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Décroissance

 

 

La vie de chatô, le journal des élèves du lycée Chateaubriand à Rennes

Le journal de La Vie de Chatô fonctionne sur la base du volontariat. Chacun peut, au lycée, s’il le souhaite, participer, contribuer à rendre le journal de plus en plus consistant, diversifié, plus vivant, que ce soit régulièrement ou occasionnellement. Le journal n’est pas seulement un ensemble de papiers agrafés, c’est un moyen d’expression qui s’offre à tous. Chacun peut mettre ses capacités personnelles à profit pour l’améliorer. De la rédaction des articles à la mise en page en passant par la correction et la mise en ligne des articles, chaque étape est réalisée uniquement par des élèves pour un journal lycéen libre.

Infos techniques :

Actuellement le logiciel employé pour la mise en page papier du journal est le logiciel libre scribus. Nous utilisons par ailleurs une police nommée « spranq », qui a la particularité d’être composée de petits trous qui permettent d’économiser de l’encre, dans une démarche respectueuse de l’environnement.

Récompenses :

En 2012, La Vie de Chatô a été lauréat du concours Bretagne des journaux lycéens, et s’est distingué en remportant le Prix des Lycéens.

Site web: http://www.ver1.viedechato.fr/index.php




Lamballe (22) : Un atlas pour la biodiversité à l’échelle intercommunale

A quoi sert cet atlas intercommunal de la biodiversité ? Quel est son objectif ?

 

Romuald Toussaint : L’atlas est un document de synthèse d’un projet visant à rassembler les connaissances naturalistes sur la biodiversité existante, ici à l’échelle intercommunale. Il est élaboré à partir d’un inventaire précis et cartographié des habitats, de la faune et de la flore.

L’intercommunalité a la responsablité des trames vertes et bleues sur le territoire. Pour faire de bonnes trames, il faut bien connaître la richesse en terme de biodiversité du territoire. D’où le travail que nous menons avec l’association costarmoricaine Viv’Armor.

Les atlas de la biodiversité ont été pensés par le ministère de l’écologie, à l’échelle communale. En Bretagne, l’Atlas de la Biodiversité Intercommunal de Lamballe est une première à cette échelle.

 

 

Quels en sont les enjeux ?

 

Romuald Toussaint : Cela permettra notamment de concilier préservation de l’environnement et de la biodiversité, et projets d’urbanisme et d’aménagement du territoire. Lorsqu’on a un projet en urbanisme, on aura également les données environnementales, cela permettra ainsi une meilleure compatibilité entre ces différentes problématiques.

 

Jean-Luc Balbo : On est également en présence d’un phénomène d’érosion de la biodiversité, notamment concernant les espèces inféodées aux zones humides. Pour arrêter cette érosion, il faut agir localement.

 

 

 
Comment va se dérouler la réalisation de cet atlas ?

 

Jean-Luc Balbo : La réalisation de l’Atlas va se dérouler jusqu’en 2018. Si Viv’Armor coordonne les opérations, les autres associations naturalistes du secteur sont également associées à la démarche : le Geoca (Groupe d’Etudes Ornithologique des Côtes-d’Armor), le GMB (Groupe Mammalogique Breton), les associations de chasseurs, de pêcheurs, les agriculteurs…

Nous avons également la volonté d’associer le grand public. Une démarche participative sera ainsi lancée entre 2016 et 2017. Des actions seront menées durant la semaine du Développement Durable début juin, et nous allons mener un travail avec les scolaires, sur les chauve-souris notamment.

 

Plus d’infos

http://www.vivarmor.fr/

http://www.lamballe-communaute.fr/accueil_lamballecommunaute/actualites/644_46354/signature_de_latlas_de_la_biodiversite_intercommunale




Un week-end pour la permaculture

La permaculture a été théorisée dans les années 70 en Australie par Bill Mollison et David Holmgren, deux scientifiques engagés dans la protection de l’environnement. On peut définir la permaculture comme étant un véritable art de vivre, qui mêle art de cultiver la terre avec art d’aménager le territoire. La prise en compte des écosystèmes est également très importante. C’est « une science et un art qui visent à aménager des écosystèmes humains éthiques, durables et robustes qui s’intègreront harmonieusement avec la nature » », selon Steve Read, fondateur de l’Université Populaire de Permaculture.

La permaculture ne se limite pas seulement à l’agriculture, elle rejoint aussi d’autres domaines comme l’économie, la technologie, la santé, l’habitat…

 

Les 12 piliers de la permaculture sont :

Les douze piliers de la permaculture

  1. Observer et interagir

  2. Collecter et stocker l’énergie

  3. Créer une production

  4. Appliquer l’auto-régulation et accepter la rétroaction

  5. Utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables

  6. Ne pas produire de déchets

  7. Partir des structures d’ensemble pour arriver aux détails

  8. Intégrer plutôt que séparer

  9. Utiliser des solutions de petites échelles et avec patience

  10. Utiliser et valoriser la diversité

  11. Utiliser les interfaces et valoriser les éléments en bordure

  12. Utiliser les changements et y réagir de manière créative

 

En Bretagne, des stages et formation en permaculture sont régulièrement organisés à Plufur, dans les Côtes-d’Armor, avec l’association Dynamie.

http://www.permaculturefrance.org/

 

Des journées d’initiation à la permaculture sont mises en place également à Hénon, toujours dans les Côtes d’Armor, au jardin « La pâture Es Chènes ».

http://www.lapatureeschenes.fr/

 

Pour connaître les animations organisées, ce week-end, rendez-vous sur le site http://www.permaculture-incroyables.org/jip2015/

 

« La même planète, un autre monde – la permaculture et une évolution sociologique », brochure de Steve Read consacrée à la permaculture, est disponible en téléchargement sur son site : http://www.steveread.fr/

 

 

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Une journée consacrée à l’éco-pastoralisme

Le contexte

 

L’éco-pastoralisme est une solution alternative de gestion écologique des milieux par des herbivores issus de races rustiques locales ou non autochtones

La journée est mise en place au Lycée de L’Aulne à Chateaulin (29), par une classe de BTS D.A.T.R (Développement et animation des territoires ruraux). Elle est organisée en partenariat avec le Parc Naturel Régional d’Armorique, et la Fédération des Races Anciennes de Bretagne. Dans le cadre de la Charte 2009‐2021, le Parc Naturel Régional s’intéresse à la conservation et la valorisation de la biodiversité domestique. En partenariat avec la Fédération des Races de Bretagne, il a défini une stratégie et mène un ensemble d’actions dont la valorisation non alimentaire des races domestiques Bretonnes par leur utilisation dans la gestion des espaces naturels sous l’angle de l’éco‐pastoralisme.

La Fédération des Races de Bretagne, elle, fédère l’ensemble des éleveurs de onze races locales bretonnes, dans un but de sauvegarde, promotion et valorisation de ces races et de leurs produits.

 

 

Objectif de la journée

 

« Les rencontres de l’éco-pastoralisme en Bretagne » ont pour objectif de valoriser et mettre en avant les pratiques d’éco-pastoralisme, et de mettre en avant l’utilisation des races locales bretonnes dans les pratiques d’entretien des espaces naturels au sens large. « Nous voulons également mettre en contact entre eux les professionnels du secteur », assure Ange Rollet, étudiant dans la classe qui organise la journée.

 

 

Le programme

 

Au programme de la journée :

  • Pour les professionnels : débats sur l’intérêt de l’éco-pastoralisme dans la gestion des espaces naturels, ainsi que des témoignages sur l’utilisation des races locales. Des ateliers d’échanges entre acteurs seront également organisés.

  • L’après-midi est ouverte au grand public, avec au programme : des expositions, des présentations d’animaux (moutons « lande de Bretagne », de « Ouessant », chèvres des fossés…), présence de fermes pédagogiques, chasse de trésor…

 

 

 

Plus d’infos

www.cmk29.educagri.fr/le-lycee-de-laulne/les-evenements.html

 

 




Un livre pour tout savoir des fleurs sauvages

Anémone des bois, ficaire, véronique officinale, pédiculaire des bois ou encore bruyère cendrée…toutes ces fleurs, et une soixantaine d’autres, sont présentées dans le livre « « Fleurs sauvages en Bretagne – Du printemps à l’été ». Les deux auteurs, Hervé Guirriec et Jean-Yves Kerhoas, respectivement passionnés de légendes et férus de photographie et botanique, ont choisi de localiser leurs observations dans les Monts d’Arrée, un territoire qu’ils affectionnent tous deux particulièrement.

Pour chaque fleur présentée, on retrouve des explications sur le nom de la plante, des données historiques, géographiques, ainsi que des références culturelles. Ainsi qu’une grande photo, permettant au lecteur de l’identifier facilement. On apprend par exemple qu’il fallait se munir d’un bâton de genêts pour effectuer une demande en mariage, qu’on appelle également le lierre terrestre « l’herbe de la Saint Jean », ou que l’on peut servir des feuilles de nombril de Vénus comme des cornichons !

A noter également, la présence de pictogrammes indiquant la fréquence d’implantation de la fleur, sa toxicité éventuelle, sa période de floraison, sa hauteur, sa potentielle utilisation en cuisine ou en phytothérapie…

Facile à lire, pédagogique, avec de belles photos,« Fleurs sauvages en Bretagne » est un joli guide qui trouvera facilement sa place chez les amateurs de botanique et les naturalistes. Sans oublier les amateurs de balade dans les Monts d’Arrée !

 

Fleurs sauvages de Bretagne, du printemps à l’été, 143 pages, éditions Locus Solus, 12,90 euros.

 

 

Plus d’infos

http://www.locus-solus.fr/

 




Sables coquilliers : « Monsieur Macron, il existe d’autres solutions ! »

Du bon usage du principe de précaution

L’argument invoqué « comme il n’est pas prouvé que cette exploitation peut être nuisible à l’environnement, j’autorise. » Monsieur Macron aurait dû lire la Constitution et notamment la charte de l’environnement qui dit dans son article 5 : «  Article 5. Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en oeuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. » c’est-à-dire exactement l’inverse : puisqu’il n’est pas prouvé que cette exploitation n’est pas inoffensive , on ne peut pas l’autoriser avant d’en savoir plus. Or, cela tombe bien : une étude sur les effets des extractions de sables coquilliers est en cours non loin de là sur le site des Duons, en Baie de Morlaix. On aurait pu au moins attendre les résultats des recherches de l’Université Pierre-et-Marie Curie/station biologique de Roscoff, avant de se lancer dans ce qui reste quand même un pari hasardeux.

 

Le prétexte agricole

En effet, cette extraction massive de sable coquillier est encore récente puisque c’est suite à l’interdiction de massacrer les bancs de maërl que des groupes comme Roullier se sont lancés dans cette aventure. Il paraît que l’agriculture bretonne en a besoin parce que les terres sont trop acides et qu’il faut leur ajouter régulièrement du calcaire si on veut y faire pousser autre chose que du blé noir ou de la pomme de terre. Le problème est que les services de l’Etat ne savent pas exactement quels sont les besoins de l’agriculture en la matière. Il aurait peut-être fallu commencer par là. Suramender des sols pour développer de force des cultures mal adaptées aux conditions géologiques n’est pas vraiment dans l’esprit du développement durable. Là, c’est peut-être le collègue de Monsieur Macron, en charge de l’agriculture qui devrait relire la charte de l’environnement et notamment son article 6 : « Article 6. Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social ».

 

Et pourtant des solutions existent

L’acidité des sols ne concerne pas que l’agriculture. On la retrouve aussi dans l’eau et alors qu’ailleurs certains se battent contre le calcaire dans les conduites d’eau potable, les fournisseurs d’eau potable bretonne sont obligés d’en rajouter pour éviter la corrosion de leurs réseaux. Le maërl était pratique. Son interdiction a donc posé un problème. Le ministère de la santé a été plus rapide que les autres puisque dès 2008, un arrêté fixait la liste des produits de substitution (http://www.sante.gouv.fr/fichiers/bo/2009/09-01/ste_20090001_0100_0271.pdf)

Parmi lesquels on retrouve la soude, le carbonate et le bicarbonate de soude, la chaux vive et la chaux éteinte, c’est-à-dire des produits très courants. Certes les besoins agricoles, quand on les aura mesurés, sont plus importants que ceux de Veolia et de ses concurrents, mais voilà une piste qui ne peut être ignorée.

Et puis, il y a des agriculteurs, dont l’intimité avec la nature est plus forte et que le maërl, pas plus que le sable coquillier n’intéressent. Pourtant ils ont également besoin d’amender leurs sols. C’est pourquoi la Capbio Bretagne, émanation de la Chambre Régionale d’Agriculture a proposé, il ya quelques années déjà une petite fiche technique ( http://www.capbio-bretagne.com/ca1/PJ.nsf/TECHPJPARCLEF/17129/$File/FT-agronomie-Amendement-calcaire.pdf?OpenElement) dans laquelle on retrouve deux informations intéressantes. La première est moins d’azote réduit l’acidification et cela est une piste à creuser. La deuxième est que la source la plus riche en calcium est… la crépidule. Il y aurait double bénéfice à exploiter cette ressource, puisque cette crépidule est considérée comme une espèce invasive et que dans certains points du littoral sa prolifération est devenue réellement problématique pour la biodiversité locale.

 

Et puis, il y a d’autres pistes plus exotiques à explorer : http://www.nationalgeographic.fr/11174-larbre-miraculeux-qui-pourrait-changer-le-monde/ Il ne doit pas s’agir de la seule plante oxalogène. Mais cela mériterait qu’on y regarde de plus près. Associer des arbres à d’autres cultures est une piste déjà explorée pour l’agriculture mais si en plus ces arbres produisent du calcaire entre leurs racines ce serait tout bénéfice.

 

Sans aller aussi loin, il reste une piste : puisque nous avons besoin de calcaire et qu’une partie du calcaire vient de la mer, où trouve-t-on le plus de calcaire ? Dans les carapaces et coquilles des coquillages et crustacés. Et qu’en fait-on de ces déchets alimentaires ? Rien. C’est surtout une source d’embêtement pour les collectivités locales en charge de la collecte des déchets. Organiser la collecte, le traitement et le conditionnement de ces tonnes de déchets est donc un gisement possible avec pour le coup, un triple bénéfice : on dispose d’un gisement qui n’est pas prêt de s’épuiser, on retire une épine du pied des collectivités locales et de toutes les entreprises (restaurants, campings, etc.) que ces tas que coquilles encombrent et en plus cela crée des emplois, sûrement plus que l’extraction de sable.

Mais voilà, les ingénieurs ont dit comme d’habitude « Il n’y a pas d’autres solutions, Monsieur le ministre ! » et Monsieur le ministre l’a cru. De là à donner corps à la rumeur comme quoi ces titres miniers d’exploitation des dunes sous-marines seraient la contrepartie à l’interdiction d’exploiter le maërl obtenue par les entreprises qui en vivaient (« c’est dans notre ADN » a dit un dirigeant du groupe Roullier), il y a un pas que nous ne franchirons pas. Nous préférons rechercher d’autres solutions que dénoncer d’hypothétiques arrangements honteux.

 

Force 5