L’idée sortie. Des animations pour sensibiliser à la préservation du littoral

Samedi 25 juin, 15 stations balnéaires se mobilisent pour la préservation du littoral. L’événement, appelé Mission mer fragile, est organisé par l’association Attention mer fragile. Depuis 2003, elle sensibilise les visiteurs de la Côte d’Émeraude à la protection du littoral, de la faune et de la flore.

Cette année, en collaboration avec le réseau Thalasso Bretagne, des nettoyages de plages seront organisés. À Saint-Malo, Dinard, Pléneuf-Val-André, Perros-Guirec, Roscoff, Douarnenez, Bénodet, Concarneau, Belle-Ile-en-mer, Quiberon, Carnac, Port-Crouesty, La Baule et Pornichet, les visiteurs seront sensibilisés aux micro-déchets et à l’impact de mauvais gestes sur le littoral, et particulièrement au fléau des mégots de cigarettes : « Le mégot met jusqu’à 3 ans à se dégrader dans l’environnement en laissant quelques traces : parfois avalé par les oiseaux, souvent retrouvé par nos enfants lors de la construction d’un château de sable ».

L’association Mission mer fragile distribuera également des cendriers de plage dans les 15 stations balnéaires. Localement, des animations pourront aussi avoir lieu.

 

Plus d’infos :

www.merfragile.com




Un tour du monde à la voile et sans déchet

« Nous avons toujours été proches de la mer. On s’intéressait donc à différents projets comme Nomade des mers ou EcoSailing Project, explique Robin, le responsable partenariat du projet. Ils nous ont donné envie de partir à la voile mais on cherchait une ligne rouge, un axe qui donne du sens à notre expédition. On a fini par penser au zéro déchet, qui fédère beaucoup de choses du développement durable : le gaspillage, l’économie circulaire… » Le projet Sailing for change est né !

Les quatre amis commencent à organiser leur tour du monde en mars 2015. Ils se retrouvent chaque semaine pour faire avancer le projet, définir des objectifs. Ils partent aussi à la recherche de partenaires. « On a définit trois types de missions avec nos partenaires. Pour les missions scientifiques, nous allons travailler avec le RIEM pour faire des relevés de planctons, de micro et de macro-déchets. Nous allons aussi, en partenariat avec jcommops, déposer des balises Argos pour étudier la météo et les courants marins. Nous voulons faire un travail pédagogique, avec le collège de Rhuys, l’université Paul Valéry de Montpellier, l’Esat d’Arzon et une maison de retraite, afin de faire de la sensibilisation sur la question des déchets mais aussi pour faire voyager ceux qui ne le peuvent pas. Enfin, sur un aspect plus technique, nous testerons un hydrogénérateur mis au point par Save Marine, des fils de pêche et des contenants en bioplastique, développés par Sea Bird, ainsi qu’une alternative à l’anti-fooling en nano-particule. »

Une web-série et des reportages

D’autres partenariats sont également signés ou en passe de l’être. Les quatre garçons vont ainsi réutiliser les techniques low-tech découvertes par Nomade des mers. Ils bénéficient également du soutien et des conseils de Zéro Waste France.

Leur bateau, appelé Ekolibri, est un GinFizz de 11,6 mètres de long. Actuellement à Martigues, près de Marseille, il sera convoyé en Bretagne à partir de mi-mai. Cette remontée, avec un crochet par les Açores, servira de test. À partir de mi-juillet, Ekolibri rejoindra le chantier du Redo, à Arzon, pour les travaux et l’aménagement. « Nous voulons valoriser à fond la réutilisation de matériel. Nous sommes donc en contact avec des skippers pour récupérer du matériel professionnel. »

Le départ est prévu fin octobre-début novembre. Le tour du monde des aventuriers sans déchet doit durer deux ans. En chemin, ils comptent réaliser une web-série autour de la thématique « Comment vivre sans déchet ? ». Et à chaque escale, ils réaliseront des reportages sur les initiatives en faveur du développement durable.

 

Plus d’infos

www.sailingforchange.com




Sauvez un objet, buvez un café !

Le concept de Repair’café est né à Amsterdam en 2009. Depuis, il a fait des petits puisque qu’il en existe plus de 1000 dans le monde, essentiellement en Europe du Nord. En France, ce sont 80 collectifs de réparateurs qui ont vu le jour dont 2 en Bretagne.

À Rennes, chaque deuxième mardi du mois, les réparateurs se retrouvent, de 15h à 20h, à la maison des familles. « Nous réparons des vêtements, du petits électroménagers, des bicyclettes, de l’informatique, de l’électronique… Depuis le départ, ce sont plus de 100 objets qui sont réparés à chaque édition. Nous avons sauvé près de 700kg de déchets et nous espérons atteindre la tonne d’ici l’été », détaille Cécile Persehaie, présidente de l’association Les trois maisons, à l’origine de l’événement.

Dans cette association de quartier, qui existe depuis 40 ans, se retrouver pour réparer des objets n’est pas une nouveauté : « Il existait un concept un peu oublié au sein de l’asso, qu’on appelait la bidouille. Nous l’avons simplement repris et mis au goût du jour ! »

Créer du lien et transmettre

Dans les Repair’café, la notion de transmission est essentielle. « Les compétences des réparateurs sont valorisées et les visiteurs qui amènent des objets sont actifs. Ils participent aux réparations. Il y a aussi une transmission entre les réparateurs ! », souligne Cécile Persehaie. Ces rendez-vous mensuels permettent également de créer du lien au sein d’un quartier et entre les générations.

Le taux de réparation est situé entre 40% et 60%. Mais, même si l’objet n’est pas réparé, le visiteur est satisfait : « Il a eu un diagnostic et sait si l’objet est réparable ou s’il faut le jeter ».

Pendant les Repair’café, d’autres membres de l’association organisent, depuis décembre, une discosoupe. Ils récupèrent des légumes invendus dans les supermarchés et cuisinent une soupe. Chacun peut venir aider et le repas est ouvert à tous et gratuit. Là encore, c’est l’occasion de partager et de créer du lien loin des rapports marchands.

 

Repair’café et Discosoupe. Le deuxième mardi du mois, de 15h à 20h, à la maison des familles, 2 allée Joseph Gémain, 35000 Rennes. Contact : 02 99 67 27 66 – repair.cafe.ad3m@gmail.com




Une entreprise rennaise « anti-gaspi »

En quoi consiste « Breizh Phenix » ?

 

« Breizh Phenix » est une entreprise sociale, basée à Rennes. Sa mission est de valoriser tous types de produits invendus, alimentaires ou non-alimentaires, à destination notamment des acteurs associatifs. Elle accompagne à donner et revaloriser, plutôt que jeter, notamment les grandes surfaces. Elle veut être un intermédiaire entre les producteurs, les vendeurs et les associations.

 

 

Concrètement, comment cela fonctionne ?

 

Nous sommes d’abord une solution industrielle. Après avoir réalisé un état des lieux dans le magasin, nous formons les équipes en place et celles des circuits logistiques afin qu’il puissent « isoler » les produits invendus. En aval, un circuit de ramassage est créé, ce qui permet de donner tous les jours des produits invendus. Cela permet d’optimiser et de rationaliser au mieux le flux.

Nous avons également greffé à ce système une plate-forme numérique qui permet aux managers de rayons d’ajuster leurs commandes, d’éviter ainsi le gaspillage dès le départ.

 

 

Quels sont les résultats ?

 

Nous avons permis la valorisation de 360 tonnes de produits alimentaires, soit entre deux tonnes et deux tonnes et demie par jour. Ce qui représente un peu plus de 400 000 repas. Lorsque chaque kilo de produits individus est orienté vers une destination qui a du sens, cela est une petite victoire.

Aujourd’hui, une vingtaine de magasins en Bretagne font appel à nous. Nous comptons développer l’activité, et recruter deux personnes cette année. Et nous travaillons sur plusieurs projets, notamment avec la ville de Rennes autour du gaspillage, et autour de l’économie circulaire : on essaie de faire en sorte que chaque magasin ne produisent aucun biodéchets, et s’ils en produisent, qu’ils soient tous valorisés.




Nous participons tous (un peu) à l’obsolescence de nos appareils

De nombreuses manifestations ont donc été répertoriées cette semaine-là et feront à n’en pas douter l’objet de chroniques par ailleurs. Je voudrais juste insister sur une petite opération, montée sans aucun moyen par une association citoyenne de l’agglomération morlaisienne, l’Union citoyenne de Plouigneau /groupe de réflexion et d’action municipale plus connue sous le nom de GRAM.

L’objectif était de sensibiliser les habitants de la commune à la question des déchets d’équipements électriques et électroniques, leurs causes et leur devenir.

 

Donc trois opérations en une :

  • La collecte de tous les petits appareils électriques et électroniques qui peuplent notre quotidien, remplissent nos garages et nos greniers au bout de quelque temps et encombrent les poubelles, pour les envoyer à la Ressourcerie des Chiffonniers de la Joie en fin de compte.

Mais comme l’intérêt est quand même de montrer que ces objets ne sont peut-être pas aussi morts qu’on le croit, un atelier de diagnostic-réparation a eu lieu avec l’appui de deux techniciens du CPIE.

  • Une collecte de cartouches d’imprimante usagées car même cela peut encore être recyclé.

  • En outre et parce que c’était dans l’esprit de ces deux jours, le CPIE avait installé sous les barnums loués par le RESAM une armoire à troc.

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Résultat :

Une bonne cinquantaine de personnes est venue déposer des objets divers et variés.

La collecte est un vrai inventaire « à la Prévert » : 22 ordinateurs, 4 scanners, 5 imprimantes, un fax, 4 fours à micro-ondes, 4 aspirateurs, 1 écran d’ordinateur, 2 télé «écrans plats», un télévision à tube cathodique, 2 gros transformateurs, 2 souris d’ordinateur, 3 postes radios, 1 sèche-cheveux, 3 cafetières électriques, 35 télécommandes, 45 téléphones portables, 11 téléphones fixes, 3 magnétoscopes, 1 table à induction, 1 machine à pain, 2 grille-pains, 1 convecteur électrique, 2 perceuses électriques et une grande quantité de chargeurs. Tout cela va être examiné par la ressourcerie et, si ça se trouve, ne va pas finir sa vie à la déchetterie.

En effet, l’atelier diagnostic-réparation a été un vrai succès. Pendant trois heures samedi après-midi, les deux techniciens n’ont pas chômé. Je ne dis pas que tous les objets qui leur ont été soumis étaient réparables mais la plupart l’était et c’était le plus souvent par négligence ou par méconnaissance que ces appareils allaient partir à la poubelle. Certains ont même été réparés sur le champ, preuve que la panne n’était pas si grave. Pour les heureux dépannés, ce fut Noël avant l’heure. Une vingtaine de personnes ont ainsi pu en 3 heures de temps avoir un diagnostic éclairé sur des appareils que sans cela, ils allaient vraisemblablement jeter… garder dans leur garage ou leur grenier en attendant de le jeter dans une benne de la déchetterie… Cela prouve que quelque part, par négligence ou par ignorance, nous participons aussi, un tout petit peu à l’obsolescence de nos appareils électriques.

Reste l’armoire à troc : elle s’est remplie plus vite que prévu, mais, c’est plus inattendu, car la tente était ouverte à tous les vents et les regards, elle s’est aussi un peu vidée. Et surtout, comme c’était aussi la fête des écoles sur la place de la mairie, on a vu beaucoup de mamans venir avec leurs enfants le dimanche après-midi, pour leur expliquer que tout ne s’achetait pas ou ne se vendait pas et qu’on pouvait tout aussi bien se faire plaisir et faire plaisir à d’autres en donnant et…en prenant quelque chose. Dommage que l’armoire à troc n’ ait pas trouvé de place pérenne sur la commune.

Mais vous auriez vu ce qu’il y avait dans cette armoire. Ce n’était pas que des vieilleries, loin de là.

Alors que conclure de ces deux petites journées ?

1° nos armoires recèlent des trésors…pour les autres

2° quand nous achetons, nous ne pensons pas toujours à l’usage qu’on aura de la chose dans la durée

3° quand nous jetons un objet, nous ne pensons pas toujours à cette quantité de matières, parfois nobles, et à tout le travail que sa fabrication a nécessité.

Et enfin, petite remarque personnelle que m’inspire cette montagne d’électronique et de plastique qui s’accumule dans mon hangar : deux des objets électriques qui me servent le plus souvent dans la journée sont ma machine à café et ma chaîne hi-fi. La première a été achetée par ma mère en 1971 et la seconde par ma femme en 1986, c’est-à-dire avant que les appareils ne connaissent une brutale baisse de leur espérance de vie. Quant à l’appareil électronique dont je me sers le plus souvent, c’est mon ordinateur, il a loin d’avoir cet âge et il donne des signes évidents de fatigue.

Donc certes, par négligence ou par ignorance, nous participons, un peu, à l’obsolescence de nos appareils domestiques, mais vraiment un tout petit peu. Inutile de nous culpabiliser plus que de raison mais rien n’empêche quand même de faire un peu attention à ce que nous achetons, comment nous l’utilisons et comment nous nous en débarrassons.

 




A Plougasnou, on apprend à penser son habitat autrement

Au Carnet de Bord, juste à côté du petit port du Diben à Plougasnou, l’ambiance est studieuse et bricoleuse. On coupe, on cuisine, on construit, on scie…les bénévoles de l’association Projets Echanges et Développement s’activent et préparent plusieurs ateliers qui sont organisés à l’occasion de la Semaine Européenne de réduction des Déchets. Francine, comptable de l’association, explique « Nous organisons plusieurs animations toute cette semaine autour du recyclage, du réemploi, et de l’utilisation de produits naturel ». Et il y en a pour tous les goûts : reloookage de vieux meubles, réalisation de murs en matériaux naturels, d’isolation en paille, conférence sur l’utilisation des produits naturels pour la maison…

 

C’est ainsi que dans la cuisine, Thomas et Seunam sont en pleine préparation non pas d’un bon petit plat, mais d’une peinture naturelle. « Nous l’avons élaborée avec de la farine, de l’eau, de l’huile de lin, et de l’argile locale issue des falaises de Saint-Jean-Du-Doigt », expliquent-ils. Elle sera ensuite utilisée pour peindre les murs du bureau qui se trouve à l’extérieur.

 

La fabrication de la peinture.

 

 

Dans la grande salle, place au réemploi ! Ici, on réalise une lampe à l’aide de bouteilles en plastiques découpées en lamelles, et agrémentées de perles. Un autre atelier en parallèle permet de découvrir la mosaïque. « Pour cela, nous avons récupéré des morceaux de carrelage dans des magasins de matériaux. Nous avons aussi lancé un appel pour que les citoyens viennent déposer leur vaisselle cassée », explique Francine.

 

Cathy a fabriqué une lampe, et prépare l’atelier sur ce thème.

 

 

 

Atelier mosaïque.

 

 

 

Dans le bureau extérieur se tient l’atelier « construction en matériaux naturels ». Ici, on découvre comment utiliser ce type de matériaux dans le bâtiment. « Nous allons rénover le bureau : l’isolation sera faite en laine de bois, les murs en paille, nous appliquerons un enduit chaux-chanvre, et de la peinture naturelle à base d’argile », explique Seunam et Francine. « L’objectif est que les matériaux soient naturels, et aussi locaux ».

 

 

 

Si les ateliers sont nombreux cette semaine, l’association Projets Echanges et Développement espère bien les développer tout au long de l’année. « L’objectif est de continuer à travailler sur ces thématiques, toujours dans une dimension participative, en associant et sensibilisant les citoyens ».

 

 
Plus d’infos

http://projets-echanges-developpement.net/site/