • Protège des vergetures,

  • Traite les verrues,

  • Combat les mycoses,

  • Réduit les irritations vaginales légères,

  • Nourrit les cheveux secs et accélère leur croissance (masque capillaire),

  • Réduit les pellicules et irritations du cuir chevelu

Conservation




Le Carré Libre : une école Démocratique

Le Carré Libre c’est une école un peu particulière à Quimper (29) qui vient d’achever sa première année d’existence. Ecole privée car elle refuse de suivre le programme de l’éducation nationale. Ecole Démocratique car elle appartient à ce courant de pensée. Elle se distingue des pédagogies Freinet, Montessori, Steiner car comme nous l’explique Nathalie Gandon, l’une des parentes à l’origine du projet, « L’Ecole Démocratique n’est pas une pédagogie alternative puisqu’il n’y a pas d’intention éducative ». Quel fonctionnement adopte cette école dite du 3ème type ? En cette fin d’année scolaire, découvrons une école alternative à l’école traditionnelle.

Des parents à l’initiative d’une école

Laure Doupeux, Nathalie Gandon et Estelle Renaudineau sont toutes les trois mères. Nathalie et Estelle avaient leurs enfants à la même école et ont très vite eu l’envie de voir autre chose. Le système éducatif ne les satisfait pas. C’est alors qu’elles découvrent un article dans la presse d’une autre mère, du côté de Bénodet, Laure Doupeux. La jeune femme est à la recherche de parents qui souhaiteraient ouvrir une école alternative.

Les trois mères se rencontrent et décident d’en faire une priorité. Comme galop d’essai elles lancent une première réunion en 2014 qui invite les citoyens intéressés par le lancement d’un nouveau type d’école à se rassembler. Dès la première réunion publique, plus d’une centaine de personnes affluent : parents, instituteurs, professeurs, orthophonistes. Certains viennent curieux du projet mais beaucoup « venaient exprimer leur colère et la souffrance de leurs enfants au sein du modèle traditionnel ». L’association Les semeurs d’école est lancée.

Les trois femmes se donnent pour premier objectif de s’informer en lançant un cycle de conférence. La première année est donc dédiée à la rencontre d’individus permettant d’approcher le développement de l’enfant : Claire Lecomte chronobiologiste, Bernard Collot, instituteur à la retraite créateur de l’école du troisième type, André Stern, qui n’est jamais allé à l’école car ses parents étaient « convaincus que l’école contrariait les attentes naturelles  de l’enfant », Thierry Pardo, chercheur sur l’éducation sans école, et enfin Claire Abelard, réalisatrice du film Être et Devenir.

En Décembre 2015, un an après le commencement du cycle de conférence, l’association découvre l’Ecole Démocratique Dynamique de Paris, une école « libérée des programmes, des emplois du temps et des classes d’âge ».  « C’était exactement ce que l’on recherchait depuis le début, une liberté totale au niveau des apprentissages » précise Nathalie Gandon. « Avec cette école on franchit un cap supplémentaire, on voulait faire éclater un cadre mais c’est plutôt que le cadre n’est pas au même endroit ».

Le fonctionnement d’une école démocratique



Dans le centre de Quimper, avenue de Ty Bos, il existe désormais une école appelée Le carré libre, créée par l’association Les semeurs d’Ecole. Ouverte depuis septembre 2016, Nathalie Gandon nous éclaire sur son fonctionnement.

L’école est une école privée hors contrat, c’est à dire qu’elle n’est pas tenue de suivre le programme de l’éducation nationale. Pour le moment, même s’ils préféreraient trouver une autre source de financement, l’école est financée par les parents à raison de 150 euros par mois et par enfant. L’école est à la charge des salariés, à raison de deux personnes en contrat aidé, et des bénévoles, les parents des enfants qui ont des disponibilités pour encadrer les journées d’école.

Dans cette école comptant une cinquantaine d’enfants, vous ne trouverez pas de classe par année de naissance. Ici des enfants de 3 a 19 ans se mêlent. Les plus âgés peuvent aider les plus jeunes dans leurs demandes. « Avec les recherches, les livres lus et les personnes rencontrées on s’est rendu compte qu’un continuum d’âge était très important. Il y a un trou qui n’est pas naturel en primaire. Ils ne voient pas les adolescents. » De plus la communauté s’établit sans hiérarchie. L’adulte salarié ou bénévole n’est pas un référent, ni l’autorité, mais il assure un cadre affectif.

Les enfants sont libres de mener leurs journées comme bon leur semble dehors ou à l’intérieur. Il ne doit pas y avoir d’intention de la part de l’adulte encadrant juste une notion d’accompagnement. D’ailleurs le recrutement de l’équipe est fait en ce sens. Ces salariés doivent être en mesure d’accepter cette manière de développer l’enfant qui considère que « chaque personne est capable de faire son chemin d’apprentissage ». « Par contre si l’enfant a besoin d’aide pour évoluer dans un domaine qui lui tient à cœur, comme la musique, entrer au conservatoire nous lui donnerons les clés pour réussir, cela peut passer par des cours particuliers, faire les démarches vers les structures. » précise Nathalie Gandon.

Il existe des organes de décisions : le conseil d’école et le conseil de justice. « Grâce à eux la démocratie et la liberté peuvent s’installer. » Toutes les transgressions à l’école sont traitées par le conseil de justice où siègent 3 adultes et 2 enfants tirés au sort ( qui tournent). « L’enfant qui a porté plainte vient se présenter devant l’enfant accusé et le conseil. On recherche ensemble une sanction réparatrice. » «  C’est un organe très fort de responsabilisation et de justice. On ne va pas pouvoir les embêter impunément. » Le conseil d’école se réunit quant à lui une fois par semaine et sert à examiner les propositions de vie en commun  et à les débattre. Le vote ne se fait qu’à la majorité absolue. Le règlement intérieur est ensuite affiché de manière à ce que tout les enfants puissent le consulter.

« Les apprentissages sont en effet démocratiques. Chaque enfant peut aller jusqu’au bout de ce qu’il aime.  On ne peut pas s’assurer qu’ils vont passer à côté d’une passion mais des apprentissages peuvent être bloqués par la méthode traditionnelle. On laisse l’enfant aller vers l’apprentissage, mais quand il est prêt pour ça. »
 

Des graines semées en Bretagne : des projets à venir

L’association a donné envie à d’autres. En fédérant les acteurs du renouveau de l’éducation d’une partie de la Bretagne et en développant un modèle qui trouve écho, le projet s’est diffusé à d’autres communes. En ce moment une dizaine d’Ecoles Démocratiques pourraient ouvrir d’ici 3 ans : à Douarnenez, Concarneau, Rennes, Ploërmel, Dinan…etc. Les porteurs de projets se réunissent deux fois par ans pour s’épauler dans leurs démarches de création de projet.

Quand à l’école de Quimper, le Carré Libre, cette première année est enthousiasmante : « On a vu se déconstruire les anciens schémas chez les adultes et les enfants. » confie Nathalie Gandon, « les enfants sont heureux et très occupés. Ils font plein de propositions et font plein de choses » rajoute t’elle. Elle nuance en parlant de quelques cas inadaptés « Certains parents ne se sentaient pas prêt finalement dans leurs croyances et leur posture et il y a eut des départ. Quelques cas étaient inadaptés a ce cadre là comme des enfants hyperactifs mais en règle générale le bilan est positif. ». Il ne faut donc pas hésiter à contacter l’école car les inscriptions sont ouvertes même en cours d’année à lecarrelibre@gmail.com  .

Le carré libre > page Facebook
                                       site web
02 29 20 42 69

>> Des conseils de lecture :

GRAY Peter, Libre pour apprendre




HEOL – Agence locale de l’énergie

Florian GUILBAULT, chargé de mission grand public vous présente l’agence locale de l’énergie du pays de Morlaix et vous donne quelques conseils pour réduire votre consommation énergétique.