L’Ôôôberge: L’habitat participatif s’invite à Dol de Bretagne

Mixité, Inclusion, Coopération. Voici les trois valeurs au cœur du projet immobilier d’habitat participatif L’Ôôôberge. Les premières pierres du projet viennent d’être posées rue des Ponts à Dol-de-Bretagne. Le projet a été présenté dans le cadre de l’événement 360 Possibles à Rennes le 12, 13 & 14 juin 2019.

Co-conçue par un groupe de futurs voisins, les premiers travaux du projet immobilier participatif  L’Ôôôberge  ont débuté mi-juin 2019 rue des Ponts à Dol-de-Bretagne. Les deux initiateurs du projet, Samuel Lanoé et Irène Cerquetti ont réussi à réunir près de 60 personnes autour de ce projet d’habitat participatif qui allie sphère privée et vie collective entre voisins.

Face à l’extrême individualisation et au manque d’accessibilité des logements, L’Ôôôberge  se veut inclusive et souhaite recréer du lien entre voisins et générations par le partage des espaces et des usages. Ainsi, dans ce projet où tous les âges se côtoient de 2 à 70 ans, les échanges sont favorisés selon les rythmes et les envies de chacun.

Trois immeubles
viendront accueillir les logements des 24 foyers. Un bâtiment sera
exclusivement dédié à la vie collective. Cet immeuble collectif,
bâti sur un ancien restaurant, disposera entre autres d’une grande
cuisine et d’une salle à manger pour accueillir tous les futurs
habitants, de plusieurs chambres pour recevoir des invités et d’une
grande pièce pour les loisirs communs.

Ce projet de résidence
participatif a été conçu, animé et géré par les futurs
habitants soutenus par le bailleur social HLM Emeraude Habitation.
Dès le début du projet, l’accent a été porté sur
l’accessibilité des personnes à mobilité réduites et aux
personnes handicapées. C’est ainsi que la connexion entre tous les
logements s’effectuera par un réseau de coursives et d’un
ascenseur.

Souhaitant limiter son impact sur l’environnement, LÔôôberge a choisi d’équiper chaque logement d’un système performant de toilette sèche, une première en France pour un habitat collectif ! De plus, la coopérative d’habitants a opté pour une isolation très performante à base de jean recyclé.

Les 24 foyers devraient pouvoir poser leur bagage à L’Ôôôberge fin 2020.

Pour plus d’information: Le site internet et la page Facebook




TerraInnova transforme les terres de chantier au service de l’agroécologie

Chaque année en France, ce sont plus de 160 millions de tonnes de terres qui sont évacuées puis enfouies lors de chantiers. L’entreprise TerraInnova revalorise ces terres gaspillées au profit de l’agroécologie. Le projet a été présenté dans le cadre de l’événement 360 Possibles à Rennes le 12, 13 & 14 Juin 2019.

TerraInnova

«  Les entreprises payent 2 milliards d’euros par an pour se débarrasser des terres de chantiers» constate Nathaniel Beaumal, fondateur de TerraInnova.

Fort
d’une expérience de 10 ans en tant qu’ingénieur dans le BTP,
Nathaniel Beaumal a été très vite confronté au dilemme de la
gestion des gravats de chantiers.
Selon lui « il y a un véritable manque
de solution d’élimination des terres de chantiers

qui
finissent
dans des
installations
de stockage de déchets inertes
(ISDI). »
Les déchets inertes représentent
tout
un
ensemble
de
gravats :
briques, carrelage mais
également la
terre mêlée de débris organiques ou
d’argile.

Chaque année, ce sont ainsi plus de 160 millions de tonnes de terres qui sont évacuées lors des chantiers et finissent stockées puis enfouies dans ces zones d’installation et de stockage de déchets inertes, souvent situées dans d’anciennes carrières.

Une terre qui nécessite de déployer une énergie considérable sur les plans logistiques et économiques pour que les entreprises de Travaux Publics s’en débarrassent. Une autre problématique vient s’ajouter : « les sites d’éliminations de ces terres de chantiers étant peu nombreux sur le territoire français, le déblaiement coûte de plus en plus cher. Par conséquent, les remblais sauvages se multiplient partout en France. » souligne Nathaniel Beaumal.

Face à ces différentes problématiques et voyant ces terres comme une véritable ressource, Nathaniel Beaumal a décidé de lancer avec son associé Pierre Anfray début 2017 à Nantes le projet TerraInnova. Son objectif est de réutiliser les terres de chantiers jusque-là peu valorisées et inutilisées à l’échelle locale pour aider des agriculteurs souhaitant se diriger vers une démarche d’agroécologie.

C’est ainsi que les terres de chantiers terre jusqu’alors « gaspillées » sont employées pour aménager les paysages et les sols. L’entreprise propose de régénérer l’agriculture en créant des épaisseurs de sols fertiles, de créer des haies sur talus pour couper le vent et améliorer la biodiversité mais également de modifier la topographie des terrains pour mieux contrôler les eaux de ruissellement et ainsi éviter les inondations.

Une entreprise qui se veut dans une démarche d’économie circulaire en mettant en lien les agriculteurs, les entreprises de Travaux Publics et les collectivités. TerraInnova a pour l’heure actuelle valorisé 40 000m3 de terres grâce à ses chantiers aux Pays de la Loire et en Bretagne mais également en Centre Val de Loire et au Nord de l’Aquitaine.

Aujourd’hui, grâce à une équipe de dix personne, c’est une quinzaine de chantiers qui ont été réalisés dans l’Ouest de la France et ne cessent de se multiplier.




Une Maison de l’Alimentation Durable en projet à Brest

Une Maison de l’Alimentation Durable est en projet à Brest, portée par l’association MadaBrest. La structure sera présente le 7 juillet aux Ateliers des Capucins dans le cadre de la 3ème édition du Pique-Nique Insolite.

Depuis
septembre 2017, le projet d’ouverture d’une Maison de l’Alimentation
Durable (Mad) est sur les rails à Brest. Elle est portée par
l’association MadaBrest, structure brestoise qui est « dédiée
à la construction collective de solutions concrètes pour améliorer
l’accès des habitant.e.s de Brest Métropole à une alimentation
durable ». La Maison de l’Alimentation est envisagée comme un
tiers-lieu, comme « un centre culturel d’un nouveau genre »,
où le « faire » et le « apprendre par le faire »
seront mis en avant.

Depuis septembre 2018, une étude de préfiguration du lieu est menée, avec le soutien de la DRAAF (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) Bretagne, la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) Bretagne et l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie) Bretagne. C’est dans ce cadre qu’a notamment été mise en place une grand enquête en ligne sur tout le territoire de Brest Métropole, qui s’est déroulée du 23 mai au 21 juin. Baptisée « EAT », pour Equité Alimentaire Territoriale, elle avait pour objectif de mettre en lumière ce qui détermine l’accès ou non à une offre alimentaire existante sur le territoire. L’enquête doit être renouvelée chaque année, afin d’observer les évolutions sur le terrain, qu’ils soient positifs ou négatifs, liés à l’action des acteurs locaux, dont MadaBrest, sur le sujet. Les résultats de l’enquête 2019 seront présentés en octobre lors d’un événement public à l’occasion de « Brest en commun ».

En attendant, MadaBrest donne rendez-vous aux citoyens pour la troisième édition du « Pique-Nique insolite » qui aura lieu le 7 juillet. L’association sera présente aux Ateliers des Capucins, avec la Maison de la Bio 29, l’UFC Que Choisir et l’association l’Ecume, pour animer la petite maison « La Capucine », avec un atelier philo pour les petits à partir de 7 ans, ainsi qu’un atelier participatif autour des thèmes « Démocratie alimentaire : pour quoi faire ? » et « Quelle Mad voulez-vous ? »




Sein et Ouessant: deux Îles face aux changements climatiques

Tout comme les Îles des Glénan, les Îles de Sein et d’Ouessant souhaitent développer une production d’énergie 100 % renouvelables à l’horizon 2030 pour faire face aux changements climatiques. Ces objectifs ont été présentés dans le cadre de l’événement 360 Possibles à Rennes le 12, 13 & 14 Juin 2019.

360 possibles
De gauche à droite: Jean-Philippe Lamarcade, ENEDIS; Philippe des Roberts, SMILE; Denis Bredin, association des îles du Ponant; Hervé Esseul, EDF

Aujourd’hui
et plus que jamais, les Îles bretonnes font face aux conséquences
du réchauffement climatique avec l’augmentation du niveau de la
mer et les tempêtes à répétition. En plus de ces problématiques,
des enjeux économiques et environnementaux émergent. Pour faire
face à ces menaces, les municipalités des Îles de Sein et
d’Ouessant veulent mettre en place des solutions énergétiques
durables à l’échelle locale pour atteindre à l’horizon 2030
une production d’énergie 100 % renouvelables.

Un
environnement de plus en plus menaçant

Sur les Îles au large du Finistère, les tempêtes se multiplient entraînant des rafales de vent toujours plus fortes et plus nombreuses. C’est le cas de l’île de Sein qui, entre 1990 et 2009 à dû faire face en moyenne à 6 tempêtes par an. Ce nombre a plus que doublé en un an atteignant un pic historique de 14 tempêtes entre 2009 et 2010.

En
plus de ces phénomènes fréquents
de vents violents,
les Îles
bretonnes doivent faire face à la menace de la montée des
eaux
.

«  Selon les spécialistes, le niveau des océans devrait monter de 1,4 à 3 mètres d’ici 2100. »

Souligne Île de Sein energies et l’Asso des amis de la transition

Un
scénario préoccupant pour les habitants
de l’île de
Sein
puisque
l’île possède
une altitude moyenne
de seulement 1,5
mètre
. En
plus de ces phénomènes environnementaux, ces
insulaires doivent
faire face à d’autres
problématiques économiques
et énergétiques.

Une
économie insulaire fragile

Les forces et les fragilités de la vie insulaire

Les Îles
de Sein et d’Ouessant ne sont pas
raccordées
au réseau électrique du
continent. Par conséquent,
l’énergie a un coût de production plus élevé
à cause du
coût généré par
l’approvisionnement en
énergie, notamment en
fioul.

«  On estime que les transports et infrastructures portuaires génèrent un surcoût insulaire d’au moins 40 % »

constate Île de Sein energies et l’Asso des amis de la transition

La consommation
énergétique augmentant avec l’afflux touristique estival,
l’équilibre économique
reste fragile et dépendant du continent.

Une
forte volonté d’indépendance

A gauche, Philippe des Robert présentant le réseau Smile

Pour
faire face à toutes
ces problématiques,
les municipalités
de l’Île
de Sein et d’Ouessant ont
décidé de mettre en place
des systèmes de production d’énergies
renouvelables
afin
de transformer un
environnement menaçant en une
force de production
énergétique.
Des
réseaux énergétiques
intelligents se sont
implantés sur ces deux Îles
afin d’équilibrer
la production et la demande
entre l’énergie
renouvelable et non renouvelable.
En effet, l’Île
de Sein et d’Ouessant font
partie du réseau SMILE,
une association bi-régionale Bretagne et Pays de la Loire portant
des projets de réseaux énergétiques intelligents.

Objectifs :
une production d’énergies 100 % renouvelables en 2030

Le réseau Smile présente son projet sur l’Île de Sein

Avec une moyenne de 500 habitants à l’année, l’Île d’Ouessant a pour objectif de produire une énergie à 50 % renouvelables en 2021 et d’en produire100 % d’ici 2030 grâce à un projet de boucle énergétique locale. Aujourd’hui, l’énergie est produite grâce à une centrale thermique de 4 moteurs, une hydrolienne et une toiture photovoltaïque. Tout le réseau électrique est équipé de compteur Linky et le stockage de l’énergie est réalisé par des batteries grâce à un système de gestion et de prévision intelligent.

LÎle de Sein, avec
240 habitants permanents,
souhaite produire une énergie à 50 %
renouvelable en 2023 et atteindre 100 %
à l’horizon 2030.
Une centrale photovoltaïque
ainsi que plusieurs toitures
photovoltaïques permettent
de produire une grande partie de l’électricité
sur l’Île.
Le
stockage et le pilotage centralisé du système électrique est
effectué dans le phare.
En
2018, un projet éolien a été lancé et
verra le jour après acceptabilité
du projet et obtention des autorisations nécessaires.

Ces
objectifs de
production
d’énergie
100 %
renouvelable pourraient
être dans le futur
un atout
aussi bien
sur le plan écologique qu’économique.
Selon
le prévisionnel de 2014 de la Commission de Régulation de
l’énergie :

« Produire de l’électricité à partir des ressources locales et renouvelables sur les îles non raccordées au réseau électrique continental reviendrait 50 à 300 % moins cher »

souligne Île de Sein energies et l’Asso des amis de la transition




Pétition : Pas de tomate bio en hiver : non aux serres chauffées !

(Plume Citoyenne) Non à l’industrialisation de la Bio !

Monsieur le Ministre de l’Agriculture, il faut interdire la production de fruits et légumes bio hors saison !

Le marché bio se
développe et les appétits aussi. Avec l’arrivée de nouveaux
acteurs économiques poussant des pratiques incompatibles avec le
cahier des charges bio, c’est tout le système qui est menacé !

Halte aux
rendements à tout prix, oui aux saisons !

Depuis quelques
mois, on voit se développer des projets de conversion biologique de
serres chauffées pour la production de fruits et légumes hors
saison (Pays de la Loire, Bretagne…). Ces projets en gestation vont
permettre de retrouver sur les étals de la tomate bio française en
plein mois de mars. Une aberration gustative, agronomique et
environnementale !

Le chauffage
des serres est incompatible avec le label bio

Le cahier des
charges bio impose le « respect des cycles naturels » et une «
utilisation responsable de l’énergie ». Chauffer sa serre pour
produire des tomates ou des concombres en plein hiver ne peut donc
pas être compatible avec l’agriculture biologique. Selon les
régions et les années, la saison de la tomate peut aller de
mai/juin à octobre/novembre, mais certainement pas en hiver.

Pour rentabiliser
leurs serres chauffées, les industriels se spécialisent sur un ou
deux légumes à forte valeur ajoutée. En diminuant la diversité
des cultures, ils appauvrissent leurs sols et ainsi contreviennent
encore aux principes de l’agriculture biologique.

Mobilisons-nous
pour lutter contre l’industrialisation de la bio !

Nous avons jusqu’au
11 juillet 2019, prochaine date du Comité national de l’agriculture
biologique, pour convaincre le Ministre de l’Agriculture de lutter
contre l’industrialisation de la bio en limitant le recours au
chauffage des serres à la production de plants et au maintien hors
gel, garantissant ainsi que la production reste de saison.

Ne
discréditons pas le label bio : soutenons les paysannes et paysans
bio qui respectent les saisons, pas de serres chauffées pour
produire à contre-saison !

Signez la pétition
pour demander au Ministre de l’Agriculture de soutenir un
encadrement strict du chauffage des serres en bio afin d’interdire
la production de fruits et légumes bio hors saison.

Pour signer la pétition : https://www.change.org/p/didier-guillaume-pas-de-tomate-bio-en-hiver-non-aux-serres-chauff%C3%A9es

FNAB, Réseau Action Climat, Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Greenpeace.




Le Low-tech lab réinvente le monde de demain

Concevoir le monde de demain avec des solutions simples, utiles et accessibles à tous, c’est la raison d’être du Low-tech Lab. Le projet a été présenté dans le cadre de l’événement 360 Possibles à Rennes le 12, 13 & 14 Juin 2019.

Porté par l’association Gold of Bengal, le Low-tech Lab a pour mission de développer, de promouvoir et de valoriser des solutions techniques alternatives et durables de production. La low-tech, ou basse technologie est au cœur de ce système. En opposition avec la high-tech, la low-tech se veut accessible à tous par sa simplicité de réalisation, son coût limité et son partage libre de droits. En plus de répondre aux besoins de base, chaque étape du processus de production est étudiée pour limiter son impact négatif sur l’environnement. Alimentation, eau, énergie, habitat, hygiène: tous les domaines de la vie courante sont ainsi pensés et mesurés. Des solutions innovantes émergent de ces différentes expérimentations.

Basé à Concarneau, l’association Gold of Bengal a été créée après plusieurs expéditions en mer, mettant à l’épreuve des éléments des voiliers innovants fabriqués à base de composites naturelles. C’est ainsi qu’en 2009 un petit voilier de pêche construit à base de toile de jute pris la mer et parcouru plus de 16000km en 186 jours des côtes du Bangladesh jusqu’en France. L’expédition Tara Tari fût un succès. Par la suite, un laboratoire de recherche s’implanta au Bangladesh afin d’y développer un composite à base de fibre de jute, une alternative à la fibre de verre dans la construction de bateaux mais pouvant également servir dans le domaine de l’habitat et dans la création de mobilier. En 2013, c’est un un voilier réalisé entièrement à base de fibres naturelles qui a pris le large. Lors de cette expédition jusque dans les eaux du Bengale, un autre défi s’ajouta : survivre grâce aux low technologies. C’est à partir de cette expédition que le projet du Low-tech Lab émergea.

Aujourd’hui, le Low-tech Lab est un collectif d’expérimentation qui développe plusieurs programmes de recherches et de documentation collaboratives sur les low technologies dans le monde entier. Plusieurs projets pilotes comme le Low-tech Tour et l’expédition Nomades des mers permettent à un large public de découvrir de nouveaux systèmes de production alternatifs et durables. De plus, une plateforme collaborative en ligne de tutoriels libre de droits est mis à disposition sur le site internet du Low-tech Lab. On peut y apprendre comment construire son propre chauffage solaire, créer un bassin de culture de spiruline ou encore fabriquer une machine à laver à pédale.

Souhaitant faire émerger un modèle de société plus low tech, le Low-tech Lab se veut être un acteur du monde de demain. Pour cela, des think tanks ou groupes de réflexions sont régulièrement organisés autour des grands enjeux sociétaux du XXIème siècle. Par cet intermédiaire, un projet d’école spécialisé en low technologies, la Low-tech skol, ouvrira ses portes à la rentrée prochaine dans les Côtes d’Armor. Cette école visera à former des techniciens spécialistes dans « l’anti-gaspi » sur une année.