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Climat, transition : quelle Bretagne en 2050 ?

Le Ceser est composé d’acteurs du tissu économique, social et environnemental de Bretagne, représentant tous les courants de la société civile. Il a une fonction consultative, émet des avis sur le budget du Conseil Régional et sur les grandes politiques de la région, et établit des rapports, réflexions et propositions sur des sujets d’intérêts régionaux. C’est dans ce cadre que la Commission Prospective du Conseil s’est interrogée sur la manière de vivre en Bretagne à l’heure de la transition. «  Serons-nous capables d’y parvenir ? Et quels changements cela impliquera-t-il concrètement pour un territoire comme la Bretagne ? », s’est ainsi demandé le Conseil, en se questionnant notamment sur les évolutions à venir sur la vie quotidienne des bretons : dans l’habitat, la santé, l’aménagement du territoire, l’emploi, l’alimentation, la production d’énergie, la qualité de vie…« Il y a la certitude que le changement climatique se poursuivra, et la Bretagne ne sera pas épargnée », affirme le Conseil. En Bretagne, la température va elle aussi s’accroître. C’est dans les villes que le phénomène sera le plus important. Tout ceci aura un impact sur la ressource en eau, et la biodiversité. Sans oublier des impacts également sur les littoraux : on prévoit ainsi une augmentation du niveau de la mer de 17 à 36 centimètres à l’horizon 2050. La Bretagne est une région qui est, et sera, particulièrement vulnérable aux risques de submersion marine. C’est en prenant compte ces évolutions inéluctables que quatre scénarios prospectifs ont ainsi élaborés, décrivant la Bretagne en 2050.  Il s’agit d’ « explorer les évolutions de la société qui pourraient accompagner cette transition ». « Ces récits du futur sont une réponse à une question toute simple : que pourrait-il se passer demain en Bretagne ? Ces scénarios tendent à représenter, de manière la plus objective et rationnelle possible, des hypothèses de l’évolution de la société. », explique le Ceser.

 

 

Les scénarios :

 

 

Scénario 1 : « Transition technologique »

 

« Dans les années 2020, face à l’échec répété des négociations climatiques intergouvernementales, ce sont surtout les villes, organisées en réseaux internationaux, qui prennent les devants. Leur objectif est de favoriser l’atténuation et l’adaptation au changement climatique avant tout par le développement et la diffusion de nouvelles technologies ». Dans ce scénario, les territoires veulent développer l’implantation d’entreprises innovantes, et les habitants sont toujours plus connectés et équipés, et disposent chez eux d’appareils de mesure et de « pilotage des consommations ».

« L’importante évolution du mix énergétique en Bretagne, ainsi que les progrès effectués en terme de pilotage des consommations ont permis de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre », selon ce scénario du Ceser. Néanmoins, tout ceci a pris du temps, temps durant lequel les émissions ont continué à augmenter. Et certains citoyens, s’opposant au recours aux nouvelles technologies par principe et conviction, ou par manque de moyens, décident de proposer des alternatives.

 

 

Scénario 2 : « Transition négociée »

 

« Les pouvoirs publics s’engagent sans attendre, dès 2015, dans une dynamique de transition. »

Ils agissent essentiellement au travers de politiques d’information et d’accompagnement à l’éco-citoyenneté. De nombreux investissements « bas carbone » sont effectués, des aides financières et des formations sont proposées aux professionnels.

La mise en œuvre est lente, mais « l’engagement des citoyens et des acteurs économiques étant fondé sur l’information et le volontariat, cette politique parvient à remporter l’adhésion du plus grand nombre et permet à beaucoup d’y trouver satisfaction. »

 

 

Scénario 3 : « Transition citoyenne »

 

Les citoyens, effrayés par les conséquences concrètes du réchauffement climatique et l’inaction des pouvoirs publics depuis des années, se mobilisent à l’orée des années 2040. Des collectifs se créent, et expérimentent un nouveau mode de vie : développement de l’achat local, réemploi/recyclage, développement des « low techs », végétarisme, permaculture, micro-production énergétique.

On assiste à une transition tardive, peu favorable à la baisse de l’émission de gaz à effet de serre. Le changement des pratiques conduit à une baisse des impacts environnementaux, mais les investissements sont trop faibles. De plus, « Ces évolutions, vécues comme des contraintes, sont rejetées par une partie de la population ».

 

 

Scénario 4 : « Transition dirigée »

 

Durant la troisième décennie des années 2000, les états européens signent un accord concernant le climat. A l’échelle du continent, des engagements chiffrés sont mis en œuvre. « En France, l’Etat, résolu à atteindre ses engagements, prend appui sur les moyens financiers dont il dispose et mobilise essentiellement les leviers réglementaires et fiscaux ». En Bretagne, les efforts portent sur le logement, le transport et l’agriculture, les secteurs les plus émetteurs.

Cette transition est plutôt efficace. Elle divise cependant une partie de la population, qui n’accepte pas toute cette réglementation.

 

 

Ces différents scénarios doivent avoir pour objectif de susciter des questionnements, et de provoquer le débat, avec la participation des citoyens. Et pour réussir la transition, le Ceser préconise également de relever six défis :

 

  • Mobiliser l’ensemble de la société, des citoyens, des acteurs économiques et sociaux dans la transition en Bretagne

  • Accompagner la transition en région par une action volontariste et coordonnée des acteurs publics

  • Développer des outils de solidarité pour une transition équitable

  • Analyser les besoins de financement et mobiliser les moyens nécessaires

  • Conjuguer innovations technologiques, économiques et sociales pour mener la transition sur le territoire

  • Appréhender la transition comme un enjeu structurant et transversal

 

 

Pour le Ceser, un scénario de transition réussie est possible en Bretagne, mais il faut pour cela « être déterminé et avoir une attitude de combat », comme l’affirme l’astrophysicien Hubert Reeves. Reste que la région, et les territoires, ont et auront un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique, et que les initiatives locales seront importantes, que la transition soit essentiellement portée par les pouvoirs publics ou bien par les citoyens.

 

 

Pour télécharger le rapport du Ceser : http://www.bretagne.bzh/jcms/TF071112_5042/fr/le-ceser

 




#OnMarchedansLeJardin… Pour le Climat !

#OnMarchedansLeJardin… Pour le Climat
Ou comment marcher autrement pour le Climat ?

On l’a tous compris, les marches pour le Climat n’étaient pas possibles les 28 et 29 novembre, pour les raisons que nous avons tous en tête… Que nous comprenons globalement mais quelle frustration ! A titre individuel ou collectif, beaucoup d’entre nous se préparent depuis de longs mois pour ces marches pour le Climat, que nous imaginions massives, conviviales et familiales.

Les propositions d’alternatives se multiplient, alors juste une idée comme ça… Les marches pour le Climat sont donc interdites, pour des raisons de sécurité, sur le domaine public*. PUBLIC… Par opposition à PRIVE…

Pourquoi ne pas se rassembler, avec ses voisins, ses amis, sa famille… à l’échelle d’un quartier, d’un lotissement, d’un village… dans un espace privé, comme un JARDIN, ou tout autre lieu privatif selon ses possibilités : sur le balcon, dans le salon, dans un champ ou une prairie (Bio, c’est idéal !) sur proposition d’un agriculteur, dans une entreprise en réunissant les salariés qui souhaitent montrer leur engagement pour le Climat (avec l’accord du dirigeant, c’est mieux).

On prend une PHOTO du rassemblement et on la diffuse sur les réseaux sociaux, et auprès de la presse locale, en précisant le NOMBRE DE PARTICIPANTS, la COMMUNE et le DEPARTEMENT. Et idéalement, on additionne au fur et à mesure le nombre de participants…

Transmettez-moi vos photos via cette page et je relaierai aussi.

* Cette mesure concerne les manifestations sur la voie publique, festives ou revendicatives, au sens de l’article L211-1 du Code de sécurité intérieure, tels que les cortèges, rassemblements, défilés soumis à déclaration préalable en préfecture. S’entend comme voie publique, tout espace ouvert à la circulation piétonne ou automobile, voirie ou place publique appartenant au domaine public.

 

La page Facebook : https://www.facebook.com/On-marche-dans-le-jardin-956940054395369/

 




Un livre pour Les « arbres remarquables » de Bretagne

Né en 2007, le projet autour des arbres remarquables bretons a été piloté dès le départ par la Maison de la Consommation et de l’Environnement de Rennes, avec la collaboration de plusieurs autres associations : Bretagne Vivante, le CPIE Forêt de Brocéliande, Eau et Rivières de Bretagne, Viv’Armor Nature, avec une démarche participative faisant appel à des citoyens bénévoles.

Devant la mobilisation de plus en plus importante, et le nombre important de signalement, des comités départementaux sont créé en 2099 afin de définir des critères d’homologation. Si la campagne d’inventaire a permis de collecter plus de 2000 signalements, ce sont 390 arbres « hors du commun » qui seront finalement sélectionnés, sur 230 communes bretonnes !

C’est tout ce travail participatif qui est aujourd’hui présenté dans l’ouvrage « Arbres remarquables de Bretagne », qui est le deuxième numéro de la collection « Les cahiers naturalistes de Bretagne », édité par le Conseil Régional. Il permet d’avoir un aperçu sur l’importante de la ressource « arbres remarquables » dans la région. Ainsi, on y apprend que ces arbres, qui présentent des caractéristiques particulières en terme d’âge, de taille, de circonférence, d’histoire et de singularité, sont pour beaucoup dans la région des chênes pédonculé, des ifs et des châtaigniers. Que les communes de Locquénolé (29), Caudan (56), Quimper (29), Rennes (35), Concoret (56), Questembert (56) ou encore Dinan possèdent des spécimens d’arbres remarquables particulièrement intéressants. Outre ces données et explications, le livre fait également la part belle à la biodiversité existant avec les arbres, ainsi qu’aux relations entre arbres et hommes. Des relations pas toujours simples, notamment en milieu urbain, mais qui semblent tendre néanmoins vers une meilleure prise en compte de la richesse de ce patrimoine naturel. C’est le cas notamment dans les politiques publiques, à l’heure d’enjeux importants sur la biodiversité et le climat.

 

Arbre remarquables en Bretagne, un patrimoine à découvrir, M.Jézégou, Collection Les Cahiers Naturalistes de Bretagne, Maison de la Consommation et de l’Environnement (ccordination), Biotope Editions, 192 pages, 19 euros.

 

Plus d’infos

http://www.arbres-remarquables-bretagne.org




Les secrets du plancton à Quimper

Après une expédition de près de 3 ans autour du globe pour étudier les écosystèmes marins planctoniques, la mission Tara Océans se poursuit dans les laboratoires mais aussi en lien avec des projets de collectage citoyen comme « Plankton Planet ».
    Les milliers de prélèvements effectués sont analysés, séquencés et permettent de mieux connaître les micro-organismes marins, marqueurs de l’état de l’océan et du climat. Ces micro-organismes contribuent pour moitié à la production d’oxygène que nous respirons, piègent le dioxyde de carbone, participant ainsi à la régulation climatique et sont à la base de la chaîne alimentaire.
    Les océans sont notre climat, notre futur, mais aussi notre mère nourricière et une source de rêves intarissable. Explorer l’Océan, c’est chercher à comprendre les changements de notre planète. C’est un temps « zéro » scientifique, un état des lieux qui est dressé et qui sera utile pour plusieurs décennies de recherches.
    De l’Arctique à la COP21, scientifiques et citoyens veulent faire entendre la voix de l’océan  et de son écosystème encore très méconnu du plus grand nombre comme des décideurs. »

 




Voies d’eau : l’eau se jette à la mer, et vous ?

Depuis deux ans, un groupe d’acteurs de l’éducation à l’eau et au littoral se réunit sur le pays de Morlaix. Face aux lacunes des habitants dans ce domaine, les associations et les organismes du territoire ont souhaité organiser une journée conviviale et ludique ouverte à tous pour mieux faire connaître la maritimité en Pays de Morlaix et les problématiques liées à l’eau. Cette journée sera
l’occasion de présenter un panel d’actions et d’acteurs locaux qui travaillent sur le littoral et l’eau et de lancer un programme annuel d’actions de sensibilisation sur l’eau, la mer et le littoral.
Le CPIE Pays de Morlaix – Trégor (Centre permanent d’initiatives à l’environnement) coordonne le groupe et l’action du samedi 31 octobre. L’association d’animation en milieu rural a été crée en 1974 et labellisée CPIE en 2004 pour ses actions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement et au développement durable.

De nombreuses structures partenaires sont mobilisées pour cet événement :
L’association Au fil du Queffleuth et de la Penzé, les guides du bord de mer, l’association Les Petits Débrouillards, la Station biologique de Roscoff, l’association Vents d’Ouest, la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), la chambre de commerce et d’industrie de Morlaix, la ville de Roscoff, la brigade nautique, le Pays d’art et d’histoire du Pays de Morlaix, le centre nautique de Roscoff, l’association Les Moyens du Bord, le comité de chômeurs, l’espace des sciences / Maison de la Mer de Lorient, le comité régional de la conchyliculture de Bretagne nord, le Réseau d’éducation à l’environnement en Bretagne (REEB), l’Union bretonne pour l’animation des pays ruraux (Ubapar) et, sous réserve : Bretagne Vivante, Rosko Plaisance, le cinéma de Roscoff…

 

Les activités proposées au cours de la journée :

En extérieur :

– une randonnée autour du port à 10h30 avec Au Fil du Queffleuth et de la Penzé pour  découvrir la baie de Morlaix

– une sortie nature sur l’estran (algues, mollusques et crustacés, avec le programme de sciences participatives Biolitt) avec le CPIE de 14h à 15h

– des visites de bateau à quai sur le port du Bloscon : visite en petit groupe, inscription sur place

– navire océanographique de la Station biologique de Roscoff : le Néomysis

– vedette de la SNSM

– bateau de la brigade nautique 

 -Défi-jeu en famille au Vieux port de Roscoff, avec le Pays d’art et d’histoire « Roscoff : Enquête aux Portes de la 4ème dimension » de 15h à 16h30
Inscriptions : par téléphone jusqu’au 30 octobre seulement au 02 98 62 39 57 (lun-ven, 9h- 12h30/14h-18h), le jour-même sur place jusqu’à 14h30

– des balades en mer en voilier (avec l’association Vents d’Ouest) pour découvrir la mer autrement (inscription possible à l’avance au 02 98 67 53 38 ou sur place)
4 départs à : 9h – 11h – 14h – 16h
8 personnes maximum sur le bateau pour chaque sortie

– des visites d’entreprises présentes sur le port : la Voilerie… (horaires à préciser)

– une sortie en kayak avec le centre nautique de Roscoff dans le cadre de leur sortie hebdomadaire (à confirmer)

 

En intérieur, tout au long de la journée : des stands sur l’eau douce et l’eau de mer avec des maquettes, des expériences…

– un stand du projet Phénomer avec la Station biologique de Roscoff et les Petits Débrouillards pour découvrir et comprendre le phénomène des blooms de phytoplancton en mer et devenir un observateur averti ;

– un bassin tactile animé par le CPIE : crabes, étoiles de mer, anémones, bigorneaux et autres mollusques et crustacés en tout genre seront présentés. Les espèces pourront être observées au plus près. Un animateur expliquera leurs modes de vie ;

– un stand sur le bassin versant – eau douce avec le CPIE, Au Fil du Queffleuth et de la Penzé et les syndicats de gestion de l’eau : des maquettes et expériences permettront de mieux comprendre le lien entre la source et la mer ;

– un stand « jardinage au naturel » présentera les techniques naturelles de jardinage et fera le lien avec la qualité de l’eau ;

– un stand sur la pêche à pied en baie de Morlaix présentera les espèces présentes, les techniques de pêche à pied et les tailles de pêche autorisées ;

– un stand d’information sur la conchyliculture avec le comité régional de la conchyliculture (sous réserve) ;    

 -un stand du Comité des pêches axé sur le métier de la pêche aux casiers ainsi que sur la sécurité en mer- un stand sur les énergies marines renouvelables avec une malle de la Maison de la Mer de Lorient permettra de mieux les connaître grâce à des expériences ludiques ;

– un stand de jeu de société sur la mer avec les créateurs du jeu Pescatour (sous réserve)        

– une exposition de créations en lien avec l’eau par des artistes de l’association Les Moyens du Bord et de créations en collaboration avec les étudiants du lycée de Suscinio ;

– un stand sur l’inventaire maritime en Pays de Morlaix par le Pays d’Arts et d’Histoire

– des vidéos et des courts métrages sur l’eau et le littoral seront diffusés en continu.

– Démonstration d’un sac à dos famille « sortir de dehors » pour découvrir le littoral en famille par l’UBAPAR (Union bretonne pour l’animation des pays ruraux)

Un accueil avec boissons chaudes pour le retour des sorties sera proposé.

Restauration possible sur place avec le Snack du port

 

 




Le Train du Climat arrive en Bretagne

Parti de Paris le 6 octobre, le Train du Climat achèvera son périple le 25 octobre en gare de Nancy, après avoir fait escale dans 19 villes françaises. A son bord, une exposition, et une quarantaine de scientifiques (baptisés « les messagers du climat »), par équipage de 12, qui partageront leurs connaissances et échangeront sur les questions liées au réchauffement climatique avec le grand public. Après Nantes le samedi 17 octobre, c’est à Brest (le 18) et Saint-Malo (le 19) qu’il fera halte en gare.

Au programme, à Brest, le 18 octobre : visite de l’exposition et mini-conférences autour du changement climatique et du milieu marin. Ainsi, le public pourra retrouver par exemple Nicolas Pouvreau, du service hydrographique et océanographique de la Marine, qui évoquera l’élévation du niveau de la mer à Brest depuis 300 ans à partir des observations marégraphiques. Ou encore Olivier Ragueneau, de l’Institut Européen de la Mer- Université de Bretagne Occidentale, qui expliquera en quoi consiste « la dette climatique ». Des temps d’échange sur la fonte des banquises, sur l’acidification des océans, ou des courants marins, sont également prévus, ainsi qu’un « Village du climat » et une exposition photos.

Le lendemain à Saint-Malo, une autre série de mini-conférences à bord du train est organisée. Elles porteront sur le climat et son évolution dans le golfe de Saint-Malo avec Franck Baraer de Meteo France Rennes, ou sur les impacts du changement climatique dans l’agriculture avec Philippe Merot de l’Insa Rennes. A noter également, une conférence de Valerie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, membre du Giec, qui aura lieu le soir, à 18h30, autour des enjeux de la Cop 21. De quoi se mettre sur de bon rails en attendant décembre !

 

Plus d’infos

http://messagersduclimat.com/