Un chantier de « déconstruction sélective » à Pontivy
Le premier chantier de « déconstruction sélective » va se dérouler à partir de début 2019 à Pontivy, dans le Morbihan. Le Sittom-Mi, syndicat de traitement des déchets du Morbihan intérieur, a acheté un bâtiment qui sera déconstruit selon les recommandations de la charte Démoclès. Explications
En Bretagne, la tendance est la même. Ce sont 9,1 millions de tonnes de déchets qui sont issus du secteur du BTP, répartis entre les travaux publics (7,5 millions de tonnes) et le bâtiment (1,6 millions de tonne, dont 1 million est issu des chantiers de démolition). 17% de déchets et matériaux inertes sont actuellement recyclés dans la région, et 18% de déchets non inertes non dangereux. Ces chiffres sont en progression par rapport en 2012.
Le Repair, porté par Damien Le Magoariec, Chloé Jaguin, Antoine Allais et Mathieu Cirou, verra bientôt le jour. Le projet prendra la forme d’une recyclerie de matériaux, intégrant une dimension artistique et fédératrice. Eco-Bretons a rencontré Damien. Le projet a vu le jour suite au retour de Mathieu Cirou d’un tour de France à vélo des projets d’urbanismes auto-gérés. Tout d’abord à deux, puis à quatre, le projet s’est construit au fur et à mesure, depuis maintenant environ 2 ans. Ce qui réunit Damien Le Magoariec, Chloé Jaguin, Antoine Allais et Mathieu Cirou, ce sont leurs expériences professionnelles marquées par une certaine précarité et leur envie commune de travailler à plusieurs sur un projet écologique. Ancien salarié d’associations culturelles, comme Les Moyens du Bords ou Itinéraires Bis, Damien avait à cœur de répondre à cette question : comment continuer à faire des projets culturels sans dépendre des financements publics ? L’ouverture de l’espace du vente du Repair verra sûrement le jour entre avril et mai prochain. Ce que Damien trouve intéressant, c’est que « tout le monde va dans des recycleries… Mais le côté objet, bibelot, c’est pas trop notre truc ». C’est pour cela que le Repair sera une recyclerie de matériaux, une matériauthèque. En bref, un lieu ou des particuliers peuvent venir acheter des matériaux issus du réemploi, qui seraient parti à la benne sans cela. « Dans une logique de zéro déchet, le lieu pourra accueillir tous les matériaux rebuts, qui pourront ensuite trouver un nouveau foyer ». Ces matériaux viendront de chantiers de construction ou de déconstruction, et pourront même venir de sur-stock de magasins. La collecte sera donc essentiellement centrée sur les entreprises. Les matériaux seront vendus tels quels aux particuliers, qui pourront s’en servir dans une dimension écologique d’auto-construction. Les matériaux seront forcement moins chers que du neuf, « les particuliers auront moins de scrupules à essayer des choses. Ça peut servir à des gens qui aiment expérimenter ». « En déchetterie, le plus gros volume généré, ce sont les déchets du bâtiment (70 % à 80 %) » L’artistique aura sa place au Repair. « C’est un élément important de notre projet : à partir de matériaux, de trouver des filières de détournement ou de recyclage grâce aux expériences en interne ou grâce à des artistes en résidence. […] Les matériaux que nous vendront pourront être utilisés pour ce qu’ils sont, détournés, ou même subir une transformation complète ». Des ateliers ouverts seront également organisés, notamment pour les associations du territoire en recherche de matériaux qui pourront également avoir accès à des machines pour bricoler. Ce seront, en quelque sorte, des animations ESS pour tendre vers une nouvelle forme d’autonomie, pour « s’approprier les savoirs ». Le Repair sera créateur d’emploi. Pour la collecte et la vente, le collectif compte embaucher 6 à 8 personnes. Il réfléchit également à devenir à terme un organisme de formation dans le réemploi de matériaux. Pour le moment, ils recherchent un local avec un espace assez conséquent, d’au moins 600 mètres carrés…Le Repair, une recyclerie de matériaux intégrant une dimension artistique et fédératrice
Comment continuer à faire des projets culturels sans dépendre des financements publics ?
TransisTour : une recyclerie itinérante à la Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes
L’association TransiStore organise son TransisTour les 23, 24 et 25 novembre dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets. Pour cela, une recyclerie itinérante fera le tour de la Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes.
Fondée fin 2016 par des habitants de La Chapelle-sur-Erdre, commune près de Nantes, l’association TransiStore souhaite agir en faveur de la transition écologique. Pour ce faire, de nombreuses actions sont menées tout au long de l’année, comme des ateliers de sensibilisation et d’information ou des repas zéro déchet.
Le TransisTour les 23, 24 et 25 novembre de 10h à 13h
Pour la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, l’association va mettre en place une recyclerie itinérante : le TransisTour. Le vendredi 23 novembre, la caravane du TransisTour sera au marché de la Chapelle-sur-Erdre. Le samedi 24 novembre, vous pourrez la trouver aux Perrières (près du composteur) et le dimanche 25 novembre à Gesvrine, à côté de la boulangerie.
« On peut aussi offrir des jouets ou des objets de seconde main »
À l’approche de Noël, l’objectif de cette recyclerie itinérante est de montrer qu’ « on peut aussi offrir des jouets ou des objets de seconde main »… Mais c’est aussi l’occasion de se rencontrer, « de créer du lien ». Le but, c’est d’en faire « un endroit ouvert, pas seulement une boutique ». Les 23, 24 et 25 novembre, dans cette caravane du TransisTour, le public pourra donc tout naturellement trouver un endroit pour partager un café et échanger, ainsi qu’un espace de documentation sur la question de gestion des déchets.
Suite à cet événement, une recyclerie, fixe cette fois-ci, verra le jour prochainement. L’association a également à cœur de monter un autre projet : un Repair Café. En attendant, le prochain événement aura lieu le 8 décembre. Ce sera l’Assemblée Générale. L’année dernière, une conférence avait été organisée. L’association, qui recherche des administrateurs, invite toute personne souhaitant rejoindre le TransiStore à y venir participer. « On aimerait que ce soit ouvert à ceux qui veulent nous rencontrer ».
Déchets : Une semaine pour se mobiliser !
Tout le programme (non exhaustif) est disponible sur le site https://serd.ademe.fr
Un week-end autour de la fiction, de la littérature et des déchets à Saint-Brieuc
Le programme détaillé :
De 9h30 à 13h : Premier Set Déchets-Fiction
14h-18h : Deuxième set Déchets-Fiction
20h30-22h : Eves Futures, performance, vidéos et lectures
9h30-13h : Troisième set Déchets-Fictions
Lecture de fragments de Or Comme une ordure, de Frédéric Ciriez, uivie de deux courtes interventions de lecteurs. Contribution des participants et débat.
19h-23h30 : Lecture/Performance des trois nouvelles Déchets-Fictions
20h30 : Déchets-Fiction 2 : Rudimenteurs de Alexis Fichet
22h : Déchets-Fiction 3 : Or comme une ordure de Frédéric Ciriez
Construit par l’association Embarque à Treb, le troisième Festival du film et de l’image des mondes sous-marins s’achèvera le 28 octobre 2018 à Trébeurden, dans les Côtes d’Armor. Le Festival du film et de l’image des mondes sous-marins a pour vocation de sensibiliser à la sauvegarde de la vie sous-marine. Dans les thèmes abordés, on retrouve, par exemple, la pollution plastique. Pour ce faire, samedi et dimanche auront lieu de nombreuses projections de films. Yvan Bourgnon, parrain du festival 2018, sera également présent pour présenter la maquette de son projet : le bateau « nettoyeur des mers ». De nombreuses conférences sont également organisés tout au long du festival. Aline Tribollet, par exemple, chargée de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et rattachée au laboratoire LOCEAN à Paris, viendra ce week-end présenter les enjeux majeurs en ce qui concerne les récifs coralliens. En parallèle de ces conférences et de ces projections, des expositions sont accessibles, comme « L’Amoco Cadiz, triste souvenir 1978, 40 ans après », « Les inventions des frères Lebrun » et « Voyage au cœur des récifs coralliens ». Un concours pour les jeunes est également organisé, et un salon professionnel et associatif est en place, tout comme un marché alimentaire maritime, une petite restauration, une dégustation d’huîtres et de crêpes et une buvette. L’idée sortie. Le troisième Festival du film et de l’image des mondes sous-marins s’achèvera le 28 octobre 2018 à Trébeurden
Le « nettoyeur des mers »
Le programme du festival est à retrouver ICI. Ci-dessous, un court-métrage humoristique produit par Eric CLUA qui traite de la pollution des océans par l’absurde et projeté lors du festival jeudi 25 octobre :