A Océanopolis, le public donne son avis sur la protection de la haute mer
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A Brest, plongée dans les bleus de l’océan, entre requins menacés et requins bien affairés
En apparence seulement, quelques kilomètres séparent le Centre national de culture scientifique Océanopolis et son bassin des requins (entre autres), près du port de plaisance brestois du Moulin blanc, des Ateliers des Capucins, qui abritent notamment 70.8 (pourcentage de mer sur la terre), la galerie des innovations maritimes (on n’arrête pas le progrès, n’est-ce-pas…). Mais la tenue il y a quelques jours du One Ocean Summit, premier Sommet mondial autour de la protection des océans qui s’est déroulé du mercredi 9 au vendredi 11 février dernier, a notamment montré qu’un autre océan séparait ces deux lieux emblématiques brestois, peuplé de requins de natures bien différentes.
A Océanopolis, le jeudi 10 février dernier, l’unique rencontre publique citoyenne ouvrait presque le ban du Sommet. Présentée comme une conférence participative « sous forme de débats mis en scène autour d’un thème capital : “La gouvernance de la haute mer et la protection de sa biodiversité : rendez-vous à New-York”, elle était ainsi présentée : « Grâce à un dispositif ludique original, vous pourrez vous pronocer en direct sur des sujets réels de gouvernance internationale tels que négociés actuellement à l’ONU. Entre discours politiques et plaidoyers, les experts du sujet essayeront de vous convaincre du bien-fondé de leur action. Pour quelle position allez-vous voter ? ». (voir l’article de Marie-Emmanuelle Grignon :https://www.eco-bretons.info/a-oceanopolis-le-public-donne-son-avis-sur-la-protection-de-la-haute-mer/ ).
Quelques jours auparavant (du 4 au 6 février), à l’Université de Bretagne Occidentale, c’est aux Soulèvements de la Mer qu’était convié le public par un collectif d’associations, sous la forme d’un Contre-Sommet : trois jours de séminaire et de rencontres, très riches, comme le rapporte le magazine Kaizen dans son bel article (1), avec des intervenant.e.s pas dupes des vrais enjeux de ce Sommet mondial prétendûment destiné à« protéger, explorer, exploiter »les océans, c’est-à-dire « parcelliser et privatiser la mer, au nom de l’écologie et de l’économie bleue, et où désormais, banquiers, fonds spéculatifs et industriels promettent de protéger l’océan … avec leurs méthodes. »
Economie bleue : un insoutenable Blue-washing pour les protecteurs des océans
Aux Capucins se jouait une tout autre partition… dans le grand bain des gros poissons et requins d’une autre nature. L’entrée uniquement sur accréditation et le nombre de représentants des forces de l’ordre présents dans le quartier et autour du bâtiment, donnaient le ton : the only place to be pour les délégations des 83 pays participants, institutions internationales, collectivités territoriales bretonnes, quelques ONG et fondations et bien sûr des représentants du monde économique maritime et de la finance. Tout ce beau monde participant à des forums et ateliers, dans et en marge desquels il s’agissait de concilier le « business as usual », sous ses nouveaux apparats de blue-washing, à des engagements communs en faveur de la préservation des océans. Des océans menacés de façon abyssale par l’acidification dûe au réchauffement climatique, la perte de biodiversité causée par la surpêche, l’exploitation des fonds marins dont Bretagne Vivante rappelle les enjeux : » Ils regorgent de ressources minérales (nickel, or, thallium, cobalt, manganèse, argent, lithium, zinc…) et la demande mondiale pour celles-ci ne devrait cesser de croître dans les 20 prochaines années. Annoncé en octobre 2021, le plan France Relance prévoit ainsi 310 M€ dédiés à l’exploration des fonds marins et de ses ressources minérales. Il est ainsi indispensable de s’interroger sur les impacts de l’exploitation des écosystèmes et les habitats profonds (au-delà de 200 milles nautiques, ils représentent environ 66% de la surface de la planète). Loin d’être désertiques comme on l’a longtemps imaginé, ils abritent divers écosystèmes ayant une biodiversité fragile et encore très méconnue. » (2).
En point d’orgue du Sommet, le «Segment à haut niveau » du vendredi 11 février, accueillait une quarantaine de chefs d’État et de gouvernements, de représentants des Nations Unies, de l’Union Européenne et de dirigeants des poids lourds du transport maritime par conteneurs (plus de 80 % des échanges de marchandises, en volume, et plus de 70 % de leur valeur, sont transportés par mer à bord des navires et traités par les ports maritimes du monde entier). Il s’agissait désormais d’acter les résultats de ces ballets aquatiques en eaux bien troubles pour la société civile et ses représentants : avec certes des engagements et promesses, mais surtout trop peu de décisions concrètes selon les ONG (3) et des sujets qui fâchent soigneusement évités, tels que la surpêche, la protection des grands fonds marins des exploitations minières aux conséquences irréversibles (2). Rappelons que, comme l’évoque plus bas dans notre entretien, le conseiller stratégique Rémi Parmentier, la France n’a à ce jour, toujours pas signé l’appel à moratoire contre l’extraction minière en eaux profondes prôné par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) en septembre 2021, appel signé par 81 pays et agences gouvernementales ainsi que 600 scientifiques.
Insoutenable exercice d’équilibriste mondial, dans les règles du jeu actuelles, que de s’accorder à résoudre l’équation activités économiques en croissance bleue et protection forte des océans, pourtant vital ? Et puis, comme des chants de sirènes trop lointains pour être entendus et surtout écoutés, les voix des « petits » peuples de la mer, humains et non humains ne sont certainement pas en voie d’extinction. En amont (4), tout au long puis à l’issue de ce Sommet mondial, des représentants de la société civile parmi lesquels l’association Pleine mer (5), Greenpeace, Bloom (6), Robin des bois (7), bien décidés à ne pas y participer, se sont activés dans la rue, les réseaux sociaux, les médias pour alerter l’opinion publique et tenter de peser plus fortement sur les décideurs, en dénonçant notamment «40 ans de meetings internationaux et une situation environnementale qui ne fait qu’empirer », à l’instar des COP climatiques. Ici, un rassemblement public contre le déni océanique « Don’t look down », là un Carnaval de l’océan… des contre-manifestations relayées par RKB que vous pouvez (ré)écouter : http://www.rkb.bzh/emissions/abadennou/one-ocean-summit-plusieurs-contre-manifestations-prevues-a-brest-le-point-sur-ce-sommet-avec-lassociation-pleine-mer/?fbclid=IwAR3xI1TV6FSOKj1Xs0pDtL1aNCd1TLWfT6EPwodOsKil8AEpJVLsN-vLwoo
Paroles d’un conseiller stratégique et d’un océanographe
Impossible de repartir des Capucins, transformés pour la circonstance en îlot artificiel peuplé de récifs arborant moultes bannières à la gloire de la protection des océans, sans avoir recueilli quelques témoignages de participants. En voici deux, Le premier à lire, le second à écouter. Deux questions simples leur ont été posées : qui êtes-vous et qu’attendez vous de ce Sommet ?
Paroles d’un conseiller stratégique, Rémi Parmentier, co-directeur de Varda Group, qui oeuvre depuis des décennies pour des ONG et des décideurs internationaux (9).
« Je passe ma vie de sommet en sommet, comme un montagnard… mais des sommets politiques. Je suis conseiller stratégique dans le domaine de l’environnement et spécialement dans le domaine de la gouvernance et de la protection de l’océan. J’ai été invité à participer à ce sommet en particulier sur la nature de la protection des océans et ce qu’elle devrait recouvrir. Il y a actuellement une campagne internationale, connue sous le nom de 30 par 30, c’est-à-dire protéger 30% des océans d’ici l’année 2030 (10), et mon message c’est « réfléchissons aussi sur les 70% restants» ! Ma proposition qui reviendrait à ce que la protection de l’océan soit la norme et non l’exception, qu’elle se fasse par le renversement de ce que l’on appelle la force de la preuve. En plus de créer des aires marines protégées, on créé des aires marines exploitables, et par définition tout ce qui ne serait pas aire marine exploitable serait protégé. Donc, la protection comme norme et non comme exception.
Actuellement, les défenseurs de l’océan doivent se battre pendant des années pour prouver, démontrer, convaincre que la protection d’une fraction de l’océan est possible et nécessaire. Et ce sont des discussions qui n’arrêtent pas… Ce que je propose, c’est que ce soient les usagers de l’océan, les industriels, les grandes compagnies de pêche, etc. qui, elles, doivent prouver que leurs propositions, leurs activités ne causent pas de dommages irréversibles à l’environnement, et que des mesures d’atténuation soient en place avant d’entreprendre des activités qui ont une empreinte écologique importante sur l’environnement. C’est ça, le renversement de la force de la preuve : que ce soit ceux qui veulent exploiter les ressources de l’océan qui doivent faire la démonstration et non pas ceux qui veulent protéger l’océan. Il devrait y avoir un consensus là-dessus car l’océan, c’est la base de la vie sur notre planète.
Ce Sommet devrait être l’occasion que les défenseurs des océans soient écoutés par les pouvoirs publics français et internationaux. Et il y a un dossier très chaud qui a émergé cette année, c’est celui des projets d’exploitation minière dans les grands fonds sous-marins. Le Président de la République a fait quelques couacs dernièrement, en déclarant que la France devrait être un leader dans l’exploitation des ressources minières sous la mer, pour ensuite rétropédaler en parlant d’exploration seulement, « parce que c’est important pour les voitures électriques ». Il ne s’agit donc pas simplement d’exploration ! Mais ce qui est intéressant, c’est que le fabriquant automobile Renault a déclaré que sous aucun prétexte il n’utiliserait des ressources minières issus des fonds marins (11). J’espère que cela peut être un encouragement pour le Président de la République pour qu’il se joigne à l’effort de beaucoup des 81 pays et agences gouvernementales qui ont demandé, à l’occasion du Congrès de L’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN) en septembre 2021 à Marseille, un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins. On risque de détruire des écosystèmes vulnérables et des espèces dont on n’a même pas la connaissance. »
Paroles audios d’un océanographe ardent défenseur des requins (les vrais, les menacés), François Sarano a accepté d’être l’un des « Ambassadeurs de l’océan » lors de ce Sommet pour tenter de faire entendre « la Voix de l’océan ».
(10)Parmi les engagements pris officiellement lors du Sommet : « 84 pays portent l’objectif de protéger 30% des terres et des mers du monde d’ici à 2030. ».
Gouvernance de la haute mer et protection de sa biodiversité : rendez-vous à New York en passant par Brest
Dans le cadre du One Ocean Summit, l’Office français de la biodiversité, avec l’Université de Bretagne Occidentale, Océanopolis, le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) et l’Association Infusion, organisent une conférence participative et scénarisée sur la gouvernance de la haute mer et la protection de sa biodiversité à destination du grand public. Cette conférence se déroulera à Brest, à l’auditorium d’Océanopolis de 18h30 à 20h le jeudi 10 février 2022.
“La gouvernance de la haute mer et la protection de sa biodiversité : rendez-vous à New-York” est une conférence participative et rencontre citoyenne unique autour d’un thème d’actualité internationale : la gouvernance de la haute mer et la protection de la biodiversité qui s’y trouve. Grâce à un dispositif ludique original, le public pourra se prononcer en direct sur des sujets réels de gouvernance internationale tels que négociés actuellement à l’ONU. Entre discours politiques et plaidoyers, les experts du sujet essayeront de convaincre du bien-fondé de leur action.
Cette conférence fera écho à l’atelier “Pour un renouveau des outils de gouvernance de l’Océan “ prévu la veille, le 9 février dans le programme officiel du Sommet.
Conférence introduite par Nadège LEGROUX, doctorante – Université de Montpellier et Agence Française de Développement et animée par Benjamin DUDOUET – étudiant en Master économie appliquée à l’agriculture, la mer et l’environnement et Président de l’association Infusion, Joëlle RICHARD – Ingénieure de recherche en renforcement des capacités, Université de Bretagne Occidentale et Bleuenn GUILLOUX – Postdoctorante en droit de la mer, Université de Bretagne Occidentale.
Acte 1 : Les ressources minérales des grands fonds
En 1970, les Nations Unies ont déclaré les ressources minérales des fonds marins « patrimoine commun de l’humanité ». L’autorité internationale des fonds marins a pour fonction de réglementer l’exploration et l’exploitation de ces ressources. Pourquoi ces ressources sont-elles si convoitées ? A quoi ressemblent les environnements dans lesquelles elles se trouvent ? Qu’en pensez-vous, faut-il aller exploiter ces ressources ? Que sont ces ressources minérales ? Où se trouvent-elles ? Pourquoi sont-elles si convoitées ? Après une brève introduction, les enjeux autour de ces ressources seront débattus par deux experts aux points de vue divergents.
Intervenant.e.s :
Jozée SARRAZIN, Chercheuse en écologie au Laboratoire Environnement Profond, Ifremer
Aurélie SPADONE, Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)
Clément CHAZOT, Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)
Acte 2 : Les ressources génétiques marines
Toutes les espèces contiennent du matériel génétique qui peut présenter un intérêt potentiel pour des applications biotechnologiques, notamment dans le domaine des produits pharmaceutiques, des cosmétiques et des biocarburants. Les espèces qui vivent dans des conditions extrêmes de température, de pression ou de faible teneur en oxygène peuvent offrir des possibilités de nouvelles découvertes. La question de l’exploitation des ressources génétiques marines de la haute mer divise. Certains États parmi les plus technologiquement avancés, défendent le libre accès à celles-ci. Les pays en voie de développement les assimilent, eux, à un patrimoine commun de l’humanité, impliquant un partage des bénéfices tirés de leur exploitation. Et vous, qu’en pensez-vous ? Les ressources génétiques marines, kézaco ? Pourquoi suscitent-elles de tels débats entre les pays ? Après une brève introduction, les enjeux autour de ces ressources seront débattus par deux experts aux points de vue divergents.
Intervenant.e.s :
Gilles BOEUF, Membre du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé
Anne-Emmanuelle KERVELLA, chargée de coopération internationale, EMBRC -ERIC et chargée de mission APA-DSI-BBNJ, CNRS-INEE
Sabrina SLIMANI, Juriste d’affaires, Ifremer
Acte 3 : Pêche en haute mer, conservation et exploitation
Il est largement admis que la pêche est l’activité dont l’impact est le plus important sur la biodiversité en haute mer. Inclure les pêcheries dans un nouvel instrument juridique international fait l’objet d’un consensus de plus en plus large, mais la manière d’y parvenir demeure incertaine. Certains États, notamment, affirment que les pêcheries sont suffisamment encadrées par les dispositifs existants. Comment réconcilier les enjeux de conservation et de pêcherie en haute mer ? Après une brève introduction, les enjeux autour de la pêcherie et de la conservation en haute mer seront débattus par deux experts aux points de vue divergents.
Intervenants :
François SIMARD, Consultant
François CHARTIER, Chargé de campagne océan et pétrole, Greenpeace France
Michel GOUJON, Directeur Orthongel
Synthèse
Par Serge SÉGURA, Ambassadeur chargé des océans
Mise en perspective des réponses du public avec les discussions de l’atelier “Pour un renouveau des outils de gouvernance de l’Océan” du One Ocean Summit et des négociations actuelles sur la conservation et l’utilisation durable de la haute mer au sein des Nations Unies.
Perspectives
Par Janique ETIENNE, Chef de projet, Fonds Français pour l’Environnement Mondial et Cyrille BARNERIAS, Directeur des relations européennes et internationales, Office Français de la Biodiversité.
Date : jeudi 10 février à 18h30-20h00
Événement gratuit, entrée libre (nombre de places limité) et sur présentation du pass sanitaire
Organisateurs : Université de Bretagne Occidentale, Océanopolis, Fonds français pour l’environnement mondial, Office français de la biodiversité, Association Infusion
Ce week-end, comptez les oiseaux dans votre jardin !
Pour participer à l’opération, c’est simple : il suffit de choisir un lieu d’observation (son jardin, un parc, son lieu de travail, une école…) et de choisir une journée, le samedi ou le dimanche. Il faut ensuite observer durant une heure et noter tous les oiseaux observés dans ce lieu, grâce à un formulaire disponible sur internet. Pour ne pas comptabiliser deux fois le même oiseau, il suffit de ne compter que le nombre maximal d’oiseaux vu en même temps (exemple : si on voit 2 mésanges, puis 4, puis 2, il faut noter 4). Si l’on ne peut pas identifier un oiseau, pas de panique : il ne faut pas le noter, mais on peut néanmoins le prendre en photo et la poster sur la page Facebook de l’opération. Des ressources illustrées sont également à disposition, sur le site de Bretagne Vivante, pour reconnaître facilement les oiseaux.
Une fois les volatiles observés, plusieurs possibilités pour renvoyer les résultats :
Une formation en ligne pour jardiner avec le vivant
La Maison de la Consommation et de l’Environnement (MCE) de Rennes lance, en compagnie de Bretagne Vivante, Eau et Rivière de Bretagne, la Maison de la Bio 29 et Vert Le Jardin, un Mooc (formation en ligne gratuite) sur le jardinage au naturel, baptisé « Jardiner avec le vivant ». Dès le mois de mars et durant six semaines, les participant.e.s pourront retrouver des contenus théoriques et pratiques, afin de changer de regard sur leur lien avec la nature et apprendre comment fonctionne un jardin et prendre soin du vivant dans celui-ci. Un financement participatif est lancé pour aider au soutien du projet.
29. C’est le nombre d’associations de consommateurs et de défense de l’environnement fédérées par la Maison de la Consommation et de l’Environnement. Basée à Rennes, celle-ci œuvre depuis 1983 à développer des missions autour de trois axes : le service aux associations, l’information du public et des professionnels sur les sujets liés à la consommation, l’environnement, le cadre de vie…et l’action collective. Dans le cadre d’un programme d’action en cours baptisé « NATURES » (Nos Actions pour des Territoires aux Usagers Respectueux de l’Environnement et de la Santé », la MCE s’est associé avec Bretagne Vivante, Eau et Rivières de Bretagne, la Maison de la Bio 29 et Vert Le Jardin, pour proposer un Mooc « Jardiner avec le vivant ».
Un Mooc (Massive Online Open Courses) est un cours ou une formation en ligne ouverts à toutes et tous, gratuits (en général), interactifs et collaboratifs, qui se déroule sur une période précise, et permettant à un grand nombre de personnes de se connecter Les premiers Moocs ont été initiés par les grandes universités américaines (Standfort, MIT…) à la fin des années 2000. En 2018, 20 millions de personnes s’étaient inscrits à au moins un Mooc dans le monde.
Un mooc en six modules sur six semaines
Le Mooc « Jardiner avec le vivant » a pour objectif de « découvrir le jardinage au naturel, comprendre le fonctionnement biologique d’un jardin, apprendre à connaître et à tenir compte de la biodiversité, et acquérir des techniques naturelles et des connaissances naturalistes et écologiques », selon la MCE. Destiné au grand public, sans pré-requis nécessaire, il comprendra six modules, et se déroulera sur six semaines, à partir de mars 2022. Contenus théoriques et contenus pratiques alterneront, avec notamment un exercice de réalisation d’un diagnostic du jardin. 18 vidéos seront aussi à visionner, réalisées avec des experts.
Le Mooc sera hébergé sur la plateforme Tela Formation, issue de l’association spécialisée dans la création de moocs collaboratifs Tela Botanica, qui accompagne aussi la Mce et les autres associations dans la réalisation du projet.