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Ouessant : point d’étape à mi-parcours de la mise en œuvre de la transition énergétique et écologique des îles du Finistère.

Alors que les vents balayent les côtes Ouessantines en ce début septembre, l’heure est au bilan de mi-parcours. Une journée qui fait suite au lancement de «La mise en œuvre de la transition énergétique et écologique des îles du Finistère» le 6 septembre 2016. Ce mardi 5 septembre 2017, les acteurs se sont à nouveau réunis afin d’offrir une visibilité sur l’avancée du projet. Analyse d’un échantillon idéal, un milieu fini aux prises avec les éléments : Ouessant, Molène et les autres îles du Ponant.

Les îles du Ponant – qui signifie îles du « couchant » en référence au soleil – sont actuellement le laboratoire d’expérimentation sur deux plans d’action principaux : le BEL (Boucle Energétique Locale), financé par la région Bretagne à raison de 823 000 euros sur 3 ans et le TEPCV (Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte) financé par l’état pour un montant de 867 000 euros sur 3 ans également. L’association les îles du Ponant en est le maître d’ouvrage.

« Diminuer de 37% des émissions de Co2, sur les trois îles » était l’objectif énoncé par Denis Bredin, le président de l’association, en 2016. Le bilan à ce jour montre une diminution de 16% des émissions totales pour les trois îles (Sein, Ouessant et Molène) dont une diminution de fioul de 386 700 L (l’équivalent de la consommation de l’île de Sein pendant 1 an). Ce résultat est obtenu grâce aux différentes opérations à destination des populations îliennes : la diffusion d’environ 11000 LED contre les ampoules à incandescence des îliens, l’opération de remplacements des appareils de froid énergivores1 auxquels 239 habitants y ont pris part, la rénovation de l’éclairage public et la mise à disposition de kits poules.

(1). CDP2017 « Sur les îles, il est constaté un suréquipement en appareils de froid, notamment en congélateurs. L’opération consiste donc à soutenir financièrement les usagers à remplacer leur appareil de froid énergivore par un appareil A++ ou A+++)

Ouessant, l’hydrolien à l’essai

Denis PALLUEL, Maire de Ouessant, mets l’accent sur le projet PHARE qui consiste à utiliser les trois sources d’énergies exploitables sur l’île à l’aide de panneaux photovoltaïque, d’éoliennes et d’hydroliennes. En effet afin de garantir aux habitants une alimentation électrique suffisante et constante il est nécessaire de transformer et combiner ces trois énergies. Depuis 1 an, les lampadaires à LED ont bien poussé comme les panneaux photovoltaïques sur la salle omnisports (291m²) mais en ce qui concerne l’éolien c’est une autre histoire comme l’explique le maire :

« Tout le monde va dans le même sens pour développer les énergies renouvelables mais après sur le terrain c’est pas aussi simple que ça puisqu’à Ouessant, mais Sein et Molène aussi, on considère ces îles comme des sanctuaires et on ne doit rien faire, mais je ne désespère pas de convaincre qu’une ou deux éoliennes ne vont pas défigurer Ouessant. Le contexte administratif est très compliqué, la réglementation sur les éoliennes dit qu’elles doivent être à 500 mètres des habitations et en même temps dé que vous êtes à 500 mètres vous êtes en espace protégé. Il y a donc une équation difficile à trouver, c’est un appel pour dire « Faut savoir ce que l’on veut », c’est dommage de voir qu’il y a plein de partenaires mobilisés avec nous et qu’on bloque sur cet aspect-là. D’autant plus qu’on ne cherche pas à faire un champ d’éoliennes, ça serait une ou deux et je dirais même, peut être, provisoirement car d’ici 10 ou 15 ans si le parc hydrolien s’amplifie on aura pas forcément de raison de garder ces éoliennes. »

En ce qui concerne l’hydrolien, c’est encore au stade expérimental mais prometteur avec une possibilité de fournir jusqu’à 400MGWh par an sur les 2200MGWh nécessaires pour une autonomie totale en énergies renouvelable. Après avoir passé l’hiver dans le canal du Fromveur, l’hydrolienne D10 de SABELLA est au port de Brest pour quelques opérations d’optimisation de la connectique. Ces modifications permettront de délivrer davantage de puissance à la centrale qui après avoir traité l’énergie brute de l’hydrolienne, la stockera dans ses batteries récemment installées.

Si les tests sont concluants, deux hydroliennes D12 viendront prendre le relais de la « petite » D10 courant 2020. Cette ferme d’hydroliennes baptisée Eussabella pourra fournir jusqu’à 70 % des besoins de l’île de Ouessant.

Molène, les goémoniers 2.0

Le Ledenez vraz (La grande presqu’île en Breton) de molène qui sert de « refuge de mer » et qui abrite quelques habitations de goémoniers réhabilitées pour accueillir les touristes pour 1 à 2 nuit est aujourd’hui complètement autonome en électricité grâce à ses panneaux photovoltaïques (35m²), bien évidemment ce ne sont que quelques habitations, mais elles confortent pour l’avenir comme le précise le maire de Molène, Daniel MASSON :

« On est complètement autonome, on est très surpris, c’est tout bête, c’est tout simple, il y a du soleil ça marche et la nuit on stock. C’est vraiment un truc à tout petite échelle, expérimental peut être, mais ça nous permet d’avoir des petites maisons complètement autonomes, tout ça pour dire qu’on expérimente, ça réussi, après il faut se donner les moyens pour faire autre chose. On a des projets notamment sur du photovoltaïque qui va alimenter un éclairage public à LED par le SDEF » (Syndicat départementale d’énergie et d’équipement du Finistère)

Du fait des lourdeurs administratives qu’implique l’éolien, le maire de Molène souhaite se concentrer dans un premier temps sur le photovoltaïque car pour l’hydrolien c’est techniquement compliqué :

« il n’y a pas assez de fond sur l’île, mais on compte sur nos amis de Ouessant pour nous tirer un petit bout de câble qui ira jusqu’à molène, mais ça c’est à négocier »

L’éolien, une énergie prometteuse pour l’île de sein et pourtant…

Dominique SALVERT, Maire de l’île de Sein se réjouit de la nouvelle centrale photovoltaïque installée sur la toiture de l’écloserie (517m²) qui vient s’additionner à celle déjà existante du centre nautique (46m²), trois autres toitures devraient se voir équipées de panneaux solaire pour atteindre une surface de totale de 1000m2.

Afin de compléter cette solution, il est question d’installer une éolienne avant d’envisager une autre solution si les contraintes administrative et réglementaire ne se dénouent pas comme le signale le maire de Sein :

« Comme le disait mon collègue de Ouessant, les problèmes administratifs et réglementaire sont très importants, on avance petite à petit… C’est dommage car si on avait ces équipements-là, si on l’avait au complet, on serait à 70 % d’autonomie… On ira jusqu’au bout du possible pour l’éolien avant d’envisager d’autres technologies »

L’énergie des habitants également mise à contribution 

L’association les îles du Ponant, les municipalités et les différentes structures partenaires cherchent d’abord à changer le comportement des usagers, sortir du système de consommation à outrance, néanmoins, comme le défend le maire de Molène, les îliens ont déjà des habitudes de consommations liées aux contraintes de leur territoire et savent composer avec :

« Comme toutes les îles on a surtout une grosse consommation pendant les vacances d’hiver (…). C’est en faisant des progrès sur l’isolation des maisons et puis si vous avez froid vous mettez un pull, vous n’êtes pas obligé de mettre à 23° votre maison. Là-dessus on a des comportements îliens plus sensés. On pas eut l’habitude d’avoir extrêmement de confort donc le peu qu’on a est très agréable.»

Des temps de paroles pour informer et discuter avec les populations ont lieu tous les trois mois environ, et mobilisent généralement « une bonne centaine de personne à chaque réunion sur Ouessant, dont quelques-uns devant la porte. ». Un point d’interrogation majeur « Combien cela va-t-il coûter ? ». Mais au final les usagers y trouvent leur compte grâce au PIG(2), programme qui prendra fin en octobre, certains se sont même vu financer jusqu’à 80% des équipement pour réduire la consommation énergétique de leur logement. Madame Richard, habitante de Ouessant, a payé 1000 euros sur les 15000 euros d’investissement total et a pu s’offrir un réfrigérateur moins énergivore, de nouvelles fenêtres, ainsi qu’un régulateur thermique. Les usagers sont accompagnés dans leurs démarches par l’association des îles du Ponant et sont de plus en plus nombreux à le faire. Cependant l’association, regrette que le programme arrive à sa fin car l’émulation avait réussi à prendre. Ils cherchent actuellement un moyen de le prolonger et répondent à d’autres appels à projet, car l’association est « toujours à la recherche de nouveaux programmes ».

Afin d’allier l’économie d’énergie et la production d’électricité d’origine renouvelable pour éviter le gaspillage d’énergie, il est important de pouvoir adapter l’offre (la production d’électricité) à la demande (la consommation des habitants) comme l’explique le directeur délégué d’EDF SEI, Christian GOSSE :

« La variation de la consommation des clients peut varier d’un à dix suivant qu’on soit la nuit, l’hiver ou à noël… il faut pouvoir ajuster l’offre à la demande de nos clients en permanence, à l’instant T, à la seconde voir à la milliseconde. C’est ce qu’on a développé et ce qui est important, c’est 3 choses : le compteur numérique pour avoir un pilotage très serré de sa maîtrise de l’énergie car l’enjeu de toute cette transition c’est aussi que chaque consommateur soit conscient qu’il doit changer son comportement, le deuxième point c’est un stockage tampon, c’est la fameuse batterie, car quand on produit des énergies renouvelables il faut un stockage car lorsque le client n’a pas d’attente, pas de besoin, on la stock, et après quand il va en avoir besoin parce que c’est la soirée, qu’il va faire froid, on va la réinjecter à travers cette batterie. Cette batterie tampon est extrêmement importante pour garantir la gestion des systèmes. Le dernier objet c’est le pilotage, on a créé un système de pilotage qui joue le rôle de chef d’orchestre, il aura pour but d’arbitrer la production d’ENR, l’énergie de l’hydrolienne et la batterie. »

(2) Le PIG (programme d’intérêt général) pour Ouessant qui prendra fin au moi d’Octobre avait permis à 105 personnes de bénéficier d’aide au reconditionnement de leur logement pour des économies d’Energie. D’autres programmes ont financé les actions de l’association des îles du Ponant mais il faut sans cesse continuer à répondre à des appels d’offres au vu de la durée limitée de ces plans d’action (d’une durée relativement courte entre 3 et 5 ans)

. Il existe également d’autres programmes complémentaires comme le LOGIC pou l’île de Sein ;

Nos amis les îliens 

D’autres zones îliennes sont sources d’inspiration pour l’association des îles du Ponant qui appartient à l’ENSI (la fédération des petites îles d’Europe). Comme l’île d’Eigg, cette petite île d’Ecosse, située dans les îles Small, rachetée par ses habitants en 1997, est aujourd’hui complètement autonome en énergies renouvelables. Leur source d’énergie repose principalement sur l’hydroélectricité avec 3 barrages, du photovoltaïque et de l’éolien avec 6 éoliennes (l’île de Ouessant n’en construirait pas plus de deux par îles si la réglementation française vient un jour l’autoriser). Cependant à chaque île ses spécificités, les plans d’autonomies ne sont pas juxtaposables d’une île à l’autre, mais ils sont inspirants. Cet hiver, au mois de décembre, c’est au tour des îles du Ponant d’accueillir des îles lointaines en questionnement énergétique en invitant les îles de la Madeleine pour un voyage d’étude à Ouessant.

Le projet nécessite la coopération des acteurs associatifs, institutionnels, privés et civils qui s’efforcent de mêler leurs compétences avec le plus d’efficacité possible. Pas facile lorsque les lourdeurs administratives entravent leurs efforts comme on peut le constater pour l’éolien sur l’île de Molène et celle de Ouessant. Autre exemple, l’autorisation d’expérimentation sur le plan d’eau qui a mit plus de 20 ans à être accordé.

« Il faut que le législateur intègre le droit à l’expérimentation. Sur l’eau on vient juste de nous l’accorder, c’était 20 ans de bataille (…) il faut que le législateur pense à ouvrir régulièrement les cadres, même si on doit rendre des comptes ensuite. Histoire que le dossier ne prenne pas 20 ans comme celui ci. » répond le conseiller régional André Crocq délégué à la transition énergétique. Puisque les choses sont dites yapluka.

Pour aller plus loin : 


Article – Point d’étape 2016 : http://www.eco-bretons.info/iles-finistere-route-vers-transition-energetique

La fédération des petites îles d’Europe :  http://europeansmallislands.net/fr/

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Réaction de l’association « île de sein Énergie » sur les actions d’EDF  : http://www.idsenergies.fr

Auteurs : Inès CARADEC et Tanguy COAT




Le Tag 29 propulse quatre projets ESS sur le Pays de Morlaix

Quatre mois après le lancement par l’Adess du Pays de Morlaix du Tag 29, outil finistérien d’accompagnement à la création d’entreprises socialement innovantes, Anne Patault, vice-présidente du Conseil Régional de Bretagne, est venue rencontrer les quatre porteurs de projets basés au sein de cette nouvelle pépinière dédiée à l’ESS et constater de leur avancement.

Tag 29 pour « Trajectoires Agiles 29 », tel est le nom du « Propulseur d’entrepreneuriat collectif du Finistère ». C’est l’un des quatre dispositifs d’accompagnement renforcé des projets de création d’entreprises ESS en Région Bretagne. Il est soutenu par la Région, l’Europe, l’État, le Département du Finistère et les élus du Pays de Morlaix.. A Morlaix justement, la session 2017 de ce dispositif, piloté par l’Adess, a démarré en mars. Après une sélection par un jury, quatre dossiers ont été retenus sur huit déposés (mais un projet a été suivi à titre expérimental auparavant : La Cantine des Sardines, café-restaurant – tiers-lieux à Morlaix, ndlr). Ces quatre projets rassemblent au total sept créateurs et créatrices, suivis du démarrage du projet jusqu’à la création de l’entreprise. Ils bénéficient ainsi, suivant les besoins, et sur une durée de 9 à 18 mois, de coaching individualisé, de sessions de formations et d’ateliers pratiques animés par les professionnels du soutien à la création d’entreprises, de visites et mises en situation en entreprise, de mise à disposition de locaux de travail…

Ainsi, Ty Caroline, We Moë, Un Nid au Jardin et Handi pour Handi sont les quatre projets « incubés » pour cette première promotion. Tous ont en commun la volonté de répondre à des besoins sociaux. « Ty Caroline », porté par trois éducateurs spécialisés et moniteur-éducateur, est un projet de création de maison de repos et de vacances dédiés aux adultes autistes. « We Moë », porté par Gaïdig Le Moing, est un projet visant à favoriser l’inclusion bancaire et l’accès aux prêts bancaires pour les personnes ayant un risque aggravé de santé. Sophie Hallegot porte quand à elle le projet « Un nid au jardin », un « jardin public habité » lieu de vie en milieu rural qui sera le support d’activités touristiques, de sensibilisation à l’environnement et d’activités socio-culturelles pour les habitants. Enfin, Frédéric fumerand travaille sur le projet « Handi pour Handi », projet de création d’une activité de recyclage innovante de déchets bois, métaux et plastiques, qui soit aussi un lieu de travail adapté accueillant des chantiers d’insertion pour personnes en situation de handicap.

Ce sont ainsi quatre entreprises d’utilité sociale qui devraient être créées d’ici la mi-2018, avec pour objectif de générer au moins 12 emplois durables sur le territoire dans les 3 ans.

Pour aller plus loin

adess29.fr




Le feuilleton de l’été « Les mots valises » : L’innovation (chapitre 3, épisode 2)

Tout d’abord, commençons par l’exercice de vocabulaire:voici la définition qu’en donne le Conseil Supérieur de l’Economie Sociale et Solidaire

« L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et des politiques sociales, en impliquant la participation et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et usagers.

Ensuite, si on va sur les sites des différentes organisations qui fédèrent l’Économie Sociale et Solidaire, on trouve une multitude d’exemples pour illustrer ce qu’est pour eux l’innovation sociale.

Si cela vous intéresse, vous trouverez les liens vers ces sites en fin de l’article dans la rubrique « pour aller plus loin ».

Ce qui frappe d’emblée dans ces abondantes floraisons d’expériences, c’est d’abord sa grande diversité : quasiment aucun domaine de la vie quotidienne n’est épargné.

En second lieu, on ne peut pas ne pas remarquer que toutes ces expériences ont le même fondement : la solidarité, entre ceux qui savent et ceux qui demandent à apprendre, entre gens aisés et d’autres moins bien lotis, entre générations, au sein d’un même territoire entre acteurs économiques. Il s’agit bien là de nouvelles façons de tisser des liens sociaux. Nouvelles façons ? Cela reste quand même à voir. La nouveauté est évidente quand il s’agit par exemple de partager les nouvelles technologies ou lutter contre les effets les plus évidents de notre mode de consommation dispendieux (les déchets). C’est déjà moins évident dans d’autres cas et je prendrai ici deux exemples. Les logements intergénérationnels qui sont présentés comme une innovation sociale ne font que recréer des modes de cohabitation qui existaient dans nos campagnes et même parfois dans nos villes jusqu’à un passé récent. Les AMAP ressemblent quand même fortement aux marchés locaux où les producteurs vendaient directement aux consommateurs locaux les produits de leur travail. Ici l’innovation, n’est pas tant de créer un nouveau type de liens au sein de la société que de retrouver sous une forme nouvelle des liens qui existaient, je dirais naturellement, dans une société organisée différemment. Alors, l’innovation sociale, c’est parfois faire du neuf avec du vieux ? Oui et non. Si on se limite aux effets, la réponse serait plutôt oui. Si on se réfère aux ressorts de ces nouvelles approches de la vie en commun, ce se serait plutôt non car ce qui fait la différence, ce sont les acteurs et leurs motivations. Ce qui était fondé là sur un lien naturel , la famille ou le canton, s’enracine ici dans une démarche qu’on peut qualifier de politique si on veut bien admettre que l’objet de la politique c’est de faire évoluer la société vers un fonctionnement meilleur.

Et on retrouve là les mécanismes qui au XIX° siècle ont déclenché des mouvements qui confluèrent vers ce que nous appelons l’économie sociale et solidaire : le mouvement coopératif, le mouvement mutualiste et tous leurs avatars.

Cette filiation devrait d’ailleurs nous faire réfléchir. En effet, quand on regarde ce que sont devenus certains fleurons de cette économie, on peut s’inquiéter de l’évolution possible de ce ces innovations sociales. Après tout, les plus belles réussites financières de ces dernières années sont issues d’innovations sociales, mais celles-ci ont été captées à des fins commerciales par des gens astucieux. Et c’est là que nous retrouvons la définition donnée par les hommes de marketing de l’innovation : « l’innovation, ce serait une invention qui aurait trouvé son marché. »

Pour que l’innovation sociale reste autre chose que cela, il est donc nécessaire qu’elle garde intact son principal ressort, la solidarité ; c’est pourquoi, je préférerai parler maintenant d’innovation solidaire.

Si vous voulez aller plus loin dans la connaissance de ces innovation, vous pouvez consulter les sites ci-dessous -liste non exhaustive-. Vous pouvez aussi vous exercer à rechercher des initiatives qui relèvent de cette catégories sur un site qui en parle beaucoup au quotidien http://www.eco-bretons.info/ ou même sur l’ancien site http://old.eco-bretons.info/

http://www.avise.org/decouvrir/innovation-sociale/innovation-sociale-de-quoi-parle-t-on

http://www.atelier-idf.org/connaitre-ess/innovation-sociale/innovation-sociale-exemples-franciliens/

http://www.lelabo-ess.org/-developper-l-innovation-sociale-.html

http://fonda.asso.fr/-Exemples-d-innovations-sociales-.html




#6 Portraits d’Equipe : Dominique Guizien, président de l’association

Président de l’association depuis un peu plus de deux ans, Dominique Guizien est impliqué dans le tissu associatif Morlaisien. Curieux de trouver la meilleure manière d’infuser le développement durable, l’économie sociale et solidaire, le développement associatif au sein de la localité Morlaisienne, il s’investit dans ce qu’il estime être « le seul système viable : le système écologique » .

Bonjour Dominique, tu es actuellement président de l’association Eco-bretons, quelle est ton action ?

Je suis président depuis maintenant presque 2 ans, mais je suis impliqué dans l’association, et notamment au conseil d’administration, depuis plus longtemps, 2013 plus exactement.

Je représente l’association vis à vis de l’extérieur, notamment lors des rencontres avec les partenaires financiers : conseil général, Morlaix agglomération, l’Agence de l’eau… Mon rôle c’est aussi de veiller à ce que l’association ait les conditions de sa survie. Actuellement,  tout ce qui se passe , les réductions de budget dans les collectivités territoriales, la suppression de la réserve parlementaire, la suppression annoncée des emplois aidés, fait que Eco-bretons, comme beaucoup d’associations, affronte des difficultés pour passer l’année 2017.

Difficile

Difficile certainement,  sauf si on est une association qui a de grosses réserves.

Mon autre rôle c’est de faire en sorte que les grands principes fondateurs de l’association soient respectés. Alors les grands principes c’est quoi ? C’est en premier lieu la gratuité du service, et ça devient compliqué compte tenu de ce que l’on vient de dire sur les financements. C’est aussi une certaine ligne éthique dans le traitement de l’information, parce qu’on est pas les seuls à traiter de ce que l’on appelle communément « le développement durable ».

Pourquoi avoir accepté de prendre le rôle de président ? C’est un rôle de responsabilité, d’engagement, de constance. Un attachement particulier à l’association, aux projets, aux gens qui y travaillent ?

J’ai rarement été un spectateur dans ce que je faisais.

Je suis tombé dans la marmite associative quand j’ai fait l’ESSEC, une école de commerce installée à l’époque en plein Paris, dans les locaux de l’Institut Catholique. J’ai animé deux activités dans le cadre de mes études. J’ai contribué à l’animation de ma promotion et de la promotion suivante sur deux axes : premier axe, un club de pétanque. Jouer à la pétanque dans la cour de « la Catho » c’est particulièrement jouissif et surtout organiser, dans ce cadre là, un grand tournoi de pétanque, rassemblant plus de 800 joueurs sur l’esplanade des invalides, ce fut un grand moment. Autre chose j’ai été secrétaire général national d’une association qui s’appelait l’association des cercles Europe qui, au début des années 70, promouvait deux choses, d’une part l’élargissement de l’Europe, on passait de six à neuf et de neuf à quinze, et surtout une Europe des régions. C’était plus ou moins lié au mouvement fédéraliste.

Et puis, je n’ai pas toujours été dans l’administration. J’ai 42 ans de vie professionnelle, j’ai du faire une demi douzaine de métiers. Deux périodes bien distinctes : une première de 20 ans avant l’ENA et la seconde de 20 ans aussi après. Dans l’administration c’est classique, parcours de haut fonctionnaire, on se bouge tous les 3 ou 4 ans de ministère en ministère et de poste en poste.

Par contre avant, sur les 20 ans de mon activité précédente il y a trois phase, une phase de coopération technique en Afrique du Nord, une petite phase de deux ans ou j’ai créé ma première boîte et ensuite les dix années suivantes ça a été effectivement essentiellement associatif.

Au delà d’être président, tu es pas mal investi dans le monde associatif Morlaisien, le monde associatif tout court en fait.

Oui, j’étais. C’est vrai qu’il y a une époque, au début de ma retraite, où j’avais été un peu plus sollicité. Je sortais alors d’une élection politique qui m’avait apporté un petit peu de visibilité. Par ailleurs, puisque beaucoup de sujets m’intéressent ; parmi eux évidemment la transition écologique, l’économie sociale et solidaire, la solidarité active, le développement du mouvement associatif au sein de l’ESS ; je me suis retrouvé administrateur et parfois assez rapidement président ou coprésident, vice président de certaines associations (Force 5, Resam, ADESS).

L’intérêt du monde associatif selon toi : monde des possibles, liberté de création, mise en réseau des acteurs, quel est il ?

L’intérêt du monde associatif par rapport à d’autres c’est quand même la possibilité de développer des services ou des relations entre les individus qui ne soient pas fondées uniquement sur le modèle marchand. Ça offre beaucoup de possibilité mais présente aussi quelques inconvénients, notamment de moyens pour fonctionner.

Pourquoi le développement durable ?

Ca s’est passé en trois temps.

 Premier temps, le rapport de 1972 The Limits to Growth, du Club de Rome, premier choc. Là je sortais d’école, j’avais suivis des cours de marketing de produits agricoles, j’envisageais de venir faire carrière dans l’agro-alimentaire breton. Et je commence à me poser des questions, « mais oui c’est vrai ça si on part du principe que les ressources sont finies il vaut mieux les ménager. » Sans grande originalité, j’avais l’intuition que le bon filon ça allait être le recyclage et la récupération et que ceux qui arriveraient à trouver les bons systèmes s’en sortiraient. Quand on voit où on en est 40 ans après, on se dit qu’on aurait pu aller plus vite.

Second choc, le naufrage du pétrolier Amoco Cadiz en 1978. Quand j’ai vu que l’on utilisait des palettes de plâtre, stockées sur un quai de Roscoff pour couler le pétrole dans le chenal de l’Ile de Batz, je me suis dit « ah là quand même, il y a quelque chose qui ne va pas très bien ». Non seulement il y a un problème de recyclage des déchets mais il y a un problème plus grave : les pollutions du milieu naturel et nous n’avons pas de réponse intelligente

La troisième prise de conscience a eu lieu en 2003 lorsque je me suis retrouvé directeur des ressources humaines au ministère de l’écologie. Je n’ai pas choisi ce ministère par hasard non plus. Au ministère de l’écologie j’ai découvert toutes les problématiques de l’écologie : l’eau, l’air, la biodiversité …etc et surtout la diversité des métiers. C’est là que j’ai découvert que le fonctionnement systémique ne s’appliquait pas qu’aux organisations humaines mais que c’était avant tout le fonctionnement normal de la nature. C’est à dire que rien ne se passe dans une partie du système sans que cela ait un effet sur un autre partie. Et cet effet sur cet autre partie provoque une rétro-réaction qui, soit amplifie l’effet premier, soit le corrige. Selon la façon dont on gère les feedback, c’est à dire les boucles de retour, on arrive à un système qui devient à peu près stable ou qui devient décadent. L’effet systémique de l’économie actuelle serait plutôt un effet déstabilisant puisque l’effet retour a plutôt tendance à amplifier le premier que l’inverse. Alors que lorsque l’on regarde le modèle économique de la transition écologique, à l’inverse, l’effet retour aura plutôt tendance à stabiliser les choses.

Mon choix pour l’écologie n’est du tout un choix philosophique. C’est avant tout une question d’efficacité ;  le modèle écologique est plus efficace, c’est tout.

Dans le chapitre 2 épisode 3 du mot « transition », tu parles d’une transition radicale mais qui ne peut être que progressive, est ce que tu peux nous en parler ?

Je prends « radicale » a son sens premier c’est à dire « allant aux racines ». Si on veut véritablement que les choses changent il ne faut pas se contenter de l’écume des choses. Par exemple : faire pipi sous la douche c’est bien, ça évite de tirer la chasse d’eau donc on économise de l’eau. En plus c’est rigolo, ça reste ludique. Mais si on se pose la question du cycle de l’eau là ça devient intéressant, parce qu’on peut aller au fond des choses, à leur racine ; on commence alors à entamer une démarche qui est une démarche, pour le coup, radicale.

Toute transition est un changement et chaque petit changement est quelque part un petit traumatisme. Si les traumatismes sont gérés progressivement ils sont supportables. S’ils sont trop simultanés ça devient plus dur à gérer et dans ce cas là on change de modèle, on risque de se marginaliser. Je pense au mouvement des décroissants dont je crois qu’ils veulent aller trop vite, trop loin et trop rapidement. Moi je crois beaucoup à l’évolution progressive. Chacun a un cheminement différent, on ne fait bouger les gens que ce sur quoi ça les intéresse.

Les américains ont un mot pour ça qui s’appelle « nudge » , c’est à dire que l’on utilise un stimulus, qui parle à l’esprit des gens, positif, pour changer un comportement qui est négatif. Je prends un exemple récupéré d’un article, la lutte contre les incivilités dans les gares. Tout bête, les gens qui râlent dès qu’un escalator est en panne. On va faire passer un message positif, par exemple «  Prenez l’escalier c’est bon pour votre santé, vous allez vous muscler, perdre du poids…etc » , comme ça le jour où effectivement l’escalator est en panne, vous prenez naturellement l’escalier. En appuyant sur un stimulus valorisant on arrive à un changement. La transition c’est un petit peu ça, il faut qu’on trouve à chaque fois le bon stimulus.

L’exemple le plus typique c’est la nourriture bio. Moi je suis persuadé que parmi les gens qui fréquentent les rayons bio des grandes surfaces ou ceux qui vont en biocoop, tous n’y vont pas dans une délmarche de transition assumée. Certains y vont uniquement parce qu’ils sont effrayés par le message diffusé par les médias sur « la bouffe dégueulasse », parce qu’ils ont lu un article sur le fait que « la myrtille sauvage c’est bon pour le teint », parce que « le thym c’est bon comme antiseptique naturel »…etc

 C’est ça qui les fait venir donc ils vont acheter du bio, ils vont payer un peu plus cher pour ça. Ces gens lorsqu’ils payent du bio et ils payent juste la santé : « bah ça me coûte plus cher mais ça me coûte moins cher qu’en médicaments ». Stimulus zéro. Ils ont acheté du bio, c’est bien, mais ils ne sont pas en transition. Par contre s’ils rentrent dans un magasin et que dans ce magasin on les informe un peu plus sur les tenants et aboutissants de leur consommation et sur des événements locaux qui illustrent cette démarche de transition, là ils ont l’opportunité de rentrer dans une démarche plus réfléchie.

C’est un petit peu le sens de la démarche d’Eco-bretons. Ce n’est pas juste, par exemple, de présenter un maraicher bio en disant « ah oui c’est bien de faire du bio ! ». C’est aussi lorsque l’on va interviewer quelqu’un qui fait du bio, d’essayer de regarder son parcours, de regarder pourquoi il est arrivé à ça, ce qu’il y a derrière tout ça. Ensuite il faut que le lecteur fasse le rapport entre cet article et d’autres articles  qu’il a vu récemment sur la gestion du cycle de l’eau par exemple.

Est ce qu’on a encore le temps d’avoir cette démarche progressive ?

Moi je ne suis pas comme Jean Jouzel je ne suis pas à ce point alarmiste. Mais ce n’est pas parce que je pense qu’on a encore un peu de temps qu’il ne faut pas commencer dès maintenant d’essayer de faire bouger les comportements de la majorité. Mais il faut quand même avoir à l’esprit un point important. On pourra avoir tous les comportements vertueux dans des pays qui ont des comportements plus prédateurs jusqu’à présent, quand on sera 9 millions ½ d’habitants sur terre si ceux-ci n’ont ne serait ce que le dixième ou le quart de notre empreinte écologique, de toute manière on est mal barrés. Donc ce que je vais dire, je vais le dire avec précaution : le pire risque c’est l’évolution démographique. Et là, il n’y a pas de solution simple.

Les innovations

Peut être qu’on trouvera des innovations qui vont faire que pour un même niveau de standard de vie, l’empreinte écologique globale sera fortement diminuée. Et là je suis extrêmement attentif à ce que font certains acteurs majeurs de l’économie mondiale, c’est à dire des personnes qui ont des ressources supérieures à des ressources d’état entiers.  J’ai découvert ainsi  que deux des personnes les plus riches du monde ont tous les deux pris des parts dans une société Californienne qui envisage de produire ce qu’ils appellent de la viande propre, c’est à dire de la viande sans animaux. La protéine animale sans animaux, pas d’élevage, pas de torture. Alors est ce que c’est de la pure communication, du bluff ?Je suis plus que dubitatif, je ne suis pas contre l’innovation technologique, mais  depuis 40 ans j’ai été un petit peu vacciné contre les apprentis sorciers. Ça serait bien qu’on fasse une évaluation écologique, a priori, de ces pratiques, notamment de leur impact sanitaire. Et lorsque je n’en sais strictement rien, c’est l’application du principe de précaution, principe de valeur constitutionnelle. Quand on ne connaît pas l’impact des choses, il vaut toujours mieux prendre le temps de creuser la question que faire a posteriori une analyse des dégâts que cela a produit.

La chasse aux apprentis sorciers : prendre le temps de l’application du principe de précaution

Application du principe de précaution puisqu’on en parle. Les sables coquilliers au large de la Bretagne, deux projets, un au large de Duon et un au large de Trebeurden. Projet de Duon c’est démarré. Projet de Trebeurden ça a commencé suite au décret du ministre de l’économie, Macron à l’époque, mais avec de telles contraintes réglementaires  que l’opérateur a dû arrêter provisoirement l’exploitation. Il se retrouvait en contravention par rapport à ceux qui l’autorisaient à le faire. Mais là n’est pas la question. En rapport avec l’application du principe de précaution, on aurait pu regarder l’impact qu’avait eu l’extraction de sable coquillier au Duon avant de lancer une extraction à Trebeurden. On n’était pas à deux/trois ans près, surtout quand on sait à quoi sert le sable coquillier. Hors la station biologique de Roscoff avait commencé une étude, systématique, sur l’impact de l’extraction des sables coquilliers sur les dunes de Duon. On aurait attendu deux ou trois ans, on se serait rapidement rendu compte si oui ou non le sable coquillier avait un impact, comme NOUS le pensions, ou bien si ça n’avait absolument aucun impact. Si il n’y aucun impact et bah on y va, ce sable vaut mieux qu’on le prenne là que l’on ne le prenne sur les côtes. SAUF si l’étude démontrait qu’au delà des frayères il y a d’autres impacts négatifs, SAUF si une étude technique ad hoc démontrait qu’il existe des solutions alternatives pour répondre aux besoins de l’agriculture bretonne, SAUF enfin, si une étude économique sérieuse montrait que l’agriculture bretonne pouvait se passer de ces sables coquilliers,

On va terminer par un livre ou une personne que tu nous conseillerai pour prolonger la réflexion, qui toi t’as aidé en tout cas

 Deux livres en fait que j’ai lu le même été et qui traitent à peu près du même sujet

Le bouquin de Timothy Jackson, le rapport qu’il avait fait pour l’équivalent du conseil du développement durable anglais. C’est un rapport officiel. Le bouquin est sorti en 2010 et explique la démarche de la transition. Prospérité sans croissance, la transition vers une économie durable  de Tim JACKSON.

Le livre d’un économiste suisse qui partant de la crise financière de 2007-2008, démonte les mécanisme d’un changement radical :  Le grand renversement  de Jean-Michel SERVET.

Merci !




Recette. Câpres de capucines

 La capucine est un antibiotique naturel qui va renforcer votre système immunitaire avant l’hiver. Délicieusement poivrée, vous pouvez déguster la fleur en salade.

Nous vous proposons également de récolter les câpres  vertes et croquantes sur des sites non pollués et d’en préparer quelques petits bocaux.

Efficace et savoureux, ce condiment « plein de piquant » va désormais accompagner toutes vos salades!

Ingrédients

  • câpres de capucines
  • gros sel
  • vinaigre blanc
  • eau filtrée
  • estragon ou autres plantes aromatiques

Préparation

Nettoyer les câpres et les essuyer. Les déposer dans une jatte en terre avec du gros sel et couvrir environ 24 heures.

Recueillir les câpres en veillant à isoler les grains de sel. Essuyer les graines si nécessaire, puis remplir aux 3/4 un ou plusieurs bocaux en verre stérilisés. Pour cela, il suffit de plonger les bocaux en verre type « Le Parfait » dans l’eau bouillante.

Dans une casserole, porter à ébullition le vinaigre et l’eau (50-50), avec des plantes aromatiques et quelques graines de coriandre. Couper le feu, puis verser directement le liquide sur les câpres. Refermer les bocaux qui pourront être conservés plusieurs mois à l’abri de la lumière.

Pour que le goût soit bien développé, il est conseillé d’attendre quelques semaines avant de les déguster !

Ne pas utiliser de cuillère ou autre ustensile en métal pour prélever les câpres.




L’idée sortie. La Nuit de la Chauve-Souris

Officiellement, la Nuit de la Chauve-Souris se déroule tous les ans le dernier week-end d’Août. Mais une séance de rattrapage est possible ce week-end dans plusieurs communes de Bretagne, pour tous ceux qui ont envie de découvrir ce petit mammifère nocturne étonnant !

Depuis 20 ans, la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères organise la Nuit Internationale de la Chauve-Souris. Cette année, elle avait lieu les 26 et 27 Août, un peu partout en France et dans de nombreux lieux en Bretagne. Mais pour les retardataires, il est toujours possible d’y participer ce week-end. C’est ainsi le cas ce soir à Pluherlin, dans le Morbihan, avec la Réserve Naturelle des Marais de Séné. Le rendez-vous est donné à 20h30, à l’ancienne école. Un guide vous présentera les espèces présentes en Bretagne puis vous accompagnera sur le terrain. Même principe au Tréhou, dans les Monts-d’Arrée, où après la présentation d’un diaporama vous pourrez partir à l’écoute des chauve-souris dans le bourg.

Demain, à Saint-Denoual dans les Côtes-d’Armor, l’association Viv’Armor propose le même type d’animation, avec un diaporama commenté sur la biologie des chauve-souris et le travail du Groupe Chiroptères Bretons, suivi d’une balade. A Saint-Nolff, le même soir, c’est l’association Bretagne Vivante qui vous accueillera pour une conférence suivie d’une sortie.

Et si vous souhaitez vraiment en savoir plus sur ces demoiselles de la nuit, rendez-vous à la Maison de la Chauve-Souris. Elle est basée à Kernascléden, dans le Morbihan, commune où l’une des plus importantes colonies de Grands Rhinolophes a été repérée dans les combles de l’église. Ouverte toute l’année, elle permet de découvrir la vie étonnante de ces petits animaux nocturnes, et notamment la colonie de Grands Rhinolophes de l’église, grâce à des caméras infrarouges !

Pour aller plus loin

Toutes les infos sur la Nuit de la Chauve-Souris

Toutes les infos sur la Maison de la Chauve-Souris

Toutes les infos sur les chauves-souris en Bretagne