Jean Kergrist, le rire militant

Jean Kergrist est décédé le jeudi 14 novembre. Nous republions ici un article que nous avions réalisé en 2012. A l’époque, nous l’avions rencontré à Fouesnant, lors d’une manifestation contre les algues vertes.

Algues vertes, élevage intensif, nucléaire… Jean Kergrist, le « Clown Atomique breton est de tous les combats, depuis 40 ans ! Portrait d’un homme plein d’espoir, qui donne de son temps pour les autres, le tout avec humour.

« Chers intégristes ! ». C’est par ces mots que Jean Kergrist a débuté son intervention devant les militants venus manifester contre les marées vertes à Fouesnant. L’homme à la chevelure blanche et aux yeux perçants est bien connu pour son franc-parler et son engagement au sein du paysage militant breton. Créateur du spectacle du Clown Atomique, il était déjà présent lors de la fronde contre la centrale nucléaire de Plogoff. « J’ai fait la Une de Ouest-France ! Résultat : un an de spectacle par la suite ! » se remémore-t-il en riant. Même s’il a arrêté depuis son Théâtre National Portatif, on le retrouve régulièrement avec ses acolytes de la compagnie Boccoco, lors de manifestations anti-algues vertes. Avec toujours la même idée en tête : traiter des problèmes avec humour. « J’essaie d’être plus démagogue que les hommes politiques en faisant rire encore plus qu’eux ! », s’amuse le clown Kergrist.

« Par moment le combat me semble désespéré »

Si Jean Kergrist est encore de tous les combats, il avoue cependant à 71 ans « ne plus se sentir tout jeune. Je commence à fatiguer », reconnait-il. Mais la relève s’annonce déjà, et semble le réjouir. « D’autres clowns prennent le relais », lance-t-il en regardant Mélissandre, la trentaine, qui boxe dans la même catégorie que lui. « Jean m’a inspiré » reconnait-elle, avec un regard admiratif. « Il motive les troupes, grâce à la dérision. C’est nécessaire car il y a urgence à agir ! », affirme la jeune femme. Une urgence et une situation environnementale qui ne s’améliorent guère. Alors, désabusé Jean Kergrist ? « Par moment, le combat me semble désespéré, concède-t-il d’un ton moins assuré. Mais au moins, on ne pourra pas dire que nous n’avons pas été lucides ! ». Telle est la force du combattant Kergrist : touché, mais jamais à terre !




La recette. Le lait d’amande

(Plume Citoyenne) Il est aujourd’hui difficile de trouver des laits végétaux riche en nutriments. En effet, les boissons végétales disponibles dans le commerce contiennent maximum 8 % d’amande et sont assez onéreuses.  Voilà deux bonnes raisons pour le faire soi-même, en plus du côté Zéro Déchet.  Un lait maison vous coûtera environ 2 € (en achetant des amandes Bio en vrac). Je vous invite à tester le lait de Noisettes aussi. C’est mon préféré. 

Laits végétaux en bouteille

La recette du lait d’amande :

Ingrédients
:

150
gr d’amandes crues 1 Litre d’eau

Optionnel
: 1 C à S Sirop d’Agave, Sucre, Datte,

Préparation
:

1
– Émonder les amandes crues Mettre les amandes dans l’eau bouillante
pendant 3 minutes. Les égouter, puis enlever la peau des amandes.

2
– Faire tremper les amandes dans l’eau pendant au moins 8 heures

3
– Égouter les amandes

4
– Les mixer avec 1 litre d’eau et rajouter sucre, sirop ou miel.

5
– Filtrer le lait avec une passoire fine, un étamine, un filtre à
lait, un tissu fin ou encore un sac en tissu pour le vrac.

6
– Personnaliser : chocolat, cacao, fruits, dattes, etc…

Réalisable avec des noisettes, noix de cajou et autres noix.

Laëtitia
CRNKOVIC

Zéro
Déchet Trégor 

www.zerodechet-tregor.com




Art, Design et Écologie : exemples d’initiatives étudiantes à l’École des Beaux-Arts de Rennes.

À l’occasion de la rentrée de l’Association Nationale des Écoles Supérieures d’Art de France (ANdÉA), des étudiants regroupés en séminaire ont lancé un appel à créations sur le thème de la transition écologique radicale. À l’EESAB de Rennes des associations étudiantes inventent une école plus durable.

« DEADLINE » est projet d’édition collaborative
qui propose de donner la parole, sous forme libre (carte, dessin, conte, poème,
vidéo, bande dessinée, manifeste…) à tous les étudiants en art et en design
de France.

Le titre (« DEADLINE », littéralement la
« ligne de la mort ») fait notamment référence au dépassement des ressources.

Il n’y a pas que les
étudiants en Biologie à s’engager pour la protection de l’environnement.

Si de nombreux étudiants sont inquiets pour l’avenir de
notre planète, et même si ils aimeraient agir, ils ne savent pas comment. Il s’agit
bien là de l’angoisse d’une génération. Voici une piste que proposent ces
étudiants pour construire « une réflexion collective, en forme de
point de fuite pour nos imaginaires ».

Anke Renaud, en 3ème année de design graphique, a
répondu à l’appel. Militante féministe et engagée dans l’aide à la migration,
l’écologie radicale fait partie de ses engagements. Elle met également ses
compétences artistiques (via la communication) au service de son engagement au
sein du groupe « artiviste » d’Extinction Rébellion.

Sa participation à « DEADLINE », tient dans un témoignage rapporté d’un Erasmus en Roumanie : des photos de poubelles et de pneus entassés au sol et le souvenir de conversations stériles avec des personnes qui n’ont pas de conscience écologique …

Poubelles et pneus abandonnés dans la ville de Cluj-Napoca, en Roumanie.

Quelle place occupe l’écologie
à l’École des Beaux-Arts de Rennes ?

Si c’est la plupart du temps le même noyau d’étudiants qui
s’implique pour une école durable, on peut citer plusieurs initiatives
intéressantes :

Les Pousses de la Parcelle Est qui proposent au sein de l’école, des paniers à prix équitable pour les producteurs, accessibles aux consommateurs à faible revenu et respectueux de la nature, via une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne).

Le Laboratoire de Merlin zone sud (à ne pas confondre avec
celui de l’Espace des Sciences) qui a installé une récupérathèque permettant
aux étudiants de donner ou de récupérer des matériaux de réemploi nécessaires à
leurs projets artistiques.

Ce que l’art peut
apporter à l’écologie.

Des « propositions utopiques ou dystopiques, des récits
d’anticipation composites », le tout au service de l’imagination et de la
pensée critique, voilà ce que la créativité pourrait apporter à la sauvegarde
de l’environnement.

Ainsi, le 19 novembre 2019, à l’occasion de la Journée
nationale de la culture et du développement durable, l’École nationale
supérieure des Arts Décoratifs de Paris hébergera lors d’une résidence la
présentation de toutes les créations réunies dans « un objet d’édition
produit à partir de méthodes et de matériaux responsables (encres végétales,
papiers de réemploi) ».

Reste à savoir, selon le succès, si une édition sera proposée au grand public…

Pour approfondir, quelques liens sur l’écologie dans l’art :

Cet article a été écrit en partenariat avec Noctambule Média http://noctambule.info/ . Vous pourrez retrouver cet article dans le numéro papier de Noctambule Média du mois de novembre 2019.




Municipales 2020. Clim’actions propose 10 actions clés en main pour les candidats.es aux élections

A
l’approche des élections municipales de 2020, l’association
Clim’actions Bretagne Sud propose aux candidats.es 10 idées clés en
main pour rédiger leur programme électoral. Autour de trois
thématiques: l’agriculture, le climat et l’alimentation, les
futurs.es candidats.es pourront découvrir comment et pourquoi
« Mettre en place une restauration collective locale et bio »
ou encore « Faire place à la nature dans les lieux urbanisés ».

Aujourd’hui, de nombreuses initiatives citoyennes et
entrepreneuriales fleurissent et se multiplient en faveur d’une
société plus juste et respectueuse de l’environnement. Conscient du
rôle décisif des politiques publiques en la matière, Clim’actions
Bretagne Sud propose 10 actions clés en main pour les futurs
candidats.es aux élections municipales de 2020.

Ces 10 propositions, réunis dans un guide
pratique, ont émergé
suite à la
journée professionnelle « alimentation, agriculture et climat »
qui s’était tenu le
vendredi 5 octobre 2018 à Vannes. A l’issue
de cette journée de travail, plusieurs initiatives locales et bonnes
pratiques déjà existantes sur le territoire avaient pu être mises
en avant.

Après un peu plus d’un an, le guide
« Alimentation, agriculture et climat: 10 actions clés
pour votre programme électoral” est désormais accessible en
ligne. Dans ce guide pratique, les futurs candidats aux élections
pourront découvrir des propositions s’inspirant d’initiatives déjà
existantes, la manière de les mettre en oeuvre mais également les
acteurs locaux sur lesquels s’appuyer pour leur mise en place. Ainsi,
ce travail de documentation et de synthétisation réalisé par
Clim’actions Bretagne Sud leur permettra d’enrichir et de leur
programme électoral.

Les 10 propositions de Clim’actions Bretagne Sud :
  • Mettre en place une restauration collective locale et bio
  • Soutenir les producteurs locaux Soutenir des initiatives locales en faveur d’une alimentation locale et durable
  • Préserver le foncier agricole et en orienter les usages
  • Promouvoir et favoriser l’éducation à la nature et à l’alimentation
  • Réduire les déchets alimentaires
  • Favoriser l’accès à l’alimentation locale et saine pour tous
  • Faire place à la nature dans les lieux urbanisés
  • Informer les habitants sur les indicateurs de qualité environnementale
  • Mettre en place un Projet Alimentaire Territorial (PAT)

Cet outil est accessible sur: https://climactions-bretagnesud.bzh




Le Festival Alimenterre, pour une alimentation solidaire et durable

Chaque année
à partir de la mi-octobre, le festival Alimenterre se projette dans
douze pays. Son objectif : nous questionner sur notre autonomie
alimentaire, nos modèles agricoles et sensibiliser un large public à
ces enjeux. Jusqu’au 30 novembre, huit documentaires seront
proposés au grand public et aux scolaires lors de
projections-débats.

Chaque année depuis 2007, le Comité Français pour la Solidarité
Internationale organise Le Festival Alimenterre. Persuadé que
« Notre avenir se joue dans notre assiette », Le festival
expose chaque année une sélection de films documentaires sur le
thème de l’alimentation durable et solidaire d’ici et
d’ailleurs. Du 15 octobre au 30 novembre, plus d’un millier
d’événement sont organisés dans près de 600 communes et une
dizaine de pays : des projection-débat, des marchés
alimentaire et solidaire, diverses animations et rencontres.

Les
films documentaires projetés en 2019

Pour
cette 12ème édition, huit documentaires seront projetés au
grand public
en Bretagne et Loire Atlantique :

  • Burkinabé Bounty, agroécologie au Burkina Faso, de Lara Lee. Ce documentaire autour de la souveraineté alimentaire du Burkina Faso nous montre comment ce pays d’Afrique de l’Ouest tente de conserver ses traditions agricoles ancestrales et sa souveraineté alimentaire face aux importations de l’agro-industrie.
  • Cacao : les enfants pris au piège par Paul Moreira. Ce documentaire nous emmène en Côte d’Ivoire, premier exportateur mondial de cacao. Malgré des mesures prisent ces dernières années pour endiguer ce phénomène, l’exploitation infantile est toujours d’actualité.
  • Elles sèment le monde de demain, par le Comité Français pour la Solidarité Internationale. Entre le Burundi et la République Démocratique du Congo, malgré leurs différences ethniques, des femmes s’associent dans la création de coopératives de production et de vente alimentaire. A travers leurs témoignages, nous découvrons l’importance du rôle des femmes dans la vie de la communauté et leur contribution pour la réduction de la pauvreté dans leur village.
  • Faut-il arrêter de manger les animaux ? Par Java films Premières lignes. C’est l’histoire de la quête personnelle du réalisateur : est-il possible de manger des animaux en respectant leur bien-être, la planète et notre santé ? La réponse dans le documentaire !
  • Les cantines scolaires de la région de dakar par Dominique Guélette. Au Sénégal, où seulement 1,7 % des écoles disposent d’une cantines et les enfants présentent des signes de malnutrition, une association développe un réseau de cantine dans 5 écoles des quartiers pauvres de Dakar.
  • Les dépossédés par Mathieu Roy. Les dépossédés est un voyage dans la réalité quotidienne des petits agriculteurs qui peinent à joindre les deux bouts. Dans un monde où l’agriculture industrielle règne en maître, la production d’aliments demeure l’une des professions les moins bien rémunérées de la planète.
  • Poisson d’or, poisson africain par Thomas Grand et Moussa Diop. La région de Casamance, au sud du Sénégal est une des dernières zones refuges en Afrique de l’Ouest pour un nombre croissant de pêcheurs artisans, de transformateurs et de travailleurs migrants. Face à une concurrence extérieure de plus en plus forte ces femmes et ces hommes résistent en contribuant grâce à leur labeur à la sécurité alimentaire de nombreux pays africains. Mais pour combien de temps encore ? 
  • Quinoa, prenez en de la graine par Clémentine Mazoyer. Depuis 20 ans, les consommateurs occidentaux découvrent les vertus nutritives du quinoa et la consommation de cette graine a littéralement explosé. Sa culture s’effectue dans la pure tradition andine, à la main et sans produit chimique à 4000m d’attitude. Il y a 10 ans, le Pérou s’est lancé dans la course et les modes de production ont évolué.
Les
prochaines projections ouvertes au publique en novembre
  • Morbihan : Lorient le 14 novembre, Le palais le 19 et Etel le 24.
  • Finistère : Châteaulin le 27 et Briec le 28.
  • Côtes-d’Armor : Plévénon le 2, Lannion et Bourbriac le 5 novembre, Coëtmieux le 15, Tredez-Loquémeau et Lamballe le 20, Châteauneuf du faou le 22, Saint-Brieuc le 25.
  • Loire-Atlantique : Savenay du 15 eu 29 novembre et Coueron le 23.

Pour découvrir le documentaire qui sera organisé proche de chez vous, cliquez sur le lien suivant : https://www.alimenterre.org/les-evenements




L’idée sortie. Le Festival du Film de l’Aventure Océanographique à Océanopolis

La 19ème édition du Festival du Film de l’Aventure Océanographique se déroule du 19 octobre au 3 novembre à Brest. Pour les vacances de la Toussaint, venez découvrir les Tropiques et la fragilité de ses fonds marins au travers différentes conférences, courts et longs métrages, expositions et animations.

Océanopolis est le parc de découverte des océans de référence
depuis les années 90 en France et en Europe. Cet aquarium dénombre
près de 1000 espèces : phoques, manchots, loutres, requins,
poissons et crustacés, répartis dans trois pavillons. En plus
d’être un lieu de médiation scientifique pour le grand public et
les scolaires, Océanopolis organise depuis 2000 le Festival du Film
de l’Aventure Océanographique. Après une 18ème édition sur les
débuts de la vie animale marine, ce sont les Tropiques et leurs
écosystèmes menacés sont seront au cœur de cette édition.

Durant ces 12 jours de festival, les visiteurs pourront découvrir des documentaires de haute qualité avec images à couper le souffle sur les récifs coralliens face au changement climatique. Parmi les temps forts de cette édition, une conférence sur l’expédition océanographique contemporaine Tara Pacific aura lieu le jeudi 31 octobre. Elle sera animé par Xavier Bougeard, chargé d’actions d’éducations de la fondation Tara-Océans Paris et Guillaume Iwankow, technicien de recherche au CNRS et chef de plongée scientifique de Tara Pacific- Perpignan. La conférence sera suivie de Tout (ou presque) sur le corail. De plus, le documentaire Under the pole 5, l’odyssée polynésienne : la quête des coraux profonds sera également diffusé en fin d’après-midi. Divers documentaires, films d’animations et de jeunesse seront projetés tout au long du festival de 11h à 18h.

En pratique :

  • Horaires: 9h30 – 18h
  • Tarifs: de 3 à 13 ans, 13,40 €; de 14 à 17 ans et étudiants, 16 €; adultes, 21,20 €, gratuit pour les moins de 3 ans.

Le programme détaillé:
https://fr.calameo.com/read/004315606c1b13c07295a

Pour plus d’informations concernant le festival:
https://www.oceanopolis.com/festival-du-film-daventure-oceanographique