La recette. Menu de fête végétarien

Entrée:
Velouté de potimarrons, crème de coco, curry

Ingrédients:

-1 potimarron ( 1kg pour environ 700g de chair)
-3 oranges
– 20cl de crème de coco – curry en poudre – sel

Préparation:

Laver soigneusement le potimarron en sachant que contrairement au potiron, il n’a pas besoin d’être épluché. Couper le potimarron en deux et, avec une petite cuillère, le vider de ses graines et retirer les filaments.
Couper le potimarron en morceaux et les déposer dans une casserole. Couvrir du jus des 3 oranges et laisser cuire environ 30mn à feu très doux. Vérifier la cuisson en piquant les morceaux de potimarron qui doivent être tendres.
Mixer les morceaux de potimarron avec le lait de coco et ajouter une quantité plus ou moins importante d’eau ou mieux de lait de riz ou de riz-coco selon la consistance désirée du velouté. Saler et ajouter du curry à votre convenance.
A déguster bien chaud.

Blinis de sarrasin

Ingrédients

-100g de farine de sarrasin
-80g de farine de blé
-1 sachet de levure de boulangerie déshydratée
-3 œufs
-1/4 litre de lait de riz ou de soja
-10cl de crème végétale

Préparation

Mélanger dans un saladier 100g de farine de sarrasin et 80g de farine de blé + 1 sachet de levure de boulangerie déshydratée ; ajouter 3 jaunes d’œufs et battre les blancs en neige …ajouter 1/4 litre de lait de riz ou de soja tiédi à la casserole, bien mélanger et laisser monter la pâte dans un endroit chaud de la pièce une heure au moins…ajouter alors 10cl de crème végétale puis délicatement les blancs en neige, un peu de sel et de muscade…Faire cuire les blinis dans une poêle anti adhésive.

PLAT
Crumble de légumes au tofu fumé, parmesan, brebis et flocons d’avoine

Ingrédients:

Une poêlée de légumes cuits (par exemple 2 poireaux entiers coupés en petits morceaux + 1 patate douce + 3 carottes + 1 panais + 2 navets, le tout râpé )
200 grammes de tofu fumé
100 grammes de flocons d’avoine
100 grammes de farine de blé T80
100 grammes de parmesan ou d’emmenthal râpé
50 grammes de fromage de brebis frais
10 c. à soupe d’huile d’olive ou 150g à 200g de beurre ou d’huile de coco
Facultatif : pignons de pin, graines de tournesol, de courge etc…

Préparation:

Placer les légumes cuits (cuisson au wok ou à la poêle) ainsi que le tofu coupé en petits morceaux dans un plat à gratin.
Dans un saladier, mélanger les flocons d’avoine, la farine et le fromage râpé. Ajouter le brebis frais en malaxant du bout des doigts, puis l’huile d’olive. Le mélange doit être grossier et former de grosses pépites. Ajouter les graines. Répartir sur les légumes et enfourner pour 30 minutes environ à 180 °C. Servir chaud.

A accompagner d’une petite salade de mâche avec des pommes et des noix et une vinaigrette au vinaigre balsamique et à l’huile de noix.

 

EN DESSERT 2 ENTREMETS:
Mousse d’avocats aux épices

Ingrédients:

-2 petits avocats bien mûrs
-1 citron
-1 cuillère à café d’un mélange d’épices à votre goût
-60 à 70g de sucre blond.
 

Préparation:

Mixer la chair de 2 petits avocats bien mûrs avec le jus d’un citron et 1 cuillère à café d’un mélange d’épices à votre goût.

Battre en neige dans un autre saladier 3 blancs d’œufs avec quelques gouttes de jus de citron. Quand les blancs sont bien montés, ajouter peu à peu et sans cesser de battre 60 à 70g de sucre blond.

Incorporez avec une spatule les avocats à la meringue ( blancs + sucre), répartir dans des coupes et mettre au frigo pour une heure.

Entremet chocolat, poire, tofu soyeux et marron

Ingrédients:

3 poires
100 g de chocolat noir à 70%
200g de tofu soyeux / 200g de crème de marrons
200 ml de lait de riz ou autre lait végétal + 1 cc d’agar agar ( = 2 grammes)

Préparation:

Eplucher les poires, les couper en tranches et les cuire à la vapeur 10 minutes.

Mixer le tofu et la crème de marrons,
Faire fondre le chocolat au bain marie et l’ajouter au mélange tofu-marrons.

Faire bouillir une petite minute le lait avec l’agar agar, ajouter au mélange précédent.

Prendre 6 ramequins ; répartir en 3 couches : poire / mélange chocolat-tofu-marron/ poire pour finir. Placer au frais pour 1 heure au moins.

Bon appétit!

 




La Baie des Livres met le cap sur le salon du livre jeunesse

« Valise ». C’est la thématique de la nouvelle édition du festival du livre jeunesse qui se tient les 6 et 7 décembre, à Saint-Martin-Des-Champs près de Morlaix. Organisée par l’association La Baie des Livres, la manifestation se veut « gratuite et ouverte à tous, pour que l’accès à la culture ne soit pas un obstacle en temps de crise », précise Julie Thatje, la présidente de l’association. Mis en place pour la première fois l’année dernière, l’événement a réuni pas moins de 2500 visiteurs. Autant sont attendus pour cette nouvelle édition, où une quinzaine d’auteurs et de dessinateurs seront présents sur les deux jours.

Un salon qui se veut accessible à tous

Un important travail est également mis en place en amont du festival, auprès des écoles du Pays de Morlaix. « Le vendredi, pas moins de 50 rencontres sont programmées dans les établissements scolaires, de la maternelle au lycée », explique Julia Thatje. Des écoles exposeront également leurs travaux au salon durant le week-end. On pourra aussi découvrir un projet original, mené par le musée de Morlaix, en collaboration avec quatre classes, baptisé La valise du voyageur dans le temps, qui est en fait un jeu sur l’histoire de la ville. Dans un souci d’ouverture au plus grand nombre et de découverte, en plus de l’entrée libre, un spectacle en langue des signes est proposé, un espace dédié à la lecture à un handicap (malvoyants, malentendants, dyslexie…) sera mis en place, ainsi que des causeries en breton. La langue régionale figure d’ailleurs en bonne place au sein du festival. « L’affiche existe également en langue bretonne, deux maisons d’édition spécialisées seront présentes, et des bénévoles bretonnants seront également sur le pont », souligne la présidente de l’association. De quoi donner à tous les petits Bretons, billingues ou non, l’envie de se plonger dans la lecture !

 

Une nuit spéciale Miyazaki

Le cinéma associatif morlaisien La Salamandre est associé au salon du livre de jeunesse et propose le samedi 7 décembre une nuit complète consacrée au cinéaste japonais spécialiste des films d’animation Hayao Miyazaki.

Au programme, pas moins de 5 films : Mon voisin Totoro, Le Voyage de Chihiro, Ponyo sur la Falaise, Le Chateau dans le Ciel et Princesse Mononoké. « Notre volonté était de diffuser des films en lien direct avec des œuvres jeunesses », explique Julia Thatje. Dans ses œuvres, Hayao Miyazaki aborde souvent le thème de l’environnement et de l’écologie. Il utilise ainsi par exemple la symbolique de la forêt, et des esprits qui y habitent, notamment dans « Princesse Mononoké » ou « mon voisin Totoro ». Pollution, protection de l’océan, de la nature, des écosystèes…sont autant d’éléments qui sont présents dans ses films, qui sont destinés autant aux petits qu’aux plus grands.

Pratique :

Nuit Miyazaki au cinéma La Salamandre à Morlaix
De 20h à 7h du matin.
Tarifs enfants (-12 ans) : 3,50 euros la place, forfait nuit : 14 euros (5e place gratuite)
Tarifs adultes : 5,50 la place / forfait nuit : 22 euros (5e place gratuite)

Café, gâteaux et petits déjeuners fournis.

Plus d’infos

http://cinemalasalamandre.blogspot.fr/p/cette-semaine.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hayao_Miyazaki

http://www.labaiedeslivres.com/

 




La Baie des Livres met le cap sur le salon du livre jeunesse

« Valise ». C’est la thématique de la nouvelle édition du festival du livre jeunesse qui se tient les 6 et 7 décembre, à Saint-Martin-Des-Champs près de Morlaix. Organisée par l’association La Baie des Livres, la manifestation se veut « gratuite et ouverte à tous, pour que l’accès à la culture ne soit pas un obstacle en temps de crise », précise Julie Thatje, la présidente de l’association. Mis en place pour la première fois l’année dernière, l’événement a réuni pas moins de 2500 visiteurs. Autant sont attendus pour cette nouvelle édition, où une quinzaine d’auteurs et de dessinateurs seront présents sur les deux jours.

Un salon qui se veut accessible à tous

Un important travail est également mis en place en amont du festival, auprès des écoles du Pays de Morlaix. « Le vendredi, pas moins de 50 rencontres sont programmées dans les établissements scolaires, de la maternelle au lycée », explique Julia Thatje. Des écoles exposeront également leurs travaux au salon durant le week-end. On pourra aussi découvrir un projet original, mené par le musée de Morlaix, en collaboration avec quatre classes, baptisé La valise du voyageur dans le temps, qui est en fait un jeu sur l’histoire de la ville. Dans un souci d’ouverture au plus grand nombre et de découverte, en plus de l’entrée libre, un spectacle en langue des signes est proposé, un espace dédié à la lecture à un handicap (malvoyants, malentendants, dyslexie…) sera mis en place, ainsi que des causeries en breton. La langue régionale figure d’ailleurs en bonne place au sein du festival. « L’affiche existe également en langue bretonne, deux maisons d’édition spécialisées seront présentes, et des bénévoles bretonnants seront également sur le pont », souligne la présidente de l’association. De quoi donner à tous les petits Bretons, billingues ou non, l’envie de se plonger dans la lecture !

 

Une nuit spéciale Miyazaki

Le cinéma associatif morlaisien La Salamandre est associé au salon du livre de jeunesse et propose le samedi 7 décembre une nuit complète consacrée au cinéaste japonais spécialiste des films d’animation Hayao Miyazaki.

Au programme, pas moins de 5 films : Mon voisin Totoro, Le Voyage de Chihiro, Ponyo sur la Falaise, Le Chateau dans le Ciel et Princesse Mononoké. « Notre volonté était de diffuser des films en lien direct avec des œuvres jeunesses », explique Julia Thatje. Dans ses œuvres, Hayao Miyazaki aborde souvent le thème de l’environnement et de l’écologie. Il utilise ainsi par exemple la symbolique de la forêt, et des esprits qui y habitent, notamment dans « Princesse Mononoké » ou « mon voisin Totoro ». Pollution, protection de l’océan, de la nature, des écosystèes…sont autant d’éléments qui sont présents dans ses films, qui sont destinés autant aux petits qu’aux plus grands.

Pratique :

Nuit Miyazaki au cinéma La Salamandre à Morlaix
De 20h à 7h du matin.
Tarifs enfants (-12 ans) : 3,50 euros la place, forfait nuit : 14 euros (5e place gratuite)
Tarifs adultes : 5,50 la place / forfait nuit : 22 euros (5e place gratuite)

Café, gâteaux et petits déjeuners fournis.

Plus d’infos

http://cinemalasalamandre.blogspot.fr/p/cette-semaine.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hayao_Miyazaki

http://www.labaiedeslivres.com/

 




La Baie des Livres met le cap sur le salon du livre jeunesse

« Valise ». C’est la thématique de la nouvelle édition du festival du livre jeunesse qui se tient les 6 et 7 décembre, à Saint-Martin-Des-Champs près de Morlaix. Organisée par l’association La Baie des Livres, la manifestation se veut « gratuite et ouverte à tous, pour que l’accès à la culture ne soit pas un obstacle en temps de crise », précise Julie Thatje, la présidente de l’association. Mis en place pour la première fois l’année dernière, l’événement a réuni pas moins de 2500 visiteurs. Autant sont attendus pour cette nouvelle édition, où une quinzaine d’auteurs et de dessinateurs seront présents sur les deux jours.

Un salon qui se veut accessible à tous

Un important travail est également mis en place en amont du festival, auprès des écoles du Pays de Morlaix. « Le vendredi, pas moins de 50 rencontres sont programmées dans les établissements scolaires, de la maternelle au lycée », explique Julia Thatje. Des écoles exposeront également leurs travaux au salon durant le week-end. On pourra aussi découvrir un projet original, mené par le musée de Morlaix, en collaboration avec quatre classes, baptisé La valise du voyageur dans le temps, qui est en fait un jeu sur l’histoire de la ville. Dans un souci d’ouverture au plus grand nombre et de découverte, en plus de l’entrée libre, un spectacle en langue des signes est proposé, un espace dédié à la lecture à un handicap (malvoyants, malentendants, dyslexie…) sera mis en place, ainsi que des causeries en breton. La langue régionale figure d’ailleurs en bonne place au sein du festival. « L’affiche existe également en langue bretonne, deux maisons d’édition spécialisées seront présentes, et des bénévoles bretonnants seront également sur le pont », souligne la présidente de l’association. De quoi donner à tous les petits Bretons, billingues ou non, l’envie de se plonger dans la lecture !

 

Une nuit spéciale Miyazaki

Le cinéma associatif morlaisien La Salamandre est associé au salon du livre de jeunesse et propose le samedi 7 décembre une nuit complète consacrée au cinéaste japonais spécialiste des films d’animation Hayao Miyazaki.

Au programme, pas moins de 5 films : Mon voisin Totoro, Le Voyage de Chihiro, Ponyo sur la Falaise, Le Chateau dans le Ciel et Princesse Mononoké. « Notre volonté était de diffuser des films en lien direct avec des œuvres jeunesses », explique Julia Thatje. Dans ses œuvres, Hayao Miyazaki aborde souvent le thème de l’environnement et de l’écologie. Il utilise ainsi par exemple la symbolique de la forêt, et des esprits qui y habitent, notamment dans « Princesse Mononoké » ou « mon voisin Totoro ». Pollution, protection de l’océan, de la nature, des écosystèes…sont autant d’éléments qui sont présents dans ses films, qui sont destinés autant aux petits qu’aux plus grands.

Pratique :

Nuit Miyazaki au cinéma La Salamandre à Morlaix
De 20h à 7h du matin.
Tarifs enfants (-12 ans) : 3,50 euros la place, forfait nuit : 14 euros (5e place gratuite)
Tarifs adultes : 5,50 la place / forfait nuit : 22 euros (5e place gratuite)

Café, gâteaux et petits déjeuners fournis.

Plus d’infos

http://cinemalasalamandre.blogspot.fr/p/cette-semaine.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hayao_Miyazaki

http://www.labaiedeslivres.com/

 




Tous des Sauvages – Regards sur la différence, une expo-remède qui avait la banane* !

Outre ses indéniables atouts – belle et créative scénographie, richesse des pièces présentées issues de collections ethnographiques variées, qualité du parcours pédagogique interactif, son franc succès est récemment entré en résonance particulière avec une affligeante et pour tout dire révoltante actualité de ces dernières semaines. Celle-ci a vu en effet une ministre de la République essuyer des injures racistes, vitrine visible d’un racisme ordinaire inacceptable dont sont encore victimes au quotidien beaucoup de personnes, et que l’on aurait surtout tant aimé ne jamais voir rejaillir des soutes nauséabondes de notre histoire. Alors saluons la prise de position publique de l’EPCC Chemins du patrimoine en Finistère contre le racisme et les haines tout autant que sa décision de permettre lors du dernier week-end d’ouverture, l’accès gratuit à cette « exposition éclairée de la pensée de Claude Lévi-Strauss, qui peut aider à comprendre l’autre dans sa différence ». Ainsi, il nous prend à espérer que « Tous des sauvages – Regards sur la différence » puisse partir en itinérance à travers la Bretagne et toute la France !

 
L’autre est-il un sauvage ? Un modèle ? Ou tout simplement notre semblable…

 

Prenant appui sur le livre de Claude Lévi-Strauss, Race et Histoire, l’exposition partait de l’idée que nous sommes, à la base, ethnocentriques, c’est-à-dire que nous avons tendance à penser que nous sommes les seuls au monde à avoir raison et à nous comporter de manière civilisée, tandis que nous voyons dans le comportement de l’étranger quelque chose d’incompréhensible, voire de scandaleux. Il apparaît que ce sont bien souvent la méconnaissance, l’isolement et la peur qui conduisent à voir en l’autre un sauvage et à imaginer toutes sortes de légendes à son sujet. Cependant, l’ethnocentrisme et la discrimination ne sont pas une fatalité. Le regard que l’on porte sur le reste de l’humanité change en fonction de l’histoire, du niveau de connaissance et des contacts que l’on entretient avec les autres peuples et régions du monde.

Pour Claude Lévi-Strauss, les attitudes culturelles et les comportements en société sont en grande partie le résultat de constructions inconscientes. Les comportements xénophobes reposent sur des peurs irrationnelles et des fantasmes. Les manières de vivre et de penser des autres, si leur sens profond nous reste étranger, conduisent souvent à une incompréhension, voire à l’indignation. En rejetant les formes culturelles les plus éloignées des nôtres, nous nous protégeons contre une menace possible que l’autre représente pour nos valeurs, notre mode de vie, notre identité.

L’ethnologie et l’anthropologie ont largement contribué à construire ce regard et à comprendre l’autre, en montrant que chaque société ou chaque culture possède ses propres valeurs et qu’on ne peut les concevoir, en raison de leurs spécificités, selon un critère unique et valable pour toutes.

Mais l’exposition se voulait également critique à l’égard de la science qui voit en l’autre un objet d’étude, oubliant parfois qu’elle a affaire à des êtres humains, ayant eux aussi leur mot à dire sur les questions qui les concernent. Nous ne pouvons plus considérer l’autre comme un primitif ou une curiosité à observer, mais comme un semblable. Il ne s’agit ni d’en faire un modèle, ni de l’amener à devenir identique à nous-mêmes, mais de reconnaître sa différence tout en lui demandant de faire de même à notre égard.

 

Venu nombreux, à tel point que l’expo a été prolongé d’une semaine, grands et petits – en particulier le public scolaire, parcourant les différents espaces aux mises en noms évocateurs (« Nous et les autres », « Le scandale de la diversité », « Nous seuls humains, « L’autre, un monstre ? », « L’autre, un impie? » «L’autre, un animal ? », « L’autre, un primitif ? », Commun humain »),  ont ainsi pu se frotter aux questions de la diversité culturelle et du racisme, ô combien au coeur des enjeux de nos sociétés contemporaines.

 

*« La banane est un fruit très énergétique, très riche en potassium. Elle est facile à digérer, elle est riche en calcium, en vitamines A, B et C. C’est bien que tu en manges régulièrement. C’est pour qui la banane ? C’est pour toi, pour que tu grandisses. » (extrait du billet d’humeur de l’humoriste François Morel sur France Inter, en réponse à la jeune fille auteure des insultes racistes qu’a essuyées Mme Taubira, garde des Sceaux, lors d’un déplacement à Angers le 25 octobre dernier. Regrettant par la suite, à juste titre, le recours inutile à un vocabulaire grossier, François Morel s’en est excusé dans un second billet d’humeur, toujours sur France Inter, le 15 novembre : http://www.dailymotion.com/video/x177gzl_a-une-petite-fille-sensible-espiegle-artiste-dans-l-ame_fun)

**Lien article de La Croix : Les injures racistes, symptôme d’une crise identitaire
http://www.la-croix.com/Actualite/France/Les-injures-racistes-symptome-d-une-crise-identitaire-2013-11-18-1062232

 

 

 

Le nom des gens

 

 

On les appelle Apaches ce qui signifie : ennemis. Eux se nomment Dine : les gens. On les appelle Berbères : barbares. Eux se nomment Imazighen : hommes libres, nobles. On les appelle Iban : vagabonds. Eux se nomment Dayak (Malaisie) : êtres humains. On les appelle Cafres : païens, infidèles, noirs. Eux se nomment Zulu : Paradis, Ciel. On les appelle Kayapo (Amazonie) : ceux qui ressemblent à des macaques. Eux se nomment Mebengokre : les hommes de la combe où l’on trouve de l’eau. On les appelle Sioux : vipères, ennemis. Eux se nomment Dakota : alliés. On les appelle Waika : tueurs. Eux se nomment Yanomami : humains. L’ethnonyme est le nom par lequel on désigne une ethnie, c’est-à-dire un groupe de personnes qui revendiquent une même langue, une même origine ou une même culture. Chaque groupe ethnique a au moins deux appellations : le nom que le groupe se donne à lui-même, généralement valorisant, indiquant les qualités humaines ou nobles de l’ethnie, et le nom par lequel le groupe est désigné de l’extérieur, qualifiant souvent l’autre d’ennemi ou mettant le doigt sur des caractéristiques que l’on réprouve (aspect physique, habitudes alimentaires, religion, langue, etc.).

 

 

Nos amies les bêtes

Dans le cadre d’un projet mené en collaboration avec le Museum of Mankind de Londres, l’anthropologue britannique Nigel Barley accueille chez lui des artisans indonésiens et découvre que les chocs culturels ne sont pas l’apanage des ethnologues occidentaux en déroute : « La diversité des chiens anglais et leur droit de circuler librement dans les maisons les étonnèrent. […] un jour, à leur retour, ils étaient vraiment hilares. Le parc, direntils, est plein de fous. Oh, seigneur ! Qu’est ce qu’ils faisaient ? Nouveaux gloussements. Ils tournaient en rond… avec des chiens… au bout de morceaux de ficelles. Le rire les reprit. Mais vous faites la même chose les buffles. Vous les emmenez se baigner. J’ai vu des gens passer de l’huile sur leurs sabots et brosser leurs cils. Ils durent en convenir d’un ton vexé. Mais c’était différent. Faire ça avec un chien, c’était comme de le faire avec une souris. Dingue ! » Nigel Barley, l’Anthropologuie n’est pas un sport dangereux, 1997

 

 

Alors qu’au « Village nègre » d’une exposition de 1913 à Brest ou à l’Exposition coloniale de 1931, on va voir comment les Africains se nourrissent, s’amusent, fabriquent leurs outils ou leurs accessoires de chasse, les affiches publicitaires vantant les produits coloniaux montrent des indigènes souriants et dociles, supposés adhérer au projet colonial. L’imagerie de l’époque conforte ainsi le sentiment de supériorité de l’homme blanc et justifie l’assujettissement des gens de couleur. Ainsi rabaissé, sa culture méprisée, l’autre n’est plus qu’un instrument de propagande au service de la cause coloniale ou une curiosité exotique exhibée pour le bon plaisir du public européen. Dans un même temps, la thématique "nègre" inspire les avant-gardes du début du 20e siècle et se cristallise dans La Revue Nègre de Joséphine Baker et l’apparition du jazz sur les scènes parisiennes, qui joue, dans « La Revue du Jour » aux Folies Bergères, le rôle de l’Africaine Fatou avec son fameux costume de 16 bananes cousues dans une jupe.

 

 

 « Miroir, mon beau miroir, dis-moi de quelle couleur est mon cœur* ?»

Des étudiant-e-s en BTS DATR du lycée de Châteaulin croisent leurs regards avec celui de « Tous des Sauvages ».

En ce mardi matinal du 5 novembre, les 24 étudiant-e-s en 1ère année de BTS « Développement et animation des territoires ruraux » du lycée agricole de Châteaulin, accompagné-e-s de leur professeure d’éducation socioculturelle, empruntaient les allées automnales du parc de l’abbaye de Daoulas avant de se laisser happer par l’exposition, muni-e-s d’un fort riche carnet pédagogique destiné aux visiteurs en autonomie. A la lumière de ce qu’ils ont vu et apprécié, de ce qui les a particulièrement touché, ils préparent à leur tour une exposition au sein de leur lycée, visible entre fin décembre 2013 et janvier 2014. Elle leur permettra ainsi de croiser leurs regards avec la première, dans une mise en forme composée librement de textes de nature diverse, voire d’expressions artistiques, autant de réponses aux « racistes égarés » qu’on ne saurait laisser contaminer notre grand corps social  par ces maladies honteuses que sont l’ignorance et la peur, pourvu que l’on propage sans relâche des remèdes tels que « Tous des sauvages » :.
*« Quelle que soit la couleur de ta peau, ton p’tit cœur, il est rouge palpitant »

 

 




A Rennes, le Supermarché des créateurs valorise l’artisanat local et solidaire

Il était temps de créer une alternative à ces marchés de Noël où l’on ne trouve pas toujours des produits locaux, ni artisanaux. Voilà qui est fait avec le Supermarché des Créateurs, qui se déroule vendredi 22 de 12h à 21h et samedi 23, de 11h à 19h dans le hall du Crédit Mutuel de Bretagne de Rennes, boulevard de la Tour d’Auvergne. Une initiative du Conseil Général 35 et de cinq partenaires de la création solidaire. Ainsi, Elan créateur, Coopérative d’Activités et d’Emploi, offre une solution pour développer son activité dans une entreprise partagée entre les entrepreneurs. La BGE 35 (Boutique de Gestion pour Entreprendre) se charge de la formation des créateurs. L’ADIE (association pour le droit à l’initiative économique) est en charge du micro-crédit. De son côté, Présol (Pays de Rennes Emplois Solidaires) mise sur l’épargne solidaire. Enfin, le groupe d’investisseurs des Cigales, soutien le projet financièrement. « Depuis plusieurs années, ELAN créateur, organise avec le collectif d’entrepreneurs qu’elle accompagne, des marchés de créateurs dans le centre ville de Rennes. De fil en aiguille, cette initiave a été élargie à cinq structures qui accompagnent des créateurs artisans », explique Maïté Denis, chargée d’accompagnement de la coopérative d’Activité et d’Emploi, Elan Créateur.

Le fruit de compétences transversales

Le Supermarché des créateurs ouvrira ses portes pour la deuxième année consécutive. « Le comité consultatif du Conseil Général a pris en compte le développement et la valorisation des initiatives d’activités sociales et solidaires. Grâce aux partenariats tissés et à une démocratie participative particulièrement dynamique sur le territoire, cet événement a pu voir le jour », note Maîté Denis. Pour l’occasion, le Crédit Mutuel de Bretagne a mis son hall d’exposition à la disposition des artisans. « Le CMB n’est pas identifié comme un espace ouvert à tous publics, c’est l’occasion de démystifier ce lieu. Des étudiants de l’université de Ker lann de la filière ARCU (acceuil relation client et usagers ndlr) ont élaboré une opération de communication reliée à une bonne signalétique » ajoute Maïté Denis . Un événement qui met à contribution des compétences transversales.

Mettre en valeur la force du collectif pour travailler ensemble

Réunis autours de la coopérative d’activité et d’emploi, Elan Créateur, « les artisans sont demandeurs de travailler ensemble » souligne Maïté Denis. « Pour préparer l’évènement, nous avons rassemblé les 30 créateurs et artistes autour de trois groupes thématiques : la commnuication, le partage de l’espace, et enfin l’accueil et l’animation. Le but est de développer une interconnaissance entre les créateurs.» Vendredi et samedi, à Rennes, le public pourra profiter d’oeuvres créées par des artisans locaux dans une logique durable et solidaire. L’occasion de valoriser un savoir-faire, une démarche durable et l’économie sociale et solidaire puisque, cerise sur le gâteau, cet événement permet aux adhérents de la monnaie locale GALLECO de payer avec la devise.
 

Plus d’infos:

http://www.lesupermarchedescreateurs.blogspot.fr/