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Crème/lait de riz et d’avoine : végétal et zéro déchet !

Aujourd’hui, il existe de nombreuses alternatives végétales aux produits laitiers. Crèmes, laits, yaourts ou fromages peuvent se faire à base d’oléagineux, légumineuses (soja) et céréales. Ces végétaux étant souvent disponibles en vrac et, de nombreuses recettes existant, vous pouvez réalisez ces produits vous-même et de façon zéro déchet !

Voici deux recettes permettant de faire de la crème et du lait végétal : une au riz et l’autre à l’avoine.

Crème/lait de riz : 

Base de départ :

  • 200 g de riz
  • 750 ml d’eau
  • quelques gouttes d’huile végétale de votre choix
  1. A l’aide d’un mixeur, broyez les grains de riz pour obtenir une poudre fine. La poudre peut être conservée si vous en avez trop.
  2. Versez la poudre de riz dans une casserole, versez-y l’eau avec l’huile et faites chauffer à feu moyen pendant 15 min en remuant régulièrement. 
  3. Pendant ce temps, le riz va épaissir et lorsque le mélange devient consistant (n’est plus liquide), vous pouvez couper le feu. Le résultat correspond à la base qui servira à la crème ou au lait de riz. Si vous n’utilisez pas tout, la base peut être conservée en bocal au congélateur ou au frigo (quelques jours dans ce cas). 

Crème/lait de riz :

  • 250 g de base ci-dessus
  • de l’eau : 75 ml pour la crème et 750 ml pour le lait
  • options : vous pouvez ajouter sel, ail, épices, herbes, jus de citron, sucre, cacao, fruits, vanille, etc.  la crème et le lait peuvent en effet servir tels quels ou comme base pour sauces, appareils à tartes et gâteaux, salés ou sucrés, boissons fruitées ou chocolatées !

Mettez la base dans un mixeur avec l’eau et mixez jusqu’à avoir une crème/lait homogène. Si la texture vous plaît alors c’est terminé ! Sinon, rajoutez de l’eau pour avoir la bonne texture et dosez vos options en conséquence (peut manquer de sel si on rajoute de l’eau par exemple).

Crème/lait d’avoine :

Ces recettes permettent d’utiliser toute la céréale même l’okara.

Lait

  • 70 g flocons d’avoine
  • 1 L d’eau

Il est très facile d’obtenir du lait à partir d’avoine : un peu de flocons d’avoine dans un bol avec de l’eau et vous avez votre p’tit dej lait + céréales en remuant un peu. Bon c’est quand même meilleur en ajoutant quelques trucs comme des fruits secs, noix ou autres céréales et graines. Aussi, pour faire le lait, il suffit de :

  1. Mixer des flocons d’avoine avec l’eau.
  2. Filtrer le tout grâce à une passoire très fine, une étamine ou un tissu afin de retirer les résidus d’avoine dits “okara”. Le lait peut être conservé quelques jours au frigo. 

Vous pouvez boire le lait tel quel ou bien le parfumer avec un peu de sucre, vanille, fruits pressés/mixés ou cacao pour lui donner différentes saveurs, ou encore l’utiliser comme ingrédient pour faire des sauces, gâteaux et autres préparations. 

Crème :

  • l’okara obtenu en faisant le lait
  • 400 ml d’eau
  • 1 c-à-s de fécule de pomme de terre (si vous avez pas vous pouvez remplacer par des patates écrasées)
  • options (comme avec la crème de riz : personnalisez en fonction de ce que vous voulez en faire)
  1. Versez l’eau et l’okara dans une casserole à l’aide d’une cuiller en bois. Faire cuire 20 à 30 min à feu moyen en mélangeant de temps en temps. 
  2. Ajouter la fécule de pomme de terre en fin de cuisson, puis fouettez le mélange et laisser bouillir quelques minutes.
  3. Mixer ensuite le tout de façon à avoir une crème homogène, vous pouvez ajouter vos options à cette étape. Pour régler la texture, mettre plus ou moins d’eau ou plus ou moins de fécule.

Recette Bonus !

Vous n’êtes pas obligé de faire du lait pour réaliser la crème d’avoine et pouvez la réaliser directement :

  1. mixez d’abord les flocons d’avoine seuls 
  2. Faites bouillir 160 à 320 g d’eau (selon la texture désirée), couper le feu aux premiers bouillons
  3. Ajoutez dans l’eau les flocons mixés, 3-4 cuillers d’huile (olive, colza, etc.) une pincée de sel et de sucre. 
  4. Bien mélanger (avec fouet si possible) puis laissez reposer plusieurs heures pour que la crème épaississe.

Voilà, si ces recettes vous ont plu vous pouvez les retrouver ci-dessous, leurs auteures faisant d’autres recettes qui pourraient vous plaire.




Quand des toilettes sèches se font coffer par des apprentis menuisiers…

Nous sommes élèves en 2nde Bac Pro Technicien Menuisier Agenceur au lycée Alphonse Pellé de Dol-de-Bretagne. Cette année, nous allons participer à un projet pédagogique mettant en lien plusieurs acteurs de notre territoire. En effet, nous allons réaliser des éléments de coffrage pour la mise en place de toilettes sèches à L’Ôôôberge, l’habitat participatif de notre commune. Au-delà de la fabrication de ces ouvrages, ce projet sera pour nous l’occasion de faire connaissance avec les différents acteurs et partenaires impliqués dans cette initiative. Nous documenterons ici nos avancées et nos rencontres via une série d’articles.

Article d’ Ugo et Evan, élèves de 2nde Bac Pro Technicien Menuisier Agenceur au lycée Alphonse Pellé de Dol-de-Bretagne.

 

Après avoir rencontré les habitants, pris connaissances des enjeux, découvert le système d’assainissement retenu et visité les appartements, il était temps pour nous d’enfiler nos tenues professionnelles et de débuter le chantier à l’atelier du lycée. Les côtes et les mesures avaient prises durant l’été par Mme Dorchies, notre enseignante de Génie Bois afin de commander les matériaux et d’être dans les délais.

L’étude de chantier, une étape incontournable.

Nous avons commencé le chantier par la lecture de plans. Cette lecture nous aide pour avoir les mesures en tête et pour renseigner la fiche de débit. La fiche de débit est un document de travail qui liste les côtes de chaque pièce à débiter. On y retrouve donc les mesures analysées lors de la lecture de plan. C’est un document qui facilite la fabrication d’un ouvrage. Grâce à la fiche de débit, nous connaissons le nombre exact de panneaux qu’il va nous falloir. Puis nous sommes passés à phase d’optimisation du débit. Celle-ci consiste à savoir le nombre de coupes que l’on peut faire dans un panneau pour ne pas avoir de chutes ou alors très peu. Toutes ces étapes sont primordiales pour la suite du chantier. Il faut être vigilant dès les premières étapes afin de bien démarrer le chantier. L’étude de chantier exige une bonne maîtrise de la lecture de plans. Le plus difficile est de rédiger la fiche de débit car il faut indiquer beaucoup d’informations sur un document très organisé, tout en respectant les nomenclatures.

Les plans et la feuille de débit

Le débit ou l’art de la précision.

Une fois l’étude terminée, nous avons commencé la fabrication. L’ouvrage doit être réalisé en contre-plaqué extérieur (norme NF CTBX, épaisseur de 15 mm, peuplier). Ce type de matériau est adapté à un usage en milieu humide comme les pièces d’eau. En revanche, le dessus de l’ouvrage est prévu en panneau de particules multifonction (MFP, épaisseur 12mm). Le choix des matériaux a été fait par les habitants en fonction du coût, de l’usage et des propriétés de ceux-ci.

La fabrication a débuté par le pré-débit des pièces à la scie verticale. Pour cette étape, les pièces ont été surcotées car la scie verticale n’est pas une machine de précision. Après cette opération, les pièces sont référencées à l’aide d’étiquettes roses avant d’être emmenées à la scie a format. C’est avec cette machine que les pièces seront « mises au format », c’est-à-dire découpées aux côtes finales. Les pièces sont ensuite étiquetées en vert ce qui signifie qu’elles sont terminées et donc prêtes à être assemblées.

Découpe à la scie verticale

Découpe à la scie à format

Vérification des pièces

A la suite au débit, l’une des pièces est passée à la commande numérique pour l’usinage de « la poche » pour l’encadrement du tapis roulant des toilettes sèches. Nous avons rencontré quelques difficultés lors de cette étape en raison d’un problème de paramétrage du centre d’usinage.
Nous sommes satisfaits d’avoir pu commencer la fabrication de l’ouvrage car ce projet nous tient à cœur et nous avions hâte de le débuter pour aider et accompagner les habitants de L’Ôôôberge.

 




Avec The Old Shell, une deuxième vie pour les combis !

Pratiquants de surf, kite, paddle…vous ne savez pas quoi faire de vos combis en néoprène qui s’entassent dans vos placards ou qui commencent à être usées ? A Brest, on pourra leur donner une deuxième vie et les faire réparer avec The Old Shell.

The Old Shell, c’est le nom du projet lancé par Léa Evenas, jeune brestoise de 25 ans. Tout démarre du fait de la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid 19. Travaillant dans l’événementiel, elle subit alors un licenciement économique. Elle décide alors de donner un nouvel élan à sa vie professionnelle en décidant de se lancer à son compte. Passionnée de sports nautiques, elle s’est toujours « posé des questions concernant l’écologie dans ce domaine, notamment sur l’impact des planches et des tenues ». Ce qui l’amène à vouloir créer une gamme de « combinaisons écologiques ». « Mais ça se faisait déjà. Et en plus, ce n’est pas vraiment écologique de créer un nouveau produit, alors qu’il y a déjà plein de combis dans les placards, qui demandent juste à être réparées », commente Léa. Au fil de ses recherches, la jeune femme découvre alors un entrepreneur de Marseille, qui justement répare les combinaisons. Elle part alors là bas, et se forme avec lui. Son projet prend alors tournure.

Avec The Old Shell, Léa, qui va installer son local prochainement sur Brest, veut ainsi développer trois activités : un atelier de réparation des combinaisons en néoprène abimées (zip, coutures, trous…), une boutique de seconde main où l’on pourra acheter des combinaisons et accessoires en néoprène d’occasion, et un atelier d’upcycling. « L’idée, c’est de fabriquer des sacs, pochettes, housses d’ordinateurs…avec du néoprène qui n’est pas réparable », explique Léa, qui a par ailleurs lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Kengo. But de l’opération : récolter 10 000 euros afin de financer l’acquisition du matériel nécessaires à son activité : machines à coudre industrielles, surjetteuse…cabine de désinfection, matériel informatique, ou encore création du site internet. Car Léa souhaite aussi vendre en ligne. « Mais pas n’importe comment », souligne-t-elle, « C’est important de rester cohérent et de limiter l’impact écologique sur les livraisons ». En attendant, on peut encore participer à la cagnotte jusqu’au 17 octobre.

 

Pour soutenir le projet : https://kengo.bzh/projet/3458/the-old-shell

 


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TikoAntik veut développer l’achat de matériel reconditionné pour les bébés

Proposer aux parents et aux professionnels de la petite enfance du matériel de puériculture reconditionné et contrôlé, c’est l’objectif du projet de la morbihannaise Séverine Inkerman. Baptisé « TikoAntik », il est suivi par l’incubateur d’entreprises de l’ESS Tag56 et devrait être opérationnel avant l’été 2022.

« Ti » pour maison, et « Koantik » pour mignon/mignonne. Voilà la signification en breton de TikoanTik, projet porté par la morbihannaise Séverine Inkerman, et qui vise à « faciliter l’achat d’occasion de matériel de puériculture dans une démarche de réemploi et d’impact positif sur l’environnement via un contrôle qualité strict des produits, un conseil adapté et des partenariats ». « Tout est parti d’un constat », précise Séverine. « Quand on a un enfant, il faut acheter beaucoup d’équipements : lits, couches, matériel de portage, poussettes…la plupart sont de basse qualité environnementale, en plastique ou en aggloméré, et coûte très cher. Lorsque j’étais enceinte, je travaillais pour France Active. J’étais en contact avec beaucoup de ressourcerie et recycleries. Toutes expliquaient qu’elles avaient beaucoup de matériel de puériculture, qu’elles finissaient par jeter car il prenait de la place et ne se vendait pas ». Pourquoi l’achat de seconde main dans ce domaine fait encore l’objet de réticences ? « Pour des raisons de sécurité, avec l’évolution des normes, d’utilisation précédente qu’on ne connait pas, de propreté, et parce que souvent le mode-d ’emploi manque et on n’a pas toutes les informations utiles au bon fonctionnement », commente Séverine. « Et puis offrir de l’occasion pour l’arrivée d’un bébé, ça reste encore compliqué pour pas mal de gens ».

matériel-occasion-bébé

Des partenariats pour la collecte et le reconditionnement

Devant cette situation qui l’interpelle, la morbihannaise, qui a quitté Nantes pour revenir à Lorient d’où elle est originaire, quitte son emploi et se lance alors dans son projet. Suivie depuis septembre par le Tag56, « propulseur d’entreprenariat collectif du Morbihan », elle a pour objectif que TiKoantik soit opérationnel avant l’été 2022. « L’idée, c’est de travailler avec les recycleries et un réseau comme Emmaüs pour la collecte, et avec des partenaires pour la partie reconditionnement, contrôle de sécurité, aspect normatif et nettoyage, avec des Esat par exemple », souligne l’entrepreneuse, qui a embarqué avec elle deux autres personnes dans le projet, et un comité stratégique de cinq membres pour aider à son développement. Le matériel pourra ensuite être revendu aux parents, mais aussi aux professionnels, comme les assistantes maternelles, les micro-crèches, les associations de solidarité…Ce qui ne pourra pas être proposé à la vente sera démantelé et les matériaux réutilisés.

Pour la suite, et « une fois que le modèle aura montré sa viabilité », TikoAntik compte bien essaimer dans d’autres régions de France. C’est ainsi qu’une véritable filière de réemploi de matériel de puériculture pourrait voir le jour, en commençant par la Bretagne !

 

Pour en savoir plus

https://tikoantik.com/

 

Crédit photo de une : Violaine Pondard




Une laverie itinérante de verre bientôt sur les routes du centre Bretagne

Magdalène Jean, de Plumelin (56), veut remettre la consigne de verre au goût du jour en proposant la première laverie-itinérante de Bretagne. Baptisée La Laveuse Trotteuse, elle espère proposer ses services aux producteurs et productrices locaux dans un rayon de 60 kilomètres autour de chez elle, et ainsi créer un réseau, à partir de ce printemps.

La consigne, les plus ancien.nes d’entre nous s’en souviennent. Il s’agissait de payer une petite somme d’argent en plus sur son achat de contenant en verre, qu’on récupérait lorsqu’on ramenait la bouteille ou le bocal. Tombée en désuétude au fil des années au profit du plastique jetable et du recyclage du verre, la consigne commence à faire son retour. Des sociétés comme Bout’A’Bout, dans les Pays de Loire, ou Distro, en Bretagne, développe des solutions, le plus souvent à grande échelle. Pour des volumes plus petits, Magdalène Jean, basée à Plumelin dans le centre Morbihan, a eu une idée : créer une laverie-ambulante qui peut se déplacer directement chez les producteurs locaux. Baptisé « La Laveuse Trotteuse », son projet est né il y a quelques années au détour d’une discussion avec un ami brasseur. « Il m’expliquait qu’il y avait de la demande, mais qu’il n’y avait pas de solutions. On a évoqué alors une laverie ambulante », explique Magdalène. L’ancienne étudiante en BTS GPN (Gestion et Protection de la Nature) du lycée de Suscinio à Morlaix laisse d’abord l’idée en « stand-by », avant d’y repenser plus sérieusement il y a un an et demi.

Concrètement, le camion de La Laveuse Trotteuse agira dans un rayon de 60 kilomètres autour de Plumelin, pour aller directement chez les producteurs qui en feront la demande, « avec une capacité de lavage de 1000 contenants par jour », précise Magdalène. Place aux bouteilles d’un litre ou de 75cl dans un premier temps, avant de s’ouvrir progressivement également aux bocaux. Un service itinérant encore inédit en Bretagne, et qui pourra concerner les brasseurs, les producteurs de jus de pommes, de cidre, de confitures, les maraichers qui transforment leur production, ou encore les apiculteurs. « Je vais travailler en lien avec Distro, mais en intervenant sur une échelle plus petite et très locale. On sera sur des cibles différentes », souligne la jeune entrepreneuse.

Suivie par la Chambre des Métiers, elle a lancé une cagnotte sur le site Leetchi, afin de récolter des fonds lui permettant de débloquer un prêt bancaire. Magdalène organise également des évènements, pour faire connaître son projet, mais aussi pour « créer du lien ». « Au delà de laver le verre et le réutiliser, l’ambition de La Laveuse Trotteuse, c’est aussi de constituer un réseau avec les producteurs, pour pourquoi pas mutualiser des contenants. Faire aussi que les citoyen.ne.s se rencontrent, et aient un moment de partage ! On en a tous et toutes besoin », conclut la jeune morbihannaise.

 

Pour aider Magdalène dans son projet La Laveuse Trotteuse, rendez-vous sur https://www.leetchi.com/c/lalaveusetrotteuse




Des granulés pour le chauffage et des litières à base de végétaux délaissés à Hénon (22)

Des granulés de chauffage et de la litière pour les chats à base de fauches de landes et de paille de colza, c’est ce que propose Eizhy, entreprise basée à Hénon. Elle veut ainsi « valoriser les végétaux délaissés » en leur offrant une nouvelle vie, et en travaillant localement avec les réserves naturelles bretonnes et les agriculteur.trice.s du territoire.

Créée il y a un peu plus de deux ans, Eizhy (contraction de Easy et Breizh) est une petite entreprise basée à Hénon, dans les Côtes d’Armor, non loin de Lamballe. A l’origine du concept, Tiphaine et François, un frère et une sœur, qui ont découvert en Angleterre, du côté de Bristol, l’existence de bûches compressées pour le chauffage réalisées à base de…fougères. « Nous avions envie de reproduire l’idée en Bretagne, de faire quelque chose à notre échelle, de transformer une ressource naturelle et locale», explique Tiphaine.

Eizhy valorise ainsi les « végétaux délaissés », par exemple les fauches de landes. « On travaille avec des réserves naturelles, qui doivent faucher régulièrement les espaces afin d’y ramener de la biodiversité », précise l’entrepreneuse. Ce qui était auparavant envoyé en déchetterie est ainsi transformé en granulés pour le chauffage. « Nous sommes les seuls à le faire actuellement en France », souligne Tiphaine, qui travaille avec les réserves du Marais Noir de Saint-Coulban (35), du Cap d’Erquy (22), de Stang Prat Ar Mel à Lescouët-Goarec (22) et Ploumanach (22).

Au cours du processus de développement, Eizhy découvre également la possibilité de fabriquer de la litière pour les chats. Un véritable souci en terme de déchets car celles-ci représentent 3,5% du volume des ordures ménagères ! L’entreprise a donc mis au point une litière compostable, composée uniquement de matière végétale. « Elle est fabriquée à base de lande, c’est-à-dire de fougères, de graminées… », détaille Tiphaine. « Et nous proposons une deuxième litière, à odeur neutre, à base de paille de colza que nous collectons auprès d’agriculteurs du territoire». Les deux gammes sont disponibles dans des points de vente locaux, également dans des petits boutiques à Paris, Tarbes, Toulouse….mais aussi sur internet, et en vrac.

Concernant les granulés de chauffage, Eizhy est « encore en test grandeur nature ». Vendus depuis l’automne 2022, on peut seulement les acheter directement à l’usine d’Hénon. Mais Tiphaine et son frère sont actuellement en pleine réflexion sur le développement de « bûches compressées ». En attendant, Eizhy travaille sur son réseau de distribution, et espère pouvoir essaimer son concept et créer de petites unités de production « ailleurs en France ».

 

 

Plus d’infos

https://www.eizhy.fr/