Résidences secondaires ou cabanes, on les relie aux Nuits de la lecture

Entre le 23 et le 26 janvier prochain, se dérouleront dans tout le pays les 9e Nuits de la lecture, autour des patrimoines, proposées pour la quatrième année consécutive par le Centre national du livre sur proposition du ministère de la Culture. « Au cours de ces quatre soirées, le public sera invité à se réunir à l’occasion de milliers d’événements physiques et numériques autour du thème des patrimoines », nous disent les organisateurs qui indiquent que « le patrimoine y sera donc pluriel, et célébré sous toutes ses formes : intime, collectif, culturel, matériel ou immatériel… ».

Sur le site dédié (https://www.nuitsdelalecture.fr/programme), on y découvre pour la Bretagne, nombreux lieux et dates où se dérouleront des rencontres tout aussi alléchantes les unes que les autres, dans leur diversité. Il y en aura ainsi à Allaire, Brest, Cords-Nuds, Erquy, Gaël, Josselin, Lampaul-Ploudalmézeau, Landéda, Lanmeur, Lannion, Lesneven, Lorient, Loudéac, Missiriac, Morlaix, Plouéscat, Plougoulm, Plumaudan, Pontivy, Quintin, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Quay-Portrieux, Saint-Vran, Trévé, Vannes…

Sur les réseaux sociaux aussi, on en voit passer quelques autres, comme cette soirée du vendredi 24 janvier dans le Trégor, au Café Théodore à Trédrez-Locquémeau. Avec un chaleureux programme autour de « Ce qui nous lie », concocté par l’asso Ideographik à découvrir plus en détail : https://www.cafetheodore.fr/agenda/nuit-de-la-lecture/.

Puisqu’il est question de lien(s), celui établi ici relie deux de ces nombreux événements sous un apparent même toit : celui de l’endroit où l’on habite la plupart du temps, la résidence principale, un toit solide – sauf quand des tempêtes de tous ordres s’en mêlent -, unique pour beaucoup d’entre nous, terriblement manquant pour les personnes sans-abri. Et puis celui de la résidence secondaire le long des côtes, où l’on se rend plus ou moins régulièrement, offrant à notre vue ses tristes volets clos. L’INSEE nous informe que : « en 2023, les résidences secondaires représentaient 12 % de l’ensemble des logements en Bretagne. Cette part est supérieure à la moyenne nationale, en raison notamment de la forte attractivité du littoral breton.» Et c’est là où le bât blesse…

Bretagne Secondaire : rencontre à Erquy avec l’auteur Benjamin Keltz

« Benjamin Keltz a parcouru la Bretagne, celle des volets fermés, surtout les stations balnéaires (mais aussi Caurel près du lac de Guerlédan) afin de comprendre un phénomène qui n’est pas nouveau mais qui a pris une ampleur considérable depuis le COVID. En effet, cette Bretagne-là connaît une crise du logement hors norme ; dans de nombreuses petites cités, le taux de résidences secondaires dépasse les 50% : se loger est devenu un calvaire pour les familles qui veulent s’installer à l’année. Le récit de voyage voisine avec l’enquête journalistique, les références littéraires foisonnent et les anecdotes prêtent parfois à sourire. Il ne s’agit pas ici de trouver un coupable mais de faire le point et peut-être susciter une réflexion collective. »

L’auteur sera présent pour en parler, à la bibliothèque Le blé en herbe à Erquy qui aura, nous précise-t-elle, beaucoup de plaisir à échanger avec l’auteur, sur cette problématique qui nous concerne toutes et tous, d’autant plus à Erquy où il est difficile là aussi de se loger : https://www.nuitsdelalecture.fr/programme/bretagne-secondaire-rencontre-avec-benjamin-keltz.

Et pour enfoncer le clou, le média indépendant Splann vient tout juste de sortir une enquête édifiante sur la bétonisation qui continue de grignoter le littoral breton, avec 4000 ha de terres artificialisées en 10 ans : https://splann.org/nouvelle-enquete-littoral-breton-tentation-beton/.

Des voix hautes, d’ici et de là-bas, pour parler de nos cabanes, nos refuges…

Il y a des toits plus lointains, dans le temps et dans l’espace, comme ceux des cabanes qui font vibrer nos mémoires d’enfance et nos besoins de nous extraire des tumultes du monde, de résister dans des zones à défendre où se bâtit un vivre-ensemble autrement. Et bien d’autres cabanes encore…

C’est précisément le thème que propose d’explorer Françoise Ramel*, l’initiatrice d’un événement avec une première phase radiophonique, qui sera diffusée dans la soirée du jeudi 23 janvier sur Radio Bro Gwened où elle est bénévole, radio dirigée par Gaël Le Du, dont les studios sont basés à Pontivy et Vannes. Les seconde, troisième et quatrième phases figurent dans un podcast qui est proposé à l’écoute en ligne ici : https://rbg.bzh/br/abadennou/11265/ et sur l’audioblog Arte Radio.

Le riche et éclectique contenu que Françoise concocte comprendra notamment des lectures polyphoniques de textes autour des cabanes -proches ou lointaines-, d’autrices et auteurs tels que Gabrielle Filteau-Chiba, Marielle Macé, Sylvain Tesson, Jean-Michel Le Clézio, Jacob Karhu… et des poèmes du Gabonais Steve Wilifrid Mounguengui. Il y aura également, placés sous le signe des matrimoines, des extraits sonores d’interviews que Françoise a effectuées avec quelques-unes des 70 « Femmes de caractère », d’ici et d’ailleurs, dans le cadre de l’émission qu’elle anime depuis 5 ans sur Radio Bro Gwened. Parmi elles, l’autrice-poète et photographe Johanne Gicquel et l’autrice médiéviste et écologiste Anne Jordan.

Et puis des interviews toutes fraîches, comme celle de l’artiste Léonor Bolcatto qui se produira le jour même à Uzel (https://www.pcc-loudeac.fr/agenda/leonor-bolcatto-renaitre-ma-maison/), avec un spectacle en chansons, intitulé « Renaître ma maison », aux paroles à la fois intimistes et féministes : « Quand il pleut dehors et que l’hiver m’envahit, je me cache dans ma grotte, je me blottis entre les murs de ma tanière, là où je dialogue avec mes fantômes, là où naissent mes poèmes. Si vous me rendez visite, je vous offrirai à boire et je vous présenterai les fleurs, les araignées, les forêts de ma maison. Je vous chanterai mes luttes, mes blessures, mes amours et on mangera une soupe au coin du feu. C’est un sentier de randonnée où, à mesure qu’on y marche, on se laisse habiter par le paysage. C’est une envie de péter les murs et d’aller se rouler dans l’herbe. »

Enfin, il y aura bien sûr de la musique ! Le tout sera donc disponible dans un podcast participatif avec les contributions de : Laurence Ariouat Mermet, Marie-Cécile Calmelet, Claude-Guy Onfray, Laurence Dion, Axel Savina, Steve-Wilifrid Mounguengui, Laura Conill…

Laurence Dion, présidente de l’association Fontaines et lavoirs au Foeil, près de Quintin, petite cité de caractère où s’est tenu le festival Paysages en juillet 2024. Si vous voulez entendre Laurence et son choix de textes venus tout droit du Québec, trouvez la meilleure façon et surtout le meilleur moment pour vous d’écouter en ligne – ou sur les ondes – la création polyphonique « Nos cabanes » pendant les Nuits de la lecture du 23 au 26 janvier !

Parmi les lectures à voix haute que vous entendrez, figurent également ces quelques phrases, extraites du très poétique petit livre, « Nos cabanes » de Marielle Macé, paru chez Verdier :

« Faire des cabanes : imaginer des façons de vivre dans un monde abîmé. Trouver où atterrir, sur quel sol rééprouvé, sur quelle terre repensée, prise en pitié et en piété. Mais aussi sur quels espaces en lutte, discrets ou voyants, sur quels territoires défendus dans la mesure même où ils sont réhabités, cultivés, imaginés, ménagés plutôt qu’aménager. Pas pour se retirer du monde, s’enclore, s’écarter, tourner le dos aux conditions et aux objets du monde présent. Pas pour se faire une petite tanière dans des lieux supposés préservés et des temps d’un autre temps, en croyant renouer avec une innocence, une modestie, une architecture première, des fables d’enfance, des matériaux naïfs, l’ancienneté et la tendresse d’un geste qui n’inquiéterait pas l’ordre social… Mais pour leur faire face autrement, à ce monde-ci et à ce présent-là, avec leurs saccages, leurs rebuts, mais aussi leurs possibilités d’échappées. (…) Faire des cabanes au bord des villes, dans les campements, sur les landes, et au coeur des villes, sur les places, dans les joies et les peurs. Sans ignorer que c’est avec le pire du monde actuel (de ses refus de séjours, de ses expulsions, de ses débris) que les cabanes souvent se font, et qu’elles sont simultanément construites par ce pire et par les gestes qui lui sont opposés ».

**Outre les 70 autoportraits de « Femmes de caractère », Françoise Ramel est aussi la fondatrice et l’animatrice du Festival Paysages – Rencontres Poétiques de Motten Morvan, organisé par l’association TIMILIN qu’elle a également créée, en centre-Bretagne : https://www.eco-bretons.info/lidee-sortie-le-festival-paysages-revient-pour-une-quatrieme-edition/.




Kub’tivez-vous ! Sélection de janvier

Dans le cadre de notre partenariat avec KuB, le web média breton de la culture, nous vous proposons une nouvelle sélection à découvrir gratuitement sur leur site internet. Au programme : le film « Terra Luna », qui met en lumière quatre paysannes bretonnes. A voir en accès libre jusqu’au 23 janvier !

Elles s’appellent Aurélie, Gwendoline, Anne et Maïwenn. Toutes les quatre sont installées en Bretagne, et sont paysannes. Aurélie élève des vaches laitières avec son compagnon et fait du pain, Maïwenn fabrique du fromage, Gwendoline cultive des plantes aromatiques et médicinales, et Anne élève des moutons. Toutes témoignent dans le film « Terra Luna », de la réalisatrice Aurélie Du Boys. « Elles ne se connaissent pas et viennent d’horizons différents, mais toutes sont habitées par cette force, cette détermination contagieuses. Au-delà des doutes et des sacrifices, ces femmes sont reliées par le sens de leurs vies et de leurs actes, en réfléchissant à leur façon de produire et de faire, à leur façon de consommer, à leur impact sur le territoire. Elles ont décidé d’être actrices du changement, et c’est pour moi un acte politique puissant. Ensemble elles s’engagent pour une autre forme de vie, une autre cohabitation avec toutes les formes du vivant. Terra Luna, La Pachamama, la Terre-Mère, les englobe et elles savent écouter son chant. », explique-t-elle sur la plateforme KuB.

Dans le film d’Aurélie, on les suit toutes les quatre aux champs, dans la bergerie, dans le fournil. Mais aussi dans leurs cuisines, lieu où elles se confient au détour d’un café. L’occasion de partager leurs espoirs, leurs doutes, mais aussi leur vision du métier et du milieu agricole. Elles aussi ont entendu la fameuse phrase « Il est où le patron ? » alors que ce sont bien elles les patronnes. On perçoit aussi leur rapport au vivant, et leurs liens avec les animaux et les plantes dont elles s’occupent au quotidien.

Un beau documentaire qui montre des femmes engagées et inspirantes, fières de porter les valeurs d’une agriculture plus respectueuse de la terre et de l’humain.

Pour voir le film Terra Luna : https://www.kubweb.media/page/terra-luna-agricultrice-paysane-respect-bretagne-aurelie-du-boys/




Les coups de cœur littéraires de Novembre d’Eco-Bretons.

Eco-Bretons vous propose en ce mois de novembre ses coups de cœur littéraires. Trois livres : un roman graphique sur le travail dans le monde, et deux romans naturalistes, sur les traces des ours et des loups, dans les Pyrénées et les Highlands écossais. Place au voyage et au sauvage !

« Les reflets du monde – Et travailler et vivre », de Fabien Toulmé – Edition Delcourt, par Damien Ladan, administrateur d’Eco-Bretons

Le gwarosa, vous connaissez ?

C’est un terme coréen qui signifie « mort par surmenage ».

Pourquoi vous en parler ?

Vendredi dernier, un ami, connaissant mon intérêt pour le monde du travail, m’a prêté cette BD-reportage de Fabien Toulmé.

On y suit son aventure aux États-Unis, en Corée du Sud et aux Comores, le tout parsemé d’échanges avec Dominique Méda sur le travail en général.

On découvre des rencontres variées : des personnes ayant changé de vie, d’autres qui y aspirent, et certaines qui racontent un quotidien difficile et épuisant.

J’ai apprécié les différentes histoires, mais c’est surtout le récit sur la Corée du Sud qui m’a marqué. On y découvre le rapport à l’excellence, l’énorme pression subie dès le plus jeune âge, la semaine de 52 heures, et une relation au travail très particulière.

Si le thème vous intéresse, je vous conseille fortement cette lecture ! 


« Et vous passerez comme des vents fous », de Clara Arnaud – Editions Actes Sud, par Marie-Emmanuelle Grignon, journaliste à Eco-Bretons

Gaspard est berger dans les Pyrénées, et s’apprête à remonter dans les estives, encore sous le coup d’un accident tragique survenu l’été dernier. Alma, éthologue, vient d’arriver au Centre National de la Biodiversité, pour étudier les ours et tenter d’apporter des solutions aux phénomènes de prédation sur les troupeaux. En parallèle, nous suivons en flashback l’histoire de Jules, montreur d’ours parti aux Etats-Unis au début du XXème siècle.

Un livre qui nous entraine en pleine montagne, milieu rude par excellence, mais aussi de toute beauté, à la découverte de personnages liés de différentes manière au vivant et à l’ours. Fascination pour l’animal, mais aussi haine, les sentiments sont ambivalents. On part sur les traces de Gaspard, d’Alma, de Jules, on s’attache à leur destinée, et on prend conscience de la complexité des relations entre l’homme et l’animal. Un beau voyage sauvage, âpre et saisissant.


« Je pleure encore la beauté du monde », de Charlotte Mc Conaghy – Editions Gaïa, par Marie-Emmanuelle Grignon, journaliste à Eco-Bretons

Cette fois-ci, place non pas à l’ours, mais au loup. Inti est biologiste et mène en Ecosse, dans les Highlands, un programme de réintroduction de l’animal, qui doit pouvoir aider un écosystème en crise à aller mieux. Elle aussi, comme Alma dans « Et vous passerez comme des vents fous », se heurte à l’hostilité des habitants, notamment des éleveurs qui veulent protéger leur bétail. Quand l’un de ceux-ci est découvert mort et mutilé, Inti prend la décision de cacher le corps, pour protéger les loups, coupables désignés. Mais sont-ils les responsables ? A la fois thriller et livre naturaliste, «Je pleure encore la beauté du monde » nous emmène dans des paysages incroyables, magnifiquement décrits. L’attachement d’Inti pour les loups, mais aussi pour ses proches, qu’elle protège coûte que coûte, nous émeut. On en apprend également beaucoup sur l’animal, grâce à un gros travail de documentation réalisé par l’auteure. Un livre et une héroïne attachants qu’on n’oubliera pas de sitôt, une fois la dernière page refermée. Une belle lecture pour cette fin d’année.




A voir. Le fabuleux destin d’Anaïs la paysanne-herboriste en « 2 chapitres »

Anaïs est de retour ! La « guerrière » qui s’en allait à la conquête de son destin de paysanne-herboriste non loin de Saint-Malo il y a 10 ans, puis qui a rencontré le grand amour en Afrique avec Seydou, revient dans le documentaire de Marion Gervais, baptisé « Anaïs, 2 chapitres ». Il est le fruit d’une belle idée : réunir les deux films précédents en un seul, pour mieux suivre les aventures personnelles et professionnelles de la jeune bretonne et dérouler le fil de sa vie sur 10 ans. Un beau documentaire positif et attachant qui sort ce mercredi en salles.

Déterminée, sensible, révoltée… elle est tout cela à la fois, Anaïs. On l’a découverte il y a maintenant 10 ans dans le documentaire de Marion Gervais, « Anaïs s’en va-t’en guerre ». Non issue du monde agricole, elle rêvait de s’installer pour cultiver des plantes aromatiques et médicinales, qu’elle voulait transformer en tisanes. Dehors par tous les temps, sans eau courante ni électricité, on la voyait se démener contre les caprices du temps et ceux d’Enedis, lutter pour avoir un endroit où cultiver et se faire respecter en tant que jeune femme dans le milieu agricole. On la voyait aussi partir à la rencontre du célèbre cuisinier Olivier Roellinger, qui allait bientôt succomber à ses tisanes. Comme beaucoup d’autres, séduits par cette héroïne qui ne se laisse pas faire et qui souhaite être libre. Succès lors de sa diffusion, le film a permis trois ans plus tard à Anaïs, via une campagne de financement participatif, d’acquérir une ferme où s’installer, en partie grâce aux 19 000 euros récoltés.

En 2019, la jeune cultivatrice de plantes se lance dans l’écriture d’un livre, pour raconter son histoire, et notamment son enfance et adolescence. C’est à la même époque qu’elle part en Afrique et tombe éperdument amoureuse de Seydou, au Sénégal. Ils se marient en Casamance. En 2021, le jeune marié arrive en France pour s’installer avec Anaïs sur son exploitation. C’est à ce moment que Marion Gervais, qui a cultivé une solide amitié avec la jeune femme et n’a jamais cessé de la suivre durant toutes ces années, reprend sa caméra pour filmer cette nouvelle étape. De là est né le deuxième film, « Anaïs s’en va aimer », en juin 2023. On y retrouve la jeune femme sur ses terres, aux prises cette fois avec l’administration française parfois kafkaïennes, et à une vie de couple avec ses hauts et ses bas. C’est aussi l’occasion d’évoquer la montée du Rassemblement National dans les sondages en ce printemps 2022… Mais l’amour résiste, et un bébé vient illuminer la vie des jeunes paysans.

Ces deux films documentaires, Marion Gervais a décidé de les réunir désormais en un seul, baptisé « Anaïs, 2 chapitres ». Une belle idée qui nous permet de revenir sur le parcours d’Anaïs, et d’assister aux grandes étapes qui jalonnent sa vie de jeune adulte, sur les plans professionnels et personnels. Une très belle évolution, qui ne se fait pas toujours sans heurts, mais qui est joliment racontée par le regard bienveillant de la réalisatrice. Un film positif, rafraîchissant et attachant.


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Atlas socioculturels de l’eau : « Faire comprendre que la culture fait aussi partie du dialogue environnemental »

D’où est venue l’idée de mise en place de ces Atlas ?

Fresque de l’Atlas de la Rade de Lorient par Kizzy Sokombe -DR

Comment se déroule un Atlas Socio-Culturel ? Quelle est la démarche ?

Il y a deux dynamiques dans la démarche:

Traversée réalisée pour l’Atlas des Marais de Vilaine et animée par Ter Lieux – DR

Où en est-on dans le déploiement de ces Atlas en Bretagne ?

https://atlas-rivieres.bzh/

https://www.eau-et-rivieres.org/




A lire. Une balade à Carnac à la découverte du vivant et de la poésie d’Eugène Guillevic

« Carnac-Guillevic, un poète, un territoire », paru aux éditions morbihannaise La Butineuse, propose un voyage sensible sur le territoire de naissance du poète breton Eugène Guillevic. Où quand la poésie fait écho avec le vivant…

Les éditions La Butineuse sont basées à Auray dans le Morbihan. Elles proposent, en petit tirage, des ouvrages éco-conçus qui traitent de sujets tels que l’agriculture, l’alimentation, l’eau ou encore le compost. Avec comme ligne éditoriale « l’impact des activités humaines sur le monde », dans une démarche « slow » et atypique.

Cet été, La Butineuse invite à découvrir la réunion du vivant, de la préhistoire, de la balade et de la poésie, avec le livre « Carnac-Guillevic, un poète, un territoire ».

L’ouvrage met à l’honneur le poète breton Eugène Guillevic, né en 1907 à Carnac, qui a nourrit son œuvre de sa jeunesse passée dans le Morbihan. Le livre fait également résonner les vers de Guillevic avec le territoire de Carnac, où la mer, la campagne, et bien sûr les menhirs prennent une place prépondérante.

Ecrit à quatre mains par Madeleine Bernard, carnacoise, et Lucie Albertini-Guillevic, veuve et exécutrice testamentaire du poête, il propose ainsi de partir à la découverte des paysages de la commune balnéaire, en suivant deux itinéraires de promenades : l’un dans les terres, et l’autre vers la mer, chacune partant du tumulus Saint-Michel, édifice emblématique de Carnac, et y revenant.

On découvre ainsi, au fil des étapes, l’histoire du territoire, et aussi de Guillevic. Le tout agrémenté d’informations sur les monuments et lieux importants de la commune : fontaine Saint-Michel, alignements, étang de Kerloquet-Kercado…côté champ ; Port An Dro, la Grande Plage, les anciens paluds…Des vers du poète rythment ce « carnet de balade ». Le vivant répond à la poésie, grâce notamment à des focus faits sur la flore locale.

Une jolie promenade toute en douceur, qui mêle embruns et sillons, histoire et biodiversité, le tout parcouru par les beaux poèmes d’Eugène Guillevic, amoureux du territoire où il a grandit. Un bel hommage au poète et à la nature morbihannaise.

Plus d’infos

https://www.editions-labutineuse.com/produit/carnac-guillevic