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Portrait de femme n°11. Emeline Declerck, la fine fleur du « Slow Flower » est à Plouigneau

Rencontre avec Emeline Declerck, qui cultive des fleurs à couper en agriculture biologique sur la ferme de Lescinquit à Plouigneau, dans le Finistère. On la retrouvera mardi 1er mars pour un temps d’échanges dans le cadre de « la Virgule Verte », organisé par la Ville de Morlaix et animé par Eco-Bretons, au tiers-lieu La Virgule, rue de Paris à Morlaix.

C’est dans la campagne de Plouigneau, près de Morlaix, à la ferme de Lescinquit plus exactement, que s’est installée Emeline Declerck. Depuis 2018, elle produit des fleurs à couper sur un hectare et dans ses serres, en agriculture biologique et en respectant la saisonnalité. Une passion pour le végétal qui a amené cette grande jeune femme blonde à opérer un virage à 180 degrés dans sa vie professionnelle. « A la base, j’ai une formation artistique. J’ai fait des études d’arts plastiques, et un master en réalisation de documentaires », explique Emeline. Loin des anémones, des dahlias, pivoines et autre oeillets qui font aujourd’hui son quotidien. Diplômes en poche, elle part s’installer au Québec avec son mari. Là bas, elle travaille dans le domaine de la pub, notamment en tant que monteuse vidéo. Un emploi qu’elle occupera pendant huit ans. « Je montais des pubs, je faisais de la recherche pour les réalisateurs, on pitchait pour les marques, pour les agences », raconte la jeune femme. Une vie professionnelle intense, dans un bureau. Mais au bout d’un moment, ce milieu ne lui correspond plus, ne fait plus sens pour elle, qui avait envisagé de toute façon une deuxième carrière auprès des plantes. « Ca a toujours été présent dans ma vie », se souvient-elle. « Ma mère avait toujours des végétaux sur son balcon, dans son appartement. Et j’ai toujours adoré aller dans les jardins botaniques, ou en jardinerie… ». Emeline essaie de trouver un autre emploi dans l’audiovisuel, mais peine perdue. C’est alors qu’elle découvre l’existence des fermes florales aux Etats-Unis, et le mouvement Slow Flower. « Quand j’ai vu ça, j’ai su que c’était ce que je voulais faire », affirme-t-elle. « J’avais besoin du côté visuel, qui est présent avec les fleurs. Il y avait à la fois le côté paysan et le côté créatif, ça me plaisait ».

La fleur comme « un produit de saison, un produit paysan »

Vient alors l’idée d’un retour en France, ce qui tombe plutôt bien pour Emeline qui ne se voyait pas s’installer en production au Québec en raison des conditions climatiques rudes l’hiver. Elle s’inscrit alors en BTSA à l’ESA d’Angers, qu’elle effectue en partie à distance, et réalise un premier stage dans une ferme florale québécoise. De retour en France, la future productrice de fleurs poursuit et achève son BTSA et commence à travailler en maraîchage, puis à chercher un lieu où s’implanter, dans le Pays de Morlaix d’où est originaire son mari. Elle tombe alors sur la ferme de Lescinquit, avec sa prairie et sa maison. L’endroit idéal pour cultiver ses fleurs, en vente directe, sur le marché de Morlaix et alentours, ou pour de l’événementiel et des mariages. « Ici on est sur une petite structure, hyper diversifiée, labellisée bio, et on voit la fleur comme un produit de saison, comme un produit paysan », précise Emeline, qui, si elle a appris les techniques de l’agriculture biologique par ses expériences en maraîchage, a aussi dû compléter sa formation par de nombreuses lectures, notamment en anglais. « C’est très compliqué de faire de la fleur bio car il y a peu de documentation disponible, on procède alors essentiellement, par « Test-erreur », confie celle qui travaille beaucoup en manuel, et cultive ses fleurs en pleine terre, sans serres chauffées ni éclairage spécifique. « Et c’est une vraie satisfaction d’arriver à faire vivre la fleur, la voir grandir, se développer et être belle », commente-t-elle. Une relation avec le vivant qu’elle apprécie beaucoup, après avoir travaillé en bureau, hors-sol. «Il y a un côté relaxant à faire de la bouture, du semis, un lâcher-prise aussi quand on s’occupe du végétal, on ne contrôle pas tout », poursuit-elle. Le tout dans un mode de production respectant la nature. « Une évidence », pour Emeline. « Je ne me voyais vraiment pas, vu les problématiques environnementales actuelles, m’installer en conventionnel. Je n’en vois pas l’intérêt. Par exemple avec mes haies, je perds de la place au niveau de la production, mais je m’arrange pour rentrer dans cet espace délimité car elles sont essentielles. J’accepte qu’il y ait une perte sur les cultures, du coup je produis très diversifié pour limiter les risques. Ca me semble tellement logique ! », soutient-elle. Des principes de respect du vivant, de la saisonnalité et d’attachement à un territoire qu’elle met en avant via son engagement dans le Collectif de la fleur française, une association qui milite pour une fleur locale et de saison, et qui est plein développement. Considérée comme « une pionnière », Emeline est heureuse de voir que d’autres se lancent à leur tour dans la belle aventure du Slow Flower français.

 

Plus d’infos :

https://www.fermedelescinquit.com/

https://www.facebook.com/fermedelescinquit

 


 

Pssst…nous avons besoin de vous !

Nous sommes un webmédia associatif, basé à Morlaix qui met en avant les actrices et les acteurs des transitions écologiques nécessitant évidemment des transitions sociales, culturelles et solidaires dans nos territoires de Bretagne. Outre, notre site d’information, alimenté par notre journaliste-salariée et par des plumes citoyennes bénévoles, nous menons ponctuellement des actions de sensibilisation aux transitions et de formation aux médias citoyens avec des interventions auprès d’associations et d’établissements scolaires.

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L’idée sortie. La Nuit de la chouette du côté de Morlaix

La Nuit de la Chouette est de retour ! Organisée tous les deux ans, l’événement fêtera cette année sa quinzième édition. De nombreuses animations sont organisées à cette occasion, comme par exemple à Morlaix, Plougasnou et Saint-Thégonnec. Dans ces trois communes, les élèves de BTS Gestion et Protection de la Nature du lycée agricole de Suscinio, accompagnés des associations Ulamir-CPIE, Au Fil du Queffleuth et de la Penzé, Bretagne Vivante proposeront ce samedi des ateliers dédiés aux animaux de la nuit, et des balades nocturnes.

Houhou…houhouhou font les rapaces nocturnes ! Mais pas toujours facile de distinguer les hiboux des chouettes, et encore moins les différentes espèces de chouettes entre elles… Afin d’en savoir plus sur ces oiseaux de nuit, la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) organise tous les deux ans la « Nuit de la chouette ». Cette année, l’événement qui fête sa quinzième édition aura lieu le samedi 4 mars, et sera le point d’orgue d’un cortège d’animations qui se dérouleront durant le mois.

A Morlaix, le lycée de Suscinio participe une nouvelle fois à l’opération, qui sera déclinée également sur d’autres communes du territoire. « Nous avons voulu élargir et diversifier le territoire d’action », explique Véronique Javoise, professeure au lycée agricole. « Cette année, les animations auront lieu aussi à Saint-Thégonnec et Plougasnou, des communes qui sont dans une démarche d’Atlas de la Biodiversité Communale ». L’objectif, c’est aussi de « Donner envie de se balader la nuit, et de faire prendre conscience qu’il y a toute une biodiversité en mouvement à ce moment là, dont il ne faut pas avoir peur », précisent les étudiants de BTS GPN qui ont conçu le programmes des animations, en compagnie de l’Ulamir-CPIE, l’association Au Fil du Queffleuth et de la Penzé, et Bretagne Vivante.

Animation ludique et approche pédagogique seront donc au programme samedi. Des ateliers autour des pelotes de réjection, des sons de la nuit, de la trame noire… sont notamment prévus, ainsi que des balades nocturnes. On pourra aussi s’initier à la fabrication de nichoirs démontables pour les chouettes et hiboux, en compagnie de la menuiserie Essences Bois, l’après-midi, au lycée.

De quoi être paré pour reconnaître les cris de la chouette effraie, de la chevêche et de la hulotte, qu’on pourrait bien entendre samedi soir du côté du Nord Finistère !

 

Pratique :

Nuit de la chouette, samedi 4 mars

A Saint-Thégonnec : de 14h30 à 17, ateliers chouettes et pelotes et ombres sauvages / à partir de 20h : balade, animations chauve-souris, animations amphibiens – Entrée libre mais inscriptions obligatoire : afqp29@gmail.com – 02 98 78 45 69 – Rendez-vous Park An Iliz

A Plougasnou : de 15h à 17h, ateliers « autres espèces de la nuit », pelotes et nichoirs / 20h-22h30 : Balade nocturne et atelier trame noire – Entrée libre et gratuite– Rendez vous l’après-midi à l’ancienne école rue de Primel, et le soir bois du Mesguez, rue du Moulin à Vent.

A Morlaix : de 15h à 17h, atelier pelotes, nichoirs, espèces et monde de la nuit, diaporama…/ à partir de 20h : Balade nocturne – Entrée libre et gratuite-Rendez-vous au lycée agricole de Suscinio à Ploujean.

Pour les balades, venir avec une lampe de poche, habillé chaudement, et avec de bonnes chaussures.

Plus d’infos : la page Facebook du Lycée agricole de Suscinio

 


Un nouveau volet de la concertation sur la Trame Noire, du 6 au 10 mars

Depuis plusieurs années, une concertation territoriale autour de la Trame Noire (continuité écologique nocturne, cohabitation avec les activités humaines, baisse des éclairages) est menée par Morlaix Communauté et ses partenaires, dont l’Ulamir-CPIE et le lycée de Suscinio. Dans ce cadre, du 6 au 10 mars, les élèves de BTS GPN de Suscinio iront à la rencontre des habitants de Morlaix, Plougasnou et Saint-Thégonnec-Loc Eguiner, afin de recueillir des avis sur cette trame noire et l’extinction des lumières la nuit. Les étudiant.e.s vont pour cela cibler un type de public précis (parents d’élèves, travailleurs terminant tard…). Le questionnaire portera sur leur ressenti par rapport à la communication sur le sujet, leurs craintes, les aspects positifs, négatifs, l’impact observé sur la biodiversité, les suggestions d’amélioration…

Une restitution de l’enquête aura lieu le vendredi 10 mars auprès des élu.e.s et technicien.ne.s 26 communes qui composent Morlaix Communauté.

 




L’idée sortie. A la découverte de la riche biodiversité bretonne avec le Festival Natur’Armor à Bégard (22)

L’association VivArmor Nature organise, pour la seizième fois , le festival Natur’Armor. Particularité de ce festival, il est itinérant. Cette année, il se déroule à Bégard. Plus de 250 acteurs de la nature seront présents. Au programme : conférences, films animaliers, animations pour les enfants, sorties nature…

Des requins, des plantes carnivores, des pingouins en Bretagne ? Eh bien oui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces espèces sont bel et bien présentes sur notre territoire. Dès ce vendredi, les visiteurs pourront découvrir l’existence du requin pèlerin (qui ne se nourrit heureusement que de plancton!), de la drosera ou du pingouin torda, et de bien d’autres espèces lors du festival Natur’Armor. Une manifestation, itinérante dans le département des Côtes d’Armor, qui change chaque année de localisation, et dont l’objectif est de faire connaître au maximum la biodiversité de la région Bretagne au grand public, et de faire avancer les connaissances sur le patrimoine naturel, la faune et la flore.

C’est ainsi que de nombreuses associations naturalistes locales seront présentes : Bretagne Vivante, l’Association pour l’Etude et la Conservation des Sélaciens (Apecs), Eau et Rivières de Bretagne, le Groupe d’Etudes des Invertébrés Armoricains, (Gretia), Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), le Groupe Mammalogique Breton…ainsi que des maisons nature et réserves naturelles, des établissement publics, des collectivités, et des photographes naturalistes. Sont programmées également des expositions (landes et tourbières du Kreiz Breizh, les requins et raies de Bretagne, les sciences participatives, expo photos nature..), des projections de films, des sorties nature le samedi 4 et dimanche 5, et une soirée cinéma le samedi soir à la MJC de Bégard, autour des requins de France et de Bretagne, avec l’Apecs. Sans oublier des ateliers pour les enfants. Le tout dans une ambiance qui se veut familiale et intergénérationnelle !

Pratique :

Festival Natur’Armor, du vendredi 3 au dimanche 5 février, de 10h à 18h.

Accueil principal à la salle Omnisports de Bégard

Tarif : moins de 16 ans : gratuit, adulte : 3 euros

Les sorties nature, siestes sonores, conférences et soirée ciné sont gratuites

Buvette et Restauration bio sur place

Programme détaillé disponible sur le site de l’association Viv’Armor




Il faut sauver les zones humides !

Le 2 février, c’est la Journée Mondiale des Zones Humides. Pour l’occasion, de nombreux événements sont organisés un peu partout sur le territoire.

Les zones humides recouvrent un large panel de milieux. Ruisseaux, marais, mais aussi prairies humides, estuaires ou tourbières en font partie. Des milieux qui abritent une biodiversité floristique et faunistique intéressante, et qui répondent à de nombreux enjeux actuels, notamment en terme de ressource en eau et de climat. Pourtant, ils sont aujourd’hui en danger. Depuis 1900, on estime que 64 à 71% des zones humides de la planète ont disparu. En 50 ans, leur étendue a diminué de 35% dans le monde, soit à un rythme trois plus élevé que la déforestation ! (source : zones-humides.org). Ces chiffres montrent le danger qui pèse sur ces milieux, confrontés à l’urbanisation, au développement des infrastructures, à la pollution, ou encore à l’intensification de l’agriculture. On estime que c’est l’écosystème le plus détruit !

Le 2 février, ces milieux sont mis à l’honneur lors de la Journée Mondiale des Zones Humides. Une date qui rappelle la signature de la Convention de Ramsar, le 2 février 1971, un traité intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.

En France, où l’on a ratifié le traité en 1986 et où l’on célèbre le 2 février depuis 2001, de nombreuses animations sont organisées à cette occasion, autour du thème « Il faut restaurer les zones humides ! », et notamment sur le territoire breton.

On pourra ainsi découvrir la faune et la flore du Lac au Duc à Ploërmel (56), le 11 février, avec l’association Trisk’Ailes, parcourir une zone humide à Iffendic (35) le 4 février avec « La nature à votre porte », participer à un atelier d’arrachage du baccharis à Saint-Armel (56) dans une prairie humide et un marais le 12 février, observer les « hivernants » de Pen Bron à La Turballe (44) le 11 février avec la LPO, ou encore apprendre comment la vie hivernale s’organise dans les zones humides de la réserve naturelle de Plounérin (22), le 22 février, avec Lannion-Trégor-Communauté.

D’autres événements sont répertoriés sur le site http://www.zones-humides.org/animations-jmzh et sur le site jagispourlanature.org

 

 




Samedi et dimanche, on compte les oiseaux !

Ce week-end, comptez les oiseaux dans votre jardin !

Samedi et dimanche, Bretagne Vivante et le Geoca (Groupe d’Etudes Ornithologique des Côtes d’Armor), en partenariat avec la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) proposent aux Bretons de recenser les espèces d’oiseaux présentes autour de chez eux. Le but : sensibiliser, informer, et mieux connaître l’évolution des populations d’oiseaux dans la région.

 

« Le comptage des oiseaux des jardins est une opération nationale qui  vise à recenser de façon ponctuelle, l’abondance des principales espèces d’oiseaux fréquentant les jardins en hiver.

Cette opération de sciences participatives se veut à la fois un moment de sensibilisation et d’information sur les oiseaux les plus communs. Elle constitue également un outil de connaissance sur l’évolution des populations de ces espèces qui connaissent, pour certaines, de dramatiques chutes d’effectifs ces dernières années. Elle est donc reconduite chaque année à la même période. », peut-on lire sur le site de Bretagne Vivante.

 

Pour participer à l’opération, c’est simple : il suffit de choisir un lieu d’observation (son jardin, un parc, son lieu de travail, une école…) et de choisir une journée, le samedi ou le dimanche. Il faut ensuite observer durant une heure et noter tous les oiseaux observés dans ce lieu, grâce à un formulaire disponible sur internet. Pour ne pas comptabiliser deux fois le même oiseau, il suffit de ne compter que le nombre maximal d’oiseaux vu en même temps (exemple : si on voit 2 mésanges, puis 4, puis 2, il faut noter 4). Si l’on ne peut pas identifier un oiseau, pas de panique : il ne faut pas le noter, mais on peut néanmoins le prendre en photo et la poster sur la page Facebook de l’opération. Des ressources illustrées sont également à disposition, sur le site de Bretagne Vivante, pour reconnaître facilement les oiseaux.

Une fois les volatiles observés, plusieurs possibilités pour renvoyer les résultats :

Soit directement en ligne sur le site de Bretagne Vivante

Soit par mail à enquetes-geoca@orange.fr

Soit par courrier postal : Geoca, Espace Keraïa, 18c Rue du Sabot, 22440 Ploufragan

L’an dernier, ce sont 3870 personnes qui ont participé à ce grand comptage en Bretagne. C’est le rouge-gorge familier qui se retrouve en haut du podium en terme de fréquence, suivi par la mésange charbonnière. Concernant l’abondance, c’est le moineau domestique qui est le vainqueur, suivi de la mésange bleue et du pinson des arbres. Le podium sera t-il le même cette année ? Pour le savoir il faudra compter !

 

 

Plus d’infos

Visitez la nouvelle plateforme dédiée au comptage des oiseaux des jardins, qui présente 10 ans de données : https://diffusion.bretagne-vivante-dev.org/ORA/oiseaux_des_jardins/#shiny-tab-ODJ




Programme Plages Vivantes, une nouvelle approche pour préserver nos plages qui bordent notre Bretagne

(Plume citoyenne) Comment concilier la préservation des habitats du littoral tels que la laisse de mer et les activités humaines en maintenant une logique à la fois économique et respectueuse de l’environnement ?

Plages vivantes” est un programme de sciences participatives mené par la station biologique de Concarneau en lien avec le Muséum d’Histoire Naturelle pour inviter tout un chacun.e à observer la biodiversité des hauts de plages dans la «laisse de mer».  Pour beaucoup de touristes, une belle plage est d’un blanc immaculé, vierge de toutes algues. Pourtant ces paquets d’algues laissés par la mer à marée haute témoignent d’une plage bien vivante. 

Les observer permettra aux scientifiques de mieux analyser l’intérêt de ceux-ci et de mieux caractériser ce qui composent ces laisses. De plus, cela pourrait offrir une meilleure compréhension et des prédictions plus justes des effets des changements globaux et locaux qui ont un impact sur ce milieu. 

Les laisses de mer ne riment ni avec « sales » ni avec « laisser-aller ».

En effet, la laisse de mer est un écosystème à part entière, elle interfère dans la chaîne alimentaire de nombreuses espèces.  Il ne faut donc pas confondre algues vertes et laisses de mer ! Les apports massifs d’algues vertes sont le résultat d’un excès d’azote et de phosphore provoqué par les activités humaines, agricoles et non agricoles. Contrairement aux laisses de mer, elles n’ont aucun intérêt écologique et dégradent les écosystèmes côtiers. Leurs impacts visuels et olfactifs, préjudiciables au tourisme, conduisent très fréquemment les services municipaux à les évacuer.

Suivis naturalistes réalisés par les étudiant.es du lycée agricole de Suscinio, en Gestion et Protection de la Nature

Durant l’année 2022 – 2023, un groupe de 5 élèves en  BTS Gestion et Protection de la Nature ont réalisé un projet tutoré au côté de Géraldine Gabillet, chargée de mission environnement au CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement). Ce CPIE souhaite mieux connaître la qualité écologique des plages et du littoral du Pays de Morlaix. Particulièrement, il souhaite observer et étudier l’impact du nettoyage des plages ainsi que des activités de loisirs sur les espèces végétales et animales. Par conséquent, deux suivis naturalistes sur cinq plages différentes du littoral du Pays de Morlaix ont été réalisés. Ces suivis ont permis de récolter des données,  en vue de les enregistrer sur la base de données des sciences participatives. Les différents  protocoles ont été effectués sur  deux saisons différentes afin d’avoir des résultats comparables selon les périodes de l’année. Le premier protocole, ALAMER, permet grâce à des clés de déterminations simplifiées, de reconnaître les différentes espèces d’algues qui ont été déposées par la marée. Grâce à la participation d’un maximum de personnes (touristes, locaux etc…), les scientifiques sauront  dans quelle mesure les espèces d’algues de la laisse de mer sont différentes d’une plage à l’autre ou au cours des saisons. 

Le protocole dit OLAMER,  est encore expérimental et complémentaire du protocole précédent. Il est dédié aux oiseaux du littoral et plus spécifiquement de l’estran et sa laisse de mer qui constituent des habitats essentiels pour l’alimentation de nombreuses espèces d’oiseaux. Pour finir le protocole OSPARITO, est un programme ludique à destination d’élèves de cycles 2 et 3 pour étudier et s’approprier la problématique de la pollution marine. 

A travers un protocole scientifique développé autour de l’univers de l’enquête policière, les élèves participeront à la collecte de données scientifiques sur les déchets aquatiques. Néanmoins, ce protocole peut être décliné et simplifié: une simple collecte de déchets incitant chacun.e à en faire autant au quotidien. Finalement les résultats de ces protocoles apporteront des informations sur l’état de conservation des plages. En comparant les différents résultats, diverses interprétations seront émises. En comparant aussi ces données à des systèmes de références, elles faciliteront et contribueront à la prise de décisions des communes et autres collectivités locales. C’est pourquoi son évolution est fortement corrélée avec les activités humaines. Il est donc important et nécessaire de valoriser cet habitat pour répondre au changement climatique. 

Pour conclure le projet tutoré, les étudiants de Suscinio ont proposé à une école primaire de la ville Santec une animation autour des protocoles afin de sensibiliser les futures générations à l’importance de l’environnement et tout ce qui nous entoure en général.

 

 

Liens des protocoles : 

https://www.plages-vivantes.fr/alamer/edito/le-protocole-olamer

https://osparito.surfrider.eu/participer-au-projet/