Incité : Festival de Street art écologique à Carhaix

Un air marin a traversé une petite ville du Centre Ouest Bretagne la semaine dernière. Curieux non ? En effet, l’association la Fourmi-e a organisé la 3ème édition du festival de Street Art écologique de Carhaix qui s’est déroulé du 16 au 24 juin. Tout au long du festival la Fourmi-e et les collectifs d’artistes présents ont proposé divers activités, des ateliers, des prestations, mais également la projection de documentaires.

 

Dans l’optique de faire découvrir une multiplicité de formes artistiques la Fourmi-e a invité deux collectifs d’artistes en résidences à s’emparer de la ville de Carhaix : le collectif XYZ originaire de Brest et le collectif ABC (Les Ateliers du Bout de la Cale) originaire de Locmiquelic.

Clés de la ville en main ils ont œuvré toute la semaine à magnifier les rues du centre éveillant ainsi l’esprit d’observation des passants. En somme, un bon moyen de redécouvrir la ville de Carhaix.

Le thème de la mer

Le collectif ABC a soufflé l’idée d’une édition 2018 sur la thématique de la mer. Et ce n’est pas un hasard. En effet, choisir cette thématique c’était une façon d’aborder le sujet on ne peut plus actuel de la montée des eaux engendrée par le réchauffement climatique. Un phénomène qui a déjà des répercussions sur la biodiversité marine. En effet, de nombreuses espèces sont en voie de disparition :(Le pingouin lutte face à la fonte des pôles, l’ours blanc face au réchauffement des pôles, les poissons et coraux face au réchauffement de l’eau)

Et si la ville de Carhaix était submergée par la montée des eaux ? Et si Carhaix devenait un port ?

Crédit photo : Hugo Ringenwald

Des questions qui amènent à la réflexion et à l’éveil des consciences tout en restant ludique.

Crédit photo : Hugo Ringenwald

Razzle Dazzle

Dès le 16 juin le collectif XYZ a travaillé sur une fresque inspirée du Razzle Dazzle.

Mais qu’est ce que c’est ? Et bien c’est une technique de camouflage basée sur les illusions d’optiques et utilisée durant la Première Guerre Mondiale sur les navires afin de tromper les sous marins ennemis en créant de faux effets de perspective.

Un ciné débat itinérant

Qu’est ce que le Street art ? Où et quand ce mouvement artistique est il né ? Quel est son histoire ?

La Fourmi-e a organisé un cycle de documentaires itinérant entre Carhaix, Gourin, Callac et Huelgoat afin de mieux comprendre ce mouvement artistique contemporain :

Le temps fort du festival

Tout au long de la journée du samedi, divers activités ont été mises à la disposition des curieux et curieuses : les jeux en bois de Mad-eo-Jeu, les ateliers pochoir et tampons avec le collectif XYZ.

V-Drips Crew

Focus sur la Fourmi-e

La Fourmi-e est une association organisatrice d’événements culturels ayant pour vocation de développer des projets gravitant autour de la recherche artistique et de la création contemporaine.

Depuis sa naissance il y a six ans, l’association organise des résidences accueillant des artistes d’art visuel, notamment des plasticiens. Elle invite des artistes à s’interroger sur le territoire, qu’il soit urbain ou rural.

Pratique :

Expo Razzle Dazzle jusqu’au 31 décembre au musée national de la Marine à Brest.

 

 

 




Festivals bretons : une étude pour évaluer leur utilité sociale

Les Bordées de Cancale (35)

  • Le festival de Bugélès (Penvénan,-22)
  • La Gallésie en Fête (Monterfil – 35)
  • Le Grand Soufflet (Ille-Et-Vilaine)
  • Mythos (Rennes-35)
  • Les Rencontres Trans Musicales de Rennes (35)
  • Les Tombées de la Nuit (Rennes-35)
  • le site du Collectif des Festivals.




    Courants alternatifs, une association à contre-courant

    Fédérer les habitants

    Pour aller plus loin

    Le site de Courants alternatifs

    Le breton et le gallo mis à l’honneur en mars

    Pour connaître le programme complet des animations, direction le site de la Région Bretagne.




    L’ALtelier, un lieu collaboratif pour bricoler

    une campagne de financement participatif est lancée jusqu’au 1er juillet. Avec l’argent récolté, le collectif espère pouvoir financer une dalle béton, une fosse mécanique et, si la campagne est une réussite, l’électricité du hangar, du mobilier et des outils.

    Une ouverture fin 2017

    Pour aller plus loin

    La page du financement participatif

    Une vidéo expliquant le projet

    Participons à la vie de nos bibliothèques !

    13% de la population française emprunte en bibliothèque, 13% seulement et 40% des non usagers sont d’anciens inscrits. « Pourtant les études nous révèlent de plus en plus de fréquentation » nuance Benoît Vallauri, responsable du Laboratoire régional d’innovation publique en Bretagne. Les bibliothèques ne sont plus seulement des « grandes librairies » mais s’associent aujourd’hui à des formes d’animations culturelles et de formation. Le chercheur, ancien bibliothécaire, était présent à l’occasion de la journée réservée aux bibliothèques de Bretagne le 5 octobre 2017, sur le thème de « Création, participation : vers des espaces de création et de participation en Bretagne »(1) qui tentait de creuser les moyens de reconquête du lieu par les publics.

    Grainothèque, Murderparty, imprimantes 3D, espace de jeux vidéo & jeux de société, utilisation des bibliobox…. Les bibliothèques revêtent aujourd’hui de nouveaux usages. On ne vient plus uniquement pour se gargariser d’une lecture. L’arrivée du numérique a joué un rôle prépondérant dans le renouveau de ces espaces, ce qui a permis d’ouvrir les portes à de nouveaux publics. Les dispositifs participatifs ne sont pas en reste. Les bibliothèques continuent leur rôle de transmetteur de savoir ou de facilitateur vers la culture et l’information tout en diversifiant leurs outils.

    Développer l’implication du public pour des lieux partagés

    « La participation c’est accepter de déléguer son pouvoir » poursuit Benoît Vallauri. De nombreux dispositifs ont mis à l’épreuve l’implication des lecteurs dans la dynamique d’une bibliothèque. L’action Montez le son ! à la BM municipale de Lyon rassemble des passionnés de musique pendant 2h pour critiquer et faire évoluer les collections ; en laissant certaines étagères vides, des bibliothèques proposent aux lecteurs de faire leurs propres sélections et de les mettre en valeur ; la bibliothèque Louise Michel (2), exemple d’une bibliothèque participative, est extrêmement collaborative, ce qui transparait dans les rapports qu’il peut y avoir avec les gens, elle a notamment élaborée une « tutotek », les gens y réalisent leurs tutos dans un processus créatif et un processus de transmission…. Les propositions sont nombreuses.

    Cependant certain(e)s bibliothécaires émettent des réserves . La première d’entre elle revient à discuter du cœur même du métier, « quel est il aujourd’hui ? », « Les bibliothécaires tendent ils à devenir des animateurs sociaux ? » « Comment répondre à la polyvalence demandée ? » Celle qui vient juste après est l’inquiétude « du tout bénévolat ». Tandis qu’on leur demande d’impliquer toujours plus le lecteur dans le fonctionnement de leur bibliothèque, les bibliothécaires voient les contrats qui ne se renouvellent pas, constatent l’apparition d’une machinisation et des budgets qui diminuent (3). Le participatif tend il à menacer des emplois ? Selon le chercheur, le participatif tend à donner un cadre moins pyramidal à l’accès au lieu et aux démarches mais ne menace en aucun cas les emploi.

    Bibliothécaire, un métier en mutation OU la reconversion professionnelle dernier cri

    Aujourd’hui il faut aussi apporter ses « softs skills » avec soi, les petits plus personnels qui deviennent des atouts professionnels. Infirmière, ancien militaire, menuisier, chercheur, informaticien sont des exemples d’anciens métiers de certains bibliothécaires breton.

    Julien est un bibliothécaire d’une vingtaine d’année, c’est après un service civique, lors duquel il animait des temps de jeu en bibliothèque pour une association de jeux en bois, qu’il décida de se lancer vers le métier de bibliothécaire. « Ce n’est plus du tout le même métier qu’avant. On cherche à monter beaucoup de temps d’animations, on a une salle modulable à cet effet. Mes points forts ce sont mes connaissances des jeux de société (4) et la capacité de création avec un public enfant. Comment créer un jeu avec l’enfant en utilisant différents biais : les bouquins pop-up, raconter une histoire qui est diffusée par vidéo projecteur, créer des histoires et les faire vivre. Toute idée est bonne à prendre tant qu’elle permet à l’enfant d’accrocher ».

    Passionné. Plein d’idées. Prêt à s’adapter. Pourrait être le profil type d’un bibliothécaire d’aujourd’hui.

    Comment inscrire durablement la démarche participative ?

    « La démarche participative c’est bien mais encore faut-il réussir à la faire prendre et à la faire durer » réagit une bibliothécaire aux propositions du chercheur, ce à quoi il répond « il faut que le public s’en empare ». Effectivement, si des propositions participatives trouvent écho,  certaines d’entre elles ne sont pas transposables à toutes les bibliothèques. Les bibliothèque urbaines ont par exemple davantage de difficulté à dynamiser leurs grainothèques, certaines ont même abandonné l’idée. « Il n’y a pas de recettes miracles, je vous donne juste des clés » rassure Benoit Vallauri. Il semble que le public ait tout autant à apporter aux espaces de connaissance et de transmission que sont les bibliothèques.  Il en est même l’impulseur. Le Responsable des Publics Bibliothèque de Rennes Métropole – Champs Libres, Eric Pichard, présent pour l’occasion, mentionnait notamment la création de séance d’aides au devoir sur demande de jeunes adolescentes. Un exemple plutôt « classique » mais qui révèle la disposition des bibliothèques à s’adapter aux besoins de leurs utilisateurs.

    Vous avez un projet qui vous taraude, qui apporterait à d’autres, n’hésitez pas à en parler à votre bibliothèque pour le transformer en projet commun et durable !

    1.L’espace du Roudour, à Saint-Martin-des-Champs, accueillait jeudi 5 octobre dernier la journée « Innovation, création & participation des bibliothèques de Bretagne ». Cette journée faisait suite à une journée similaire qui avait eu lieue en 2015 à Rennes.

    2. Tutoteke de la médiathèque Louise Michel, XXème arrondissement

    3.Inquiétudes http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/50768-la-profession-de-bibliothecaire-est-elle-menacee-de-disparaitre.pdf

     4. le retour des jeux de société : http://grand-angle.lefigaro.fr/reportage-bars-jeux-de-societe