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Communiqué. Biodiversité : Urgence absolue, l’heure n’est plus aux demies-mesures

Réunis à Paris, les scientifiques de l’IPBES ont rendu lundi 6 mai leur rapport sur l’état de la biodiversité à l’échelle mondiale. Leur constat est édifiant : jusqu’à un million d’espèces animales et végétales pourraient être menacées d’extinction dans les prochaines décennies. Après une telle annonce, il serait responsable de poursuivre des politiques au rabais. Les Etats rassemblés au G7 Environnement à Metz ont signé la « charte de Metz pour la biodiversité », mais sera-t-elle à la hauteur pour prendre les mesures nécessaires ? Le mouvement de France Nature Environnement rappelle que les grands axes d’action sont connus, et appelle la France à donner l’exemple en se dotant d’une ambitieuse stratégie interministérielle. En Bretagne, la Fédération Bretagne Nature Environnement et ses associations fondatrices demandent de passer immédiatement à l’action.

L’Homme dépend de la nature mais la détruit méthodiquement

Le diagnostic de l’IPBES, qui réunit des scientifiques de 132 pays, précise le déclin massif de la biodiversité dans tous les milieux et sous toutes les latitudes, ainsi que l’étendue des dommages causés par les activités humaines à toute la biodiversité, de la micro-faune des sols aux espèces marines, en passant par les insectes, les oiseaux et les mammifères. Leurs préconisations demandent expressément une réorientation des politiques publiques afin d’éviter que la situation ne s’aggrave encore et ne prenne un caractère irréversible.

La biodiversité et les contributions de la nature aux populations sont pourtant le socle de notre alimentation, de la pureté de notre eau, de la régulation du climat… et du bon état des milieux naturels, condition même de toute vie future. L’humanité a pris l’habitude de bénéficier de ces équilibres naturels sans se rendre compte qu’ils sont vulnérables et fragilisés par notre mode de développement destructeur. « Nous devons reconnaître que le changement

climatique et la perte de la nature sont tout aussi importants, pas seulement pour l’environnement, mais pour des questions économiques et de développement », a déclaré l’année dernière Robert Watson, le président de IPBES.

Une prise de parole de Emmanuel Macron, mais en même temps…

Alors que le G7 environnement de Metz se termine, que les travaux de l’IPBES ont été présentés à l’Elysée, le Président Emmanuel Macron prend la parole pour placer l’enjeu de la biodiversité au même niveau que celui du climat.

Il propose une évaluation du plan national pour la biodiversité initié par Nicolas Hulot à l’été 2018, la lutte contre l’artificialisation des sols et le gaspillage, une négociation de la PAC plus vertueuse …

Et en même temps, son gouvernement entend organiser l’affaiblissement complet du champ de compétences du Conseil National de Protection de la Nature, qui évalue chaque année l’impact sur les espèces protégées de plusieurs centaines de projets. Le but annoncé est de fluidifier les décisions : la pression des objectifs de développement économique est telle que toute démarche rigoureuse d’évaluation des projets est considérée comme une perte de temps. France Nature Environnement et l’ensemble de son mouvement récusent cette simplification du cours des autorisations environnementales qui revient à un renoncement concret à protéger la biodiversité et en demande la suspension immédiate.

Les solutions sont connues : place à l’action

Aujourd’hui, les constats concernant la menace climatique et la dégradation de la biodiversité sont pourtant unanimes.

Un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction. Il serait irresponsable de poursuivre des politiques au rabais, ou pire des politiques d’affichage sans efficacité réelle. L’heure n’est plus aux « chartes » non contraignantes ! La France doit se doter d’une ambitieuse stratégie interministérielle, avec des moyens dédiés et des objectifs chiffrés et phasés. Les grands axes des politiques nécessaires sont connus, il reste à les rendre opérationnels :

Lutter contre l’artificialisation des sols

Développer un réseau cohérent d’espaces naturels protégés appuyant une politique de trame verte et bleue exigeante quant aux documents d’urbanisme

Réorienter dans la prochaine Politique Agricole Commune les pratiques agricoles vers l’agroécologie et l’agriculture biologique via des conditionnalités environnementales

Organiser pratiquement la sortie de la dépendance aux pesticides

Supprimer les nombreuses aides publiques défavorables à la biodiversité

Faire appliquer pleinement la réglementation environnementale au lieu d’organiser son évitement pour des objectifs économiques de court terme

Protéger efficacement toutes les espèces en danger et suspendre tous les excès de prélèvements qui menacent leur viabilité

Améliorer la connaissance, la sensibilisation de tous publics, le conseil et la formation auprès des décideurs économiques

Évaluer et piloter les politiques publiques au regard de nouveaux indicateurs intégrant au-delà de l’économie les enjeux environnementaux et l’impératif de justice sociale.

Que se passe-t-il en Bretagne ?

En Bretagne les associations de protection de la nature s’engagent autour du projet de la Breizh Cop menée par le Conseil Régional afin de relever le défi d’une Bretagne en transition pour mieux prendre en compte, dans ses politiques publiques , les enjeux environnementaux et notamment les questions de préservation et de reconquête de la biodiversité avec la construction du SRADDET (schéma d’aménagement et de développement durable). Nous disons l’urgence à changer le modèle agricole pour des modèles liés au sol et favorisant la biodiversité. Il s’agit aussi d’accentuer la restauration de la qualité des eaux douces et marines ( seulement35 % des masses d’eau de bonnes qualité), et de mettre en place des projets ambitieux de préservation Natura 2000. « L’urgence des urgences pour les associations c’est le changement radical de notre production et modèle agricole (production, et l’ensemble de la filière). Un tel tournant nous permettra de restaurer nos sols , notre biodiversité , nos eaux douces et salées. Pour nos associations c’est un combat et un accompagnement de tous les jours, pour la Région cela doit être sa priorité immédiate et sans attendre ! » explique Gwénola Kervingant, présidente de Bretagne Vivante. Le projet d’Agence Bretonne pour la Biodiversité devrait voir le jour d’ici la fin de cette année. Nous demandons que les associations prennent pleinement leur place pour y apporter leurs connaissances, expertises et savoir-faire pour que les actions en faveur de la biodiversité soient fortement soutenues sur notre territoire.




Apprendre avec l’origami grâce à Osa !

Osa, c’est le nom d’une mallette pédagogique qui permet à tous d’apprendre grâce à l’origami. Elle est développée par l’association Idéographique, basée à Trémel (22). Un financement participatif est lancé, afin de contribuer à la réalisation de 100 mallettes, fabriquées essentiellement en local.

Ideographik est une association créée en 2017, basée à Trémel (22), dans le Trégor. Elle a pour objectif de rendre accessible à tous la lecture, l’apprentissage, et l’ensemble des informations quotidiennes aux personnes en situation de handicap. Elle est aussi maison d’édition.

L’association a lancé un financement participatif afin de contribuer au projet « Osa ». Osa, c’est le nom d’une mallette pédagogique, pour toutes les personnes rencontrant des difficultés d’apprentissage, qui permet d’apprendre grâce à l’origami.

Cette mallette pédagogique est conçue pour être utilisable par tous à partir de 7 ans, scolarisés ou non, collégiens ou adultes… Elle permet « la création d’un contexte propice aux apprentissages des notions scolaires fondamentales », et la mise en place d’une « activité manuelle développant l’autonomie ». Issue de 4 ans de recherche et de développement, elle propose « d’inverser l’apprentissage » : « Avant de dessiner un triangle, la stratégie habituelle est « j’apprends d’abord son nom et ses caractéristiques« . Avec Osa, c’est « je découvre la forme, j’apprends à la reconnaître puis je la nomme. » Elle est aussi basée sur le « droit à » et non « l’interdiction de » », peut-on lire sur le site du financement participatif.

L’association fait aujourd’hui appel à la générosité des citoyens, afin de participer à l’édition de 100 mallettes. Le travail se fait le plus possible avec les acteurs locaux : impression des manuels et du carnet à Lannion (22), impression de la valisette chez Publicgraphic à Pont L’Abbé (29), pliage-collage-assemblage par une équipe de l’Esat des Genêts d’Or. La production devrait être lancée ce printemps, pour que les établissements puissent être équipés à la rentrée.

Si vous souhaitez participez au projet Osa, rendre-vous sur la page Kengo : https://kengo.bzh/projet/1545/apprendre-avec-lorigami

Plus d’infos

http://www.ideographik.org/lorigami-au-service-des-apprentissages/




L’idée sortie. Les 60 ans de Bretagne Vivante

Bon anniversaire Bretagne Vivante ! L’association fête ses 60 ans ce samedi, au Lycée Agricole de Suscinio à Morlaix. Au programme : un après-midi d’animations ouvertes au grand public.

Bretagne Vivante-SEPNB a été crée en 1958, par des naturalistes passionnés par les richesses naturelles de la région, qui se sont réunis dès 1953. L’association, baptisée au départ « Société pour l’Etude et la Protection de la Nature en Bretagne », est reconnue d’utilité publique en 1968. En 1998, elle change de nom pour devenir « Bretagne Vivante-SEPNB », et élargit son champ d’action à toutes les questions de défense de l’environnement, tout en maintenant ses actions en priorité dans le domaine de la biodiversité.

En 2017, Bretagne Vivante était forte de 3654 adhérents, 300 bénévoles actifs, et 49 salariés. Elle déploie ses actions sur cinq départements (Côtes d’Armor, Finistère, Ille-Et-Vilaine, Loire-Atlantique et Morbihan), dans 18 antennes locales.

Ce samedi, l’association invite le public a venir célébrer avec elle son anniversaire.

Au programme :

-Dès 14h, et jusqu’à 17h : Forum ouvert, durant lequel une trentaine d’intervenants viendront évoquer leurs expériences atour et avec l’association et discuter avec le public, durant des séquences de 20 minutes.

45 rencontres et animations seront proposées : on parlera notamment de Plogoff, du saumon, des rassemblements des Coquelicots, Notre-Dame-Des-Landes…Des sorties naturalistes sont aussi prévues : à la découverte des prés salés du Dourduff, de la botanique « pour les nuls », des serpents et des crapauds…

Les étudiants de BTS GPN du lycée seront aussi sur le pont et proposeront, avec les animateurs de Bretagne Vivante, de courtes animations pour tout public, autour des insectes, oiseaux, amphibiens, reptiles, plantes…dans les bois et les champs autour du lycée, ou en salle en cas de mauvais temps.

L’après-midi se clôturera par une conférence-débat « Tous debout pour sauver les abeilles, les oiseaux et les humains », avec Gwénola Kervingant, présidente de Bretagne Vivante, et Fabrice Nicolino, journaliste et initiateur du mouvement « Nous voulons des coquelicots ».

Par ailleurs, Bretagne Vivante organise durant toute cette année des sorties gratuites et ouvertes à tous, dans le cadre de l’anniversaire de ses 60 ans. Le programme est compilé dans une plaquette spécifique, consultable sur le site de l’association.

Plus d’infos

https://www.bretagne-vivante.org/Nos-60-ans

 




Au fil de l’eau – La qualité de l’eau en Bretagne- Interview audio avec Eau et Rivières de Bretagne

Eau et Rivières de Bretagne est une association fondée en 1969. Elle a grands domaines d’action : la sensibilisation aux questions environnementales auprès des scolaires, des adultes ; un rôle de « sentinelle », d’alerte auprès des pouvoirs publics concernant des situations de dégradations de l’environnement ; la concertation et la participation au travers du dialogues civil.

Entretien avec Pauline Pennober, chargée de mission « politiques de l’eau » au sein de l’association.




Extinction Rebellion débarque à Morlaix

Une première opération d’Extinction Rebellion Morlaix, mouvement de désobéissance civile, s’est déroulée ce dimanche matin dans le centre-ville. Une action symbolique pour communiquer sur le mouvement et sensibiliser sur la montée des eaux.

En quelques dizaines de minutes, c’était bouclé. A 10h15, sur la place symbolique des Otages, la chaîne humaine du kiosque à la mairie s’est rapidement montée, sans encombre. Non violente et familiale, la première action du mouvement s’inscrit totalement dans la lignée de ses grands frères : Extinction Rebellion Angleterre, créé en octobre 2018, et Extinction Rebellion France, créé en mars 2019. Un même objectif pour les diverses antennes présentes dans une soixantaine de pays : Changer un système qui ne reconnaît pas l’ampleur de la catastrophe climatique et toujours dans le respect de chacun.

Morlaix victime du climat

La rubalise tenue fermement, les militants ne se connaissent que depuis quelques semaines. Mais tous sont d’accord pour symboliser leur mécontentement : “ Tout le monde est au courant de la situation mais rien ne change. Il y a des pétitions, des actions, plein de choses différentes mais ce n’est pas suffisant, il faut interpeller les pouvoirs publics ”, insiste un adhérent du mouvement. Cette action était d’ailleurs entièrement construite au niveau de la symbolique de la montée des eaux sur les villes côtières comme Morlaix. Déjà sensible aux importantes pluies, tous les 2-3 ans, la citée du viaduc pourrait être une victime importante de la fonte des glaces. Selon le rapport du GIEC, en 2050, la température aura augmenté de 2 voire 3 °C et le niveau des mers de plus d’un mètre dans les décennies à venir. Ce message, Extinction Rebellion Morlaix compte bien le faire passer.

Discours et silence poignants

Le but n’étant pas d’être moralisateur ou de nuir à la vie des citoyens, le choix du dimanche matin ne s’est pas fait par hasard. Mais les organisateurs ont finalement eu une petite surprise à leur arrivée : le rassemblement des véhicules anciens. Un paradoxe qui n’a finalement pas déplu. “ On est tous d’accord pour dire qu’on est d’accord avec ces idées, on sait que la planète meurt mais on a tendance à baisser les bras, mais ça fait toujours du bien de voir ce genre d’action ”, explique un collectionneur de voitures anciennes. “ On a utilisé tout l’espace de la place donc ils ont écouté tout le discours et c’était beau ”, ajoute le militant de XR. Après ce discours poignant, une minute de silence est observée, couverte par des sons de baleine. Un moment particulièrement émouvant pour beaucoup. Finalement, le mouvement a réussi son pari du jour : sensibiliser et communiquer. Un enjeu majeur pour les militants qui comptent bien développer le mouvement et enchaîner les actions. Morlaix est pour le moment la première antenne bretonne à réaliser une action mais d’autres groupes locaux devraient apparaître dans quelques temps.




Une déchetterie mobile à Rennes !

Depuis fin janvier, une déchetterie mobile, mise en place par Rennes Metropole se déplace périodiquement dans différents quartiers de Rennes, afin de permettre aux habitants de se débarasser de leurs déchets.

Habitants des quartiers de Villejan, Bréquigny, Le Blosne, Cleunay et Maurepas,, vous pouvez déposer vos déchets auprès de la déchetterie mobile ! Ce service, mis en place par Rennes Métropole depuis fin janvier, permet d’aller au plus près des habitants, notamment ceux qui ne peuvent se rendre en déchetterie. Le principe est simple : toutes les 5 à 6 semaines, suivant un planning bien précis, la déchetterie mobile s’installe dans un des quartiers. Les habitants peuvent alors y apporter tout ce qui est collecté traditionnellement dans les déchetteries classiques, hors végétaux, gravats et plâtre : encombrants, déchets d’équipements électriques et électroniques, cartons, ferraille, déchets dangereux (peintures, solvants…), huiles, pneus, piles…La déchetterie mobile propose également un espace « dons » : chacun peut y apporter des objets en bon état (jouets, livres, petits meubles…), et en prendre. Et si les objets ne trouvent finalement pas preneurs, ils seront donnés à une association .

Le calendrier de passage de la déchetterie mobile est disponible sur le site de Rennes Métropole. A noter que la déchetterie reste dans un quartier sur une semaine entière, et est ouverte le lundi de 14h à 19h, du mardi au vendredi de 12h à 19h (sauf exception) et le samedi de 9h à 16h. Elle passe deux fois par an au centre ville de Rennes.

Plus d’infos

http://dechets.rennesmetropole.fr/