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L’idée sortie. Pluvigner sera en fête ce dimanche !

Le dimanche 20 octobre, Pluvigner (56) sera en fête de 10h à 18h ! Cet événement, organisé par par le Cap des Possibles – Alternatiba, est une préparation au Village des Possibles qui sera organisé au printemps 2020 à Pluvigner. Au programme de ce dimanche : une disco-soupe, des concerts, une caravane à fripes et diverses animations. Cet événement est gratuit et ouvert à tous.

Le Cap des Possibles – Alternatiba organisera au printemps 2020 le Village des Possibles à Pluvigner. Pour préparer l’événement, l’association propose ce dimanche divers ateliers et animations festives dans la salle Le Borgne.

Basé dans le pays d’Auray, Le Cap des Possibles œuvre depuis 2015 en faveur de l’écologie au travers de différentes manifestations : l’organisation du Village des possibles mais également des chantiers participatifs, des ciné-débats ou encore des marches pour le climat.

Au
programme de ce dimanche

Entre 10h et 12h, une Disco-Soupe permettra aux invendus des magasins et producteurs bio ou locaux d’être cuisinés et partagés à travers d’un repas convivial. Une participation de 2 euros par adulte et 1 euro par enfant est souhaité pour le repas. A rapporter : son épluche-légume et son tablier.

Des concerts: les Sans Sucre Ajoutés (chanson engagée) et Wild Bunch (jazz & swingg) viendront animer l’après-midi. La Maison du Logement animera un stand sur la rénovation énergétique. Pour les amateurs de friperie, la caravane de Fripa’Dingue permettra de chiner des vêtements à petit prix. L’argent récolté par la vente des vêtements sera destiné à aider les familles mono-parentales. De plus, une zone de gratuité permettra de se débarrasser des objets superflus tout en dénichant des trésors.

Quand ?
Le dimanche 20 Octobre 2019 · 10h-18h


Où?

Salle Le Borgne, 18 C rue Maréchal Leclerc · 56330 Pluvigner




L’idée sortie : à la rencontre des jardins-forêts nourriciers

A l’occasion de la publication du livre « Jardins-forêts… un nouvel art de vivre et de produire » (éditions du Terran), quel endroit plus approprié que le café-librairie L’Autre Rive, situé à l’orée de la forêt d’Huelgoat (Berrien, Finistère), pour recevoir son auteur, Fabrice Desjours, lundi 22 octobre prochain !

Fabrice Desjours – Crédit Photo forêt gourmande

«
Forêt-jardin », « jardin boisé », « agroforêt tempérée » ou « forêt
comestible » : autant de mots désignant des techniques prometteuses, au
carrefour de la production alimentaire, des changements sociétaux, du
bien-être et des grands enjeux environnementaux.

Fabrice Desjours a débuté en 2010 la mise en place d’un jardin-forêt de 2,5 hectares en Bresse bourguignonne où sont implantées un millier d’espèces alimentaires différentes. Formateur en jardins-forêts et conférencier, pionnier en France dans le domaine des écosystèmes comestibles, il crée, durant l’été 2018, avec son réseau, l’association Forêt gourmande (Vous pouvez aller voir leur site http://foretgourmande.fr) pour mener à bien la promotion de cette technique et la concrétisation des idéaux associés.

En
édifiant des paysages comestibles en trois dimensions, il est possible
de retrouver abondance et autonomie tout en prenant soin de la nature.
Née du mariage de la permaculture et de l’agroforesterie, la technique
du « jardin-forêt », qui imite le fonctionnement d’un jeune espace
boisé, fait déjà des émules aux quatre coins de la Terre, dans les
campagnes comme dans les villes, autour de projets collectifs ou privés,
à but professionnel, pédagogique, esthétique ou vivrier.

Premier
titre sur un retour d’expérience française, cet ouvrage renseigne sur
les techniques de conception – ou design – comme sur les flores
associées en fonction des climats et des paysages que vous souhaitez
créer. Pratique et illustré, il présente une centaine d’arbres,
arbustes, lianes et herbacées originaux, souvent méconnus,
complémentaires de fruitiers et de légumes classiques.

Les jardins-forêts apparaissent plus que jamais comme une passionnante aventure à vivre et à partager !

Cette rencontre avec Fabrice Desjours sur cette pratique pleine de promesses sera à n’en point douter une vraie découverte pour nombre d’entre nous et le moyen de compléter les savoirs en la matière pour ceux et celles qui se sont déjà jeté(e)s à l’eau.

Conférence sur les jardins-forêts avec Fabrice Desjours, lundi 21 octobre 2019 à 20h00.

http://autrerive.hautetfort.com/

https://www.terran.fr/jardins-forets.html

http://foretgourmande.fr/formations/creation-dun-jardin-foret/



Ecofrugal, le guide gratuit qui allie écologie et économies

Envie de faire des économies, tout en vous souciant de l’écologie ? Le guide Ecofrugal est fait pour vous ! Téléchargeable gratuitement sur internet, il recense pas moins de 390 pages de solutions ingénieuses pour réduire sa facture. Alimentation, famille, finance… En tout, ce sont 12 catégories du quotidien qui sont passées à la loupe.

Qui a dit qu’économies et écologie ne rimait pas ? Pas la Team Ecofrugal en tout cas ! En toute indépendance, elle a concocté un guide recensant les meilleurs bons plans écolos à adopter au quotidien tout en « augmentant le niveau de vie ». Sur des sujets tels que le transport, l’habitat, les loisirs et même l’amour, des astuces et des conseils y sont prodigués grâce à 96 fiches.

« Avec nos solutions écofrugales, bonnes pour la planète, pour votre santé et pour votre porte-monnaie, vous allez faire des milliers d’euros d’économies et augmenter votre niveau de vie, le vrai »

Complétées par des témoignages et des études de cas, ces fiches sont l’occasion de débuter sa transition dans le zéro déchet ou de redécouvrir des recettes de grands-mères. Les miracles du bicarbonate sont passés en revue ainsi que les fournisseurs d’électricité verte. Un tableau récapitulatif vous permet de calculer chaque économie réalisée.

En décembre, la Team Ecofrugale a annoncé avoir un nouveau partenaire pour « accélérer la diffusion de pratiques écoresponsables entre particuliers » : l’Ademe. Ensemble, ils vont pouvoir mettre en place des ateliers, animés par des ambassadeurs bénévoles, qui recevront un kit d’animation pour les guider pas à pas.

Pour télécharger le guide, cliquez ICI.




Bande dessinée. « Eco’cooning » nous montre qu’une maison écolo, c’est confortable !

Élise
Rousseau a sortie le jeudi 10 octobre aux éditions Delachaux et
Niestlé « Eco’cooning ». Cette bande dessinée pleine
d’humour saura, par ses focus pratique, vous inspirer pour que
votre habitat se transforme en un véritable cocoon à la fois sain,
douillet et pratique.

Aujourd’hui, nous avons tous le pouvoir d’agir pour améliorer
notre habitat et notre environnement. « Eco’cooning »
nous montre la voie à suivre. Dans cette bande dessinée colorée et
dynamique, la narratrice, accompagnée de sa poule Cocotte
apprendront, au travers de nombreuses rencontres et prises de
conscience, les bases pour rendre son environnement sain, respectueux
de l’humain et de son environnement.

« Comprenant qu’elle doit changer de mode de vie au bout
d’une énième allergie, la narratrice décide de tout changer, de
son alimentation jusqu’à l’organisation de sa maison… Elle
peut compter sur les conseils de Cocotte, une poule écolo qui s’est
mystérieusement installée dans son jardin. Elle sait quels
matériaux utiliser pour isoler sa maison, quels produits cosmétiques
éviter et même comment consommer de manière raisonnée. Et le
meilleur ami de notre narratrice, amateur de hamburgers et un peu
paresseux, se moque gentiment de cette nouvelle résolution, il se
laisse peu à peu séduire par le nid douillet qu’elle se
construit. » nous relate l’éditeur Delachaux et Niestlé.

Eco’cooning
est sortie tout droit de l’imagination d’Élise Rousseau. Après
des études de littérature et de philosophie, elle
travaille plusieurs années dans la protection de la nature. De ses
deux passions naît la volonté de devenir auteure et dessinatrice
sur les thèmes de la biodiversité et des animaux domestiques.
Premier succès pour son ouvrage paru en 2017 :« Mais
pourquoi j’ai acheté tout ça ?! Stop à la
surconsommation» qui lui vaudra le prix lycéen de la BD d’économie
en 2018.

Dans cette BD, le lecteur apprendra au travers des focus pratique
comment reprendre le pouvoir sur son habitat et sur son environnement
de la cuisine au jardin. Par une approche globale et bienveillante,
« Eco’cooning » nous fait nous interroger sur notre
propre définition du bonheur, au-delà du consumérisme. A partager
sans modération et bien sûr, dans un lieu « eco’cooning »!

Format : 160 x
215

128 pages

Prix : 15,90€




Le long métrage Warrior Women en avant première à Rennes

Le long-métrage Warrior Women sortira en salles le 16
octobre et sera diffusé en avant première au cinéma Arvor de
Rennes le mardi 15 octobre. L’occasion unique de rencontrer une
femme exceptionnelle, Madonna Thunder Hawk, qui se bat depuis plus
de 50 ans pour les droits des autochtones, des femmes et de la terre.

Warrior Women est le portrait d’une femme, Madonna Thunder Hawk,
née en 1940, au travers de ses nombreux combats pour les droits des
peuples Amérindiens depuis les années 1960. Elle est l’une des
fondatrices de l’American Indian Movement et à menée différents
combats tels que l’occupation de la prison d’Alcatraz en 1969 ou
encore la lutte contre le pipe-line de Standing Rock en 2016. Au
travers d’un style de récit circulaire propre aux contes racontés
par les amérindiens, Warrior Women navigue entre l’activisme
politique et le fait d’être mère – et nous montre comment les
outils militants sont transmis de génération en génération dans
un contexte particulièrement agressif, où le gouvernement
colonisateur rencontre la résistance amérindienne.

Pour cette avant première, Madonna Thunder Hawk sera
exceptionnellement présente au Cinéma Arvor de Rennes. Sa fille
Marcy, co-protagoniste du film, et Elisabeth Castle coréalisatrice
seront également présentes pour rencontrer le public.

Cet événement est organisé est co-organisé par l’association
Attac Rennes, le Comité De Solidarité avec les Indiens d’Amériques,
Lardux films et Warrior Women, le film.

Bande annonce du long métrage :

Où ? cinéma d’art et essai Arvor, 29 rue d’Antrain

Quand ?
mardi 15 octobre à 20h15

Durée :
1h04, version originale sous-titrée français

Tarifs habituels :

  • Tarif plein: 9,00 €
  • Tarif réduit: 7,50€
  • Etudiants, lycéens, collégiens: 6,60€
  • Demande d’emploi: 6,80€
  • Moins de 14 ans: 4,50€

  Pour plus d’informations: https://www.facebook.com/events/317225125778845/




Pénurie de candidats ou ostracisme corporatif ?

Malgré la mise en place, dès 1995, de différents dispositifs1, censés encourager les installations, le déclin du nombre d’exploitations agricoles se poursuit inexorablement.

Les
recherches, conduites au début des années 20002,
ont mis en évidence que :


l’agriculture perd 10000 chefs d’exploitation, par an, car les
27000 départs annuels sont loin d’être compensés par les 16 -17000
nouvelles installations.


plus d’un tiers des installations s’établissent Hors Cadre Familial
(HCF) et leur proportion a plus que doublé en dix ans;


le nombre d’installations ne bénéficiant pas de la DJA est, lui
aussi, en constante augmentation, depuis, au moins, 1995, pour
dépasser 60 %, en 2006;


8000 installations (60 %, la majorité) sont exclues des aides
d’Etat, parce qu’elles ne correspondent pas à l’une ou à l’autre
des conditions requises (trop âgés, RMIstes, pas de diplômes
agricoles, trop petite surface, production « atypique »).

C’est
dire que le territoire agricole est en train d’évoluer sous la
poussée de deux dynamique opposées :


d’une part, le nombre résiduel de familles d’exploitants
conventionnels n’engendre plus la quantité d’héritiers nécessaires
au renouvellement de la profession, d’autant qu’une partie d’entre
eux3
s’oriente vers d’autres secteurs;


d’autre part, une forte augmentation de nouveaux venus, aux profils
atypiques, sans lesquels le déclin des exploitants conventionnels
serait bien plus rapide.

Des
nouveaux venus au profil fort différent.

Quelle
que soit leur filiation ou leur origine géographique, qu’ils
soient jeunes, ou de plus de 40 ans…
ces nouveaux venus qui s’installent
à contre-courant des politiques officielles, ressemblent, de moins
en moins, aux exploitants conventionnels qui les regardent comme des
aliens. Ils n’en font pas moins preuve de détermination, capacité
de travail, initiative. Pour financer du foncier, du cheptel, des
bâtiments d’élevage, des équipements de transformation,
ils en passent4
par la vente de biens personnels, des emprunts familiaux, des aides
des collectivités locales; ou alors, ils se réplient sur le
maraîchage, l’apiculture, les escargots, la spiruline, voire la
cueillette/transformation (sirops, hydrolats, vinaigre, confits,
confitures).

Souvent,
ils s’accommodent, d’une installation progressive, financée par la
pluriactivité, au fur et à mesure de la construction du projet.
Tout en se satisfaisant de petites surfaces (26 ha, en moyenne), ils
contribuent à l’emploi bien plus que les exploitations
conventionnelles, dont la surface moyenne ne cesse de s’accroitre.
Enfin, ils démontrent leur fiabilité, puisque, après 10 ans, la
grande majorité d’entre eux se maintient.

Ils
parlent souvent d’échapper aux relations hiérarchiques, de
retrouver la cohérence éthique d’un travail physique dans la
nature, autoproduisant son alimentation, protégeant l’environnement,
la biodiversité. Si le niveau de revenu ne constitue pas l’objectif
principal, ils n’en veillent pas moins à s’approprier la valeur
ajoutée, en privilégiant la qualité, l’agriculture biologique, la
transformation, les circuit courts ou des formes de diversification
(gîtes, fermes auberges, accueil pédagogique …).

Les recherches soulignent que ces installations, échappant à la normalisation de la corporation représentent, un atout pour la vie sociale, économique, politique des territoires, dont l’importance va bien au-delà de leur poids quantitatif et même de leur fonctionnalité agricole. En générant emplois et services, ces activités mettent en place une économie qui ne fonctionne pas sur le mode concentration-captation, mais sur celui dissémination-redistribution, au sein de cette fraction (non négligeable) de la société civile qui recherche le contact avec les producteurs de sa propre nourriture, dont elle partage les aspirations et les valeurs.

Cette proximité inédite entre citoyens et paysans enrichit considérablement les ressources collectives disponibles localement : constitution d’associations qui offrent un accompagnement non-conventionnel à ceux que les structures officielles négligent5, élaboration de dispositifs locaux de circulation marchande, indépendants de la grande distribution (vente directe à la ferme, AMAP, marchés et magasins de producteurs, etc.). En somme, en consolidant le tissu social, la conservation (et l’accroissement) des installations « atypiques » joue un rôle, dans la gouvernance des territoires, en renforçant les liens entre ville et tissu rural.

L’establishment
agricole se montre profondément réticent (pour ne pas dire
hostile).

Pourtant,
l’establishment
agricole, dans son ensemble, semble ne s’y intéresser qu’à contre
cœur, comme si la terre cultivable ne pouvait être mise en valeur
qu’en s’intégrant aux firmes agro-alimentaires6,
dépendantes de la chimie, des énergies fossiles et en s’adressant
au marché global.

Ce
sont, bien sur, les voisinages (propriétaires fonciers, exploitants
conventionnels, cédants), qui maugréent qu’on qui aurait bien mieux
utilisées ces terres pour agrandir des exploitations existantes…
Ce sont, surtout, les structures professionnelles et les banques,
s’accrochant aux critères de taille, quantité, compétition,
profit, pour contrarier tout ce qui diffère de leur univers
culturel.

Le
« Livre
noir de l’installation
 »
(2012) montre comment les gestionnaires du PPP7
utilisent le dispositif pour décourager certains candidats, pour en
infléchir certains projets dans un sens plus conforme à
l’agriculture
conventionnelle
et pour ne retenir que ceux d’une optique purement économique et
comptable, au grand dam du pluralisme et de la neutralité, prescrits
par les textes.

Nombre
d’installés « hors cadre » témoignent que les seules offres
qu’on leur a proposé n’avaient aucun rapport avec leur demande,
concernaient des exploitations très éloignées de leur projet, bien
trop grandes, exigeant des financements hors des possibilités dont
ils avaient fait état; ils confessent que l’indifférence, voire le
mépris, qui a accueilli leurs projets de petite taille, leur
méthodes de culture alternatives et de distribution indépendante
ont fini par les détourner des structures officielles8.

Quand
les acteurs dominants se plaignent de la « raréfaction
des vocations
« ,
déplorent « qu’on
ait tant de mal à trouver de candidats crédibles
 »
et que « nombre
de fermes ne trouvent pas repreneur
« ,
il est bon de se souvenir des témoignages de ces nouveaux paysans,
et de garder à l’esprit qu’en
jouant l’inertie des structure établies contre les nouveaux venus,
l’administration et la corporation professionnelle ont concentré
tout ce
qui était à louer ou à vendre
dans des exploitations de plus grande taille; que, déjà,
elles ont donné une forme telle à une partie très importante des
terres agricoles, que seuls des repreneurs
dotés de
ressources financières importantes peuvent y avoir accès. Que,
pendant plusieurs décennies, au nom de la compétitivité, elles ont
encouragé l’homogénéisation de territoires entiers9,
rendant leur reconversion-transition encore plus difficile).
Aujourd’hui,
cette mise en forme
globale est si avancé qu’en 2010, 50 % de la surface utile nationale
appartient au 10 % des plus grandes exploitations.

Ainsi,
un demi siècle de modèle productiviste aura préparé, peut-être
sans le savoir, cette agriculture sans paysans (mais avec son
salariat agricole, inévitable jusqu’à l’avènement des robots), où
des grandes étendues de terre pourront être gérées et exploitées
par des sociétés agro-industrielles (pourquoi pas, étrangères),
voire négociées en bourse par des investisseurs financiers.

Tout
semble, désormais, se passer comme si, après un demi-siècle de
lamentations sur la petite taille de fermes non compétitives, on
avait intériorisée que la forme véritable de la surface cultivable
était celle de l’exploitation poursuivant le mirage des
agrandissements et de la compétition sur les marchés globaux…
Comme si, désormais, il était inconvenant de se rappeler que ce
processus d’agrandissement et d’investissements, est susceptible de
déconstruction10
Comme si on ne savait plus que la dimension n’est qu’un fétiche
social, que la forme « ferme » peut être démembrée,
désassemblée, débitée et que l’étendue du foncier indifférencié
qui en constitue le substrat, peut être attribuée aux différents
porteurs de projets de mise en valeur, en fonction de leurs besoins.

La
« rareté de candidats » ne tient pas à la dégradation de
l’image du travail de la terre… Elle tient au fait qu’à des
nouveaux venus recherchant, tout simplement, de la terre, le système
institutionnel ne sait proposer que des « exploitations »,
ayant subi, pendant plusieurs décennies, un énergique formatage
foncier productiviste.

(Suite au prochain numéro)

1
En 1995, le CNJA (qui deviendra JA, en 2002), lance une « Charte
à l’installation »; en 2002 le « Livre blanc de
l’installation »; en 2012, le « Pacte pour
l’installation ». Leur échec est avéré : le nombre
d’installés aidés stagne autour de 5-6000/an, très loin de
l’objectif affiché de 12000.

2
Ces recherches ont ciblé soit les installations n’ayant pas
bénéficié des aides d’Etat (Installations Non Aidées : INA),
soit celles qui ont eu lieu Hors Cadre Familial (HCF). Par contre,
rien ne semble avoir été entrepris pour étudier les projets
n’ayant pas abouti à une installations, les raisons du rejet des
dossiers et la destination finale du foncier correspondant.

3
On conçoit que les enfants ne
soient pas séduits par l’expérience de parents, abandonnés aux
« forces du marché », par ces mêmes structures qui les ont
poussés à s’agrandir, à investir, à s’endetter.

4
Faute de DJA, le crédit
bancaire devient presque inaccessible.

5
Nourries par la solidarité
citoyens-paysans, ces structures non-conventionnelles, généralement
locales, prêtent main forte à tout porteur de projet, notamment
étranger au milieu
agricole, en lui
facilitant l’accès au foncier et en lui proposant des formes
d’accompagnement et de sécurisation spécifiques.

6
À ce propos voire
https://blogs.alternatives-economiques.fr/abherve/2018/09/14/consomm-acteur-ou-citoyen-concerne-une-nouvelle-contribution-de-thomas-regazzola

7
En 2009, le PPP a été mis en place,
avec sa porte d’accès,
le « Point Accueil Installation »
qui a remplacé les
anciens PII.
En principe, ces nouveaux dispositifs doivent être ouvert à tout
porteur de projet et valoriser les compétences de chacun, prenant
en compte non seulement les critères économiques conventionnels,
mais aussi la notion de projet de vie et de « vivabilité ».

8
Voire, à ce propos, le récit
édifiant publié par Reporterre (Janvier 2017) :
https://reporterre.net/Installation-agricole-les-neo-paysans-ne-sont-pas-bienvenus

9
Les chambres d’agriculture de
certains territoire, dévenus des véritables fiefs de l’élevage
hors sol, se demandent si le défis du depart à la retraite d’une
majorité des exploitants actuels, dans les cinq prochaines années,
« ne devrait pas être relevé en développant le salariat
agricole
« 

10
Même au prix du partage de
certaines « exploitations », dans leur forme actuelle de
façon analogue à la rénovation urbaine qui démolit des barres
HLM pour redonner de la mobilité au logement et favoriser la mixité
sociale.