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Jusqu’au 15 juin, c’est le printemps de la Bio !

Du 1er au 15 juin, pour la 17e année consécutive, c’est le printemps de la Bio. Des centaines d’animations sont au programme dans toute la France. Journée portes-ouvertes, dégustation, visites, conférences, marchés, foires, ateliers culinaires, jardinage… Il y a en pour tous les goûts !

Au total, 553 animations sont proposées en France métropolitaine. En Bretagne, plus de trente événements sont programmés. Dans la région, l’événement majeur de cette quinzaine reste la fête du lait bio. Dimanche 5 juin, 28 fermes bretonnes ouvriront leurs portes pour un petit-déjeuner bio et local. Toute la matinée, les visiteurs pourront découvrir la ferme et participer à des ateliers.

 

Un groupement d’intérêt public

L’événement est organisé par l’Agence Bio. « Créée en 2001, l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique, est une plateforme nationale d’information et d’actions qui s’inscrit dans une dynamique de développement, de promotion et de structuration de l’agriculture biologique française », apprend-on sur leur site Internet.

Ce groupement d’intérêt public réunit les ministères de l’agriculture et de l’environnement, des chambres d’agriculture, de la fédération des coopératives agricoles, de la Fnab (fédération nationale d’agriculture biologique, et du syndicat national des entreprises bio (Synabio).

L’Agence Bio a pour buts principaux d’informer le grand public et les professionnels et de développer et structurer les filières de l’agriculture biologique. C’est dans ce cadre que s’inscrit le Printemps de la Bio.

 

Plus d’infos :

www.labiodes4saisons.eu

www.fete-du-lait-bio.fr

www.agencebio.org




Le Galléco, la monnaie locale départementale

Le Galléco circule depuis septembre 2013 en Ille-et-Vilaine. C’est le département qui est à l’initiative de cette monnaie locale. Dès 2011, un travail en interne a permis d’en définir les contours. « Les services du département se sont inspirés d’autres expériences similaires comme le Sol-Violette, à Toulouse. Ils ont aussi déterminé le territoire, à la fois urbain et rural, du Galléco », détaille Anne Bruzac, directrice de l’association Galléco.

Le département travaille avec les acteurs du territoire pour définir le périmètre de la future monnaie locale. Structure de l’économie sociale et solidaire, collectivités, associations et banques locales sont mises à contribution. En 2012, des réunions publiques, des conférences et des rencontres sont organisées : « Le département avait la volonté de n’être qu’un catalyseur et de passer le flambeau à l’association. L’idée était donc de construire ensemble ce qui allait être l’association, la charte et la monnaie. Il fallait constituer un noyau dur de citoyens, accompagnés de quelques structures ».

 

Un Galléco numérique

L’association Galléco est créée en mars 2013. Le conseil d’administration est composé de différents collèges : citoyens, entreprises, partenaires et élus du département. En juillet 2013, deux salariés sont recrutés et la monnaie locale est lancée en septembre. Pour le lancement, le Galléco a été déployé dans le canton de Rennes centre, le pays de Redon et celui de Fougères. « La monnaie locale a moins pris vers Fougères, regrette Anne Bruzac. Aujourd’hui, elle est surtout présente entre Rennes et Redon. Et particulièrement à Rennes métropole, à Redon et dans le Nord du pays de Redon. » Fin avril 2016, les 50 000 Gallécos en circulation étaient utilisés par 1454 utilisateurs dans 234 entreprises.

L’association est en train de définir l’orientation de la monnaie locale pour les trois ans à venir. Et s’intéresse plus particulièrement à la mise en place du Galléco numérique : « Il s’agit d’une carte de paiement créditée en Galléco. Elle offre la possibilité de payer par carte ou de faire des virements en Galléco ». Une solution qui peut ouvrir des voies qui n’existent pas à l’heure actuelle, comme le versement du RSA en Galléco. Ou la possibilité de payer la médiathèque ou la piscine en monnaie locale. « C’est long et difficile mais on essaye de développer ça, de travailler avec les collectivités », espère Anne Bruzac.

Pour le Galléco, monnaie locale née de la volonté du département, l’avenir passe par les collectivités.

 

Plus d’infos :

www.galleco.fr




Partez à la découverte de l’écologie pratique avec l’Ecocentre du Trégor

Tout commence en 2008. Jean-Louis Boulard, instituteur, et Carsten Greve, intervenant en breton dans l’éducation nationale, ont l’idée de créer un espace de découverte et de connaissance autour de l’écologie. Pour cela, ils s’inspirent de lieux déjà existants comme l’écocentre du Périgord ou le centre Terre vivante. « Ce centre est un outil grand public de sensibilisation à différentes thématiques avec un aspect ludique très développé », précise Aurélien Legeard, bénévole et membre du conseil d’administration de l’association Spered All, qui gère l’Ecocentre.

En 2010, l’association obtient l’autorisation de s’installer sur un terrain situé à proximité du Radôme, à Pleumeur-Bodou. Les travaux commencent fin 2013. « Il y avait un ancien corps de ferme sur le terrain. Dès 2010, nous avons organisé des chantiers participatifs et fait appel au bénévolat pour y créer un espace associatif. Tout adhérent de l’association peut venir proposer quelque chose, des stages, des ateliers sur différents thèmes. Nous sommes ouverts à toute initiative », détaille Aurélien Legeard.

 

Un parc de trois hectares

L’Ecocentre ouvre ses portes en mai 2015. « La première saison a servi de test. Elle a permit de finaliser beaucoup de choses », explique le bénévole. De mai à septembre, 2 000 visiteurs découvrent le lieu : « Nous avons eu des retours très positifs. Le cadre est sympa, les gens sont dans une bulle. Pendant une demi-journée, ils sont un peu ailleurs ».

Le centre est installé au cœur d’un parc de trois hectares composé de bois, de zones humides, et de prairies. Le parcours se développe autour de différentes thématiques comme écoconstruction, l’énergie, l’agroécologie et la permaculture. « Il y a des jeux et des activités ludiques pour les enfants, dès trois ans. L’espace de restauration permet de déguster les produits du jardin et une boutique d’artisanat local permet de voir les réalisations des membres de l’asso et d’artisans locaux », ajoute Aurélien.

 

Un objectif de 15 000 visiteurs

Cette année, le lieu a ouvert dès le mois d’avril. À l’heure actuelle, quatre personnes sont salariées à mi-temps par l’association. Elles sont épaulées par deux services civiques et des bénévoles. Pour l’instant, la saison démarre bien, avec l’accueil de nombreux groupes venus d’écoles locales. Des contacts ont aussi été établis avec l’hôpital de Lannion et les CCAS du coin pour organiser des visites. « Nous avons également l’intention de proposer des ateliers et des stages tout au long de l’année », précise Aurélien Legeard.

L’Ecocentre espère beaucoup de cette année charnière : « On espère avoir entre 6000 et 8000 visiteurs en 2016, et 15 000 à terme ». On espère que l’Ecocentre atteindra cet objectif pour que visite touristique rime avec transition écologique.

 

Plus d’infos :

www.ecocentre-tregor.fr

www.spered.all.free.fr




Partir en vacances sans voiture ? C’est possible en Bretagne !

En 2014, l’Ademe Bretagne a lancé, en partenariat avec le comité régional du tourisme, le programme « Voyager en Bretagne sans ma voiture ». L’idée est de « proposer des idées de séjours de 3 jours et 2 nuits avec des activités sur place ou à proximité, accessibles par des moyens de transport novateurs et durables ».

Les séjours sont commercialisés depuis 2015. Une dizaine d’établissements de tourisme s’est prêtée au jeu. Ces lieux d’hébergements étaient déjà investis dans le club « Voyager responsable Bretagne » dont le but est de « développer le tourisme responsable et faire la promotion des adresses responsables de vacances en Bretagne ».

 

Des tarifs raisonnables

Pour chaque séjour, des moyens de transport alternatifs (train, car, covoiturage…) sont proposés aux vacanciers pour se rendre sur le lieu de résidence. Les différentes activités sont situées à proximité, pas besoin de voiture pour y aller ! Enfin, les établissements s’engagent sur des tarifs « tout inclus » à des prix raisonnables. Les professionnels du tourisme participant peuvent ainsi « être acteur du changement du mode de déplacement de leurs clients ».

À l’heure actuelle, cinq établissements participent à ce programme dans le Morbihan. On en trouve trois dans le Finistère, deux dans les Côtes-d’Armor et un en Ille-et-Vilaine. «  L’objectif est de généraliser ce dispositif auprès d’un plus grand nombre d’hébergements sur le territoire », peut-on lire sur le site de l’Ademe.

 

Plus d’infos :

www.voyagez-responsable.tourismebretagne.com




Le Galais, une monnaie aux racines rurales et locales

Depuis novembre 2015, il est possible de payer en Galais dans le pays de Ploërmel. Cette monnaie locale complémentaire est utilisable sur un territoire de 2500 km². Beaucoup plus grand que celui de la plupart des monnaies locales. La taille du territoire et sa dimension rurale permettent d’avoir une grande diversité de prestataires. Mais c’est aussi un gros défi : « Le Galais est une monnaie rurale, qui revendique sa ruralité. Il n’y a pas de gros pôle urbain sur notre territoire. Nous nous sommes divisés en six équipes pour couvrir le territoire », explique Cédric André, membre du comité d’animation.

Lancé il y a six mois, le Galais était en gestation depuis près de quatre ans. « Un premier groupe s’est constitué en 2011, autour de l’association Polen, qui œuvre à la transition sociale et écologique sur le pays de Ploërmel. Il a fallu deux ans pour qu’un groupe solide se constitue », détaille Cédric André.

 

Une grande diversité de prestataires

En 2013-2014, le collectif lance une grande enquête auprès de prestataires potentiels. 122 professionnels sont interrogés. Les retours sont très encourageants : « 70 % des prestataires ont déclarés être prêt à accepter le Galais. Et 20 % n’étaient pas contre. Soit 90 % de réponses positives ou plutôt positives ». Cette enquête a conforté le collectif dans sa détermination à lancer une monnaie locale avec une grande diversité de prestataires. « Nous voulons que les utilisateurs puissent dépenser leurs Galais partout, sans perdre nos valeurs », précise Cédric André.

Un an après l’enquête, le 1er mai 2015, l’association Monnaie locale du pays de Ploërmel est créée. Dans la foulée, un appel à création graphique est lancé. Il est remporté par l’artiste Luis Luberti, qui réalise les coupons de Galais. « Nous avons aussi lancé un appel pour trouver le nom. Nous hésitions entre deux noms. Ce sont les enfants qui ont choisi Galais, petit arbre en Gallo », se souvient Cédric André.

La gouvernance de l’association est collégiale. Ici, pas de président ou de secrétaire. Chacun remplit ces fonctions à tour de rôle. Ce fonctionnement permet de faire vivre le collectif citoyen : « Il y a évidemment des prises de bec mais aussi des échanges très riches. Ce sont de magnifiques moments de démocratie ».

Le lancement se fait avec 1500 € de budget, suffisant pour imprimer les premiers billets. Six mois plus tard, 200 consomm’acteurs dépensent leurs Galais auprès de 80 prestataires. 10 000 Galais sont en circulation.

 

Une box cadeau et un jeu en Galais

Pour continuer à se développer, l’association a lancé une campagne de financement participatif. Elle espère récolter entre 4 000 et 6 000 €. Ces fonds permettront de travailler la communication mais aussi de créer le coffret Galais : « Nous voulons une box cadeau locale pour valoriser le Galais et les prestataires auprès des habitants mais aussi des touristes ». Grâce à un partenariat avec la brasserie Lancelot, les salariés pourront recevoir des box via le comité d’entreprise. Si l’expérience est concluante, elle sera élargie. « Nous voulons être opérationnel en décembre ! », espère Cédric André.

Depuis le mois d’avril, Pauline, étudiante en Master ESS, est en stage au sein de l’association. Elle a pour mission de créer le coffret Galais. « Nous espérons pouvoir pérenniser son poste pour développer d’autres idées ! » En effet, une idée de jeu en Galais est dans les cartons. Une affaire à suivre !

 

Plus d’infos :

www.monnaie-locale-ploermel.org

https://fr.ulule.com/legalais/




Heol, une monnaie locale dans le vent

Heol est née le 27 janvier 2012. Mais la création de la première monnaie locale complémentaire en circulation en Bretagne remonte à plus longtemps que ça. « Dès la création de l’Adess du Pays de Brest, le projet de monnaie locale complémentaire est apparu », explique Mona Houssais, qui a travaillé pendant trois ans au développement de l’Heol.

Contrairement au Galléco, qui s’appuie sur une collectivité, ou à la Maillette, porté par un collectif citoyen, une des particularités de la monnaie locale brestoise, c’est d’avoir été porté par des structures, essentiellement associatives. « Il y avait 35 structures au démarrage, tournées vers l’économie sociale et solidaire », précise Mona Houssais, qui est également bio-esthéticienne à Brest.

 

Appropriation citoyenne

Si le lancement de l’Heol s’est bien passé, après un an, le mouvement s’est un peu essoufflé. Le rôle de Mona a justement été de relancer et mettre en valeur le réseau : « En 2013 et 2014, nous étions peu connus. Il y avait peu de monde aux assemblées annuelles. Il a fallu être sur le terrain, organiser des événements, mobiliser les bénévoles… » La communication a aussi été revue grâce à un nouveau site et une présence accrue sur les réseaux sociaux.

Cette période a aussi été celle de l’appropriation par les citoyens avec le renouvellement du comité d’animation, composé désormais de cinq structures, sept particuliers et deux collectivités. Pour aller dans ce sens, l’association Heol a été créée en juin 2015.

Et la stratégie a payé ! En décembre 2014, 13 000 Heol étaient en circulation pour 370 utilisateurs. À l’heure actuelle, ce sont 85 structures qui acceptent l’Heol et 720 adhérents qui l’utilisent régulièrement. « Il y a maintenant 33 000 Heol en circulation ! Et nous devons en imprimer d’autres car nous manquons de billets », se réjouit Mona.

 

Développer le volet social

Dans les années qui viennent, l’association veut diffuser l’Heol plus largement. « Nous sommes bien implantés à Brest métropole, à Landerneau et à Daoulas et un groupe est en train de se former à Lesneven. Nous voulons y aller par territoire, petit à petit », détaille Mona Houssais. Si les structures désirant utiliser la monnaie locale commencent à venir d’elles-même vers l’Héol, l’association veut massifier le nombre d’utilisateurs, en travaillant avec les comités d’entreprises locales : « Les salariés reçoivent des bons cadeaux en Heol à Noël par exemple. Ça nous permet de toucher d’autres publics ».

L’Heol désire aussi être une monnaie sociale. Un projet est en discussion pour remettre, chaque mois, des Heol à des personnes en difficulté sociale. « Nous avons demandé des fonds à la fondation de France. Si la demande est acceptée, nous commencerons une expérimentation de 10 mois à Landerneau », espère Mona Houssais. En cas de réussite, l’association sollicitera d’autres partenaires sociaux pour étendre l’expérience.

En attendant, le 18 juin prochain, un événement consacré à l’Heol sera organisé, place Guérin à Brest. Au programme : marché, discosoupe, théâtre et concert. Afin d’aller à la rencontre des passants et de faire connaître l’Heol au plus grand nombre !

 

Plus d’infos :

www.heol.infini.fr