Exposition: plus que 7 jours pour embarquer sur Terre Ouessantine

« Tout amour est dernier amour »

Cette reprise du titre d’un poème de Gérard le Gouic illustre bien le coeur de cette exposition. Un coup de foudre pour Helena Zemánková qui a encadré ses élèves depuis plus de 20 ans pour étudier les constructions traditionnelles de cette terre entourée par les eaux. C’est donc dans la logique d’un aboutissement que Frédéric Bioret lui donne carte blanche pour laisser parler son imagination et son ressenti, avec le projet d’une exposition depuis septembre 2013. L’association du Centre d’Etudes du Milieu d’Ouessant dont il est le président, édite également les « cahiers du CEMO » dont un cinquième ouvrage issu de cette colaboration pourrait voir le jour. L’architecte fait ensuite connaissance avec Gérard Le Gouic. Ce poète mettra son âme à l’ouvrage pour créer l’harmonie avec ses photographies et ses dessins. Un travail qui prend ses racines dans la rencontre de ces 3 protagonistes avec un point commun: l’amour de la pointe bretonne. Les habitants eux-mêmes ont trouvés l’angle des prises de vues original. On suppose alors que ce regard nouveau sur les constructions et les paysages est lié à la vision extérieure de cette artiste venue de loin. Elle a d’ailleurs réussi à nouer d’autres liens d’amitiés durant ses allées et venues.

Une vie insulaire expressive par la création
 

Elle serait un lieu propice à l’art et l’inspiration, on s’y sentirait protégés comme dans un cocon. La beauté, le climat et l’ambiance permet aux artistes de s’y retrouver pour créer dans tout les domaines: peinture, photos, écriture, musique. Sur l’Île d’Ouessant, beaucoup de manifestations sont liées à l’art, et des artistes comme Yann Tiersen et Miossec y passeraient également du temps. La particularité de l’habitat ouessantin, les rochers de formes uniques du fait de l’érosion et de l’eau, les paysages littoraux et la présence de vie maritime… Dans ce cadre, il est vrai que nombreux sont ceux qui ne résistent pas à prendre des photos de Ouessant. Les touristes comme les riverains…
 

*2 rue Théodore Le Hars, Conseil général – hall de la DAEEL,Quimper.
Dates et horaires : 2014-01-01 au 2014-02-28, du lundi au vendredi, 09h00-12h, 13h30-17h30. Gratuit et ouvert à tous.

 


Dessin © Helena Zemankova

 




Aux Genêts d’Or de Landivisiau (29), l’épanouissement des handicapés passe par la création artistique…

Favoriser l’épanouissement des adultes handicapés par l’activité professionnelle et la création artistique, voici l’objectif des « Genêts d’Or ». Après un travail avec le calligraphe Mohamed Idali qui avait donné lieu a l’exposition « l’Art de la récup » cet ESAT (établissements et services d’aide par le travail, ndlr) de Landivisiau (29), se lance dans une collaboration avec l’artiste Plasticienne Stéphanie Doroche. « Depuis 3 ans, nous sommes installés dans de nouveaux locaux. C’est un bel ensemble, nous disposons d’un grand mur de terre. Dès le début, nous nous sommes dit que ce bâtiment avait un fort potentiel. Nous avons donc eu une idée : laisser des artistes investir le lieu en permettant aux résidents de participer à la création artistique », explique Gabrielle Prigent, éducatrice à l’Atelier Alterné et l’une des porteuses de ce projet avec notamment Janick Le Guével.

Stéphanie Doroche, qui appartient au collectif Daoulas Création, a invité des volontaires de l’ESAT et du foyer de vie (personnes à handicap plus lourd dans l’incapacité de travailler ndlr) à utiliser des feuilles Canson de grands formats. Celles-ci sont découpées au cutter et percées à l’aiguille. « Cela donne une impression d’arbres vus du dessus, où la lumière du soleil transperce les feuilles. On peut y voir aussi le cosmos avec des planètes… » détaille Gabrielle Prigent. Pour éviter qu’ils se blessent, les résidents sont invités à ne travailler qu’avec les aiguilles, et non les cutter.

L’art : un vecteur d’épanouissement et d’évasion

Pour mettre au point l’exposition, deux semaines d’atelier avec Stéphanie Doroche et des éducateurs ont été nécessaires. Trois groupes de personnes ont ainsi été formés : un groupe était composé de résidents de l’ESAT, les deux autres ont réuni à la fois des résidents de l’ESAT et du foyer de vie. « Ces derniers ayant des handicaps plus lourds, l’approche est totalement différente. Au total, environ 25 volontaires ont été réunis pour cette exposition. Certains n’ont pas accès à l’art, et lorsqu’ils se mettent à créer, ils se découvrent une passion. Le fait d’être ensemble fédère le groupe. D’autant plus que cela change de la routine, les résidents établissent un contact avec des personnes de l’extérieur, des artistes. Cela les emmènent vers d’autres dimensions et suscite un autre regard des éducateurs qui découvrent les résidents sous un jour différent. D’autres participent de manière passive, et restent observateurs. Cela ne les empêche pas de vivre l’ambiance et c’est déjà une évasion pour eux ».

 

L’exposition gratuite et ouverte à tous, est composée des créations de la plasticienne qui sont mises à la vente, et d’une autre partie des créations des résidents. Elle porte sur deux thèmes :

 

Lame

Lame… La lame de cutter devient l’outil, le vide le motif. Les formes percées se répètent, transforment le papier en dentelle. L’ensemble évoque des formes organiques, géographiques ou végétales… à la recherche d’un motif commun. L’installation des dessins en suspension propose une déambulation dans l’espace ou les dessins et leurs ombres apparaissent en positif et négatif, selon les points de vue, jouant avec la lumière.

 

Les cœurs

La série « les cœurs » est composée de plusieurs dessins réalisés à partir de différentes techniques. La collection de dessins en monotype rouge représente les contours de l’organe. Ils sont présentés ensemble, soulignant la répétition du même « motif », le cœur, cependant toujours unique. L’autre partie, « les cœurs paysage » sont des dessins qui explorent le contenu à travers des jeux de forme et de couleurs. « C’est étonnant de voir comment les créations de certains résidents reflètent leur personnalité. C’est très émouvant de découvrir les individus sous un autre jour. Certains y prennent goût au point qu’il ne veulent plus s’arrêter de créer. Ces initiatives sont à la fois enrichissantes, elles développent la créativité et fédèrent le groupe » note avec enthousiasme Gabrielle Prigent.

 

 

 




Flash mob à Lannion: et si on en prenait de la graine?

Le falsh mob, qu’est-ce que c’est?

« Foule éclair » (traduction littérale) est un rassemblement de personnes sur un lieu public -ou lors d’un évènement-, pour y effectuer des actions préparées à l’avance: chant, danse, spectacle…Avant de se disperser rapidemment. Les flash mob sont généralement organisés sur Internet.




Poullan sur Mer (29) : la MFR met l’Algérie à l’honneur

95 élèves ont participé, jeudi et vendredi, aux journées consacrées à l’Algérie. Au programme, ateliers de musique, de langues, de cuisine… et échanges avec les six intervenants, venus d’ici ou de là-bas. Le moment venu pour les ados de déconstruire leurs préjugés et leurs stéréotypes envers ce pays et cette réalité qu’ils connaissent si peu. Abiba Djahnine réalisatrice et documentariste Kabyle était présente pour répondre à leurs questions. En Algérie, elle forme et accompagne les jeunes dans la réalisation de documentaires sur des sujets qui les touchent. Jeudi 16 janvier à la maison familiale de Poullan, deux documentaires algériens ont été diffusés pour les élèves bretons. «Ils ont pu entrevoir comment vivent les jeunes en Algérie. Le premier film était consacré à la relation amoureuse. Le second évoquait le départ d’Oran d’immigrants sur des barques de fortune. Ils partent et beaucoup ne s’en sortent pas. C’est l’une des réalités algériennes » explique Abiba Djhanine. Ces films ont été suivis de débats au cours desquels la réalisatrice a échangé avec les élèves sur des sujets qui les préoccupent et qui les ont marqués.

Abiba fait découvrir l'Algérie aux élèves    

Abiba Djhanine a répondu aux questions des élèves. Cartes, films, témoignages… ont illustré son intervention. 

          

Un atelier de henné a permis aux élèves d’en savoir plus sur la symbolique et a technique de cette tradition

 

 

 

Quelques exemples de travaux réalisés par les élèves

Un passé effacé des mémoires

 

« Ils n’ont aucune idée de ce qu’est l’Algérie. Pour eux, toutes les algériennes sont voilées ! Alors qu’il n’y a que deux pays au monde où le voile est obligatoire : l’Iran et l’Arabie Saoudite. Cette méconnaissance montre qu’il n’y a pas eu de transmission de mémoire : la guerre d’Algérie est une découverte pour eux, ou alors une notion très vague. Une génération a arrêté de transmettre des faits historiques. Surtout dans les régions rurales comme en Bretagne, en Normandie…Maintenant que l’Algérie n’est plus à la une de l’actualité comme elle l’a été dans les années 60 lors de la guerre pour son indépendance, on considère qu’il n’y a pas de raison de parler de ce pays ». C’est oublier l’histoire commune que la France possède avec ce pays qu’elle a colonisé pendant 132 années. Et qui a coûté des milliers de vies humaines sur son chemin vers l’indépendance. Selon Abiba, la méconnaissance de l’Algérie n’est pas si grande en Ile de France où beaucoup de jeunes, de part leurs origines maghrébines, connaissent ces faits historiques. Espérons que ces deux jours consacrés à l’Algérie à la maison familiale de Poullan ravive les mémoires.

     

Des ateliers culinaires pour faire découvrir des spécialités kabyles et algériennes ! 

      

 

 

…Sans oublier la musique: danse orientale et percussions étaient ausi au programme de ces journées

Ils étaient à la MFR de Poullan sur Mer cette semaine pour animer des ateliers avec les adolescents :

 

Abiba Djhanine, réalisatrice et documentariste

Gwenn le Doré, conteur percussionniste

Farid Aït Siameur, musicien

Moussa Amellal, enseignant. Il a présenté la culture Kabyle

Mohammed Ben Jouad, calligraphe

Noria Amriche, professeure de danse orientale




« Les jours heureux », un documentaire pour la Résistance, au service de la liberté

La séance a attiré beaucoup de spectateurs, ce mercredi 18 décembre au cinéma La Salamandre de Morlaix, lors de la diffusion du film de Gilles Perret, « Les jours heureux ». Stéphane Perriot, monteur du film était présent aux côtés de Charles Paperon, ancien résistant de la seconde guerre mondiale, sous le régime Vichy pour un ciné-débat devant une salle presque pleine. Et pour cause, ce documentaire qui a déserté les programmes des cinémas à grande distribution, fait son petit bonhomme de chemin entre les salles d’art et essais, et les collèges et universités française. A sa sortie, « Les jours heureux » a même été diffusé à l’Assemblée Nationale, sans suciter de grandes réactions cependant…Et pourtant, les politiques sont souvent au coeur de ce programme du Conseil National de la Résistance. En septembre 2010 Charles Paperon a refusé le diplôme d’ancien combattant volontaire de la Résistance attribué par l’Etat, estimant que le gouvernement démantèle les valeurs du Conseil National de la Résistance.

 

La dimension philosophique de la Résistance

 

« Les jours heureux » relate les faits de résistance entre mai 1943 et mars 1944. Sur le territoire français encore occupé, seize hommes de différentes origines politiques et syndicalistes issus de nombreux mouvements de résistance vont changer le visage de la France. Ils rédigent dans la clandestinité le programme du Conseil National de la Résistance, pilier -fragile- sur lequel notre société repose encore aujourd’hui. « Il y a un fait d’armes, mais on oublie souvent la dimension philosophique de cette Résistance. Ce programme utopique est devenu réalité à la résistance. Il comprenait deux volets : un plan d’action immédiat pour se libérer de l’occupation et s’affranchir du pouvoir politique en place, et un programme politique concret à appliquer dès l’après-guerre » explique Charles Paperon.

 

S’indigner, oser et agir

 

De son côté, Charles Paperon souligne « Stéphane Hessel nous invite à nous indigner (le dernier ouvrage de Stéphane Hessel est un plaidoyer pour la lutte contre l’injustice intitulé Indignez-vous ndlr). C’est une bonne chose, mais il faut aller plus loin : il faut oser et agir ». Oui, mais comment faire, interroge un spectateur dans la salle ? Nous avons aujourd’hui, des syndicats, nous pouvons créer des associations, signer des pétitions, manifester. Cela devrait être simple, mais ça ne l’est pas. Pendant la guerre, l’ennemi était bien visible. Aujourd’hui, il est invisible : la finance se cache. Il ajoute : c’est dans votre vie de tous les jours que la Résistance doit être menée. Nous sommes les patrons de nos politiques, c’est à nous de les surveiller, ils sont payés avec notre argent.

 

50 minutes de ce documentaire coproduit par France 3 a été diffusé sur la chaîne nationale au printemps. Une fois sa carrière au cinéma achevée, « Les jours heureux «  devrait être diffusé de nouveau sur France 3 en version intégrale, et pourquoi pas sur ARTE. En attendant, il est encore à l’affiche au cinéma de La Salamandre de Morlaix aujourd’hui à 17h. Une occasion d’inviter amis et enfants, car après tout, c’est pour eux que s’organise la Résistance.

Plus d’infos:

Que devons-nous à la Résistance?

http://felina.pagesperso-orange.fr/social/programme_cnr.htm

« Les jours heureux », la Bande annonce :

http://lesjoursheureux.net/




« Les jours heureux », un documentaire pour la Résistance, au service de la liberté

La séance a attiré beaucoup de spectateurs, ce mercredi 18 décembre au cinéma La Salamandre de Morlaix, lors de la diffusion du film de Gilles Perret, « Les jours heureux ». Stéphane Perriot, monteur du film était présent aux côtés de Charles Paperon, ancien résistant de la seconde guerre mondiale, sous le régime Vichy pour un ciné-débat devant une salle presque pleine. Et pour cause, ce documentaire qui a déserté les programmes des cinémas à grande distribution, fait son petit bonhomme de chemin entre les salles d’art et essais, et les collèges et universités française. A sa sortie, « Les jours heureux » a même été diffusé à l’Assemblée Nationale, sans suciter de grandes réactions cependant…Et pourtant, les politiques sont souvent au coeur de ce programme du Conseil National de la Résistance. En septembre 2010 Charles Paperon a refusé le diplôme d’ancien combattant volontaire de la Résistance attribué par l’Etat, estimant que le gouvernement démantèle les valeurs du Conseil National de la Résistance.

 

La dimension philosophique de la Résistance

 

« Les jours heureux » relate les faits de résistance entre mai 1943 et mars 1944. Sur le territoire français encore occupé, seize hommes de différentes origines politiques et syndicalistes issus de nombreux mouvements de résistance vont changer le visage de la France. Ils rédigent dans la clandestinité le programme du Conseil National de la Résistance, pilier -fragile- sur lequel notre société repose encore aujourd’hui. « Il y a un fait d’armes, mais on oublie souvent la dimension philosophique de cette Résistance. Ce programme utopique est devenu réalité à la résistance. Il comprenait deux volets : un plan d’action immédiat pour se libérer de l’occupation et s’affranchir du pouvoir politique en place, et un programme politique concret à appliquer dès l’après-guerre » explique Charles Paperon.

 

S’indigner, oser et agir

 

De son côté, Charles Paperon souligne « Stéphane Hessel nous invite à nous indigner (le dernier ouvrage de Stéphane Hessel est un plaidoyer pour la lutte contre l’injustice intitulé Indignez-vous ndlr). C’est une bonne chose, mais il faut aller plus loin : il faut oser et agir ». Oui, mais comment faire, interroge un spectateur dans la salle ? Nous avons aujourd’hui, des syndicats, nous pouvons créer des associations, signer des pétitions, manifester. Cela devrait être simple, mais ça ne l’est pas. Pendant la guerre, l’ennemi était bien visible. Aujourd’hui, il est invisible : la finance se cache. Il ajoute : c’est dans votre vie de tous les jours que la Résistance doit être menée. Nous sommes les patrons de nos politiques, c’est à nous de les surveiller, ils sont payés avec notre argent.

 

50 minutes de ce documentaire coproduit par France 3 a été diffusé sur la chaîne nationale au printemps. Une fois sa carrière au cinéma achevée, « Les jours heureux «  devrait être diffusé de nouveau sur France 3 en version intégrale, et pourquoi pas sur ARTE. En attendant, il est encore à l’affiche au cinéma de La Salamandre de Morlaix aujourd’hui à 17h. Une occasion d’inviter amis et enfants, car après tout, c’est pour eux que s’organise la Résistance.

Plus d’infos:

Que devons-nous à la Résistance?

http://felina.pagesperso-orange.fr/social/programme_cnr.htm

« Les jours heureux », la Bande annonce :

http://lesjoursheureux.net/