Au fil de l’eau – Préservation de la biodiversité : « refuge grenouille » – Interview audio avec Au fil du Queffleuth et de la Penzé

L’association Au Fil du Queffleuth et de la Penzé est basée à Pleyber-Christ, près de Morlaix. Elle existe depuis 1992. Elle propose des animations tous publics à la découverte du patrimoine naturel et culturel du Pays de Morlaix (balades nature et patrimoine, chantiers de bénévoles, ateliers créatifs). Elle s’occupe également de travaux d’entretien et de gestion des sentiers de randonnées, de réhabilitation de zones humides. Elle travaille aussi sur la conception de supports de découverte du patrimoine : expositions, publications, inventaires…Et propose des animations et interventions sur des thèmes liés au développement durable (déchets, jardinage au naturel, énergies renouvelables…). Aline Moulin, éducatrice environnement au sein de l’association, évoque dans cette interview en quoi consistent les « refuges grenouilles » et comment en mettre un en place facilement chez soi.




Au fil de l’eau – Préservation du patrimoine lié à l’eau : les lavoirs – Interview audio avec Au Fil du Queffleuth et de la Penzé

L’association Au Fil du Queffleuth et de la Penzé est basée à Pleyber-Christ, près de Morlaix. Elle existe depuis 1992. Elle propose des animations tous publics à la découverte du patrimoine naturel et culturel du Pays de Morlaix (balades nature et patrimoine, chantiers de bénévoles, ateliers créatifs). Elle s’occupe également de travaux d’entretien et de gestion des sentiers de randonnées, de réhabilitation de zones humides. Elle travaille aussi sur la conception de supports de découverte du patrimoine : expositions, publications, inventaires…Et propose des animations et interventions sur des thèmes liés au développement durable (déchets, jardinage au naturel, énergies renouvelables…). Aline Moulin, éducatrice environnement au sein de l’association, nous parle dans cette interview du projet autour des lavoirs qui est mené par l’association, notamment sur la commune du Cloitre-Saint-Thegonnec.

 

Qualité de l’eau, enjeux écologiques, adaptation au changement climatique, santé publique, sécheresses, risque d’inondation… Les questions de l’eau vous intéressent ?

Répondez en ligne à la consultation du comité de bassin Loire-Bretagne et de l’État, et participez à la définition de la stratégie pour l’eau et les inondations. La consultation est ouverte du 2e novembre 2018 au 2 mai 2019 sur le site www.prenons-soin-de-leau.fr.




Les algues, une ressource multiple

Certains disent que les algues ne servent à rien, à part salir les plages et que seules certaines espèces peuvent être mangées… Ils ont tout faux ! Nous allons vous le démontrer.

Une algue est un végétal chlorophyllien aquatique n’ayant ni feuilles, ni racines, ni vaisseaux, ni fleurs, ni graines.

Les algues forment en fait un embranchement distinct du règne végétal. Elles peuvent être pratiquement invisibles à l’œil nu (micro algues) ou encore gigantesques (43 mètres de longueur).

Alors qu’on ne voit souvent hélas que le mauvais côté des algues avec leur prolifération sur certaines plages et les problèmes que cela engendre, ces végétaux sont pourtant plus utiles que vous ne le croyez !

Les algues sont des êtres photosynthétiques au même titre que nos plantes terrestres. Elles produisent de l’oxygène. Contrairement à ce que l’on croit, ce ne sont pas les forêts qui produisent le plus d’oxygène, mais bien les algues : les 2/3 de l’oxygène atmosphérique.

C’est à partir des algues que nous pouvons extraire les composés du gel d’agar, qui est l’ingrédient de base des géloses servant à la culture des bactéries. Sans ce gel, la microbiologie ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.
Les composés d’alginates, quant à eux, ont la capacité d’absorber de 10 à 20 fois leur poids en eau. On les retrouve donc dans la composition des couches pour bébés.

Enfin, on utilise aussi les algues pour des bio-procédés environnementaux, par exemple, pour consommer le gaz carbonique émis par les usines, produire du biodiesel ou encore pour piéger les métaux lourds contenus dans les rejets industriels.

On peut les transformer en plastique recyclable pour nos emballages alimentaires, clés USB, panneaux signalétiques, emballages alimentaires, luminaires, jouets, montures de lunettes, jetons de caddies…

On peut aussi faire de l’art avec les algues : les tisser comme le font par exemple les artistes bretonnes Claire Gablin, établie à Lannion ou Violaine Buet à Auray, les photographier, les dessiner comme l’a fait Mathurin Méheut

 

Orlan Grill-Le-Joncour

Ewen Lachuer

 

 

Sources : Wikipédia, la fabrique crépue.

 




Régine Quéva et ses algues

Le 16 mai 2019, sur la plage de Plougasnou, Régine Quéva s’est présentée à chacun d’entre nous. Elle nous a ainsi fait part de sa passion pour les algues. Très dynamique et intarissable sur ce sujet, Régine nous a fait découvrir davantage le littoral breton, en particulier les algues de l’estran de Primel à Plougasnou.

 

 

– Portrait de Régine

 

 

 

 L’éco-reporter Bérangère a interviewé Régine Quéva sur son parcours.

 

 

Régine Quéva n’a pas réellement fait d’études dans ce domaine. Néanmoins, elle a suivi plusieurs formations, a assisté à des conférences, s’est documentée grâce aux livres, aux reportages, aux documentaires etc. Elle n’en fait pas son métier ; cependant elle se spécialise dans les ouvrages sur les produits naturels et est animatrice d’ateliers de cuisine aux algues, de cosmétiques et produits ménagers naturels et des conférences.

 

– Recettes avec des algues

 

Voici 2 recettes parmi d’autres de préparations culinaires à base d’algues, proposées par Régine :

 

1) Le Breiz’houmous aux algues ( via le site Eco-Bretons)

Le houmous est un recette du Proche-Orient composée essentiellement de pois chiches, de purée de sésame (tahina), d’ail, de jus de citron et d’huile d’olive.

Naturellement riche en protéines végétales, cette recette dans laquelle on incorporera des algues sera encore plus nourrissante.

On y ajoute pour l’assaisonnement et selon les goûts :

de la crème fraîche, du cumin, et au moment de servir de la coriandre ou du paprika.

 

Ingrédients pour obtenir un pot de 100 g environ :

Une petite boite de pois chiches cuits, 1/2 jus de citron, une gousse d’ail, environ 50 g d’algues fraîches, une cuillère à soupe d’huile, une cuillère à soupe de tahina (purée de sésame).

Rincer les algues fraîches (à l’eau de mer de préférence), les laver et couper finement. Rincer les pois chiches et les égoutter. Éplucher l’ail. Placer tous les ingrédients dans un mixer et ajouter de l’huile, de la crème fraîche, du citron jusqu’à obtention d’une consistance onctueuse.

Ce houmous se conserve au frais une semaine environ.

Il peut être servi sur du pain légèrement grillé, dans des tomates cerises, sur une endive ou tel quel en entrée…

Les algues peuvent être achetées en vrac ou cueillies par vos soin. Pour cette recette, Régine recommande un mélange d’algues rouges, vertes et brunes contenant un maximum de 20% d’algues brunes car elles contiennent une forte quantité d’alginate, qui donne une texture gluante pas forcément du goût des consommateurs européens.

Bon appétit !

 

2) Les bouchées de la mer aux algues sans gluten (via Croix et nature)

Il faudra compter environ 30 minutes de préparation et 15 minutes pour la cuisson.

Ingrédients pour 6 personnes:

3 œufs, 1 pincée de bicarbonate de soude, 1 petite boîte de thon ( 130 g), 50 g de haricots de mer frais dessalés, 1 cuillère à café de moutarde, 20 cl de crème fraîche épaisse, 1 pincée de piment, sel, poivre.

Battez les œufs en omelette. Ajoutez-y le bicarbonate de soude pour que la préparation soit plus digeste. Égouttez le thon, puis émiettez-le à la fourchette. Coupez finement les haricots de mer dans les œufs battus. Versez le thon et les haricots de mer dans les œufs battus. Ajoutez le crème fraîche épaisse, le piment, la moutarde, un peu de sel et du poivre. Brassez doucement l’ensemble puis goûtez pour vérifier l’assaisonnement. Répartissez la préparation dans des petits moules ronds, jusqu’aux deux tiers environ, pas plus. Enfournez à 180°C et surveillez attentivement la cuisson. Servez tiède.

Bon appétit !

Par ailleurs, de nombreuses autres spécialités à base d’algues existent comme par exemple : les chips aux algues, les papillotes aux crevettes ou noix de Saint-Jacques enrobées d’algues, des haricots de mer cuisinés de la même manière que des spaghettis etc.

 

 

 

Keraval Bérangère

Vilette Violette

Jourdren Maëlle




Les algues en Bretagne : une diversité exceptionnelle

En Bretagne, il existe 700 à 800 espèces d’algues différentes répertoriées de nos jours. En revanche la plage de Primel regorge de 50 à 60 variétés. Tous les types d’algues y sont présents mais, parmi elles, certaines espèces sont plus présentes que d’autres.

 

 

Laitue de mer « Ulva lactuca »

La laitue de mer est l’algue la plus utilisée en France, on la reconnaît à sa couleur verte ainsi que sa longueur importante. La laitue a pour vertu de stimuler le système immunitaire; combler d’éventuelles carences en fer;  participer à la purification des liquides sanguins ; participer au bon équilibre de la flore intestinale; lutter contre l’acidité de l’organisme et enfin d’assurer la solidité des os du squelette grâce à son fort taux de calcium.

 

 

 

 

Goémon vesiculeux Fucus vesiculus

Le fucus vésiculeux est une algue brune fixée sur les rochers à l’aide d’un petit crampon en forme de disque. Il est utilisé dans l’industrie cosmétique, alimentaire, et en phytothérapie.
L’algue est riche en sels minéraux, en oligo-éléments en fibres et en vitamines.  Ses principales propriétés : anti rhumatismes, laxatif et anti-inflammatoire.

 

 

Goémon spiralé Fucus spiralis

C’est une algue pérenne que l’on trouve généralement sur la partie haute de l’estran, on ne la trouve jamais au-delà de 6 m de profondeur. Elle pousse en général en groupe dans les failles des rochers, en périphérie des cailloux ou n’importe quel autre support solide au niveau de la pleine mer de mortes eaux. On ne l’observe pratiquement jamais dans des cuvettes.

 

 

 

 

 

Goémon dentelé Fucus serratus

Le Goémon dentelé est coupé à marée basse. Cette algue est l’une des espèces les plus récoltées pour des utilisations humaines. Le Fucus serratus est utilisé en pharmacologie, dans l’industrie agroalimentaire pour les farines animales ou encore pour l’extraction des alginates d’où seront tirés des gélifiants, des émulsifiants et des stabilisants de produits industriels comme les encres ou les peintures.

 

 

Goémon noir Ascophyllum nodosum

On trouve cette algue  jusqu’à 15 m de profondeur. Elle peut recouvrir des surfaces importantes de roches, notamment dans des zones relativement abritées, où elle ne laisse que peu de place pour la colonisation des autres algues. Mais généralement, on la trouve souvent mélangée avec le Goémon vésiculeux

 

 

Laminaire digitée Laminaria digitata

Cette laminaire possède un stipe de section cylindrique d’un diamètre de 3 à 4 cm. La fronde découpée en nombreuses lanières est de longueur égale au stipe. Les crampons sont disposés sans ordre à la base du stipe et son ramifiés. Sa couleur varie du vert olive au brun foncé. La taille de cette algue brune peut atteindre 1 à 3 m de haut.

 

 

 

 

Haricot de mer Himanthalia elongata

Cette algue vit dans les eaux peu profondes. C’est une algue très riche en vitamines C, en magnésium, en calcium et en potassium. On la trouve sur les rochers de la Bretagne au Portugal. Les haricots de mer ressemblent à des tagliatelles.

 

 

 

Pour conclure, sur les 50 à 60 espèces, 7 sont présentes  en masse sur la plage de Primel. Parmi ces différentes espèces, toutes ont des propriétés différentes et donc une utilisation qui diffère. Les utilisations vont de la cosmétique à l’alimentation en passant par la phytothérapie.

 

Source :

Biovie

Wikipédia

Doris

Maho Le Guen

Mathys Jaouen

Antoine Sol




Primel, une plage pleine de richesses

La plage de Primel ou Grande plage se situe à environ deux kilomètres au nord de  la commune de Plougasnou. Labellisée Pavillon Bleu depuis 2015, c’est un point de départ pour les sentiers côtiers et principalement le GR 34. Une plage de sable fin d’un peu moins de 800 m de long. Qui offre à ses visiteurs un panorama exceptionnel. Protégé des vents d’ouest par la Pointe de Primel, ce lieu séduit par son environnement naturel préservé.

 

1. Richesse environnementale

 

En plus d’avoir un cadre magnifique, la plage possède une biodiversité importante. Plus de 50 espèces d’algues présentes, une grande diversité d’espèces animales, qu’elles soient marines comme la Nasse réticulée [coquillage] (Nassarius reticulas) ou volatiles comme la Bernache Cravant (Branta bernicla). Une côte de granit qui témoigne des vestiges de l’ère volcanique du massif armoricain au Paléozoïque (541 à 252,2 millions d’années avant JC). La plage fait partie de la Zone Natura 2000 de la Baie de Morlaix.

http://www.finistere.gouv.fr/content/download/19459/154715/file/carte%20des%20zones%20Natura%202000%20secteur%20PLAM%20Morlaix.pdf

 

2.  Actions pour l’environnement

 

La commune de Plougasnou a mis en place un bac à marées en juin 2018  pour que les usagers y déposent ce que la marée laisse sur la plage après son passage. Cela permet ainsi de limiter la pollution des eaux en retirant les déchets flottants.  Des panneaux pour informer les visiteurs des espèces végétales et animales présentes sur le site sont mis en place sur l’espace de promenade de bord de plage.

 

 

 

 

Pour toute ces raisons, ce lieu nous offrait  les opportunités nécessaire pour le projet Erasmus + et pour cette journée en lien avec le développement durable.  Les interventions de la journée nous ont tous aidé dans l’écriture de nos articles en partenariat avec Eco-Bretons.

 

Maho / Mathys / Antoine