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Mady & Co : une maison de l’alimentation durable bientôt à Hennebont (56)

Le projet Mady And Co avance doucement mais sûrement sur le Pays de Lorient. A Hennebont, une Maison de l’Alimentation durable devrait voir le jour dans le quartier prioritaire de Kerihouais. Les habitants sont invités à participer et à donner leurs avis et envies jusqu’au 17 décembre.

Lors du premier confinement, nous vous avions parlé du projet Mady & Co, système alternatif alimentaire sur le Pays de Lorient, créé par Hélène Bourguignon. Elle est partie du constat, en accompagnant des porteurs de projets dans l’alimentaire, que beaucoup voulaient s’approvisionner en local, mais se heurtaient à des difficultés logistiques, et que des porteurs de projets étaient confrontés à des difficultés financières, notamment de mobilisation de prêts bancaires. Elle décide alors de lancer un projet permettant la mise en place d’une logistique de proximité, et la création de lieux permettant aux entrepreneurs de sécuriser leurs parcours professionnels et de lancer leur activité. Mady & Co était né.

L’idée, avec Mady & Co, est de « développer des espaces modulables, pour la production, la transformation et la commercialisation », explique Hélène Bourguignon. « C’est en fait un laboratoire pour les transitions écologiques et sociales, afin de bâtir un système alimentaire durable sur le Pays de Lorient », précise-t-elle, avec pour enjeu à terme la création d’une SCIC de territoire. Un autre axe du projet est la création d’outils, afin de développer la logistique de proximité, grâce au numérique et aux outils collaboratifs. Un travail est ainsi mené autour de la création d’une plateforme de commandes et de livraisons. Mady & Co entend bien aussi favoriser l’insertion sociale et professionnelle dans les métiers de l’agriculture et de l’alimentation, grâce à la formation « de pairs à pairs » dans des espaces-tests. Le dernier axe de développement réside dans l’éducation à une alimentation plus durable, grâce notamment à l’organisation de conférences, ateliers, campagne d’affichage…

A Hennebont à côté de Lorient, le projet prend forme dans le quartier prioritaire de Kerihouais. L’association Mady & Co doit reprendre l’activité de la superette, appelée à devenir une « maison de l’alimentation durable ». Jusqu’au 17 décembre, les habitants sont invités à participer à l’opération « Je construis ma Mady ». « L’idée est de demander aux habitants ce qu’ils souhaitent trouver dans cet espace », précise Hélène. Un grand support mural est disponible, dans la superette toujours en activité, afin de récolter les idées des uns et des autres. Une « MadyMobile » va aussi déambuler dans le quartier et sur les marchés, afin d’être au plus près des habitants. La restitution de toutes les contributions collectées devraient se faire au printemps 2021, ainsi que le lancement du programme autour de l’alimentation.

Plus d’infos : https://www.facebook.com/madynco.fr/




Précarité alimentaire : des volontaires en service civique prennent la parole

Enaïm effectue une mission en service civique au sein de notre association. Il a participé, en compagnie d’une équipe de six volontaires du centre social Carré d’As à Morlaix, à des ateliers d’expression libre autour de la thématique de la précarité alimentaire, animés par Eco-Bretons avec le Conseil Départemental du Finistère.

Il nous fait partager son expérience.

Quelques un.e.s des jeunes volontaires témoigneront cet après-midi lors des Assises départementales de l’Alimentation, organisées par le Conseil Départemental du Finistère, qui se dérouleront exceptionnellement sur internet.

J’ai participé à plusieurs activités avec d’autres volontaires en service civique qui effectuent leur mission au sein du centre social Carré D’As, basé dans le quartier de la Vierge Noire à Morlaix. Ces ateliers se sont déroulés avec l’association Eco-Bretons, dans laquelle je suis en service civique.

Les deux structures ont travaillé ensemble pour traiter du sujet suivant: La précarité alimentaire.

La précarité alimentaire touche beaucoup les étudiants et c’est d’ailleurs pour cela qu’Eco-Bretons et Carré D’As ont jugé logique de faire contribuer leurs jeunes services civiques.

L’objectif était la sensibilisation sur le sujet à travers des activités comme une carte mentale ou encore du photo langage mais aussi, si possible, obtenir quelques témoignages vidéo ou bien audio, via un questionnaire.

C’est donc sur une durée de quatre jours que ces activités toutes aussi drôles qu’enrichissantes ont eu lieu.

La première journée a été consacré aux présentations. Nous avons donc, grâce au portrait chinois, brisé la glace afin de rendre l’ambiance plus conviviale, ce qui marcha ! De là, nous avons commencé à traiter le sujet ainsi que la première activité avec enthousiasme.

Nous avons précisé à tour de rôle ce qu’il nous évoquait puis, nous avons commencé à élaborer une carte mentale. Elle consiste à mettre en lien plusieurs idées qui graviteraient autour d’un sujet et à les noter à proximité. Nous avons donc mis en lien tout ce que le phénomène de la précarité alimentaire nous évoquait puis nous avons réparti les idées autour du thème.

Ceci nous a permis de mieux cerner le problème et nous avons commencé à dégager avec plus de précision des faits et des idées.

Par exemple : le mot «précarité», venant du mot «précaire», a un caractère de courte durée. Cela nous a permis de déduire que ce phénomène qu’est la précarité alimentaire peut être de courte durée.

Nous avons aussi mis le doigt sur les principales causes de la précarité alimentaire et nous avons déduit qu’elle peut être dû à des difficultés financière, de transport et même d’autosuffisance !

Elle touche autant les jeunes que les personnes âgées et peut apparaître sous la forme de la malbouffe. De plus, ne pas savoir cuisiner peut s’avérer très problématique et causer cette même précarité.

Au cours de la deuxième journée, nous avons parlé des plats pré-préparés ainsi que de leurs avantages et inconvénients. Nous avons donc vu que mise à part la rapidité et le moindre coût, les plats à réchauffer ont aussi des défauts tel que l’ajout de conservateurs, leur permettant d’être conservés longtemps et qui nuit à notre santé. De même, nous avons noté l’absence de nutriments dans ces plats.

Grace à la carte mentale, nous sommes allés plus loin dans notre réflexion et nous avons échangé sur les diverses solutions qui peuvent être ou qui ont été mises en place. Ainsi, Les restos du cœur, les épiceries solidaires ou encore le glanage, qui consiste en la récupération d’aliments en bon état, ont été évoqués. La carte mentale nous a permis de donner une définition sur ce qu’est réellement la précarité alimentaire.

Le second atelier a commencé pendant la troisième journée. Le photo langage est une activité très simple. Plusieurs images avaient été disposées et par groupes de deux ou de trois, nous devions tous choisir sept images, puis décrire ce que nous voyions et dire pourquoi nous avions choisi ces images, et enfin expliquer pourquoi elles nous ont interpellés. C’est sur cette même activité que nous avons pu mettre en corrélation le gaspillage et la précarité alimentaire, et identifier des solutions qui avaient été évoquées la veille.

Enfin, nous les avons mises dans un ordre chronologique, avant de leur donner des titres à chacune.

Le quatrième jour, nous sommes passés aux témoignages. Les trois jours précédénts nous avaient servi à cerner le problème de la précarité alimentaire, à nous sensibiliser, mais aussi à nous y préparer. Avant de tourner les vidéos, nous avons pris connaissances du questionnaire avec lequel nous allions faire cet exercice. Nous avions le choix de ne pas répondre à toutes les questions mais cela ne nous a pas empêché d’enregistrer des témoignages très enrichissants. Nous avons ainsi obtenu 33 minutes de témoignages ainsi que celui d’une étudiante externe au projet sous forme d’audio.

Pour la plupart, nous avons déjà vécu ce phénomène de précarité alimentaire, et pour certains le fait de témoigner est apparu comme une évidence.

Pour ma part, cette expérience en compagnie des autres volontaires m’a permis de mieux comprendre ce qu’est la précarité alimentaire et de m’ouvrir l’esprit sur le sujet. Je suis très satisfait d’avoir pu y participer.




Participez à « Associations – Collectivités : la Coopération clef des transitions ? » le 28 novembre 2020 ! (en visio-conférence)

Le Réseau Cohérence, dans le cadre du Forum des Transitions Citoyennes, vous propose de participer à l’évènement Associations -Collectivités : la Coopération clef des transitions ? qui se déroulera en visio-conférence le 28 novembre 2020, de 9h45 à 12h30 !

En effet, dans le contexte post-élection municipale de la Breizh Cop et de la convention citoyenne pour le climat, nous vous invitons à réfléchir ensemble sur les conditions de coopération entre les associations et les collectivités locales pour réussir les transitions nécessaires à nos territoires :

  • Comment favoriser les coopérations locales entre citoyens, associations et collectivités en faveur des transitions ?
  • Quelle posture adopter pour favoriser les convergences et co-construire une vision commune ? Comment dépasser les points de blocages ? Comment partager cette vision avec la population ?
  • Comment densifier le réseau des initiatives citoyennes ?

Cette matinée sera suivi par l’Assemblée Générale du Réseau Cohérence, de 13h30 à 15h.

Pour vous inscrire : https://framaforms.org/forum-des-transitions-citoyennes-1604506517

Pour plus de renseignements : contact@reseau-coherence.org – 06 73 21 06 66




Recyclage de chaussures usagées : une initiative intéressante à Brest

En France, la filière de recyclage des chaussures est quasi inexistante.
Une initiative de recyclage d’autant plus intéressante vient d’être lancée à Brest.

La cordonnerie de la Villeneuve ( qui fabrique des chaussures pour des besoins très variés : chaussures orthopédiques, semelles orthopédiques, chaussures de sécurité… ) a décidé de récupérer les chaussures hors d’usage pour les recycler.
Les chaussures sont constituées de multiples matériaux ( caoutchouc, cuir, microfibres, bois, métaux… ). Ce qui rend leur recyclage complexe. A la cordonnerie brestoise, les chaussures très usagées (ne pouvant être réparées) y seront démontées et chacun de ces matériaux récupérés sera acheminé vers une filière dédiée.

Le service est ouvert à tous, gratuitement. Mieux encore, une remise de 5% sera accordée pour une réparation à ceux qui déposent de vieilles chaussures.
Un tri sera effectué sur place : celles encore mettables après quelques petites réparations, seront données à Abi 29 (une entreprise d’insertion du Finistère). Celles en plus mauvais état seront déposées au Relais, une autre entreprise d’insertion spécialisée dans le revalorisation du textile. Les dernières enfin recyclées.

A noter que l’entreprise familiale est implantée dans d’autres communes du Finistère ; les boutiques à Plérin, Morlaix, et Quimper offriront le même service.

Pierre Durrmann envisage de confier à Guyot environnement les restes des prothèses orthopédiques fabriquées. Cet entrepreneur est en effet également podo-orthésiste comme ses parents. « Ma famille est dans la chaussure depuis 1822 », glisse-t-il.

Dans les quatre cabinets, les chaussures orthopédiques hors d’usage vont être récupérées.

Infos pratiques

Cordonnerie de la Villeneuve 18 r Villeneuve, 29200 BREST

https://www.facebook.com/cordonnerievilleneuve

Texte : Christian Bucher

Article sous licence CC by CA




Un financement participatif pour des ateliers itinérants d’herboristerie dans le Finistère

La finistérienne Clémence Bréger lance des ateliers itinérants de découvertes de l’herboristerie. Afin de mener son projet à bien, elle a lancé un financement participatif.

Proposer des ateliers de découvertes de l’herboristerie dans différents lieux du Finistère, c’est le projet de Clémence Bréger. La jeune femme de 29 ans, installée dans les Monts d’Arrée, souhaite « transmettre, donner aux gens les bases de l’utilisation des plantes médicinales, qui peuvent être utilisées dans une petite pharmacie familiale ». Une passion qui ne l’a jamais lâchée, et qu’elle cultive depuis toute petite. « Petite, ma mère soignait nos rhumes grâce au thym, au citron et au miel. Les plantes ont toujours été là dans ma vie ! Je les ai toujours utilisées pour les maux du quotidien ». Après un passage par le domaine de l’hôtellerie, elle change de voie professionnelle, et décide de se réorienter.« Je voulais me reconnecter avec ce que je voulais faire petite, c’est-à-dire sorcière ! Quoi de mieux que l’étude des plantes », raconte Clémence, qui entame alors une formation à l’Ecole Bretonne d’Herboristerie de Cap Santé à Plounéour-Menez (29). « Dès que j’ai eu un pied dedans, je me suis sentie à la bonne place ». Au départ, Clémence souhaite s’installer en tant que productrice. Mais faute de foncier et de place pour installer un séchoir, elle se dirige alors vers la transmission des savoirs. Après deux ans d’études, elle sort de formation avec une certification « Connaissance et usages des plantes aromatiques et médicinales ».

Ce sont toutes ces connaissances, et l’art d’utiliser les plantes médicinales pour se soigner, que Clémence veut transmettre via ses ateliers, qui se dérouleront dans différents lieux (café bien-être, associations, marchés…). D’une durée de 3 heures, ils pourront accueillir 10 personnes maximum. Chaque session démarrera avec un « pot de bienvenue », afin de faire connaissance, suivi d’une partie théorique de 1h-1h30 durant laquelle Clémence présentera des plantes liées à une thématique (sommeil, digestion, femme, enfants…). Après la théorie, place à un moment d’échange autour d’une tisane, suivi d’une partie de mise en pratique, durant laquelle les participant.e.s pourront fabriquer un produit à ramener chez soi. « L’idée c’est que ce soit accessible à tous », précise Clémence, qui devrait organiser ses ateliers pour le moment sur Commana, Huelgoat et Locronan, et en prospection sur d’autres communes.

Afin de mener son projet à bien, elle a lancé un financement participatif sur le site breton Kengo. Il reste 14 jours pour réunir la somme de 3000 euros, qui serviront à l’achat de matériel pour les ateliers et de plantes bios et locales. Par la suite, la jeune femme espère pouvoir ouvrir avec une amie un espace tisanerie bien-être, où l’on pourrait « pratiquer le yoga, la méditation, découvrir l’herboristerie, le magnétisme… », en restant dans son territoire de prédilection, les Monts d’Arrée.

Pour aider Clémence dans son projet d’ateliers , c’est ici : https://www.kengo.bzh/projet/2859/ateliers-decouverte-de-lherboristerie




Avec Le Festival Alimenterre, huit films à déguster autour de l’agriculture et de l’alimentation

Le festival Alimenterre revient pour une nouvelle édition, qui vient de débuter. Au programme, des ateliers, des marchés, des apéros…et aussi huit films en projections publiques, autour des thématiques de l’alimentation et de l’agriculture, et des liens qui les unissent.. Des événements sont organisés dans toute la Bretagne, jusqu’au 30 novembre.

Chaque année, le Festival Alimenterre revient en France et dans d’autres pays. Du 15 octobre au 30 novembre, la onzième édition, coordonnée par le CFSI (Comité Français pour la Solidarité Internationale, association reconnue d’utilité publique qui rassemble 23 organisations membres : associations syndicats, collectivités territoriales.) sensibilisera à la compréhension des enjeux agricoles et alimentaires. L’événement vise à faire prendre consciences aux citoyens des causes de la fin dans le monde, proposer des pistes d’actions concrètes pour soutenir un modèle agricole plus équitable, plus respectueux de l’environnement et des écosystèmes, et a pour volonté de provoquer des débats entre tous types d’acteurs sur les questions agricoles et alimentaires.

L’édition 2020 propose ainsi huit films autour de plusieurs thèmes : la place des femmes dans l’agriculture, le rôle des pêcheurs artisans dans la protection des océans, la mobilisation citoyenne et l’engagement des jeunes, la coopération internationale et les projets de développement agricole en Afrique de l’Ouest, les politiques agricoles et commerciales pour permettre aux agriculteurs de France et d’ailleurs de vivre dignement :

  • « Semer, récolter, résister », de Marion Dualé et Ousmane Dary, qui emmène le spectateur au Sénégal, à la reconquête de l’autonomie alimentaire, grâce aux céréales et au pain local.
  • « Chemin de travers » de Sébastien Majonchi, sur des femmes et des hommes en recherche d’alternatives en milieu rural.
  • « Recettes pour un monde meilleur » de Benoît Bringer, autour des systèmes alimentaires plus respectueux de la personne et de la nature.
  • « Pauvre poulet, une géopolitique de l’oeuf » de Jens Niehuss et Simone Bogner, sur le fonctionnement du système alimentaire mondialisé et ses conséquences sur les pays du Sud et la santé de la planète.
  • « Océans 2, la voix des invisibles » de Mathilde Jounot, suite du premier volet, qui montre ici comment les professionnels de la mer s’organisent pour protéger les océans et les populations qui en dépendent. 
  • « Femmes de la terre » de Jean-Pierre Vedel, qui évoque la place des femmes dans le milieu agricole.
  • « Keka Wongan, notre cacao made in Ebolowa-Cameroun », une co-réalisation du Conseil Régional des Pays de la Loire et du Lycée de Nantes Terre Atlantique.retrace la coopération entre l’établissement public local d’enseignement et de formationprofessionnelle agricole « Nantes Terre Atlantique » et le Collège Régional d’Agriculture (CRA)d’Ebolowa au Cameroun.
  • « Le système alimentaire de Fès, Maroc » de Anna Faucher, Louison Lançon, Alice Deshons, sur le système alimentaire et les initiatives agro-écologiques de la région.

En Bretagne, des projections publiques et pour les scolaires sont programmées dans l’ensemble du département des Côtes-d’Armor, à l’initiative du Resia et du collectif Alimenterre22. Des projections sont également prévues dans le Morbihan et en Ille-Et-Vilaine, ainsi qu’en Loire-Atlantique, et plus tard dans le Finistère.

Toutes les dates et les lieux sont sur le site du festival Alimenterre.

La bande-annonce :