« Protéines animales, végétales, ou les deux ? »

C’est une des grandes nouveautés de cette année 2019 pour les familles zéro-déchet de Morlaix : les conférences. Catherine et Gérard de Cap Santé ont animé la toute première, mardi 26 février, sur les « Protéines animales, végétales, ou les deux ? ».

Une protéine, qu’est-ce que c’est exactement ?

Les protéines sont précieuses et sont nécessaires à notre organisme. Elles participent au renouvellement cellulaires en remplaçant les cellules usées ou non-efficaces et en réparant les tissus et les cellules endommagées. Elles aident également à digérer, à respirer, protègent nos ongles, notre peau et nos cheveux et permettent la contraction des muscles.

Pour bien comprendre tout l’enjeux des bienfaits des protéines, il faut également se pencher sur leur composition. Elles sont constituées d’une ou de plusieurs chaînes d’acides aminés. Si il manque n’en serait-ce qu’un, la protéine ne peut jouer son rôle. Les acides aminés qui les composent peuvent se diviser en deux groupes : ceux que le corps sait fabriquer (12) et ceux qui sont obtenus pas le biais de l’alimentation (8).

Pour un adulte, 8 acides aminés sont essentiels : la leucine, l’isoleucine, la valine, la thréonine, la méthionine, la phénylalanine, le tryptophane et la lysine. Les œufs contiennent ces 8 acides aminés essentiels pour l’adulte, tout comme le quinoa. La volaille et la viande rouge ne contiennent pas de tryptophane, tandis que le poisson, lui, ne contient pas de phénylalanine. Le fromage ne produit pas la lysine, ni l’isoleucine. Le soja quant à lui ne contient pas de thréonine, ni de méthionine et de tryptophane. Les céréales (comme le riz, le maïs) ne contiennent pas de leucine, de valine, de thréonine, ni de phénylalanine. La leucine, la thréonine et le tryptophane ne se retrouvent pas dans les légumineuses comme les pois et les lentilles. Enfin, les fruits à coques ne contiennent « que » l’isoleucine, le phénylalanine et le tryptophane.

« En général dans nos pays, on n’est pas en carence, on est plutôt au-dessus de nos besoins ».

Il faut tout d’abord bien comprendre que les protéines ne se stockent pas, il faut en manger tous les jours. Cependant, si une personne ingère trop de protéines, cela peut engendrer une production d’urée et d’acide urique, qui surcharge le rein et qui est donc incapable de tout éliminer. Les déchets s’accumulent dans l’organisme, ce qui a pour effet de le fatiguer et de favoriser la prise de masse graisseuse.

Les besoins en protéines sont donc déterminés en fonction du poids : ils sont estimés à 0,8 à 0,9 g par kilo de poids idéal et par jour, avec des variations selon l’activité musculaire. Ils varient également en fonction de l’âge, du sexe, du poids, de la taille et de l’activité physique pratiquée. D’une manière générale, il est conseillé aux femmes d’en consommer environ 50 g par jour et les hommes peuvent aller jusqu’à 60 g.

Mais alors, vaut-il mieux privilégier les protéines animales, végétales, ou les deux ?

Les protéines animales ont un potentiel acidifiant dangereux pour l’organisme. Pour les carnivores, leur intestin, court, permet de dégrader et d’absorber la viande rapidement et contient l’urase, un enzyme précieux. Pour l’être humain, en raison de la longueur de nos intestins, la viande séjourne trop longtemps dans notre tube digestif… ce qui est propice à la formation de putrescences toxiques. Il convient donc de réduire sa portion de protéines animales, car pour tamponner cette acidité, l’organisme va puiser dans ses réserves minérales. Les os, cheveux, ongles et dents vont alors en payer le prix.

Si vous souhaitez manger moins de viande, vous pouvez opter pour du poisson (privilégier les poissons de débuts de chaîne, comme le maquereau ou le hareng, riche en oméga 3). Les œufs sont également une bonne alternative. Bien que le jaune d’œuf à la réputation d’être riche en cholestérol (environ 186 mg), cela permet à l’organisme d’en produire moins : « plus vous mangez de cholestérol, moins votre corps en produits lui-même ».

En ce qui concerne les protéines végétales, il est conseillé d’associer une céréale à une légumineuse pour rétablir l’équilibre entre tous les acides aminés essentiels (et ne pas dépasser la combinaison 2/3 de féculents pour 1/3 de légumineuse).

Quelques exemples de protéines végétales

Préférez les céréales complètes comme le riz, l’avoine, l’épeautre ou le blé. Le quinoa ou le sarrasin sont également conseillés. Associez-les aux lentilles, pois chiches, fèves, au soja sous toutes ses formes, aux petits-pois, aux haricots. Pensez également aux noix, aux amandes, aux graines de tournesol, de chanvre ou de sésame, ainsi qu’à l’avocat et aux oléagineux en général.

Par exemple, pour 100 g, la teneur en protéines des lentilles est de 10 g, les haricots rouges en contiennent 22,5 g et les haricots blancs 19,1 g. En ce qui concerne les proportions pour les légumineuses, on compte environ 60 à 75 g par personne pour un plat principal, et 30 g pour un accompagnement.

Et l’impact environnemental dans tout ça ?

En terme d’émission de gaz à effet de serre, d’après les données reprises par la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), pour un kilo de bœuf produit, on peut produire 2 kg de porc, 3 kg de poulet, 4,4 kg de thon, 10 kg de riz, 12 kg de yaourt, 13 kg de haricots, 13 kg de tofu, et 30 kg de lentilles… Pour produire un kilo de viande de bœuf, il faut 250 m² de surface, 10 kg de céréales et 13 000 litres d’eau. En comparaison, pour produire 1 kilo de céréales ou de légumineuses, il ne faut que 20 m² et 1 300 litres d’eau.

Selon l’organe de surveillance des aliments (Foodwatch) dans son «Rapport sur l’effet de serre dans l’agriculture conventionnelle et biologique en Allemagne» et publié par l’Institut de recherche pour une économie écologique (IOeW) et Foodwatch Allemagne, un repas sans viande et sans produit laitier (en agriculture conventionnelle), produit un effet de serre équivalent à 629 km parcourus, tandis qu’un repas avec viande et produit laitier produit l’équivalent de 4 758 km.




Début de la récolte de sève de bouleau à l’éco-domaine du Bois du Barde : quand santé et développement économique font bon ménage

La récolte de sève de bouleau a débuté à l’éco domaine du Bois du Barde à Mellionnec dans le Centre Bretagne (22). Depuis quatre ans, sur la ferme de coat an bars Gilles et Anne-Laure Nicolas récoltent la sève de bouleau. Détoxifiant, antioxydant, anti-inflammatoire léger, les vertus de la sève de bouleau sont connues depuis longtemps. Les premiers écrits sur le sujet remontraient au XII ème siècle. La récolte qui a débuté ce 15 février durera près de deux mois.

Un travail quotidien

La récolte de sève de bouleau demande trois à quatre heures de travail quotidiennes pour récolter une centaine de litres. Le procédé est le même que pour l’érable ou le charme : un petit trou est percé dans le tronc de l’arbre au moment ou la sève remonte. Un tuyau y est placé et la sève s’écoule goutte à goutte dans un contenant accroché en-dessous. La sève est ensuite légèrement filtrée et conditionnée. Tout se fait sur le domaine. Une personne est embauchée à chaque récolte pour gérer le conditionnement des produits. Chaque année, seulement 150 arbres sur les 300 du domaine sont saignés afin de ne pas trop les solliciter et les laisser se développer.

Un environnement préservé où s’épanouit le plus vieux bouleau de France

La ferme de coat an bars développe d’autres activités agricoles, dont celles de pommes à cidre, l’élevage de poney highland et de moutons landes de Bretagne. C’est suite à des difficultés financières que Gilles et Anne-Laure Nicolas se sont lancés dans la récolte de Sève de bouleau. _« Nous avons rencontré des difficultés économiques dû à des calamités agricoles de plus en plus fréquentes. Nous devions trouver une solution, sans quoi nous devrions vendre la ferme. Nous avons en premier lieu cherché autour de nous, dans notre environnement très préservé. L’abandon des zones humides et des petits parkoù dans les années 1970, dû à la mécanisation intensive sur des terrains plus accessibles, a permis à certaines zones de se développer en bois et sous bois. Le bouleau prend sa place en premier dès qu’un terrain est à l’abandon. C’est ainsi que depuis 40/50 ans il se développe au Bois du Barde. Nous connaissions les vertus de la sève de bouleau et avons décidé de nous lancer dans cette nouvelle activité. »_

Des vertus reconnues depuis le XIIIème siècle

Si les plantes médicinales et la naturopathie ont le vent en poupe depuis quelques années en France, consommer de la sève de bouleau n’est pas un simple effet de mode. En effet, les premiers écrits sur les bénéfices de cette boisson naturelle dateraient du XIIème siècle. Vous avez abusé de raclette, tartiflette et/ou de week-end au chaud dans le canapé sans mettre le nez dehors durant l’hiver ? Détoxifiant, antioxydant et anti-inflammatoire léger, la sève de bouleau vous aidera à nettoyer votre corps et à vous préparer au changement de saison. Elle aiderait également pour les problèmes de peau comme l’acné ou l’eczéma.

Une cure de 3 semaines suffit

La sève de bouleau se boit fraîche, à jeun chaque matin. Une cure de trois semaines est recommandée. Les produits de la ferme de coat an bars sont vendus en contenant de 1,5L et 5L. Vous en trouverez dans la plupart des Biocoop de Basse Bretagne, sur le site web du domaine www.sevedebouleaubiodebretagne.bzh, ainsi qu’en vente directe à la ferme tous les vendredis et samedis de 14h à 18h. Vous pourrez également vous en procurer dans le Finistère au salon Baleadenn du Relecq-Kerhuon (9 et 10 mars) et à la Foire bio de Landerneau (16 et 17 mars).




L’association des femmes au nom de Vishnou

Il est à Trivandrum, une institution incontournable pour tous celles et ceux que les luttes féministes et pour l’émancipation des femmes concernent ; il s’agit d’une ONG au nom compliqué pour un Français moyen , Sreevaraham Vanitha Samithi (SVS). Traduit en bon Français, cela donne l’association des femmes au nom du Seigneur Varaha, Varaha étant un des nombreux avatars du dieu hindou Vishnou.

Cette ONG doit son nom, non à une affiliation religieuse mais à la proximité d’un temple hindou dédié à ce dieu dont la particularité est d’avoir mené un combat de 1.000 ans pour sauver la planète Terre, tout un symbole en somme.

Cette association de bienfaisance a été créée en 1913 par des femmes de la haute société kéralaise mais n’acquit son véritable statut d’association qu’en 1957. Grâce à de puissants soutiens politiques au début, l’association a obtenu un bail emphytéotique de l’Etat sur une très grande parcelle sur laquelle fut bâti progressivement l’établissement actuel. Ce fut d’abord une clinique en 1957 puis des classes pré-scolaires et un centre de formation artisanale. L’école fut construite en 1961 ainsi que le théâtre des enfants, inauguré le 28 février 1969, il y a tout juste 50 ans.

Sont venus se greffer sur ces activités des services sociaux de proximité, une bibliothèque scolaire à laquelle est jumelée une bibliothèque ambulante à destination principalement des personnes âgées confinées chez elles.

Une vue de la façade du SVS/ crédit photo : Dominique Guizien

Les activités de SVS aujourd’hui

 

Un centre de formation et de production artisanale

Tout au long de l’année, des femmes issues des quartiers pauvres avoisinants (30 femmes par promotion) viennent s’initier à des techniques artisanales de production, dans le but d’en faire leur gagne-pain. Les formations vont de 2-3 jours à 3-6 mois. Le cycle normal de progression pour ces femmes est stagiaire puis salariée rémunérée et pour les plus douées d’entre elles entrepreneures voire formatrice, dans un processus d’émancipation progressif. Les productions artisanales sont très variées : reliure de livres, peinture sur tissu, peinture murale, peinture sur verre, embossage métallique, fabrication de savons, détergents et lotions fabrication de décorations pour Noël et les mariages, fabrication de bougies, de jouets en tissu, fabrication de cuiseur thermique, fabrication de sacs et filets à provision, de bijoux et d’articles en perles. Elles apprennent également la cuisine et la nutrition. De fait, plusieurs femmes ont créée leur propre activité de traiteurs à partir de chez elles, pour des petits et grands événements du quartier.

Une partie de la production de bijoux

 

Travaux de perles

 

Peinture sur tissu

 

Ouvrage en papier plié

 

Un ornement de trompe d’éléphant en métal embossé

 

Une partie des stagiaires

 

La formatrice principale (à gauche), ancienne stagiaire, à côté d’une de ses stagiaires, future formatrice.

Un groupe scolaire privé

Dans ces locaux, les enfants sont scolarisés de l’âge de 4 ans jusqu’à l’âge de 10-11 ans, avec une moyenne de 25 enfants (garçons et filles) par classe. Pour compléter cet équipement scolaire, il y a également une crèche qui accueille les plus petits à partir de 2-3 ans. La fierté de SVS est sa bibliothèque mais au fil du temps son fonds documentaire s’est étiolé et SVS aurait besoin d’un coup de pouce pour remettre à niveau son offre de livres.

Un centre social de quartier

En outre, SVS poursuit ses activités dans le domaine de la santé, de la culture et de l’ouverture des consciences à travers un programme de séminaires et de conférences visant à l’émancipation des femmes. On y traite de Santé, de violences faites aux femmes, de gestion des déchets, de préservation de l’eau, de maitrise de l’énergie, d’utilisation d’appareils à énergie solaire, de conservation des aliments mais aussi de cuisine. Des « camp de santé » sont organisés pour les femmes et leurs enfants mais sont aussi ouverts à tous publics, des séances de massage Ayurveda , d’apprentissage des soins infirmiers à domicile, des cours d’éducation à la vie pour les jeunes filles, sur l’importance des valeurs humaines, l’éducation et le développement personnel complètent cette offre sociale.

Un théâtre

Le théâtre des enfants a 50 ans d’existence et a connu de grandes heures avec le passage de grande vedettes de la chanson indienne. Ce fut également un équipement de quartier apprécié notamment pour l’organisation de fêtes familiales et de mariages. Mais les années passant, cet équipement exceptionnel s’est beaucoup détérioré, faute de financements disponibles pour effectuer l’entretien courant. Reste donc une magnifique salle de théâtre de 600 places qui aurait bien besoin d’un coup de pouce financier pour jouer de nouveau son rôle d’équipement culturel de quartier.

Pour en savoir plus sur SVS :

sreevaraham vanitha saminthi

https://www.freeofme.com/groups/view/36149/sreevaraham-vanitha-samithi




Au lycée de Suscinio, le Petit Peuple de l’estran de la Baie de Morlaix bientôt mis en pièces…. céramiques !

Depuis plusieurs années maintenant, dans le cadre du module d’initiative locale «Connaissances des milieux littoraux et valorisation», il est proposé aux étudiants de 2ème année de BTS Gestion Protection de la Nature de bénéficier d’apports à la fois scientifiques et artistiques en lien avec le milieu marin.

Le lycée Suscinio affectionne particulièrement les projets art et nature qui encouragent les croisements entre le regard de l’artiste et celui du scientifique sur un même objet. Au-delà de l’expertise des milieux naturels et des modes d’intervention plus techniques et rationnels sur l’environnement, l’équipe pédagogique souhaite donner dans ses formations, toute sa place au regard poétique, sensible et symbolique sur l’environnement dont nous sommes partie prenante.

Et l’estran de la baie de Morlaix, les étudiant.e.s commencent à bien le connaître pour s’y rendre par tous les temps, accompagné.e.s de leur professeur de biologie ! Cette fois-ci, il leur est proposé de poser un regard différent sur « Le petit peuple de l’estran » présent, qu’il soit, animal, végétal ou minéral.

Pour ce faire, ils vont participer dès la semaine du 25 février à un atelier de pratique céramique animé par Nolwenn BRUNEAU, artiste-céramiste locale établie à Botsorhel.

Leurs pièces seront ensuite cuites dans le four des céramistes accueillies par l’association Traon Nevez, au Dourduff en mer, puis mises en place et en scène au lycée pour l’exposition publique qui se déroulera durant le mois de mai 2019 et donnera lieu d’ici là à un nouvel article !

La dimension artistique de ce projet est rendue possible grâce au soutien de la DRAC et du Conseil Régional de Bretagne, avec l’appui de l’association morlaisienne les Moyens du Bord dont l’équipe possède une solide expérience d’éducation populaire et d’accompagnement d’artistes autour de l’art contemporain.

Nolwenn Bruneau et l’une de ses créations en porcelaine

 




Le chasseur vegan

Le véganisme est le cœur du sujet aujourd’hui. Nous nous demandons si le véganisme pourrait être une solution pour ‘’sauver’’ le monde, ce qui est un sujet souvent abordé dans l’actualité. Le véganisme est-il un effet de mode ou un régime alimentaire qui peut sauver la planète ?

Depuis maintenant quelques temps, on constate bon nombre de vidéos, d’articles et de recettes pour être «en bonne santé», faire du sport, manger mieux, être écolo, faire attention aux animaux, à la planète. Peu à peu est arrivé le mouvement, la tendance, la philosophie végane.

Une définition du véganisme

(source : https://www.vegactu.com/actualite/combien-de-vegetariens-et-de-vegans-en-france-25932/)

Comment le véganisme est-il arrivé ?

Le véganisme est fondé sur le principe universel de la compassion. Donald Watson, qui a créé le terme végan en 1944 à partir du mot anglais vegetarian (végétarien en français), définit le véganisme comme l’extension logique du véganisme.

L’élément déclencheur a lieu dans les années 60 lorsque Peter Singer créé un mouvement de libération animale. On pourrait ainsi croire que le véganisme est loin d’être récent. Pourquoi s’apercevoir seulement maintenant de la présence animale dans notre assiette ? Certainement à cause de la prise de conscience de ces chiffres : 10 000 milliards d’animaux tués chaque année pour notre consommation, provoquant 15% des gaz à effet de serre selon l’ONU.

Un mode de vie respectueux des animaux

Être végan est un mode de vie basé sur le refus de toute forme d’exploitation animale. C’est la conséquence d’une réflexion sur les animaux, leur capacité à ressentir sentiments et émotions.

Lorsque l’on ouvre les yeux sur les abattoirs, la pêche, les laboratoires de recherche, les élevages …, Il devient difficile de les refermer.

Quand on choisit de devenir végan, on exclut autant que possible, toute activité faisant souffrir les animaux.

Etre végan au quotidien

Un label végan

Il existe des logos vegans pour signaler les produits alimentaires et cosmétiques sans cruauté, mais leur utilisation reste marginale en France.

La différence entre végétaliens, végétariens et végan

Selon une vision utopiste de la vie où aucun animal n’est tué, tout le monde vivrait de la même manière avec le même régime alimentaire etc. Ce serait contraignant pour une partie de la population, mais cela contribuerait à mettre fin à de nombreux problèmes planétaires.

L’agriculture végan

La question que l’on se pose est de savoir si les végans mangent quand même de la production d’aliments réalisée par un maraîcher qui utilise la traction animale ?

Les effets sur la santé

Le principal risque de carence concerne la vitamine B12, qui joue un rôle particulièrement important dans la formation des globules rouges et le renouvellement de certaines cellules. Or les végétaliens sont généralement complètement privés de cette vitamine que l’on trouve exclusivement dans la viande et le poisson et, dans une moindre mesure, le lait et les œufs.

Il est possible de remédier à ce déficit d’apport par des compléments alimentaires : du calcium et du fer, oligo-éléments indispensables, majoritairement apportés par les produits laitiers pour l’un, la viande pour l’autre.

la vitamine C favorise l’absorption du fer. les végans ont généralement de bons apports en vitamines par les fruits et légumes qu’ils consomment en quantité.

Les céréales et les légumineuses apportent des protéines de bonne qualité dont des acides aminés essentiels, à condition de diversifier sa consommation. Quant aux femmes enceintes ou allaitantes, les précautions doivent être très grandes. Dans le doute, mieux vaut s’en tenir à un régime omnivore avec les précautions habituelles.  En dehors de la vitamine B12, qui doit absolument être supplémentée, il est possible d’avoir une alimentation équilibrée en ne consommant que des produits d’origine végétale quand on est un adulte en bonne santé. Un constat qui ne s’applique en revanche pas aux femmes enceintes ou allaitantes, ni aux enfants en cours de croissance, ni aux personnes malades ou âgées. Il est fortement recommandé de prendre conseil auprès d’un médecin nutritionniste ou d’un diététicien avant de commencer un régime végétalien.

La vitamine B12 selon nos sources :

D’après nos différentes sources, nous avons constaté que chez les ruminants, la vitamine B12 est produite dans la panse (pré-estomac de la vache) par le biais des micros-organismes sur l’herbe, les fruits, la terre ainsi que dans les excréments.

L’humain lui, a besoin de ces compléments pour subvenir à ses besoins. Alors il mange de la viande, celle ci se retrouve dans l’estomac ou elle est dissoute grâce à l’acide chlorhydrique et donc sa vitamine B12 entre dans l’organisme (le foie, le pancréas, le cerveau, le système nerveux ainsi que le cœur).

L’agriculture végan serait-elle plus économique et écologique ?

D’après les omnivores, l’agriculture végan n’est pas plus économique ni plus écologique. On sait désormais que l’alimentation représente une partie significative de notre empreinte écologique. L’agriculture qui sert à produire ce que nous mangeons est responsable d’une partie significative des pesticides que nous consommons, ainsi que de la dégradation des sols et de nombreux autres problèmes écologiques comme la consommation d’eau (1kg de steack=15000L d’eau), la viande utilise 16 fois plus d’eau que 1kg de fruits.

Pour toutes ces raisons, de plus en plus d’individus cherchent à trouver un modèle alimentaire plus écologique, plus respectueux pour la planète. Et depuis plusieurs années, le régime végan est souvent présenté comme la meilleure alternative.

Pourtant, il s’avérerait que le régime végan n’est pas aussi écologique que ce que l’on pourrait croire. C’est surtout le mode de production de ce que l’on mange qui affecte l’impact de notre alimentation. Ainsi, une diète végan constituée essentiellement de produits importés ou aux impacts écologiques élevés comme l’avocat, le riz, les noix de cajou, le quinoa ou le millet sera certainement plus polluante qu’une diète omnivore avec une consommation modérée de viande, d’œufs et de produits laitiers, issus d’élevages respectueux de l’environnement. L’idée étant qu’une alimentation écologique est avant tout une alimentation qui se contente de consommer les aliments en fonction de notre capacité à les produire facilement, en quantités et sans trop d’impact sur la planète. Or, ces aliments écologiques peuvent-être végétaux, mais aussi animaux, et inversement, certains produits végétaux peuvent être très difficiles à produire en grandes quantités sans affecter nos ressources naturelles. Bien sûr cela ne revient pas pour autant à dire que tous les adeptes du véganisme ne mangent que des produits importés : beaucoup de végans tentent de consommer des produits locaux et de saison. Mais même de cette façon, se contenter d’aliments végétaux n’est pas toujours plus écologique que de s’alimenter avec des produits variés. De plus, on remarque que se nourrir de viande nous revient plus cher.

Les végans eux, souvent défendent leur cause en admettant que leur régime alimentaire est écologique et bon pour la planète. Ils défendent une agriculture dite « biocyclique » qui interdit l’emploi des farines animales. En revanche, la fertilité du sol est conservée au moyen de sources végétales et minérales, telles que le compost et la terre d’humus, les légumineuses (comme le trèfle). Les végan tentent souvent aussi de s’alimenter bio, sans prendre de produits importés et essayent de manger au mieux des aliments de saison et locaux.

 

Les actions anti-spécistes

Les actions des associations végans telles que la L214 ou végan impact sont de plus en plus intenses. Ils ont tendance à s’attaquer aux boucheries et aux poissonneries et abattoirs et donc directement aux citoyens ayant un métier lié aux animaux pour gagner leur vie.

Ce que l’on en pense :

forcément une solution pour sauver le monde car certes, on vivrait sûrement dans un monde plus économique mais pas forcément plus écologique, avec l’importation de tous les produits, lors de la transition, on produirait énormément car il faudra nourrir bétails et humains, on aurait une empreinte écologique plus élevée mais au bout d’un certain temps, le nombre de bétails va baisser progressivement et donc, on produira moins. Pour la campagne 2016/2017, 9,8 millions de tonnes de céréales ont été utilisées par l’industrie de l’alimentation animale, 1,43 million d’ hectares de maïs fourrage ont été cultivés en 2016, pour alimenter les élevages de ruminants.

Pour nous, la meilleure des solutions serait d’être flexitarien, ce qui veut dire réduire sa consommation de viande et que chacun choisisse son mode d’alimentation en ouvrant les yeux sur le monde pour s’apercevoir que manger trop de viande impacterait la planète.

et non aux citoyens en causant des dommages matériels.

Il faudrait alors réfléchir à un mode de production plus respectueux pour la planète.

De ce fait, est ce que les végans pensent aussi aux chaussures en plastique qu’ils portent qui sont fabriquées principalement par des enfants chinois ?

Préfèrent-ils manger des aliments produits avec des tracteurs qui polluent où sont-ils favorables à la production des maraîchers ?

L’interview avec Véronique Futtersack

Depuis quand êtes-vous végan ?

Alors premièrement, je ne me considère pas comme végan. Si on parle de définition, je suis végétalienne c’est à dire que je ne suis pas activiste, je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit.

Je suis devenue végétarienne dans un premier temps à 16 ans. Quand j’avais 7-8 ans je suis tombée sur une exposition du WWF sur la fourrure et j’avais été très choquée.

Il y a 5 ans à peu près, j’ai eu une grande prise de conscience : ’’si tu refuses de manger de la viande, pourquoi tu manges du lait et des œufs ? C’est la même chose !’’ Je me suis rendue compte que soit j’étais végétalienne, soit j’étais omnivore. Ça nécessite de tuer des animaux. Ça fait donc 40 ans que je ne mange pas de viande.

Avez-vous des carences au niveau de la santé, notamment au niveau de la vitamine B12 ?

Que pensez-vous du tofu, du quinoa etc ?

Comment vous-faites pour faire des gâteaux par exemple ?

On peut remplacer les œufs par du tofu soyeux, c’est une crème de soja. Les blancs en neige sont remplacés par l’aquafaba très à la mode en ce moment. Il vous suffit de prendre une boîte de pois-chiche, de filtrer, d’un côté vous avez les pois-chiches et de l’autre côté une espèce de jus. Et ce jus c’est comme du blanc d’œuf. Il existe plein de pâtissiers végan qui le pratiquent. Il existe une diversité énorme de produits, les plats sont variés et créatifs.

Il existe une recette très simple pour faire un gâteau. Il nous suffit d’avoir de la purée de patate douce, une moitié de chocolat et on a un fondant au chocolat super bon.

Le véganisme est rentré se développe pas mal par le biais de l’alimentation des jeunes (burgers, pizza,…) et il y a une offre de simili-viande et de simili-fromage très étendue maintenant, et on peut reproduire tous ces plats de manière assez ressemblante sans passer par la viande.

Nous sommes 9 milliards et il ne peut pas y avoir de la viande et du poisson pour tout le monde.

Est-ce plus écologique d’être vegan

Le végétalien impacte moins le monde que l’omnivore. Pour faire des chaussures en cuir on peut tout simplement attendre que la vache meurt de vieillesse pour récupérer son cuir.

C’est la société de consommation qui fait qu’on en veut toujours plus. Il y a de plus en plus de végans. L’espoir environnemental est très important pour que tout le monde puisse vivre et puisse manger.

Le plaisir passe par la souffrance des autres êtres. Si les gens devaient tuer leurs propres animaux pour manger, il y aurait beaucoup plus de végétariens sur la terre. Les enfants ne font pas le lien entre viande et animal. Les végans sont anti-spécistes.

Comment vous compensez ?

Les protéines sont aussi issues des végétaux. Il faut varier, si on ne mange que du blé par exemple, on aura forcement une carence. Je ne manque de rien. Il m’arrivait d’être carencée en fer comme beaucoup de femmes. Pour le calcium, il y a le lait de riz enrichi en nutriments végétaux . Il y a rarement de végétaliens obèses.

Ca existe depuis longtemps ce mode ?

Depuis toujours, on dit que les légions romaines, étaient toutes végétaliennes, ils ne se nourrissaient seulement de lentilles et de galettes de céréales. Les Egyptiens aussi. Dans tous les monastères bouddhistes d’Asie c’était la tradition.

Le monde nous incite à manger de la viande. Les lobbies de la viande et du lait font passer des messages. Ca dépend de l’esprit critique qu’on a.

Beaucoup de personnes de votre entourage sont végétariens ?

Mon mari, qui lui est plus flexitarien, et une de mes filles est complètement omnivore, une autre passe d’un régime a l’autre.

Qu’est ce que vous ne mangez pas ?

Pas de viandes, pas de poissons, pas d’oeufs, pas de produits laitiers ni de crustacés. Le fromage ça a été très dur, c’est addictif. Beaucoup de végans essayent de reproduire du fromage.

Conclusion de l’interview :

Être végan est une attitude-modèle qui permettrait à tout le monde de manger à sa faim

il faut 8 fois moins de surface agricole de production de blé que de production de viande donc on peut nourrir 8 fois plus de gens avec la même surface. Être flexitarien est une bonne solution pour des raisons économiques et environnementales, c’est un bon début. A quoi bon tuer pour que ça soit mis à la poubelle?

 

Réalisé par Camille et Thibault, élèves de 1ère S au lycée agricole de Suscinio, dans le cadre de leur TPE




Une paille pour la planète

Madame Royal s’est illustrée en déclarant que les pailles pour soda étaient un fléau pour la planète et en a demandé l’interdiction, et elle avait raison, même si ce petit geste n’aura pas grande influence sur l’évolution de notre planète. Mais comme dit le colibri « si l’incendie fait rage et s’étend, ce n’est pas ma faute. Moi, j’ai fait mon boulot avec mon petit bec ! »

Ironie de l’histoire, c’est avec une autre paille que d’autres femmes, en Inde sont en train de réussir leur combat contre les effets ravageurs des changements climatiques. Dans ces parties du sous-continent indien, il s’agit de lutter contre les effets de plus en plus dévastateurs du régime des moussons qui, comme tous les phénomènes climatiques est en train de se dérégler. Les moussons sont de plus en plus abondantes provoquant des inondations de plus en plus catastrophiques, ruinant notamment les récoltes et lessivant les sols, suivies de périodes de sécheresse de plus en plus longues et prononcées. Cette conjonction fait que, dans le meilleur des cas, les petits paysans qui ne peuvent pas accéder, seuls ou collectivement, à des techniques sophistiquées d’irrigation ne peuvent espérer qu’une maigre récolte par an.

En effet, les champs engorgés en période de mousson produisent nécessairement moins que des sols correctement drainés. Et pendant la période de sécheresse, les températures sont telles que le sol, argileux en général, prend la consistance de la brique avec à peu près autant de fertilité et de capacité d’absorption des eaux pluviales. Ce dernier point fait que les premières pluies stagnent sur le sol sans y pénétrer, provoquant naturellement un effet d’engorgement qui ira s’accentuant au fur et à mesure que la mousson avance.

La réponse a été aussi simple que l’œuf de Colomb. Puisque l’eau ne peut pénétrer la croûte de sol dur, il faut l’aider à percer celle-ci pour ensuite rejoindre la couche imperméable inférieure qui joue le rôle de nappe aquifère. C’est la fonction de Bhungroo, un dispositif simple combinant un tuyau percé de multiples petits trous, des bacs de décantation pour retenir les sels minéraux, et un système de pompage pour réinjecter l’eau en période sèche. Pour mieux comprendre le dispositif il faut savoir qu’en langue Gujurati, Bhungroo signifie « paille ». Mais mieux qu’une longue explication, ce petit sujet (environ 100 secondes) produit par la BBC en dira plus long sur l’intelligence du dispositif :

« Bhungroo »-An innovation which helped crops grow in dry land.

Ce dispositif est évidemment une sorte de solution miracle pour toutes les zones soumises au régime de la mousson, ce qui englobe quand même une bonne partie du sous-continent indien et de l’Asie du Sud-Est. Mais si on y réfléchit bien, des épisodes pluvieux violents succédant à une période de longue sécheresse marquée, est une situation qui commence à apparaître de façon récurrente tout autour du bassin méditerranéen en même un peu plus au Nord en Europe occidentale. Cela mériterait qu’on s’y arrête un instant. Mais comme le font remarque certains, ce procédé, s’il comprend un dispositif de filtrage pour retenir les sels minéraux , ne permet pas de bloquer toutes les molécules provenant des pesticides ou des engrais, qui, s’ils sont utilisés à outrance, contribuant ainsi à la pollution de la nappe phréatique. Pour être vertueux, un tel dispositif ne peut s’appliquer que dans le cadre d’un modèle de production sans intrant chimique ou d’un usage raisonné. Si , en outre, un Bhungroo était couplé avec une installation photovoltaïque pour actionner les pompes en période sèche, il y aurait là un beau modèle de développement agricole écologique.

Mais me direz-vous, vous parliez des femmes dans la présentation de ce sujet. Où sont-elles dans la mise en œuvre du projet? Pour dire vrai, elles sont au cœur du projet puisque les premières installations au Gujarat ont été réalisées par des femmes regroupées en coopératives de fait de 5 femmes pour une installation de Bhungroo. Elles en assurent la maintenance et contribuent à sa diffusion. C’est d’autant plus de bon cœur qu’elles ont constaté l’effet bénéfique que cela a sur leur revenu (triplement du revenu annuel), sur le volume de récolte et sur la qualité des sols qu’elles cultivent, sans compter que tout ceci leur donne un statut social dont elles étaient jusque là privées.

Pour en savoir plus :

Pour ceux qui veulent comprendre mieux comment ça marche voici une vidéo, en Anglais, un peu longue (15 minutes environ) :

Et le lien vers l’entreprise sociale qui promeut ce produit : https://www.naireetaservices.com/. Cela lui a valu d’être récompensée lors de la COP 24 par la coalition mondiale Women Gender Constituency en recevant un des 9 trophées « solution genre climat » dans la catégorie «solutions techniques » : http://www.wecf.eu/english/articles/2018/12/gjcsAWARD2018.php