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Au Bois du Barde (22), une journée de rencontres autour du « monde d’après » et des Oasis

Le festival Oasis est le grand rassemblement annuel des écolieux français membres de la coopérative du même nom, qui se déroule du 22 au 24 septembre. Pour l’Ouest du pays, c’est à l’écodomaine du Bois du Barde à Mellionnec (22) que sont attendus les participants. Une grande journée ouverte à toutes et tous est proposée le dimanche 25, avec notamment au programme une table-ronde féminine autour de l’écologie profonde, l’éco-psychologie, et la permaculture humaine.

 

L’événement est organisé par la coopérative Oasis, une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), à but non lucratif. Issue du mouvement « Oasis en tout lieu » créé par Pierre Rahbi en 1997 et de l’association Colibris, la coopérative a été créée en 2018, et a repris les activités et actions du projet Oasis.

La coopérative fédère le réseau des « Oasis », des écolieux qui peuvent avoir des formes diverses : écohameau, ferme-collective, tiers-lieux, habitat collectif… de taille et de localisation différente. « Tous ces lieux partagent des valeurs communes : la sobriété, le partage, la solidarité, la résilience et la convivialité », peut-on lire sur le site internet de la coopérative. Il existe par ailleurs trois types d’oasis : des oasis « de vie » où habitent deux foyers minimum, des oasis « ressources », qui sont des lieux d’activités écologiques portées par une famille ou collectif, habitant sur place ou non, et des oasis « de vie et de ressources », qui mixent les deux types précédents.

Cinq principes fondamentaux régissent aussi les oasis : l’agro-écologie et l’autonomie alimentaire, l’éco-construction et la sobriété énergétique, la mutualisation et l’équilibre entre individuel et collectif, une « gouvernance respectueuse des besoins de chacun » et une « ouverture sur le monde ».

Il est également possible pour les citoyens d’investir leur épargne dans la coopérative, ce qui permet d’aider financièrement les oasis, qui ont souvent des difficultés à obtenir des prêts bancaires.

On compte plus de 1200 projets d’oasis en France. En Bretagne, on en trouve une trentaine. Parmi les plus connues : le Village du Bel Air à Priziac (56), Demain en Mains à Locoal-Mendon (56), l’éco-domaine de l’Etrillet (35), ou encore l’écodomaine du Bois du Barde à Mellionnec (22).

C’est d’ailleurs dans cet écolieu qui mêle habitat partagé et activités économiques que se déroule l’édition « Ouest » du festival Oasis, avec une grande journée ouverte à toutes et tous le dimanche 25 septembre.

Au programme de cette journée, baptisée « Rencontres du monde d’après », et à laquelle une centaine de personnes sont attendues :

 

  • 9h/9h30: Accueil
  • 9h30/11h: Présentation du lieu sur sa partie économique en Pôle Territorial de Coopération économique, et sa partie humaine suivant les principes de la permaculture humaine, sociale et économique appliquée à l’expérience du Bois du Barde. Retour sur 10 ans de cheminement d’un projet individuel à un projet collectif
  • 11h/12h Visite commentée du lieu avec Gilles co-fondateur
  • 14h/15h30 Table ronde diversité des Oasis
  • 15h30/17h Table ronde “le monde de demain se fera dans une démarche d’écologie intérieure ou ne se fera pas! » , avec Christine Kristof-Lardet sur l’écologie profonde et l’éco-psychologie et Anne-Laure Nicolas sur la permaculture humaine. Echange animé par Laurence Mermet, présidente d’Eco-Bretons.

 

  • 17h/19h (dans le cadre des Goûtiners): concert de clôture avec An Ti Ruilh (tarif prix libre ou aux dés pour les joueurs) « Un héritage culturel remis aux goûts du jour, un répertoire Folk et Traditionnel qui voyage à travers l’Europe et le temps (…). Un répertoire en constante évolution, préservant un héritage culturel remis aux goûts du jour, alliant compositions et reprises, chants et danses, rythmes et mélodies.

 

En parallèle toute la journée:

Divers ateliers “main à la pâte” en cours d’organisation: potager, nouvelles technologies, bricolage, nettoyage zones humides, …

 

L’entrée est à prix libre (ou aux dés pour les joueuses et joueurs).

 

Pour s’inscrire : https://www.helloasso.com/associations/association-koed-barz/evenements/festival-oasis-nord-ouest

 


Plus d’infos :

https://cooperative-oasis.org/

https://www.leboisdubarde.bzh/


A lire aussi :

Le portrait d’Anne-Laure Nicolas, fondatrice de l’écodomaine du Bois du Barde

Reportage à l’éco-hameau « Demain en mains »




La « Caravane des transitions » poursuit et termine son périple près de la Roche Aux Fées (35)

Sur le territoire de Roche Aux Fées Communauté, la « caravane des transitions » s’apprête à terminer sa tournée des communes avec deux dernières haltes en ce mois de septembre. Un projet, à l’initiative du réseau associatif Ideal, et qui a pour objectif de sensibiliser les habitant.e.s à la transition écologique. Interview avec Marion Doré, coordinatrice du projet.

 

En quoi consiste le réseau Ideal et comment s’est-il constitué ?

Sur le territoire de Roche-Aux-Fées Communauté, il y a beaucoup d’associations tournées vers la transition écologique, la protection de l’environnement, la création de lien social, la culture…En 2018, une projection du film « Après demain » de Cyril Dion a eu lieu à Retiers. Plusieurs spectateurs ont alors émis l’idée de se réunir et de mettre en place des actions. Il y avait notamment l’idée d’organiser un événement festif itinérant, qui permettrait d’aborder les thèmes de l’écologie, de l’urgence climatique, du lien social. C’est ainsi que s’est constitué le réseau Ideal, qui signifie « Ici Demain Ensemble Agissons Localement », qui est devenu une association loi 1901 par la suite. La Communauté de Communes de la Roche-Aux-Fées est alors venue rencontrer les membres, dans l’optique de répondre ensemble à l’appel à projet « Mobiliser les breton.ne.s pour la transition » lancé par la Région et l’Ademe. Le projet de « caravane des transitions » itinérante a ainsi été imaginé, et retenu.

Concrètement, comment se déroule cette caravane ?

C’est un dispositif itinérant, qui se déploie sur une ou plusieurs communes, lors de chacune des six haltes prévues. Durant trois jours, les vendredis samedis et dimanches, nous nous installons dans un lieu stratégique, afin d’aller à la rencontre des habitants. L’idée est de rassembler un maximum de citoyens et citoyennes. Nous avons à disposition des livrets, des documents, des jeux, qui aident à la discussions et à réfléchir sur les transitions. Le chantier d’insertion « Lever de rideau » de Redon (35) nous a créé un dispositif modulable, avec beaucoup de rangements, et des panneaux en forme de caravane. On peut ainsi facilement collecter les besoins et envie des habitant.e.s, afin de les faire remonter à la Communauté de Communes par la suite. La Caravane a aussi comme objectif de mettre en valeur les initiatives existantes sur le territoire. Et à chaque fois, on co-construit le programme avec les associations locales.

Quel est l’accueil du public ?

Pour le moment, nous avons réalisé quatre haltes, ce qui représente 12 jours d’animations. Nous avons vus des personnes qui sont venus une première fois, qui ont découvert le projet, et qui sont revenues et devenues bénévoles ! Il y a d’autres qui ont calculé leur empreinte carbone pour la première fois, et qui se sont aperçus que celle-ci était élevée. Des familles se sont intéressées au thème de la mobilité douce et réfléchissent désormais à l’usage du vélo au quotidien pour remplacer la voiture…Il a des questionnements !

Il ne reste plus que deux étapes avant la fin de projet. Quel est le programme ?

Les 9, 10 et 11 septembre, nous seront à Amanlis. Le thème de cette halte sera la biodiversité. Le vendredi 9 septembre, le film « Des abeilles et des hommes » sera diffusé à 20h30 à la salle polyvalente, suivi d’un temps d’échange. Le samedi 10, des animations seront organisées toute la journée, notamment une sortie nature. On pourra participer également à des ateliers et à une conférence autour de la biodiversité et la pollution des océans, grâce à l’association « La fresque océane ».

La dernière halte aura lieu du 23 au 25 septembre, sur les communes du Theil De Bretagne, Arbriselle et Retiers, autour des thèmes de l’agriculture et de l’alimentation durable, un thème très important pour la transition écologique. On essaiera de trouver ensemble des solutions adaptées au territoire. Le dimanche 25 sera la journée de clôture de la caravane, l’occasion de passer une journée conviviale et festive pour conclure le projet.

 

 

Tout le programme détaillé est sur le site https://reseau-ideal.fr/

Un financement participatif est en cours, pour collecter des fonds pour la caravane : https://www.helloasso.com/associations/ideal-ici-demain-ensemble-agir-localement/collectes/caravane-des-transitions

 


Eco-Bretons vous propose une information gratuite. Pour pouvoir continuer à le faire, nous avons besoin de vos contributions ! Chaque don, même tout petit, compte. Et en plus, c’est déductible de vos impôts, Eco-Bretons étant une association reconnue d’intérêt général !

 

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Avec la Volumerie, les expos se réutilisent et ont une nouvelle vie

Dans le cadre de notre série estivale de « repassage », nous publions à nouveau cet article.

A Broons, dans les Côtes d’Armor, la Volumerie, agence-atelier de scénographie, réutilise des anciennes expositions pour créer de nouveaux aménagements pour des espaces culturels et pour des commerces « à forte identité ». Une démarche d’économie circulaire unique en France.

Dans la campagne costarmoricaine, entre Rennes et Loudéac, sur une petite route de la commune de Broons, un grand hangar rénové avec du bois attire l’attention de l’automobiliste venu s’aventurer jusque là, au lieu dit La Mare Pechard. C’est là que sont installés les 200 mètres carrés de l’atelier de la Volumerie. Cette agence de scénographie conçoit mais fabrique également des « aménagements pour des espaces culturels et pour des commerces à forte identité », explique Alexandra Legros, désigner-scénographe de formation, co-fondatrice et directrice de l’entreprise. La Volumerie, entreprise de six salarié.e.s qui existe depuis 6 ans, a ses bureaux à Rennes, dans des bureaux partagés avec des travailleurs indépendants, et son atelier ici à Brons, depuis septembre 2017. Une installation en campagne qui permet d’avoir de l’espace pour fabriquer des éléments de mise en scène d’exposition ou d’événementiel, en éco-conception.

Mais la particularité de la Volumerie, c’est de réutiliser des matériaux issus d’anciennes expositions. «Nos matières premières sont dans les bennes des musées ! Il faut savoir que dans le cas des expositions temporaires, une fois finies, les éléments vont soit être stockés dans un coin et oubliés là, soit être jetés », précise Alexandra. « Nous, on les récupère, et on garde tout ce qui est bois, métal, panneaux graphiques imprimés…dans le but de le réutiliser. Si ce n’est pas possible, on donne ou on vend à prix solidaire ». Si la Volumerie est reconnue pour son expertise en tant que scénographe, c’est la seule agence en France a faire ainsi de la récupération. Une aubaine pour les musées. « Notre but, c’est aussi de leur faciliter la vie », souligne Alexandra, qui ajoute aussi que son entreprise récupère « les boites de transport des œuvres, qui sont en bois ». Et les gisements sont importants. En guise de test logistique, une exposition temporaire du Musée de la Banque de France a ainsi fini ses jours auprès de la Volumerie « Il a fallu trois semi-remorques pour la transporter, ce qui représente l’équivalent de 110 mètres carrés au sol ! », dévoile Alexandra.

Suite au démantèlement des expos, les matériaux collectés sont ensuite stockés dans le hangar de la Volumerie, qui les réutilise alors pour de nouveaux projets (une trentaine par an) fabriqués par les deux menuisiers de l’équipe. Ce sont eux également qui sont présents pour guider les adhérents à l’association dans leur utilisation des machines. Car le hangar de la Volumerie est ouvert au public, qui est invité à y venir bricoler. Dans le même esprit, un FabLab est également en place. « Notre objectif, c’est aussi de créer une dynamique locale, d’ouvrir le lieu au public, de le faire venir ici », assure Alexandra, qui gère aussi un dépôt de la « Ruche qui dit Oui », qui permet aux consommateurs de venir chercher leur panier dans le hangar. Celui-ci devrait par ailleurs s’agrandir prochainement, car la place commence à manquer ! A venir, un espace complémentaire de 500 mètres carrés, permettant le démantèlement et le stockage d’encore plus de matériaux. Et l’embauche de menusiers supplémentaires pour compléter l’équipe…

 

Plus d’infos : www.lavolumerie.fr




ACcostage Climatique, la jeunesse sur le pont entre Morlaix et Trébeurden !

Entre le 17 et le 23 juillet prochain, un équipage d’une douzaine de jeunes bénévoles de l’association Avenir Climatique va naviguer en mode bas carbone à la voile et accoster entre Morlaix et Trébeurden pour sensibiliser, à chaque étape, petits et grands de manière concrète, conviviale et ludique aux enjeux climatiques, énergétiques et environnementaux. Sera également du voyage, une personne pratiquant la langue des signes (LSF).

Accostage Climatique est un projet créé par des membres de l’association Avenir Climatique – principalement composée d’étudiant.e.s et de jeunes actif.ve.s aux profils variés, qui ont envie d’agir d’une manière concrète et optimiste pour les enjeux cruciaux que sont le climat et l’énergie – avec pour objectif d’allier voyage bas carbone et sensibilisation. Aussi, quoi de plus logique pour l’équipage que de naviguer sur deux bateaux de l’association Bella Ciao & co-navigation porteuse d’un projet de tour de l’Atlantique en voilier, humanitaire, écologique et social (1) : le Bella Ciao et le Petit Prince.

Après a voir sillonné les côtes bretonnes du Nord , il y a trois ans, l’équipage d’Avenir Climatique hisse à nouveau la grand-voile pour un deuxième tour de sensibilisation aux enjeux énergétiques et climatiques ! Pendant 8 jours, tantôt il naviguera, tantôt il proposera à terre des ateliers de réflexion et sensibilisation sur les thèmes du climat, de l’énergie, des mobilités, des nouveaux récits ou des résistances.

Des ateliers sur 3 heures, des stands avec des petits jeux, des ateliers pour enfants ou pour adultes, des bilans carbone sous toutes leurs formes, des fresques de tous types (fresque du climat, fresque des résistances…), des récits de leur voyage, dans des restaurants et bars, éco-lieux, associations locales, sur des bateaux : c’est divers, varié mais toujours proposé avec conviction et joie de partager avec d’autres les sujets qui animent l’équipage… tout ça pour mieux comprendre comment fonctionnent les systèmes dans lesquels nous vivons et passer à l’action pour un monde meilleur ! L’équipage vous attend nombreux.ses, curieux.ses et a hâte de mêler vos récits aux siens !


Le plan de navigation est le suivant :
– Dimanche 17 juillet 2022 : à la Manufacture des tabacs de Morlaix, de 18 h à 20 h.
– Lundi 18  juillet : à la Grange Vadrouille de Plestin-les-Grèves, de 18 h à 21 h.

– Mardi 19 juillet 2022 : au camping du fond de la baie, à Locquirec, de 9 h à 12 h.

– Mercredi 20 juillet : au Café Joa à Trébeurden, à partir de 19h.
– Jeudi 21 juillet 2022 : au club Mickey de Trébeurden, de 10 h à 12 h 30, A l’Ecocentre du Trégor à Pleumeur-Bodou, à partir de 14h.
– Vendredi 22 juillet : au marché nocturne de Plougasnou, à partir de 18 h.

– Samedi 23 juillet 2022 : à la librairie Les Déferlantes à Morlaix, de 16 h 30 à 18 h 30.

https://www.facebook.com/ACcostage-Climatique-105863968840728

https://www.instagram.com/accostageclimatique/

https://avenirclimatique.org/

 

(1) http://www.eco-bretons.info/bella-ciao-and-co-navigation-un-projet-a-la-fois-vert-et-humanitaire/

Crédit Photo : Accostage Climatique.




Quand l’eau des lavoirs vibre avec Shumann

Article écrit avec La Toute Première Fois

Que fait-on de l’eau ? Cette interrogation que l’actualité fait surgir de façon récurrente et désormais inquiétante tant cet élément vital est de plus en plus malmené par les activités humaines, nous est cette fois-ci formulée par un binôme d’artistes, La Toute Première Fois. Emilie Maréchal et Sylvain Descazot, sollicitent nos imaginaires dans le cadre d’une performance au sein de l’exposition « Glaz » où l’association de promotion de l’art et des artistes contemporains Les Moyens du Bord,  propose jusqu’au 5 novembre prochain à Morlaix, dans la très belle et multiséculaire Maison Pénanault, une sélection d’oeuvres de son artothèque*.

Et au travers de leur performance qui accorde une importante particulière à sa dimension collective, les deux artistes nous permettent, mine de rien, de renouer concrètement et symboliquement avec des rituels païens très anciens de guérison que pratiquaient nos ancêtres pour se connecter aux puissants éléments du vivant. 

Laissons Emilie Maréchal et Sylvain Descazot nous en dire davantage sous leur plume et voix numériques :

« Autour des lavoirs la vie sociale féminine des lavandières s’organisait, La Toute Première Fois interroge savoirs d’antan et matières. Ici l’eau est ambivalente : on peut la voir, s’y mirer, s’y perdre dans la noyade, mais aussi la boire. L’eau nous lie au passé et au futur par ce qu’elle a de constant et de cyclique. Cet élément physique inscrit les mémoires et métamorphoses. L’eau, par son parcours souterrain, se charge des ondes électromagnétiques diffusées par les objets et supports techniques que l’homme a mis en place et les garde en mémoire. Cette accumulation de fréquences déséquilibre sa structure fondamentale et modifie son harmonie.

Avec l’installation « Que fait-on de l’eau ? » La Toute Première Fois soumet les eaux de 3 lavoirs morlaisiens (Collobert, rue de Ropars et Pouliet) aux résonances de Schumann, les ondes originelles que produit la terre. Les résonances de Schumann sont un ensemble de pics spectraux dans le domaine d’extrêmement basse fréquence (3 à 30 Hz) du champ magnétique terrestre, observées la première fois dans les années 1960. Ces résonances globales sont présentes dans la cavité formée par la surface de la Terre et l’ionosphère qui fonctionne comme un guide d’onde. La principale a une longueur d’onde égale à la circonférence de la planète et une fréquence de 7,8 Hz. Sont présentes, en plus de cette onde fondamentale, des harmoniques à 14,3 Hz, 20,8 Hz, 27,3 Hz et 33,8 Hz.

Au-delà du prisme scientifique, cette installation traduit l’envie de redonner à cette matière sa valeur primaire et questionner la place de cet élément mal traité et pourtant essentiel à notre survie. Nous avons souhaité que cette installation soit le fruit d’une action collective. Ainsi, durant toute la durée de l’exposition, chacun·e est invité·e à déposer, dans l’emplacement de son choix, un bol contenant une eau d’un lavoir, quel qu’il soit. Ce bol doit être en porcelaine ou verre (pour une meilleure conduction du son) et son diamètre ne pas excéder 15 centimètres. Un carnet répertoriant les dates de dépôt et provenance des eaux est également à compléter par chaque participant·e (NDLR : jusqu’au 5 novembre 2022). »

Interview audio d’Emilie Maréchal et Sylvain Descazot :

«  »La Toute Première Fois est un binôme : Émilie Maréchal, vivant à Bruxelles est metteure en scène et comédienne, Sylvain Descazot, habitant en Bretagne, est designer. Ils cherchent, depuis plus de deux ans, à construire un propos commun. Ce dernier se développe autour d’axes de recherches plastiques, performatives et d’objets. Ils définissent des thèmes et fascinations communes afin de croiser leurs disciplines, apprendre de l’autre. Cette mise en travail commune est déjà en soit une expérience et un défi.

L’attrait de Sylvain Descazot est d’étudier la nature : partir se promener, déambuler, se perdre et revenir avec des intuitions formelles, des rêveries contemplatives, qui sont toujours les premiers temps de la mise en place de ses recherches. En parlant de zones, régions, lieux de manière subjective et sensible, il cherche à révéler l’image poétique de la matière et magnifier ce qui, par les valeurs et vertus sociales, se trouve marginalisé ou rejeté.

L’attrait d’Émilie Maréchal est l’Homme. À travers l’écriture, elle met en scène et joue pour faire marcher les gens, les activer, les bousculer. La prise de conscience, le vertige, ne sont possibles que dans le saisissement, dans le choc presque, dans une recherche formelle et esthétique rigoureuse. C’est en comprenant sa nature archaïque, que l’homme s’élève.

Le binôme s’est alors rendu compte que malgré leurs « sujets d’études » différents, ils partagent des intérêts, qui sont l’archaïsme (l’essentialité de toute construction et l’histoire commune de l’humanité), le communautaire et le rituel (un savoir partagé et une action commune reliant à un environnement), le «faire» et l’immersion (la connaissance de la matière et l’«être» en expérience). Par des formes et volumes simples où la matière pauvre est sublimée, par l’inscription d’un protocole et la sublimation des corps, ils développent des bases d’expérimentations communes pour créer et dialoguer. L’acte de création se situe à la jonction de l’objet ou du volume dessiné, de l’expérience physique et de la production de formes performatives. »

 

*https://morlaix-communaute.bzh/layout/set/print/Visiter-Sortir/La-Maison-Penanault/Exposition-Glaz

Les Moyens du Bord et le binôme La Toute Première Fois proposent de partager et croiser les regards sur la matière eau, à travers une installation et un cycle d’ateliers, tout au long de l’exposition.

  • Samedi 21 mai, 14h>18h : “Excusez-moi de vous demander pardon” – Le pardon du lavoir – Procession en extérieur
  • Samedi 23 juillet, 14h>18h : Lavandière de nuit – Atelier sérigraphie
  • Journées européennes du patrimoine : Madame Propic – Nettoyage d’un lavoir

Réservations auprès des Moyens du Bord : 02 98 88 25 62 – lesmoyensdubord.mdb@gmail.com




DIY : Une table basse sans prétention

Bricoleuses et bricoleurs, munissez-vous d’un peu de vis, d’une palette, d’un serre-joint, d’une scie à bois et à métaux. C’est tout ce qu’il vous faudra pour fabriquer facilement votre table basse.

Durée : 1h30 à 2h00

Difficulté : Débutant

Matériel :

  • Une palette ( ici 120×80)
  • 16 vis à bois :
    • Longueur : 2 fois l’épaisseur des planches
    • Diamètre : 2,5mm (Ni trop petit pour la solidité de l’ensemble et pas trop gros pour ne pas fendre le bois)

Outils :

  • Une scie à métaux
  • Une scie à bois (une scie sauteuse pour une coupe plus propre)
  • Une perçeuse
  • Un serre-joint
  • Un foret de diamètre inférieur au diamètre de vos vis
  • Un foret de diamètre légèrement supérieur a celui de vos vis

C’est parti !

  • Commencez par retirer les 3 planches inférieures de la palette et mettez-les de cotés. Utilisez une scie à métaux pour scier les clous qui font la jonction.
    Contrairement à l’utilisation du pied de biche cette méthode permet de ne pas endommager la palette.

 

 

  • Réalisez la même opération pour retirer les 6 cubes en bois.
    A mettre de côté également !

 

  • Si nécessaire, coupez l’excédent de planche à chaque coin afin d’obtenir une surface lisse et sans rebord.

 

 

  • Mesurez l’épaisseur du plateau de votre futur table basse.

 

 

 

  • Pour réaliser les pieds de la table basse, reprenez les 3 planches que vous avez mises de côté et tracez vos découpes sur deux d’entre elles.
    • Épaisseur de la palette mesurée précédemment
    • Milieu de la planche
    • Contour des pieds de la table basse
    • Cotation 1 = « Épaisseur de la planche »/ 2
    • Cotation 2 = « Largeur planche » / 4
    • Cotation 3 = « Épaisseur planche » /2
    • Perçages aux cotations 1 et 2
    • Perçages aux cotations 1 et 3

 

  • Procéder à la découpe en s’assurant d’avoir bien fixé votre planche à l’aide d’un serre-joint.
  • Réalisez le perçage à l’aide du foret légèrement supérieur au diamètre de vos vis.

 

 

 

  • Nous obtenons donc 8 planches découpées, positionnez-les sur chaque coin afin de reporter vos perçages sur le champ du plateau.

  • Répétez l’opération aux quatre coins, vissez vos pieds  et c’est terminé ! vous pouvez apprécier votre nouvelle table basse ou desserte, c’est vous qui voyez !