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Il faut sauver la poule Coucou de Rennes !

De la première mention de son existence, en 1858, au lancement de l’association des producteurs en 1997, en passant par l’ouverture de l’Ecomusée en 1987, c’est toute l’histoire de la poule Coucou de Rennes qui est racontée dans le livre « La poule Coucou de Rennes – patrimoine vivant de la Bretagne », écrit par François de Beaulieu et édité par l’Ecomusée du Pays de Rennes. Une saga qui a pourtant bien failli s’arrêter dans les années 80. En 1985, la race est alors donnée pour « disparue ». C’était sans compter la ténacité de l’Ecomusée du Pays de Rennes, ouvert en 1987, et qui travaille dans le domaine de la préservation du patrimoine vivant. Ses responsables découvrent un dernier éleveur historique, en Maine-Et-Loire. C’est ainsi que dès 1989, un réseau d’une vingtaine d’éleveurs va être mis sur pied, avec une population de 200 Coucous de Rennes reproducteurs.

Aujourd’hui, on compte une quinzaine d’éleveurs qui produisent autour de 25 000 Coucous par an. Et la race bénéficie de mesure de protection. « Les souches de Coucou sont désormais conservées dans le cadre du programme de conservation de semence dans de l’azote liquide de la « Cryobanque » nationale », explique dans l’ouvrage François de Beaulieu. Les Coucous sont élevés selon un cahier des charges strict : élevage en plein air, en parcours herbeux, pendant 130 jours, avec une alimentation qui doit être à 100% végétale et sans OGM. Un gage de qualité qui fait que des cuisiniers bretons se sont emparés volontiers de l’animal pour le proposer sur leur table : le livre propose d’ailleurs le portrait de quelques uns d’entre eux, accompagnés de deux recettes.

Richement illustré, avec de nombreuses photos d’hier et d’aujourd’hui, « Le poule Coucou de Rennes » est un ouvrage qui s’avère particulièrement intéressant, même pour le néophyte. Agréable à lire, il constitue un bel hommage à une race de volaille ancienne du terroir breton, et nécessaire au maintien de la biodiversité de la région.

 

 

« La poule Coucou de Rennes – patrimoine vivant de la Bretagne », de François de Beaulieu, photographies d’Hervé Ronné, éditions Presses Universitaires de Rennes, 128 pages, 18 euros.




Des séjours en bord de mer, pour s’initier à l’apiculture

Vous aimiez, durant vos vacances, commencer vos journées en tartinant de miel quelques biscottes ? Cette année vous les poursuivrez en élevant vos abeilles ! Cet été à Dinard, la SARL Insecto, en partenariat avec la ville cotière, proposera aux vacanciers des vacances d’apiculture : « Les abeilles et la mer ». Les séjours, organisés sous forme de stages d’une semaine, seront animés par Charles Julien, apiculteur de père en fils depuis 3 générations, Raphaël Gamand, animateur spécialiste des insectes, ainsi que des intervenants dans le domaine sanitaire ou de l’apithérapie. Chaque cession aceuillera un groupe restreint de huit stagiaires, afin que chacun puisse apprendre en manipulant. « L’objectif du stage est clair: Faire en sorte que chaque stagiaire puisse se lancer dans l’apiculture de manière efficace et sécurisante », explique Raphaël Gamand. La semaine de stage coûte 650€ par stagiaire, tarif obtenu grâce à l’aide de la ville de Dinard. Le stagiaire disposera de l’équipement nécessaire pour la pratique et construira une ruche qu’il conservera au terme du séjour. En parallèle de la pratique, la théorie permettra au stagiaire d’acquérir les connaissances nécessaires au développement de l’activité chez lui et de mieux connaître les abeilles et leur environnement.

« Développer l’apiculture professionnelle ou amateur, c’est freiner la chute vertigineuse du nombre de pollinisateurs en France »

L’initiative s’inscrit dans la volonté d’Insecto de sensibiliser à la protection des insectes en employant des méthodes innovantes. « Développer l’apiculture professionnelle ou amateur, c’est freiner la chute vertigineuse du nombre de pollinisateurs en France », soutient Insecto. En 2002, face à l’importation massive de miel en France, l’entreprise avait lancé le site « Miel in France », premier site d’information et de vente de produits de la ruche 100 % français. L’année dernière, la création de l’Insecto Bus, insectarium mobile, a permis de sensibiliser un large public à la biodiversité. Cette fois c’est en mêlant l’activité à la détente que l’entreprise innove : « Professionnels comme amateurs, chacun s’accorde à dire que «quand on s’occupe des abeilles, on ne pense à rien d’autre ». Cette caractéristique de l’apiculture en fait une activité de vacances idéale pour ceux qui souhaitent être en rupture avec leur quotidien. », assure Insecto.

Plus d’informations : www.insecto.fr

 

 




A l’heure de la décentralisation, quelle gouvernance pour la gestion de l’eau ?

Avec la mise en œuvre effective à partir du 1er janvier 2016 de la loi Gemapi, les communes françaises se voient attribuer une nouvelle compétence, obligatoire et ciblée, relative à la gestion des milieux aquatiques et des inondations. Une réforme qui répond aux enjeux induits par les textes européens de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) et la Directive Inondations. Une nouvelle compétence pour les communes, soumises à une baisse de dotation de la part de l’Etat et à une nouvelle organisation territoriale dans le cadre de la décentralisation. Quid des politiques de l’eau dans ce contexte ? Et de la gouvernance, de l’organisation ? Si celle-ci est complexe, les collectivités locales entendent cependant bien y jouer un rôle. « Il est hors de question que la région sorte de l’Agence de l’eau, qu’elle agisse sans les départements ou qu’elle sorte de ses compétences : elle se positionne clairement comme l’organe de coordination et d’animation des politiques publiques de l’eau », a ainsi déclaré en ouverture Thierry Burlot, vice-président du Conseil Régional de Bretagne, chargé de l’environnement et de l’aménagement du territoire.

 
« Il faut réfléchir au financement des infrastructures »

 

Un propos qui fait écho à celui d’Armelle Huruguen, vice-présidente du Conseil Général du Finistère, en charge de l’eau « Il faut faire qu’en Bretagne, nous soyons acteur majeur de ces sujets, et qu’on défende la région au sein de l’Agence de l’Eau », estime-t-elle. Pour Michel Lesage, député des Côtes-d’Armor, qui est l’auteur d’un rapport sur la politique de l’eau en France, « Le grand cycle de l’eau doit être appréhendé par l’Etat. Il y a nécessité d’une politique nationale, et de politiques ascendantes qui partent des territoires. On a eu une conjonction de politiques ascendantes (au niveau local) et de politiques descendantes (avec l’Union Européenne), il faut savoir articuler les deux. De même qu’il faut trouver une transversalité aux logiques fontionnelles et aux logiques institutionnelles ».

Si, selon Claire Charbit, de l’OCDE, il y a « une bonne gestion, très décentralisée, qui fonctionne bien grâce aux bassins versants, et une gestion de la pollution industrielle qui est plutôt bonne », il y a également du moins bon. « Il y a des défis qui s’imposent : le pays est en période de contraction des budgets publics, il faut réfléchir au financement des infrastructures. Et concernant la pollution, la France risque de se faire sanctionner par l’Union Euopéenne, notamment au sujet des nitrates. Autre défi : l’émiettement, la fragmentation territoriale : il y a 36 000 communes, c’est énorme. Il faut trouver des moyens de générer du dialogue et des outils pour travailler ensemble », explique-t-elle. Concertation, dialogue, et coopération sont donc plus que jamais nécessaires pour répondre à ces nouveaux enjeux concernant l’eau, une ressource toujours plus fragile.

 

 

 




PlantCatching.com, le réseau social du jardinier

PlantCatching, Pour qui ? Pour quoi faire ?

PlantCatching est un réseau en ligne gratuit créé par Nicolas Cadilhac en 2011, à Montréal au Québec.

Cette plateforme d’échange est destinée à toutes les personnes souhaitant partager, donner, trouver plantes, bulbes et autres créatures végétales près de chez elles.

Le but de PlantCatching est de mettre en relation les jardiniers et autres passionnés des plantes de votre quartier sur le mode de l’échange.

Il vous permet, d’une part, de trouver des plantes, graines, bulbes et autres matériaux de jardinage donnés par vos voisins jardiniers. D’autre part, il vous donne la possibilité de partager votre passion en donnant à votre tour vos surplus de récoltes et végétaux à des membres du réseau PlantCatching situés près de chez vous ou à des passants.

Comment fonctionne PlantCatching ?

Si vous souhaitez donner des végétaux, il vous suffira de remplir un formulaire à cet effet. Avec une simple adresse mail, vous pourrez mettre en ligne votre annonce. Vous aurez le choix de votre mode d’échange selon vos préférences, mode public, semi-privé ou mode privé. Vous n’aurez plus qu’à indiquer vos plants, graines, bulbes ou autres matériaux à donner avec une petite description et à indiquer le lieu où se situera le don.

Pour chercher et trouver les végétaux qui orneront bientôt votre magnifique jardin, vous pouvez consulter la carte présente sur le site. Ensuite, vous n’aurez qu’à suivre les instructions laissées par le donateur ou alors prendre directement contact avec lui. Ce qui vous donnera l’occasion de rencontrer des personnes ayant la même passion que vous.

PlantCatching commence à se développer en Bretagne, quelques dons sont disponibles à Rennes et ses alentours, à quand de nouveaux dons disponibles dans votre ville?

 

 

 

Plus d’infos

La page Facebook

Le site PlantCatching

 




PlantCatching.com, le réseau social du jardinier.




Qualité de l’eau en Loire-Bretagne : du bon et du moins bon

Cela fait 51 ans que la première grande loi sur l’eau a été promulguée en France. Elle a organisé la gestion de cette ressource dans l’hexagone autour de six bassins hydrographiques, ce qui va donner naissance aux différentes Agences de l’Eau. Depuis cette date, la surveillance et le contrôle de la qualité de l’eau n’a cessé de progresser. « De 1992 à 2007, nous sommes passés de 66 à 895 paramètres étudiés », explique ainsi Jean-Baptiste Chatelain, chef du service « évaluation » à l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne. Au fil des années et des directives européennes (notamment la Directive Cadre sur l’Eau), les normes de qualité ont évolué. « Nous sommes passés d’une surveillance des usages, à une surveillance de l’écologie des milieux », poursuit le chef de service. Le nombre de stations de mesures a également progressé.

 

Moins de phosphates, mais difficile d’évaluer l’évolution des pesticides

 

Une surveillance enrichie, qui permet à l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne d’analyser quelques paramètres. Ainsi, la « demande en oxygène du milieu » (quantité d’oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques, ndlr) a diminué, ce qui signifie « une amélioration de la qualité des eaux », selon Jean-Baptiste Chatelain. Cela peut s’expliquer en partie grâce à la dépollution et la réduction des rejets des stations d’épuration, et à la baisse de certaines pollutions aux matières organiques ou aux métaux lourds qui dominaient dans les années 70. Même phénomène pour les phosphates, qui sont en diminution dans les eaux du bassin. Une diminution des rejets, du fait de l’interdiction de leur utilisation dans les lessives, ainsi que leur traitement en station d’épuration ont permis une amélioration de la situation.

Du côté des nitrates et des pesticides, les résultats sont moins probants. Certes, après une augmentation régulière des concentrations en nitrates jusqu’au début des années 2000, la tendance est à la stagnation (19 mg/litres dans l’ensemble du bassin Loire-Bretagne, chiffre à retrouver dans le document téléchargeable ici). Mais l’évolution est différente selon les territoires : si une amélioration est constée sur la Bretagne, on note une dégradation du côté de la Vendée. Concernant les pesticides, la situation est plus compliquée à évaluer, reconnaît l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne. « Certaines molécules, présentes à de très faibles doses, sont difficiles à détecter », explique Jean-Baptiste Chatelain, chef du service évaluation à l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. D’autres molécules arrivent sur le marché et ne sont pas détectables tout de suite. « Le suivi des nouvelles molécules constitue un enjeu important dans la surveillance de la qualité de l’eau », affirme-t-il. Une surveillance qu’il est nécessaire d’effectuer « sur la durée, avec des réseaux dédiés».

 

 

Un rapport met en avant le non-respect du principe « pollueur-payeur »,

La Cour des Comptes vient de publier un rapport sur la politique de l’eau en France, et a mis en avant le non-respect du principe pollueur-payeur. En 2013, 87 % des redevances ont été payées par les particuliers, contre 6% pour les agriculteurs et 7% pour les industriels, ces deux catégories étant les plus polluantes. « Alors que le bassin Loire-Bretagne est le plus concerné par la pollution due aux nitrates, les redevances à la charge des agriculteurs ne représentent en 2013 que 10% du montant total des redevances, dont 0,6% seulement au titre de l’élevage », établit ainsi la Cour. D’autant plus qu’entre 2007 et 2013, le montant des redevances acquitées par les éléveurs a diminué de 58% dans le bassin Loire-Bretagne. La cour estime également dans son rapport qu’il faut améliorer le fonctionnement des Agences de l’Eau. Elle leur reproche notamment une transparence insuffisante dans les décisions d’aides financières, et une gouvernance qu’il faudrait améliorer.

Le rapport, intitulé « Les Agences de l’Eau et la politique de l’eau : une cohérence à trouver » est téléchargeable sur le site de la Cour des Comptes