A lire. 60 idées ludiques et pratiques pour en finir avec le plastique !
« 60 idées ludiques et pratiques pour en finir avec le plastique » de Jutta Grimm, 174 pages, Ediitons Terre vivante, prix : 17 euros.
« 60 idées ludiques et pratiques pour en finir avec le plastique » de Jutta Grimm, 174 pages, Ediitons Terre vivante, prix : 17 euros.
Une « droguerie itinérante » écologique, qui proposera des produits cosmétique et d’entretien en vrac et des accessoires zéro déchet, s’apprête à voir le jour dans le Nord Finistère. Afin de soutenir le projet, un financement participatif est lancé.
Si l’on connait déjà les épiceries en camion, les food-trucks, ou encore les librairies mobiles, une droguerie itinérante est un concept pour le moins inédit dans le paysage breton ! C’est pourtant le pari de Catherine Jeuvrey, habitante de Plouvien (29). Elle souhaite lancer la « Droguerie des abers », droguerie écologique et itinérante sur le Nord Finistère, qu’on pourra croiser dans une zone allant du Conquet à Morlaix. Passionnée par les produits cosmétiques naturels, elle a voulu créer sa « petite droguerie qui regroupera tous les produits nécessaires pour faire soi-même ses produits d’hygiène et cosmétiques et par extension tous les produits qui rendent le « zéro déchet » facile ».
La droguerie s’articulera autour de trois axes. Le premier la boutique itinérante, qui sera présente sur certains marchés locaux, et en fin de journée sur les esplanades de mairies. On y trouvera des produits d’entretien et d’hygiène naturels en vrac, liquide et solide, ainsi que des lingettes lavables, sacs réutilisables, gourdes, serviettes hygiéniques lavables…et des ingrédients pour réaliser ses produits soi-même : argile, cires etc…Un système de contenants consignés sera également mis en place pour l’achat de la lessive, du liquide vaisselle, du shampooing…
Le
deuxième, l’organisation d’ateliers « Do It Yourself »
pour apprendre à faire soi-même ses produits cosmétiques et
d’entretien, à domicile ou dans des locaux professionnels.
Et
le troisième, la création d’un site internet marchand, avec
possibilité de livraison à domicile ou en point retrait. Les
livraisons seront réalisés par la droguerie, en corrélation avec
les retours de marché, afin de limiter l’empreinte carbone.
Par
ailleurs, la droguerie vise l’agrément Esus (Entreprise Solidaire
d’Utilité Sociale, ndlr) et a pour objectif de travailler avec des
fournisseurs locaux et de s’engager dans un réseau coopératif
(collectivités locales, associations environnementales…), et
d’être aussi un lieu de sensibilisation au zéro déchet.
Afin de soutenir le projet, une opération de financement participatif a été lancée, avec pour objectif d’atteindre 4500 euros, ce qui permettrait, outre l’acquisition d’une caisse enregistreuse spéciale vrac, le développement d’une application sur smartphone pour fournir au consommateur les informations légales et complémentaires sur les produits vendus dans la droguerie. Il reste 22 jours pour y contribuer !
Plus d’infos
À Nantes, La Tricyclerie récupère les biodéchets de certains restaurants, épiceries et boulangeries de plusieurs quartiers. Le compost produit est ensuite redistribué à certains maraîchers et jardins partagés ou vendu aux particuliers.
Pour apporter une solution concrète de collecte des biodéchets aux Nantais, Colline Billon à décider de monter son association : la Tricyclerie. Depuis 2015, accompagné de bénévoles, elle récupère en vélo-remorque les déchets organiques de certains restaurateurs, épiceries ou boulangeries.
« 30 % des déchets contenus dans nos poubelles sont incinérés alors qu’ils pourraient être valorisés et compostés »
La collecte se fait sur plusieurs quartiers de Nantes, dans des restaurants comme le VF, La boîte à Meuh ou la Crêperie St Leonard. Mais la Tricyclerie récupère aussi les biodéchets des entreprises (LINKBYNET), des épiceries (La Vie Claire) ou des boulangeries (La Boule Carré).
La Tricyclerie récupère aussi bien le marc de café que les épluchures, les serviettes en papier et les coquilles d’œufs. Par contre, elle ne peut traiter les viandes et le poisson. En ce qui concerne les retours d’assiettes, « c’est une question d’éducation ». C’est en amont qu’il faut agir en sensibilisant la population aux questions du gaspillage alimentaire.
Les restaurants et entreprises sont emballés par cette collecte : en un mois, ce sont 3,5 tonnes de déchets organiques qui sont récupérés. Ensuite, une fois transformé en compost (processus qui prend entre 4 et 6 mois), 800 kilos peuvent être vendus. Le compost ainsi créé est redistribué à certains jardiniers ou maraîchers. Il est aussi vendu en vrac aux particuliers à La Vie Claire ou à l’épicerie O’Bocal.
L’association sensibilise les salariés des entreprises partenaires au tri des déchets et incite à avoir une alimentation éco-responsable.
En ce qui concerne le futur de la Tricyclerie à Nantes, elle a pour ambition de se transformer en SCIC et de former des porteurs de projets pour qu’ils puissent reproduire cette idée dans leur ville, comme Rennes, Arras, La Rochelle ou même l’Île de la Réunion.
https://www.youtube.com/watch?v=fdalC4VBGOo
Depuis fin janvier, une déchetterie mobile, mise en place par Rennes Metropole se déplace périodiquement dans différents quartiers de Rennes, afin de permettre aux habitants de se débarasser de leurs déchets.
Le calendrier de passage de la déchetterie mobile est disponible sur le site de Rennes Métropole. A noter que la déchetterie reste dans un quartier sur une semaine entière, et est ouverte le lundi de 14h à 19h, du mardi au vendredi de 12h à 19h (sauf exception) et le samedi de 9h à 16h. Elle passe deux fois par an au centre ville de Rennes.
Plus d’infos
Dégoûté par la pollution des océans, le grand navigateur Yvan Bourgnon s’est lancé un nouveau défi : nettoyer les mers, sensibiliser et rechercher des alternatives. Il y a deux ans, le skipper a créé l’association The Seacleaners, spécialement dédiée au projet Manta : un bateau dépollueur inédit. Une vingtaine de personnes travaillent aujourd’hui activement pour le créer.
Au départ, c’était la réalisation d’un tour du monde à l’identique de celui de ses six ans. Un rêve de nostalgie qui va ramener Yvan Bourgnon à une réalité brutale.
Connu pour ses courses impressionnantes et ses bateaux performants, le Morbihannais voulait revenir à ses premières virées d’enfance en voiliers, au plus près de la nature. Un voyage qui lui a permis de constater les dégâts de notre consommation. Un choc pour le skipper qui n’imaginait pas qu’une telle pollution soit possible en 30 ans. Tous les ans, ce sont plus de 8 millions de tonnes de déchets qui retrouvent les océans. Ce tour du monde va finalement pousser le skipper à créer l’association The Seacleaners pour réduire la pollution plastique en mer.
Un mastodonte original
Un projet que certains ingénieurs, étudiants ou associations du monde entier ont également entrepris. Mais chaque invention a sa particularité. Le bateau dépollueur imaginé à la Trinité-sur-Mer, sera le premier à développer autant de système d’autonomisation à bord. Cette sorte de multicoques gigantesque sera équipé de tapis roulants, aspirateurs de déchets. Il pourrait alors en récolter 250 tonnes et les trier. Avec ses 600 m³ de capacité de stockage, le Manta pourra avancer grâce à ses voiles, éoliennes, panneaux solaires ou même son installation de pyrolyse pour transformer quelques déchets plastiques en carburant, si nécessaire. Sa parfaite autonomie lui permettra donc d’accéder rapidement à des zones polluées. Objectif : couvrir les côtes ou estuaires, principaux lieux de provenance des déchets.
L’invention ne passera pas inaperçue. Aussi grand qu’un terrain de football et haut comme l’arc de triomphe, le projet est gigantesque, à la hauteur de la pollution marine.
Toute une philosophie
Mais le projet Manta ne s’arrête pas là. En plus d’être écologique, les déchets récupérés seront ensuite transformés en carburant pour les usagers sur la terre ferme. L’association créerait donc une économie circulaire liée à ce carburant “recyclé”. Mais Yvan Bourgnon et son équipe ont bien conscience que le Manta ne suffira pas. “ Un seul bateau ne pourra pas dépolluer la totalité des océans. Il en faudrait au minimum 300 pour avoir un réel impact ”, explique le Community
Manager de Seacleaners , Antoine Rodat. La sensibilisation et l’éducation sont donc des points essentiels de l’association qui met en place des préventions à la pollution plastique dans les classes de collèges et lycées. Pour aller encore plus loin dans la lutte contre les déchets, le projet Manta devrait également favoriser le développement des recherches sur la pollution marine. L’association compte bien faire monter des chercheurs et journalistes à bord pour leur permettre de récolter de nouvelles informations en mer. Antoine Rodat insiste d’ailleurs sur le fait que le projet Manta est développé dans une démarche open data, avec la mise à disposition des plans du bateau pour les gouvernements, ou structures qui souhaiteraient le construire.
Pour l’heure, l’année 2019 devrait permettre de trouver les constructeurs et de réaliser les premières phases de tests. L’embarcation devrait voir le jour en 2023. Les études de faisabilité ont été effectuées mais il reste à réunir les 30 millions d’euros nécessaires à la construction par l’intermédiaire de mécénats ou principalement, par des dons.
Ainsi, on pourra y déguster du lundi au vendredi de 8h à 18h du café de spécialité, des jus de frais, et des spécialités maison. Le midi, place à une restauration issue de produits locaux. Les achats en vrac en local et en bio auprès des fournisseurs seront privilégiés, et pour la vente à emporter, un système de bocaux consigné sera mis en place, afin de limiter les emballages à usage unique.
https://fr.ulule.com/code-0/