#5 L’équipe Ecobretons : Marie, journaliste et coordinatrice

Présente depuis la création d’Eco-bretons, Marie est journaliste de vocation et a appris au fur et à mesure à compiler des compétences jusqu’à devenir la coordinatrice de rédaction. Son attachement au milieu associatif, au journalisme et à l’étincelle des gens passionnés l’a menée jusqu’à Eco-bretons en 2011. Une boutique qu’elle n’a depuis lors plus quitté ! Entrons dans la boutique de Marie, un espace qu’elle veut bienveillant et libre, éléments indispensables à la qualité d’expression selon elle.

Bonjour Marie, nous sommes dans le parc de Kerozar assises dans l’herbe, une tasse de thé à la main. Est ce que tu peux nous parler de ton rôle au sein d’Eco-bretons ?

A la base je suis journaliste. Au fil des années j’ai pris un peu d’autres activités en charge comme une partie de la coordination, c’est à dire le montage de dossier ; aller rencontrer les partenaires, assos et collectivités qui nous financent aussi ; l’ encadrement des services civiques ; et je fais un peu d’animation dans les lycées, c’est un projet qui démarrera vraiment cette année. Un peu de tout en fait, un peu d’événementiel, d’animation de ciné débat, au fur et à mesure des années ça s’est développé .

Polyvalent comme job au final !

Tout à fait, c’est couteau suisse quoi ! Des trucs qu’on ne sait pas faire, bah on apprend à les faire.

Quand tu as commencé c’était vraiment le journalisme qui t’intéressait, c’est pour cette raison que tu as postulé à Eco-bretons. D’où te vient cette envie : rêve de gamine ou concours de circonstance ?

C’est super vieux. J’ai eu un parcours un peu atypique on va dire. Le journalisme m’a toujours intéressé, déjà quand j’étais petite, je faisais mes propres journaux de ce qui se passait à la maison, c’était drôle. J’adorais écrire, ça a toujours été une passion l’écriture. Et je pense qu’il faut que je développe ça sur le plan personnel. J’étais douée en rédaction, enfin j’ai toujours aimé. Lire et écrire c’était mon truc.

Après j’ai eu une petite période ou je voulais être archéologue. C’était drôle aussi. Finalement je n’ai pas fait ça.

Au lycée je voulais être journaliste, donc je m’étais renseignée pour faire des études de journalisme. J’avais postulé à l’IUT de Lannion mais je n’ai pas été prise. Donc du coup je me suis dit c’est pas grave, je vais aller en fac ça va être un peu plus large. J’ai été en fac à Arradon à la catho à côté de Vannes en information-communication. C’était vachement bien parce que c’était hyper large. On a fait aussi bien de la vidéo que de l’écrit que des choses un peu culturelles, des photos, des expo photos…enfin c’était vraiment sympa. Des chouettes années.

Et après je suis partie à Rennes, en licence d’information-communication. J’avais toujours cette idée de faire du journalisme et quand j’étais à la catho j’avais fait un stage en radio, c’était rigolo c’était à radio Saint Anne à Vannes ainsi qu’un stage en presse écrite aux Infos du pays de Plöermel. L’écrit ça m’avait bien plu, la radio aussi, c’était technique ça me plaisait aussi. Donc j’étais partie avec ces idées là à Rennes : continuer dans le domaine du journalisme.

La découverte du monde associatif à Plum FM

En 2004 j’ai fait un stage à Plum FM, de radio, je voulais continuer la radio je trouvais ça sympa. Et c’est là que j’ai eu le gros déclic, pour le monde associatif et pour la radio aussi, mais pour le monde associatif avant tout. Plum FM je connaissais pas plus que ça à la base, ça faisait petite radio, je me demandais comment ça fonctionnait. Je ne connaissais rien aux associations !

Miss Météo

« On m’avait dit :  tu vas faire du direct » et moi j’ai dit « ah non pas de direct ». Mais finalement j’ai fait du direct, j’ai fait la météo. Après j’avais fait une émission où j’allais dans des lieux un peu touristiques et je faisais des interviews qui étaient longues, ça durait 1h à peu près. On m’a vraiment laisser la liberté de faire les choses, ils ont été extrêmement bienveillants avec moi et je les en remercierai toujours. C’est pour ça que je suis très attachée à eux, parce que pour moi c’était une grande découverte. Le monde associatif m’a permis de rencontrer vachement de gens différents que je n’aurai jamais rencontré avant. Parce que avant j’avais ma petite vie, bah la vie classique de tout le monde. Et là, il y avait des gens qui venaient de tellement de milieux que je ne connaissais pas que ça m’a fait une ouverture sur le monde phénoménale. Du coup j’ai continué en tant que bénévole. J’ai fait un autre stage en 2005 en communication et en 2007 on m’a proposé de faire un service civique à Plum FM puisque j’étais toujours bénévole là-bas pour m’occuper de tout ce qui était environnement, c’était une mission environnement sur l’eau. Moi je n’y connaissais rien du tout à l’environnement, ça me passait complétement au dessus à l’époque. Je devais encadrer des jeunes, faire des chroniques radio sur l’eau, ça a duré un an, c’était génial. Ensuite j’ai continué trois mois en CDD. Après j’ai cherché du boulot, plus dans le journalisme forcément.

Eco-bretons

J’ai vu une annonce un jour pour Eco-bretons en 2009. Entre temps j’avais été correspondante de presse pour la Gazette du Morbihan. C’était bien comme expérience, hyper formateur. Pour Eco-Bretons, j’avais pas été retenue tout de suite, mais au final ils m’ont appelé . En route pour Morlaix. J’ai commencé en Janvier 2010, en me disant « je sais pas combien de temps ça va durer », c’était des contrats aidés à l’époque. On est en août 2017 et je suis encore dans la boutique. Ça dure !

Alors t’as eu le temps de voir ce qui te plaisait dans ton action au quotidien.

C’est surtout de travailler dans le monde associatif même si c’est de plus en plus dur, par rapport aux premières années où j’ai découvert ça c’est de plus en plus compliqué du côté des financeurs. C’est de plus en plus professionnel, de plus en plus exigeant et de plus en plus dur et précaire. C’est pas tout rose, il peut y avoir des relations humaines compliquées mais par contre à côté c’est un milieu où tu peux rencontrer des gens avec des vraies valeurs. Je pense aussi que c’est un champ d’expérimentation qui est phénoménal, tu peux tester, tu peux expérimenter. C’est encore des endroits où tu peux le faire, où tu n’es pas obnubilé par un objectif de rentabilité.

Même si au final, ça te demande quand même du temps de travail de chercher des financements

Ca te demande du temps, et t’as pas toujours le temps. Et financièrement c’est de plus en plus compliqué, donc forcément t’es obligé d’aller chercher des sous par toi même. Quelque part, parfois, ça se rapproche du monde de l’entreprise.

Après ça te pousse aussi à se renouveler, à renouveler les projets de l’association.

C’est ça. Ça pousse à y aller, à se défoncer, à essayer de pérenniser ton poste. Des fois pour le moral c’est pas évident mais quand même quand tu vois tous les à côtés et tout ce que tu peux gagner toi en richesse personnelle en étant dans un secteur comme ça, je me dis quand même ! ca vaut le coup, éthiquement c’est plutôt chouette. Enfin moi je vois ça comme ça.

Eco-bretons s’attache à toute la Bretagne, mais les forces vives sont situées dans un bastion au nord de la Bretagne, à Morlaix. Est ce que tu peux nous parler de l’évolution de cette ville dans la transition les sept dernières années ?

Je dirais que ça a évolué quand même. Y’a un environnement naturel qui est préservé encore, contrairement au Morbihan où les côtes sont victimes de la bétonisation et du monde. Là, on sent qu’il y’a une volonté de préserver les choses, les gens sont un peu farouche là dessus. Au niveau développement durable ça progresse mais c’est pas encore comme Nantes.

Et ça vient beaucoup des associations ici

Oui ! Il y a un super tissu associatif qui bouge beaucoup. On croirait pas d’ailleurs comme ça, en arrivant on se dit « oulalala morlaix… », mais en fait ça bouge dans tous les sens. Y’a vraiment beaucoup de trucs et les gens sont très gentils. Il y’a vraiment un vivier de choses à faire et notamment au niveau du développement durable. De beaux projets ont été montés que ce soit les Incroyables comestibles, Les Temps-Bouilles…. Et ça vient des citoyens ! C’est ça qui est bien. Ils ont pas attendu que ça vienne d’en haut.

Qu’est ce qui est inratable à Morlaix selon toi ?

Le Ty Coz ! Forcément ! C’est un lieu emblématique de Morlaix, il y a un mélange de tradition et de modernité dans le bar qui est assez sympa. Et il se passe vraiment des trucs, beaucoup d’animations, beaucoup de gens gentils. C’est vraiment un lieu convivial, il faut aller au moins une fois au Ty Coz !

Et la baie de Morlaix et vraiment super belle !

Qu’est ce que tu serais prête à faire dans ton quotidien pour être plus Slow Life ?

Me calmer. On dirait pas comme ça mais je suis très stressée intérieurement donc il faut que j’apprenne à me détendre, ce que je n’arrive pas à faire. Prendre le temps de faire les choses et pas vouloir faire 15 000 trucs en même temps.

Tu as rencontré beaucoup de gens au cour de tes reportages, quelles rencontres t’ont le plus marqué ou touché ?

Alors il y a un reportage qui m’a marqué c’était en 2011, à l’époque où on faisait le magazine papier. On avait été faire un reportage sur la pêche au bar au Raz de Sein. On a pris le bateau, il devait être 5h du matin. J’ai été malade pendant toute la journée, une catastrophe, un mal de mer épouvantable. Et pourtant si on me demandait de le refaire, je le referais sans hésiter, parce que c’était fantastique. J’avais jamais vécu ça de ma vie. Je crois que ça restera un moment gravé dans ma mémoire ce reportage. Moi je suis une fille de la campagne, pas du tout de la mer, je ne connaissais rien, j’étais vraiment impressionnée.

Vandana Shiva. On a fait une interview avec elle, c’était pas prévu. On nous a dit « Vous allez interviewer Vandana Shiva ! » « Ah ouais d’accord, ok. ». Donc on y va, en impro parce qu’on avait rien préparé. C’était à Rennes, à l’Université d’Eté de la Solidarité internationale. Elle est vraiment super impressionnante et c’est quelqu’un qui est très chouette.

Génial aussi, Ricardo Petrella qui est l’ancien rapporteur à l’ONU sur l’eau et ancien commissaire européen, enfin quelqu’un avec un CV impressionnant. Je l’ai interviewé dans la cantine de l’école de Silfiac, un samedi matin, comme ça à 11h du mat’ et génial ! On a envie de le suivre, il est hyper engagé, très simple, super.

Paul Ariès, un sociologue spécialiste de la décroissance vraiment génial à écouter et puis Gilles Bœuf, j’oubliais Gilles Bœuf !

Qu’est ce que ça t’apportes toutes ces rencontres ?

Tu ressors de là t’es gonflé. Mais pas seulement celles là, celles de tout le monde en fait. Dès qu’on va voir quelqu’un qui est passionné par son métier, ou son asso’, ou son quotidien, il a des petites étoiles dans les yeux. Et tu te dis « ah c’est génial. J’ai envie de savoir ce qui le motive. J’ai envie de parler de ce qu’il fait parce que ça à l’air super. Il a vraiment des étoiles partout dans les yeux. On a envie de le suivre. ». Et ça peut être dangereux parce que des fois on a tendance à se laisser embarquer. Toujours garder un peu de distance.

Mais quand tu rencontres des gens qui sont vraiment passionnés et qui ont les yeux qui brillent quand ils parlent de leurs trucs, c’est super quoi ! Là tu te dis il y a encore des gens qui ont la foi dans ce monde, c’est beau. (rires)

Finalement tu l’as dit l’environnement et le développement durable au départ ce n’était pas forcément ta tasse de thé, alors qu’est ce qui te raccroche à Eco-bretons et à ce milieu là, la rencontre de gens passionnés ?

Oui c’est ça les gens passionnés et toutes les alternatives que l’on peut mettre en place à notre niveau, sans avoir fait des études supérieures de fou, sans être issu d’un milieu social hyper favorisé, sans venir de grande métropole. Non t’as un gars dans la campagne, il est resté là peut-être toute sa vie mais il fait des supers trucs. Ça montre que tout le monde peut le faire, les gens ne sont plus dans des cases, il n’y a plus d’élite. C’est ça qui est vachement intéressant, l’innovation du quotidien, accessible à tout le monde. Et d’être positif aussi ! Les gens sont déjà suffisamment plombés, je pense par l’époque, par ce qui se passe, par le quotidien. Donc si on arrive à faire réfléchir les gens mais de manière positive c’est vachement mieux.

Et puis on découvre plein de trucs qui sont dans notre quotidien juste à côté de chez nous et on ne le sait pas, on est parfois beaucoup plus préoccupé par des choses qui nous dépassent et qui sont ailleurs. Mais parfois c’est à côté que ça se passe aussi. La proximité.

Merci Marie !




Communiqué. Les Breton.ne.s appelé.e.s à se prononcer sur le grand Schéma Régional d’Aménagement du territoire : Ira-t-on vers une Transition Ecologique et Solidaire ?

Communiqué de FBNE (Fédération Bretagne Nature Environnement) et du Réseau Cohérence

La Bretagne n’échappe pas au grand défi d’une transition écologique et solidaire. Pour y répondre, le Conseil Régional échafaude un Grand Schéma Régional (SRADDET), qui pourrait transformer l’aménagement du territoire, vers un modèle plus résilient, en cohérence avec les richesses, les spécificités et les exigences d’une région où il fait bon vivre. Si la perspective fait rêver, sa mise en oeuvre est bien plus timorée. Alors que l’exécutif régional appelait de ses voeux à des ruptures, bien que négociées, une levée de bouclier a conduit à rendre le document peu contraignant et donc de fait, peu efficient.

Indignez-vous d’un Sraddet a minima !

Nous appelons à une forte mobilisation des acteurs de la société civile pour agir et réagir face au rendezvous manqué que constitue le futur Schéma régional d’aménagement de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) de la Bretagne. Ce document soumis actuellement à enquête publique jusqu’au 18 septembre a été progressivement vidé de son contenu lors de la consultation des élus des territoires (métropoles et inter-communalités), alors qu’il devait accélérer l’évolution des modes d’aménagement et d’urbanisme des territoires, de développement des modalités de transports, de maitrise de l’énergie, de gestion des déchets, de protection de la biodiversité, de qualité de l’air, de lutte contre le changement climatique. En effet, le document présenté aujourd’hui est vidé de toute mesure prescriptive, c’est-à-dire qu’il n’impose rien aux communautés de communes et d’agglomération ou sinon dans un futur trop lointain. Encore un coup d’épée dans l’eau – Cette version du SRADDET ne permettra pas de mettre en oeuvre dès aujourd’hui les transitions nécessaires pour enrayer l’effondrement de la biodiversité et le changement climatique. A ce titre, les conclusions de l’Autorité environnementale (lien) et la réponse de la préfète de Bretagne (lien) rejoignent l’avis exprimé par nos associations au CESER (lien).

Réagissons, le monde d’après c’est maintenant !

en répondant massivement à l’enquête publique :

en signant massivement la pétition proposée par nos organisations jusqu’au vote du SRADDET en décembre pour exiger un cadre d’action qui embarque tous les territoires bretons vers un avenir soutenable et solidaire.

https://fbne.bzh/petition/sraddet/

– Plus d’information sur le site de la FBNE (https://fbne.bzh/sraddet/)

Aller plus loin : notre avis et nos propositions sur le SRADDET




Portrait de femme n°5. Carole Le Bechec, bien en Cohérence !

Rencontre avec Carole Le Bechec, Présidente du Réseau Cohérence*, et représentante de celui-ci au sein du Conseil Economique, Social et Environnemental Régional (Ceser). Elle évoque son cheminement vers la transition écologique, et son optimisme pour l’avenir, notamment grâce à l’engagement des jeunes.

C’est à Saint-Malo que s’est installée Carole Le Bechec. Une ville qu’elle connaît depuis toujours, berceau de sa famille, lieu de naissance de sa mère. Carole quant à elle est née à Paris et a vécu toute son enfance en Seine-Saint-Denis, en milieu urbain « pas tellement proche de la nature » confie-t-elle. Celle qui est aujourd’hui présidente du Réseau Cohérence et qui le représente au CESER a étudié l’économie industrielle et a obtenu un DEA de finances internationales. « Un monde tout à fait différent de celui dans lequel je préférais évoluer », précise-t-elle, mais qui lui a donné des « clés pour comprendre le monde d’aujourd’hui ». Carole a d’abord commencé par travailler pour une banque et rédigeait des rapports économiques et financiers sur les grands groupes alimentaires mondiaux. « Là aussi, c’est un prisme qui m’a aidée par la suite », raconte-t-elle. Les théories économiques qu’elle a étudiées et vite jugées « hors-sol », complétées par des lectures comme « Printemps silencieux » de Rachel Carson ou le rapport Meadows, lui font prendre conscience progressivement, mais de manière assez forte, que « le monde n’était pas vivable, on connaissait déjà très bien les limites. C’est comme si nous étions dans un train à grande vitesse et qu’on n’arrivait pas à freiner ». Elle part vivre ensuite en Allemagne où elle travaille dans le domaine des coopérations audiovisuelles européennes, et revient en 2005 en France. Petit à petit, elle chemine vers l’idée de transition, de « développement durable » comme on disait à l’époque. « Mon engagement, c’est vraiment tout un parcours », analyse-t-elle. En 2006, elle rencontre Jean-Claude Pierre, l’un des fondateurs de l’association Eau et Rivières de Bretagne et porte-parole du Réseau Cohérence. Une rencontre très importante. « Avec la Jeune Chambre Economique de Saint-Malo, on avait décidé de l’inviter pour une conférence sur le développement durable. J’ai sympathisé avec lui, j’avais trouvé qu’il était dans le positif, qu’il avait compris énormément de choses ». Elle découvre alors le Réseau Cohérence, qu’elle n’a depuis plus quitté.

Il faut agir « à tous les niveaux »

Pour Carole, l’expression « transition » est « assez juste ». « C’est le passage d’un état à un autre, et ça évoque aussi l’adaptation, qui est tout sauf passive. Pour moi, tout le monde est dans sa vie en transition, et il faut qu’il y ait de plus en plus de monde qui participe au mouvement. On n’y arrivera que tous ensemble ». Elle évoque aussi les termes de « résistance », « résilience ». Et insiste sur l’importance de l’échelon local « C’est un autre modèle, à la fois conceptuel mais aussi très pratique. Par exemple l’économie : on est dans une économie certes mondialisée, mais ce qui nous fait progresser maintenant, c’est l’économie du territoire. Il faut revenir vers ce qui n’est plus hors-sol, se raccrocher à ce qu’on a comme ressources, tout en les préservant ». Pour elle, si le changement personnel est « très important », il faut agir à tous les niveaux : « Avec Cohérence, on est en train de se dire qu’on peut être chacun un « héros ordinaire » et donner envie. On a la volonté de dynamiser cette transition et de montrer ce qui marche, grâce à plusieurs outils : le baromètre des transitions, l’agenda des transitions, la caravane des transitions… avec lesquels on essaie de toucher le plus de monde possible, et surtout de relier les citoyens et les élus, pour construire des projets de manière coopérative et efficace et qui puissent mener à des changements sur les territoires ». Elle estime notamment que la Région en tant que territoire économique est « pertinent ».

Ce qui peut la révolter, ce sont les « pas en arrière ». « On le voit là avec le retour de l’autorisation des néonicotinoïdes par exemple », souligne-t-elle, en regrettant « la force des lobbys qui est démesurée, car derrière il y a l’argent ». Des mécanismes qu’elle a pu mieux comprendre grâce à ses études en économie complétées par un master en politiques européennes en 2008.

 On peut se lamenter, on peut se révolter, mais je crois qu’il faut aussi essayer de lutter »

Si le constat est sombre, Carole ne se laisse pas pour autant abattre. Pour elle, « On peut se lamenter, on peut se révolter, mais je crois qu’il faut aussi essayer de lutter, il faut résister, proposer, construire, parce que partout il peut y avoir des solutions. On peut déjà agir sur son lieu de vie, sur ses territoires… il y a plein de choses à faire ». Elle apprécie particulièrement l’engagement de certains jeunes, comme c’est le cas à Saint-Malo où un petit groupe s’est mobilisé pour le climat, ou encore de certains sportifs comme l’éco-aventurier Julien Moreau qui réalise des défis pour interpeller la population, et Morgane Ursault-Poupon, skippeuse qui s’engage au quotidien. « Quand je vois tous ces jeunes qui essaient d’agir du mieux possible, cela me fait plaisir, me redonne de la force », confie Carole. Son engagement au sein du réseau Cohérence, qu’elle préside, lui apporte beaucoup : « Je donne beaucoup, mais je reçois aussi beaucoup. Cela me permet d’être au quotidien en accord avec ce que je suis et ce que j’ai envie de faire, à savoir essayer de favoriser la transition à toutes les échelles ». Si elle avait un message à faire passer, notamment aux plus jeunes, ce serait celui-ci : « Venez ! Il faut y aller, on doit vraiment imposer la transition. Il faut qu’il y ait des dizaines, des centaines de milliers, des millions de personnes qui le veuillent, qu’on puisse tous grandir ensemble dans la transition et la réclamer, chacun à son rythme bien sûr. Il ne faut pas se résigner. » Comment faire ? « Grâce au milieu associatif, à des médias, dans son groupe d’amis, sa famille… on a des tas d’exemples de gens qui s’impliquent déjà et qui seront ravis d’accueillir des jeunes dans le mouvement. ». L’important, nous livre Carole en guise conclusion, c’est de participer. « Il faut s’exprimer, en utilisant les cercles qui existent déjà, et pourquoi pas en créer d’autres. Celui qui ne s’exprime pas n’a aucune chance d’être entendu. Il y a de multiples façons de s’impliquer, et d’être dans la joie de partager et de construire ensemble ».

* https://www.reseau-coherence.org/




Une rentrée eco-citoyenne !

Ca y est c’est la rentrée ! Comment retrouver le chemin de l’école et du bureau de façon plus durable et écologique ? Voici quelques astuces.

Au bureau

D’après des chiffres de l’Ademe, 50% des consommations énergétiques au bureau sont générées par le chauffage, et 21% par l’informatique ! Et on estime qu’un salarié du tertiaire produit 120 à 140 kilos de déchets par an, dont les deux tiers de papier !

Quelques
gestes simples permettent de faire baisser la facture et de réduire
l’impact sur l’environnement :

Concernant l’informatique :

  • Paramétrer les ordinateurs pour qu’ils se mettent en veille automatiquement au bout d’un certain temps d’inactivité
  • Utiliser les multiprises munies d’un interrupteur, pour couper par exemples les imprimantes en fin de journée
  • Utiliser internet et sa messagerie électronique à bon escient : en effet, l’envoi de mail, leur stockage, leur réception, la recherche d’informations…entrainent une consommation énergétique importante, souvent insoupçonnée. Ainsi, d’après l’Ademe, envoyer un mail de 1Mo équivaudrait à une heure d’utilisation d’une ampoule de 25 watts !
  • Fermer les onglets qui sont ouverts et non utilisés
  • Stocker les données sur des clés usb ou des disques durs externes plutôt que sur les clouds, qui entrainent des allers-retours entre l’utilisateur et les serveurs.
  • Utiliser des moteurs de recherche plus vertueux, comme Lilo ou Ecosia. Lilo reverse une partie de ses revenus à des projets sociaux ou environnementaux, et Ecosia utilise ses bénéfices pour planter des arbres !

Concernant le chauffage / l’éclairage

  • Fermer les volets, les stores, les rideaux pendant la nuit pour l’imiter l’infiltration du froid
  • Ne pas encombrer les radiateurs pour permettre une bonne diffusion de la chaleur
  • Utiliser des ampoules peu énergivores, basse consommation
  • Installer les bureaux près des fenêtres pour profiter de la luminosité naturelle

Concernant le papier/les déchets

  • Imprimer
    recto-verso les documents
  • Réutiliser
    les feuilles en brouillons ou en cahier, en les agrafant
  • Installer
    une poubelle dédiée au papier près des imprimantes et des
    photocopieurs
  • En
    cas de panne de matériel, penser « réparation » plutôt
    que déchetterie
  • Acheter
    du matériel d’occasion, reconditionné, plutôt que du neuf, qui
    sera en plus moins cher.
  • S’équiper
    avec des meubles d’occasion, de recup’, ou fabriqué soi-même :
    on peut faire de beaux bureaux avec de vieilles portes et des
    palettes !

  • Penser
    au recyclage des cartouches d’encre, des piles
  • Faire
    un point régulier sur l’état des fournitures pour voir ce qui peut
    être réutilisé (stylos, correcteurs, trombones…), cela évite
    les achats non nécessaires !
  • Acheter
    du café/thé en vrac, un filtre permanent pour la cafetière, et
    amener des tasses/mugs lavables et réutilisables !

A l’école

La
rentrée des plus jeunes peut se faire aussi de façon plus durable !
Achat groupé, fournitures écologiques, ré-emploi…les solutions
sont nombreuses.

Pour les fournitures scolaires :

  • Faire un état des lieux de ce qui peut être réutilisé : cartable, trousse, compas, équerre, stylos…peuvent facilement être gardés et servir pour la nouvelle rentrée
  • Acheter d’occasion les livres, cartables, dictionnaires…permet de faire des économies et de limiter sa consommation
  • Faire des achats groupés, entre plusieurs familles, parfois directement auprès de l’établissement, ou après de certains sites spécialisés comme Scoleo
  • Préférer le papier recyclé, les crayons en bois naturel, le matériel de géométrie en métal plutôt qu’en plastique, et de manière générale les produits avec labels environnementaux.

Pour les vêtements/l’équipement de la personne

  • Fréquenter
    les « trocs partys », vide-grenier, bourse aux
    vêtements, site de vente d’occasion qui permettent d’acquérir
    vêtements ou chaussures en bon état à prix réduits
  • Choisir
    des habits conçus avec des fibres plus écologiques et/ou
    naturelles : coton bio, lin, chanvre…ou des fibres recyclées,
    comme par exemple le polaire pour l’hiver, réalisé à base de
    bouteilles plastiques recyclées.

Pour le goûter

  • Préférer des fruits, secs ou frais, du pain, de la brioche ou de la compote maison…plutôt que des produits industriels qui contiennent du sucre en grand quantité et des additifs.
  • Pour un goûter zéro déchet, on adopte la gourde ou la boite réutilisable ! Et pour les emballages, pour remplacer les feuilles d’aluminium, on passe au « Bee Wrap », des emballage à base de cire d’abeille, réutilisables.

Pour les transports

  • Pour le bureau, on pense covoiturage ! Certaines entreprises organisent elles-mêmes ce service, certains salariés le pratiquent de façon informelle, et des plateformes spécialisées existent comme Ouestgo, pour les trajets du quotidien.
  • On peut aussi prendre le vélo ! Actuellement , seuls 5% des travailleurs français utilisent la bicyclette pour se rendre au boulot !
  • Pour les enfants, outre les transports scolaires classiques qui sont mis en place lorsqu’ils habitent à plusieurs kilomètres des écoles, différentes solutions alternatives à la voiture ont vus le jour ces dernières années : pédibus, transport en calèche, ou encore le Sc’ool Bus, vélo collectif à assistance électrique piloté par les enfants !



Paysâmes

Oui. Dis. C’est quoi l’agriculture de 2020, celle de cette époque 2.0, à la fois hyper et déconnectée, des contingences naturelles ? Qui sont-elles, celles qui font l’agriculture – ou plutôt nos agricultures ? Qui sont ces femmes qui ont choisi d’épouser la Terre – pour le meilleur et pour le faire ?

Alors, allons à leur rencontre. Vas-y, dis-moi, raconte-toi, raconte-moi. Elle se livre pour ce livre à venir : Paysâmes. Etre femme et paysanne – qui pense son métier -, ça appelle forcément un joli mot.

Elles, disons-les, je les connais, depuis quelques heures ou 20 ans, d’avant ou d’après que j’ai raccroché ma pelle de boulangère et laisser tomber les bottes de paille.

Envie de croiser le regard et le faire avec ces femmes paysannes, agricultrices, éleveuses, peu importe.

Elles ? Leurs épousailles avec la Terre ? Ce sont des histoires, d’amour ou de raison, le fruit des hasards ou de la réflexion. Elles sont en agriculture depuis hier ou depuis toujours. En bio, en durable, ou en rien. Par choix ou absence de choix – c’est emmerdant. Parce que. On l’expliquera.

Elles ? Ce sont qui. Aujourd’hui, j’ai envie de les dire comme ça.

Gene. Gen’œuf, qui fait des œufs – enfin, ce sont ses poules font les oeufs. Gene mire, numérote, étiquette et colise. Le labo à la ferme, c’est son domaine. Et puis elle livre, elle comptabilise. Et elle rit au marché. « Les marchés, c’est ma bouée d’oxygène ! ». Gene raconte qu’elle a été une des premières techniciennes porcs de la région. Rare, une femme dans ce milieu masculin, encore plus au début des années 80. Elle a écumé la campagne, de fermes en fermes, avec dans le coffre des produits phytos. Jusqu’au jour où ce n’a plus été tenable. Pas en phase avec ses convictions. Elle se décide à rejoindre son mari, devenu paysan – elle rêvait d’épouser un paysan ! Ils élèvent des chèvres jusqu’à « une » crise. Changement de production. Des poules donc. En bio, ça va de soi, même s’ils se gardent bien de s’en vanter.

Enora, elle, fait dans le cochon. Ça lui est tombé, pfff, presque comme ça, sur le coin du nez. Improbable succession d’événements qui l’a convaincue, avec son compagnon, de trouver une production qui permettrait de faire vivre leur lieu, un héritage de famille. Et c’est vrai que c’est beau, ce bâti, cette grange, ce granit, ces arbres et ces talus. La jeune mamani s’est donc lancée, engraissant 100 porcs. Des porcs blancs de l’Ouest et des conventionnels, qu’elle nourrit de ses céréales, produites sur ses terres, certifiées bio. Pourquoi pas bio, les cochons alors ? Parce que la jeune femme veut privilégier le local.

Elle interroge. Quel sens que d’importer des porcelets bio de 300 km ? Et de ne pas pouvoir travailler avec les voisins ? Peut-être un jour s’installera un naisseur en bio, dans cette Bretagne qui compte 7,5 millionsii de têtes de porcs. Enora l’espère. En tout cas, elle assume la finalité de son élevage. Oui, elle nourrit les autres de protéines animales – ici, on ne parle pas de « minerais » en parlant des bestiaux. Elle veut le faire au mieux son boulot et aller jusqu’au bout. Elle apprend la découpe de la viande avec des ex-éleveurs, qui ont accepté de partager leur savoir-faire. La jeune femme veut tout savoir faire pour savoir tout expliquer à ses clients. Exigeante.

Chez Christiane, l’attention portée à l’animal est la même. On est en centre Bretagne. Des mastodontes dans les prés. Surprenant dans le paysage breton. Imposants, cornus – très. Placides aussi, je l’espère, en passant sous le fil du champ.

Christiane a opté pour l’élevage des Highlands. Un ami lui avait fait découvrir la viande – et l’animal. Elle avait aimé, les deux. Et un jour où il a fallu décider de l’avenir de la ferme – qu’elle menait seule désormais -, elle a cherché une production rémunératrice, enfin potentiellement. Sûrement, çà aurait été trop simple. Elle a parié sur l’Ecossaise. C’était ça ou laisser mourir la ferme. Pari relevé.

Quelques crises du lait plus tard – c’est cyclique -, Christiane interroge sur le devenir des éleveurs, de tous les éleveurs. Alors, des vaches, oui, mais jusque quand dans les champs ?

L’éleveuse, pour sa part, avait considéré que le lait, c’en était fini pour elle.

D’autres estimaient alors (et continuent d’ailleurs de le proclamer) que la filière lait peut être rémunératrice. Et ils sont parvenus à faire leur beurre, au sens propre et figuré. Tant mieux. Leur système ? Celui du tout herbe. « Les vaches, c’est une barre de coupe à l’avant et un épandeur à l’arrière », rigolait très sérieusement Pochoniii, le chantre de l’agriculture durable.

Audrey, qui vient de s’installer avec sa compagne Lauriane, explique. Dans ce système où les charges sont minimées, les vaches se débrouillent : elles mangent au champ (ici, des prairies de 20 ans qui grouillent de sauterelles et de trèfles) et déjectent au champ. Trivial ? Peut-être. Oui et rentable. Restera à faire comprendre que dans un bilan comptable, le bénéfice n’est pas forcément proportionnel aux investissements. Les éleveuses mènent leur troupeau de 40 vaches. Leur ambition ? Passer à 30.

Elles, visiblement à peine revenues de leur installation, m’ont dit « avoir eu le cul bordé de nouilles » : une installation facile, simple. Décidément, rien n’est jamais pareil, pour personne.

Ça me touche, moi qui ai tant d’années à trouver des terres, qui ai dû me battre pour pouvoir prétendre à conforter une toute petite ferme de 4 ha. S’entêter ? Renoncer ? Foncer ? … Ça me chamboule. Pourquoi faut-il parfois que ce soit si rude ? Pourquoi trouver des terres se transforme-t-il en un chemin de croix ? Pourquoi alors qu’il faut renouveler les paysans qui partent massivement à la retraite ?

Et je pense à Aziliz, qui ne sait pas si dans ses Monts d’Arrée, terre que j’imaginais éloignée de ces enjeux de terriens, elle trouvera une parcelle bien à elle. Mais elle, elle s’en fout. Elle composera avec sa santé et tout le reste, demain. Elle se débrouille. Assez pour trouver de quoi nourrir ses chèvres – ses « amies » -, ses moutons et ses poneys. Chez elle, les animaux sont d’agrément et elle est sacrément fière de montrer les naines, les mottes et les marbrées. Sacré bout de femme, qui fait la transhumance, sous des yeux incrédules ou impatients.

Les terres en agriculture ? Un sujet brûlant. La consommation des terres, leur artificialisation : les enjeux sont multiformes. Et les appétits souvent voraces, entre ceux qui veulent plus pour en avoir juste toujours plus et les autres, les élus, ceux qui veulent leur zone d’activité ou commerciale.

Avec Cathy, le sujet avait été abordé quand j’apprenais la boulange, il y a 13 ans. « La Terre appartient à nos enfants, elle ne nous appartient pas », citait-elle. Je m’interrogeais alors beaucoup : quel statut choisir ? Acheter, louer des terres ?

Cathy, je la retrouve un matin chaud et sentant bon le pain, quand « tout est réuni pour laisser croire que c’est un métier cooool et facile ! », plaisante-t-elle. Elle revient sur son installation. Avec des copains et son mari, ils avaient réussi à monter leur activité en s’appuyant sur la création d’un Groupement Foncier Agricole. C’était novateur (l’un des premiers en France après celui du Larzac) et tout réfléchi : les copains de voulaient pas s’endetter au-delà du raisonnable. « La vie, c’est tout le temps, pas à la retraite ! », sourit-elle. 20 ans plus tard, le GFA vit encore. Il lui permet aujourd’hui d’envisager de lever le pied et de transmettre plus facilement.

Et d’interroger : « peut-être que les gens feraient davantage attention s’ils étaient seulement locataires de leur terres » ? Peut-être.

Je la regarde faire et je pars. Pas le temps. Je ne croquerai pas de son pain fait de blés anciens cette fois. Je reviendrai. Je n’ai pas plus de place ici pour vous raconter Stéphanie, aussi douce dans ses gestes que ses pains sont ronds, et Cilou, qui fait dans les petits fruits rouges. Rouges comme sa peau quand elle récolte au soleil de juillet. Et je vous dirai les joues rouges de Fabienne quand elle confiture. Bref, je vous raconterai, en images, en mots, leurs vies de Terriennes.

i Le jour où je la rencontre, elle garde – et compose – avec ses deux fillettes (confinement).

ii Source : Agreste – DRAF Bretagne – Memento 2019

iii fervent défenseur du système herbager, fondateur du CEDAPA (Centre d’Etude pour un Développement Agricole Plus Autonome), auteur entre autres de « les sillons de la colère », 2001.




Ce week-end, partez à la découverte des chauve-souris

Ce week-end, c’est la 24ème édition de la Nuit Internationale de la Chauve-Souris. L’occasion de découvrir cet animal nocturne encore mystérieux et méconnu. Des balades nocturnes sont notamment organisées en Bretagne pour partir à sa découverte.

Depuis plus de 20 ans, la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères organise la Nuit Internationale de la Chauve-Souris, afin de « faire découvrir à un large public la biologie, le mode de vie, les menaces mais aussi les actions de protection mises en place pour préserver les Chiroptères », peut-on lire sur le site de l’événement. Cette année, les 29 et 30 août sont dédiés à ce petit animal nocturne, encore trop peu connu. L’espèce mise à l’honneur cette année est la Barbastelle d’Europe, chauve-souris de taille moyenne qu’on peut rencontrer dans toute l’Europe, mais dont la population est en déclin.

Partout sur le territoire français sont ainsi proposées diverses animations : rencontre avec des spécialistes, sorties nocturnes, conférences, expositions, ateliers…le tout gratuitement et ouvert à tous.

En Bretagne, quelques événements sont programmés pour ce week-end, mais aussi sur les jours suivants, car les animations sont programmées en France métropolitaine jusqu’au 20 septembre, et jusqu’à la mi-octobre dans les Dom-Tom ! D’autres ont lieu dès demain, comme c’est le cas par exemple dans le Finistère au Domaine de Menez Meur à Henvec, où une soirée spéciale d’observation est organisée avec le Parc Régional d’Armorique.

Et si vous souhaitez vraiment en savoir plus sur ces demoiselles de la nuit, rendez-vous à la Maison de la Chauve-Souris. Elle est basée à Kernascléden, dans le Morbihan, commune où l’une des plus importantes colonies de Grands Rhinolophes a été repérée dans les combles de l’église. Ouverte toute l’année, elle permet de découvrir la vie étonnante de ces petits animaux nocturnes, et notamment la colonie de Grands Rhinolophes de l’église, grâce à des caméras infrarouges ! Tout l’été, elle propose des « nuits de la chauve-souris » les mardis et vendredis (réservations obligatoires)

Pour prendre connaissance du programme de la Nuit Internationale de la Chauve-Souris : https://www.nuitdelachauvesouris.com/

Et pour apprendre plus, notamment sur le Grand Rhinolophe, visionnez le film de Tanguy Stoecklé, « Une vie de Grand Rhinolophe « , disponible actuellement en libre accès sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=tNpSfanm1io&vl=fr