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Aux Charrues, on peut découvrir les logiciels libres

Montage de l’interview réalisé par Aurore Cloërec

 

 

Plus d’infos

https://www.ubuntu-fr.org/

 

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Conférence de F. Veillerette : Pesticides, s’informer pour agir au bénéfice des générations futures !

Dans le cadre de la campagne nationale de communication “Printemps Bio”, Initiative Bio Bretagne et ses partenaires (MCE, Eau & Rivières de Bretagne, Vrai / Triballat Noyal, Grillon d’Or / Céréco, Scarabée Biocoop) vous proposent une conférence pour faire le point, avec François Veillerette, porte-parole de Générations Futures (ex-MDRGF).

Au programme :

  • Pesticides : quels impacts sur la santé et l’environnement ? Quelles alternatives ? (François Veillerette – Générations Futures)
  • Illustration des impacts sur l’environnement en Bretagne et intérêt des pratiques Bio (Eau & Rivières de Bretagne)
  • Manger Bio : c’est mieux pour notre santé ! (Rolande Marcou – Diététicienne à la MCE)
  • Clôture conviviale… Buffet Bio et breton et espace d’exposition ouvert aux partenaires

Participation libre intégralement reversée à Générations Futures

Communication participative

Diffusez l’information dans vos réseaux : maisons de quartiers, espaces culturels, magasins, fermes, écoles et universités… Nous mettons à votre disposition les outils de communication nécessaires (à imprimer ou à diffuser par mail) pour communiquer sur la conférence de François Veillerette : Pesticides, s’informer pour agir au bénéfice des générations futures !

 




Les artisans du Pérou s’engagent pour un commerce plus équitable

Bonjour Justine, pourrais-tu nous présenter ton parcours, qui t’a permis d’arriver à ce poste aujourd’hui ?

En 2011, j’ai réalisé un stage de 4 mois auprès d’artisanes dans la région de Puno, sur les bords du Lac Titicaca. Les vêtements traditionnels tissés par ces femmes étaient d’une grande qualité mais ce travail à la main nécessitait un temps considérable et les plus jeunes se désintéressaient peu à peu de l’artisanat. Nous avons donc monté le projet de financer l’achat de machines à tricoter. Et c’est de retour en France, lorsque j’ai réalisé un service civique dans une association de solidarité internationale, que j’ai pu continuer le projet. J’ai ainsi sollicité un financement de la Ville de Paris… obtenu ! Et maintenant ça marche ! Les femmes en profitent même pour faire leurs propres vêtements, presque plus rapidement et moins cher que d’acheter du synthétique au marché.
Mariée à un péruvien et cherchant à m’installer à Lima, c’est tout naturellement, lorsque la CIAP-Intercrafts cherchait un nouveau directeur il y a un an, que j’ai postulé.

 

Peux-tu nous en dire un peu plus sur la CIAP, Intercrafts et sa vision du commerce équitable ?

La CIAP, c’est une organisation d’artisans qui se développe depuis 1992 afin de promouvoir l’artisanat et l’identité culturelle andine. Ce sont près de 250 artisans, répartis dans 14 associations locales, qui dirigent la structure. La vie démocratique est au cœur du fonctionnement de la CIAP ! Intercrafts est la société exportatrice des produits. La CIAP y est l’actionnaire principal afin que le pouvoir reste aux mains des artisans. L’argent que dégage Intercrafts sert aux activités sociales et de formation que propose la CIAP. Le catalogue d’Intercrafts dépasse cette année les 3 000 références et les produits sont distribués dans 15 pays. La France, avec le réseau de commerce équitable Artisans du Monde, est le deuxième importateur des produits de la CIAP (les Etats-Unis sont en tête).

 

 

Justine Lamarche © Fair Trade Connection

 

 

La consommation dans les pays occidentaux est en berne avec la crise économique, comment cela affecte-t-il la CIAP ?

Depuis 2008, les réseaux spécialisés de commerce équitable et particulièrement l’artisanat sont affectés par la crise. Les gens achètent moins d’objets décoratifs et les associations militantes montées dans les années 70 vieillissent… Les bénévoles et consommateurs sympathisants ne vont pas acheter 15 vases en terre cuite même pour le coté éthique ! Les années de 2005 à 2007 ont été exceptionnelles, dépassant le million de chiffre d’affaire la dernière année. Mais depuis 2008, nous atteignons difficilement les 600 000. Et comme c’est la vente des produits qui permet les actions sociales, les formations et les réunions, elles sont aujourd’hui revues à la baisse. La vie démocratique de l’association a également pris du plomb dans l’aile avec les tensions liées aux finances.

 

Quels sont les solutions que vous mettez en place pour parer à ces difficultés ?

Il a fallu composer avec cette baisse d’activité, revoir un peu les investissements. Nous travaillons sur différents projets avec des designers professionnels et des écoles pour être plus innovant et s’adapter à la demande. Nous venons d’ailleurs de sortir une gamme de céramique transparente, utilitaire plus que décorative, pour la cuisine. Avec ce type de produits nous comptons développer de nouveaux partenariats avec des entreprises conventionnelles mais proches des valeurs du commerce équitable. En Amérique du Sud aussi nous souhaitons sensibiliser les entreprises et consommateurs aux achats responsables. Nous participons notamment au Peru Gift Show où de nombreux acheteurs locaux et internationaux seront présents. Une boutique existe déjà à Puno et nous travaillons à en mettre en place une nouvelle à Lima.

 

Pour conclure, aurais-tu un petit mot à communiquer aux éco-consommateurs bretons ?

Privilégiez l’artisanat traditionnel au HighTech !
Avec le commerce équitable vous vous assurez que la personne qui a fait le produit est payée justement et améliore ses conditions de vie. Les artisans de la CIAP (pour 75% des femmes) ont tous réussi à construire leur maison en dur et tous leurs enfants vont à l’école…
N’hésitez pas à nous contacter pour nous poser vos questions!

 

Retrouvez les produits de la CIAP dans les magasins Artisans du monde de Bretagne, à St-Malo, St-Brieuc, Rennes, Nantes, St-Nazaire et sur internet : www.boutique-artisans-du-monde.com/

Plus d’infos sur CIAP-Intercrafts : www.intercraftsperu.com

 

 

 

Pour soutenir au mieux l’intérêt de ses membres artisans, la CIAP regroupe aujourd’hui plusieurs branches d’activités dont Pachamama pour le développement du tourisme solidaire et la COOPAC (Cooperative d’épargne et de crédit) permettant aux groupes de base d’accéder au crédit.

Nous avons rencontré, Rafael Jahuiro, le directeur de l’agence de Puno (près du lac Titicaca), qui a pu nous présenter le fonctionnement de cette agence d’épargne solidaire. 

La COOPAC a été créée il y une douzaine d’années, afin de combler l’absence d’un système de crédit accessible aux plus démunis. Les artisans, membres de la CIAP, peuvent bénéficier de micro-prêts afin de financer l’achat des matières premières nécessaires à la production de l’artisanat et échapper aux usuriers. Couplés à des formations de gestion, c’est une solution efficace pour promouvoir l’entrepreneuriat social. Elle a récemment ouvert ses portes aux micro-entrepreneurs et particuliers. À l’Agence de Puno, la plus importante du pays, il y a près de 2 000 sociétaires épargnants qui permettent à de nombreuses associations d’artisans ou à des entrepreneurs individuels de bénéficier d’un apport, en moyenne entre 300 et 1000 euros, pour lancer ou relancer leur activité. Tout comme ses consœurs, elle est gérée de manière démocratique par ses membres.

 

 




Raspberry Pi , le nano ordinateur classe éco

Le Raspberry assure les fonctions d’un ordinateur de bureau: navigation internet, bureautique… Mais est aussi très efficace dans le domaine de la domotique et de la robotique, et notamment autours de secteurs numériques nouveaux tels que l’impression 3D. Son caractère résolument open source invite les utilisateurs de la plate forme à coopérer avec les concepteurs afin d’améliorer ses performances au cours des versions. Petit bémol toutefois, il semble que le prochain modèle soit utilisable sous windows 10, ce qui n’est pas très proche de cette fameuse démarche open source pronée par ses créateurs.

 

Accessible et économe en énergie

 

La véritable force écologique de cet ordinateur minuscule réside dans sa conception. L’alimentation se fait par le biais d’un chargeur de smartphone, ce qui fait qu’il consomme deux fois moins d’énergie qu’un ordinateur portable et presque huit fois moins qu’un ordinateur de bureau. De plus, sa conception est relativement simple et facile à mettre en oeuvre, ce qui fait de lui un outil d’inovation sociale fort, car son accessibilité pourrait bien permettre à des publics n’ayant pas pu aborder ce domaine l’accès à internet et aux nouvelles technologies.

 

En tout cas, les spécifications techniques du dernier modèle sont proches de l’ordinateur portable bureautique classique. 1 Go de RAM, sortie HDMI, quatre ports USB, un port jack et un port micro SD. Il faut acheter l’ordinateur seul ou en pack, ce qui permet d’acheter unmoniteur, un clavier et une souris en même temps. Les prix varient entre 40 et 70 euros selon les sites:

 

https://www.raspberrypi.org/

 

http://www.materiel.net/micro-pc-raspberry-pi/raspberry-pi-2-type-b-112984.html




Une ressourcerie citoyenne à Plozévet !

D’où est venue l’idée de créer une ressourcerie sur ce territoire ?

 

L’idée a germé en 2009, à l’initiative d’un groupe de citoyens. Ils ont fait le constat, en débarrassant des meubles chez un particulier, que de nombreux objets étaient jetés. Et à l’inverse, en donnant ces meubles à d’autres personnes, que de nombreux particuliers n’avaient pas de quoi s’équiper. Ils ont donc décidé de créer l’association « Cap Solidarité Ouest Cornouaille », qui œuvre aujourd’hui sur les communautés de communes du Haut Cap Sizun, du Cap Sizun-Pointe du Raz et de Douarnenez Communauté. Actuellement, l’association emploie six salariés en contrats d’insertion, un coordinateur, et compte une trentaine de bénévoles. D’un point de vue financier, nous bénéficions de l’aide des collectivités locales, ainsi que du fonds européen Leader.

 

Pouvez-vous nous présenter la ressourcerie et son fonctionnement ?

 

La ressourcerie Cap Solidarité, qui adhère au réseau des ressourceries françaises, a quatre grands objectifs : la collecte des déchets, leur valorisation, la revente pour un réemploi à prix solidaire, et la sensibilisation à la réduction des déchets. Concrètement, nous avons mis en place différents modes de collecte : des caissons sont à la disposition des usagers dans les déchetteries de Douarnenez, Pouldreuzic, Pont-Croix et Plounéour-Lanvern ; les objets peuvent être également déposés au magasin, et certains peuvent être enlevés chez les particuliers par nos soins (pour les gros volumes). Tous les objets arrivent ensuite dans nos ateliers, et son remis en état et réparés. Nous récupérons essentiellement des meubles, de l’électroménager, des livres, de la vaisselle, des jouets. En 2014, nous avons ainsi réussi à valoriser 94 tonnes d’objets.

 
En quoi consiste la « boutik solidair’ » ?

 

La « boutik solidair » » est le lieu où nous vendons les objets que nous récupérons, à prix solidaires, c’est-à-dire accessibles, tout en nous permettant d’assurer le financement des emplois et des différents frais. Les bénévoles s’occupent essentiellement de ce lieu, il tiennent la caisse et en assurent sa mise en place. Au sein de la boutique, nous proposons également aux personnes qui ont des difficultés financières des prix encore plus bas, en lien avec les assistantes sociales.

 

En pratique : Cap Solidarité, ouverte au public du mercredi au vendredi, de 14 h à 18 h et les samedi et dimanche, de 10 h 30 à 18 h. Dépôt d’objets possible tous les jours. Ancienne usine Le Goff, 74, rue d’Audierne, à Plozévet, tél. 02.98.70.86.32 ou tél. 06.47.07.00.47.
 
https://www.facebook.com/AssociationCapSolidarite
 



Finili : des sous-vêtements qui revalorisent les vieux tissus

« Aujourd’hui on trouve beaucoup de vêtements d’occasion, mais ça ne se fait pas pour les sous-vêtements. L’idée était alors de confectionner de façon artisanale des sous-vêtements à partir de tissus de récupération », explique Pauline, co-gérante de Finili. Ce projet a été lancé fin 2013 par Pauline et Laure, dans le Finistère. L’entreprise existait déjà, Pauline fabriquait des bijoux à partir de matériaux de récupération et travaillait à mi-temps à côté. A ce moment, la couture était pour elle un loisir, qu’elle a su valoriser professionnellement par cette idée originale. Les tissus sont récupérés dans les vides greniers, a Emmaüs et au Secour Populaire. Des particuliers en donnent aussi. « La récupération demande beaucoup de temps. Il faut trier et être très vigilant sur la qualité. », raconte Pauline. Mais les vieux tissus étant généralement de meilleure qualité que les plus récents, ils permettent d’obtenir des produits plus solides. L’entreprise a évolué depuis. Quelques investissements matériels, mais surtout une diversification de la production : Limitée au départ à la confection de caleçons pour hommes, Finili propose désormais des shorts pour femmes, des culottes et des capuches.

Une entreprise de l’ESS, qui se veut bien implantée localement

Dans un esprit de coopération, les deux jeunes femmes ont opté pour la suppression de la hiérarchie : chacune travaille à la fois dans la gestion et dans la confection. « Faire les choses à deux permet de développer les compétences qui manquent à l’autre », rapporte la jeune femme. L’idée est aussi de pouvoir adapter le travail en fonction de la vie privée. Sensibles aux idées de l’économie sociale et solidaire, les deux co-gérantes ont adhéré au réseau Chrysalide. Celui-ci fonctionne sur un système coopératif et permet à Finili de bénéficier d’une dynamique pour se développer. Si les ventes de sous-vêtements sont partagées entre le web et les marchés locaux, les deux entrepreneuses entendent bien, à terme, ne plus dépendre du web. « La vente en ligne est difficile car il faut être très présent. Les marchés locaux sont plus intéressants, pour les rencontres et le contact humain. », affirment-elles. Pour ce faire, un projet de création de dépôts dans les boutiques locales est lancé.