Un road-movie à la découverte de la permaculture

« Permaculture, la voix de l’autonomie » est actuellement diffusé au cinéma. Ce documentaire nous emmène à la rencontres d’expériences et de solutions concrètes d’agroécologie et de permaculture dans pas moins de 10 pays. Le film sera projeté le 12 novembre au cinéma de Gourin (56), avec une intervention de Anne-Laure Nicolas du Domaine du Bois du Barde de Mellionnec, à Pornic (44) le 18 novembre avec des acteurs associatifs, et à Vannes (56) le 19 novembre, avec des acteurs locaux pratiquant la permaculture et un permaculteur de la ferme du Bec-Hellouin,

Qu’est
ce que la permaculture ? Comment chacun peut-il la mettre en
pratique sur son territoire ? C’est pour répondre à ces
questions que Carine Coisman, réalisatrice, et Julien Lenoir,
éducateur à l’environnement, ont décidé de tourner le
documentaire « Permaculture, la voie de l’autonomie ».
«Ce projet nous tient à cœur car ils nous concernent
directement », expliquent les deux réalisateurs, « Nous
sommes des trentenaires et nous nous posons des questions sur nos
modes de vie et sur nos choix. Le modèle proposé par la société
de consommation ne semble plus être une perspective d’avenir
satisfaisante » .

D’où leur envie de partir à la découverte d’expériences dans une dizaine de régions du Monde : Sibérie, Thaïlande, Mongolie, Chine, Inde, mais aussi France. C’est l’occasion de découvrir comment la permaculture est mise en pratique sur ces différentes territoires : dans l’agriculture bien entendu, au jardin, mais elle a également des applications dans des domaines divers comme l’énergie, la construction, la solidarité…On découvre ainsi de la culture de spiruline, la phytoépuration, du maraichage, un jardin-forêt, des cultures sur les toîts, des éco-constructions…Le film s’achève par un passage en France, avec une présentation du projet « Fermes d’avenir » et ses micro-fermes péri-urbaines en permaculture, en compagnie de Maxime De Rostolan. On retrouve aussi dans le documentaire Vandana Shiva, célèbre écologiste, écrivain et féministe indienne qui œuvre pour la conservation des semences, Krishna McKenzie, permaculteur près de Pondichéry, ou encore Lia Sommer, créatrice du premier centre de permaculture à Hangzhou en Chine.

Filmé comme un road-movie, « Permaculture : la voie de l’autonomie » propose en un peu plus d’une heure un beau voyage à la découverte de la permaculture, concept très en vogue pas toujours facile à appréhender. De rencontres en rencontres, on s’aperçoit que plus qu’une technique, la permaculture est un véritable art de vivre, une démarche plus équitable, éthique et durable, qui a de multiples applications.

Pour connaitre les dates de diffusion du film en Bretagne, rendez-vous sur le site https://www.jupiter-films.com/actualite-permaculture-la-voie-de-l-autonomie-seances-100.php




Art, Design et Écologie : exemples d’initiatives étudiantes à l’École des Beaux-Arts de Rennes.

À l’occasion de la rentrée de l’Association Nationale des Écoles Supérieures d’Art de France (ANdÉA), des étudiants regroupés en séminaire ont lancé un appel à créations sur le thème de la transition écologique radicale. À l’EESAB de Rennes des associations étudiantes inventent une école plus durable.

« DEADLINE » est projet d’édition collaborative
qui propose de donner la parole, sous forme libre (carte, dessin, conte, poème,
vidéo, bande dessinée, manifeste…) à tous les étudiants en art et en design
de France.

Le titre (« DEADLINE », littéralement la
« ligne de la mort ») fait notamment référence au dépassement des ressources.

Il n’y a pas que les
étudiants en Biologie à s’engager pour la protection de l’environnement.

Si de nombreux étudiants sont inquiets pour l’avenir de
notre planète, et même si ils aimeraient agir, ils ne savent pas comment. Il s’agit
bien là de l’angoisse d’une génération. Voici une piste que proposent ces
étudiants pour construire « une réflexion collective, en forme de
point de fuite pour nos imaginaires ».

Anke Renaud, en 3ème année de design graphique, a
répondu à l’appel. Militante féministe et engagée dans l’aide à la migration,
l’écologie radicale fait partie de ses engagements. Elle met également ses
compétences artistiques (via la communication) au service de son engagement au
sein du groupe « artiviste » d’Extinction Rébellion.

Sa participation à « DEADLINE », tient dans un témoignage rapporté d’un Erasmus en Roumanie : des photos de poubelles et de pneus entassés au sol et le souvenir de conversations stériles avec des personnes qui n’ont pas de conscience écologique …

Poubelles et pneus abandonnés dans la ville de Cluj-Napoca, en Roumanie.

Quelle place occupe l’écologie
à l’École des Beaux-Arts de Rennes ?

Si c’est la plupart du temps le même noyau d’étudiants qui
s’implique pour une école durable, on peut citer plusieurs initiatives
intéressantes :

Les Pousses de la Parcelle Est qui proposent au sein de l’école, des paniers à prix équitable pour les producteurs, accessibles aux consommateurs à faible revenu et respectueux de la nature, via une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne).

Le Laboratoire de Merlin zone sud (à ne pas confondre avec
celui de l’Espace des Sciences) qui a installé une récupérathèque permettant
aux étudiants de donner ou de récupérer des matériaux de réemploi nécessaires à
leurs projets artistiques.

Ce que l’art peut
apporter à l’écologie.

Des « propositions utopiques ou dystopiques, des récits
d’anticipation composites », le tout au service de l’imagination et de la
pensée critique, voilà ce que la créativité pourrait apporter à la sauvegarde
de l’environnement.

Ainsi, le 19 novembre 2019, à l’occasion de la Journée
nationale de la culture et du développement durable, l’École nationale
supérieure des Arts Décoratifs de Paris hébergera lors d’une résidence la
présentation de toutes les créations réunies dans « un objet d’édition
produit à partir de méthodes et de matériaux responsables (encres végétales,
papiers de réemploi) ».

Reste à savoir, selon le succès, si une édition sera proposée au grand public…

Pour approfondir, quelques liens sur l’écologie dans l’art :

Cet article a été écrit en partenariat avec Noctambule Média http://noctambule.info/ . Vous pourrez retrouver cet article dans le numéro papier de Noctambule Média du mois de novembre 2019.




A voir. « L’enfer vert des bretons », un documentaire sur les algues vertes

Alors que cet été les algues vertes ont été encore une fois au cœur de l’actualité bretonne, coup de projecteur sur le film « L’enfer vert des Bretons », réalisé par le finistérien Mathurin Peschet. Un film à voir en ligne chez nos amis du web média breton de la culture KuB

Cet été encore, les algues vertes ont fait parler d’elles en Bretagne, avec notamment six plages interdites d’accès dans la région, en raison de la trop forte prolifération des Ulva Armoriqua (le nom scientifique des algues vertes, ndlr). C’est l’occasion de mettre de nouveau en lumière le documentaire de Mathurin Peschet, « L’enfer vert des bretons ». Si il est sorti en 2012, il n’en reste pas moins d’actualité. Le réalisateur, finistérien, s’attaque au problème de la prolifération des algues vertes de manière particulièrement pédagogique.

En
effet, il ne prend pas parti, mais choisi de se poser la question de
l’origine du phénomène des marées vertes : d’où viennent ces
algues ? Qui sont les responsables ? Comment en est-on à
cette situation ? Que faudrait t-il faire pour lutter contre le
phénomène ?

Sans autre intention que celle de comprendre, le réalisateur part à la rencontre d’acteurs locaux concernés par le problème. Aux explications de Pierre Aurousseau, professeur de sciences de l’environnement et ancien président de Conseil Scientifique de l’Environnement en Bretagne se succèdent les témoignages d’un agriculteur en conventionnel, d’un autre avec un élevage de porcs sur paille, et d’un autre en élevage laitier bio. Le réalisateur interroge également des militants environnementaux. Seuls les industriels de l’agro-alimentaire n’ont pas souhaité répondre à ses questions…

« Il faut revenir aujourd’hui à une agriculture en lien avec son sol, qui respecte les équilibres naturels », déclare alors en guise de conclusion de son film Mathurin Peschet. Sortir de cet « enfer vert » s’avère donc possible mais ne pourra pas se faire sans la passation d’un nouveau contrat entre la société, les politiques, l’industrie et le monde agricole…sept ans après, les enjeux sont plus que jamais d’actualité.

A voir ici : https://www.kubweb.media/page/enfer-vert-bretons-algues-vertes-agriculture-intensive-mathurin-peschet/




L’idée sortie. La fragile beauté de notre planète s’expose en majesté à la Gacilly

Avis aux
amateurs de photographie et d’art engagé !
le
festival photo de la Gacilly s’expose en plein air jusqu’au 30
septembre. Au programme : déambulation au travers des ruelles
médiévales pour découvrir près de 26
expositions
sur des thématiques variées. Le
fil conducteur : exposer la fragile beauté de notre planète.

Depuis le 1er
juin 2019, et jusqu’au 30 septembre, le festival photo de la
Gacilly s’expose en plein air. Niché dans la vallée verdoyante de
l’Aff, cette petite cité de caractère accueille depuis 2004 le
plus grand festival de photographies de plein air de France. Chaque
été, ce sont près de 310 000 visiteurs en moyenne qui viennent
découvrir, s’émerveiller et s’inspirer des photographies
exposées.

Pour cette 16ème
édition intitulée « A l’est du nouveau », un parcours
fléché nous permet de découvrir près de 26 expositions et 1000
photographies autour de thématiques variées mais reliées par un
même fil conducteur : exposer la fragile beauté de notre
planète. Ainsi, parmi ces œuvres signées par les plus grands
photographes contemporains, on peut y découvrir celle du hollandais
Kadir Van Lohuizen et du Russe Yuri Kozyrev . Cette exposition
intitulée «  Arctique : Nouvelle frontière- une double
expédition polaire » nous permet de découvrir la face cachée
de ce no man’s land qui est au proies à des changements en
profondeur: réchauffement climatique, montée des eaux,
militarisation et tensions géopolitiques, exploitation des
ressources etc. Ce festival résolument engagé nous invite à
prendre conscience de l’impact des êtres humains dans sa globalité
mais également de sa beauté dans l’unité. Au travers de tableaux
parfois grandeur nature, le visiteur pourra déambuler librement au
gré de ses inspirations dans une atmosphère entre rêve et réalité.

A découvrir
également au cœur de cette petite cité de caractère: des ateliers
d’artisans, des sculpteurs, des potiers, des créateurs de bijoux,
des verriers etc.

Événement gratuit
accessible à tout moment.

Un camion point infos sera présent pour prodiguer tous les
renseignements concernant l’édition et vous proposera un programme
présentant l’ensemble des expositions et des activités proposées.

Plus
d’informations : https://www.festivalphoto-lagacilly.com/




A lire. 60 idées ludiques et pratiques pour en finir avec le plastique !

« 60 idées ludiques et pratiques pour en finir avec le plastique » de Jutta Grimm, 174 pages, Ediitons Terre vivante, prix : 17 euros.




KuB, un web média breton en accès libre

Le web média breton de la culture KuB propose de nombreuses œuvres audiovisuelles en accès libre. A découvrir notamment, une sélection liée à l’écologie.

Edité par l’association Breizh Creative, le web média KuB (KulturBretagne) a été lancé début 2017. Il se définit comme « le web média breton de la culture », et est né du constat que « la place de la culture dans les médias, notam­ment à la télévision, est en régression constante depuis vingt, trente ans. Que par ailleurs, les médias audiovisuels français sont regrou­pés pour l’essentiel à Paris – Ile de France. Qu’enfin, l’on assiste sur Internet à l’émiettement des publics – chacun sa chaîne YouTube ». KuB, financé par la Région Bretagne et par l’Etat via la Drac (Direction Régionale des Affaires Culturelles), propose alors tout un panel d’œuvres en vidéo, textes, sons, photos…On peut ainsi y découvrir des documentaires, des clips, des captations de spectacles, des fictions, des créations sonores, des portraits…le choix est vaste. Les thématiques traitées également : musique, mer, agro-industrie, culture bretonne, travail, histoire…Toutes les œuvres sont accessibles gratuitement, et disponibles pendant un an. Chaque semaine, cinq nouveaux programmes sont proposés.

Parmi
toutes les œuvres disponibles, certaines traitent de l’écologie, de
l’économie sociale et solidaires, des transitions…La rédaction
d’Eco-Bretons vous conseille par exemple « L’enfer vert des
Bretons » de Mathurin Peschet, documentaire sur le fléau des
algues vertes en Bretagne, « Voix de garage » de Philippe
Guilloux, sur le garage solidaire de Carhaix, « Avec mes
abeilles » de Glenn Bernard et Anne Burlot, autour de
l’apiculture…Sans oublier les reportages d’Inès Léraud, avec les
deux saisons de son « Journal breton » diffusé sur
France Culture, et son enquête sur l’affaire Triskalia « Une
histoire de grains pourris ».

A découvrir sans tarder sur le www.kubweb.media, et notamment sur la page Environnement : https://www.kubweb.media/page/environnement/