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Perma G’Rennes, une micro-ferme en permaculture à Rennes

Produire en permaculture sur une toute petite surface, sur d’anciennes friches appartenant à la Ville de Rennes dans le quartier de la Prevalaye, c’est le pari de Mickaël Hardy avec sa micro-ferme intensive « Perma G’Rennes ». Préservation de la biodiversité, sobriété et création de lien social sont au cœur de projet qui relie la campagne et le milieu urbain.

Mickaël Hardy est installé depuis juin 2016 sur le site de la Prévalaye, à Rennes. Il s’est lancé dans un projet encore peu courant sur le territoire breton : une micro-ferme intensive maraîchère en permaculture, en milieu urbain, sur des terres appartenant à la Ville de Rennes. « Il y avait une dynamique très ancienne ici, avec des petites fermes d’un ou deux hectares. Elle se poursuit aujourd’hui avec une envie d’installer des projets agricoles innovants, avec l’association Les Ami-e-s de la Prévalaye et la Ville », explique le maraîcher. C’est ainsi qu’il s’est installé sur un système très petit, d’un demi-hectare, avec l’objectif de produire autant qu’en agriculture bio sur une surface de un ou deux hectares. « On a quatre fois plus de rendement au mètre carré qu’un maraîcher classique », précise Mickaël. « On va par exemple serrer davantage les cultures sur les parcelles, on peut planter jusqu’à sept espèces par planches, en association. Et on ne passe pas le tracteur ! ». Le tout en utilisant les principes de la permaculture. Tout a été réfléchi et créé sur la micro-ferme pour parvenir à la création de micro-écosystèmes et à une interaction entre les différentes espèces. « J’ai tout d’abord travaillé sur le design permaculturel, et sur la reproduction du maillage du bocage et des talus. On est ici sur un bocage très précieux, un paysage riche, traditionnel, qu’il faut préserver », commente le maraîcher.

Des semences paysannes en production

Les premières mises en culture datent ainsi de mars 2017. Les premières récoltes (salades, radis…) ont pu avoir lieu en juin. Et les ventes ont démarré fin juillet, notamment sur le marché du Mail François Mitterand à Rennes. Mickaël Hardy fournit également des groupements d’achats et trois Ruches Qui Dit Oui.

La micro-ferme a également pour vocation la production de semences paysannes, notamment pour un semencier. Une cinquantaine de variétés sont ainsi produites. « Des variétés paysannes, libres, anciennes, non hybrides et sauvegardées par le fait qu’elles aient été cultivées par des paysans dans des petites parcelles », souligne Mickaël, pour qui les aspects « transmission » et « lien social » sont également très importants. La ferme est ouverte et accessible au public. Et depuis trois semaines, des cours de permaculture ont démarré sur la ferme. « Il y a une vraie demande. Les cours se déroulent ici en petits groupes, une fois par semaine. Cela permet de voir et vivre ce qui se passe sur une année en système permaculturel, en ayant une vision sur toutes les saisons», développe Mickael, qui veut aussi montrer via sa micro-ferme que la permaculture est « un système viable ». « On arrive à avoir une production en totale autonomie. On est dans la sobriété, et en plus on peut créer de l’emploi sur une petite surface. L’objectif, c’est de vivre à trois sur la ferme dans les prochaines années », confie-t-il.

Préservation de la biodiversité, autonomie alimentaire, création d’emploi et réduction des déchets, lien social, transmission…Perma G’Rennes semble montrer qu’un autre type d’agriculture, en milieu urbain et sur de très petites surfaces, est possible et pourrait se développer. « L’idée, avec ce projet, c’est aussi de montrer qu’on peut le faire, qu’il faut oser s’installer. Les débouchés sont là, la clientèle est à côté. Il faut y aller petit à petit », affirme Mickaël. La Ville de Rennes compte d’ailleurs soutenir d’autres projets d’installations de ce type, dans d’autres quartiers. De quoi donner des idées aux autres communes bretonnes, même aux plus petites, espère le maraîcher de la Prévalaye !

Pour les contacter : 

Page facebookhttps://www.facebook.com/PERMA-GRennes-1901570253403567/

Mail : perma.g.rennes@gmail.com




L’idée sortie. Les Rencontres Ornithologiques Bretonnes

Samedi 2 et dimanche 3 décembre se déroulent à Saint-Lunaire les sixièmes Rencontres de l’Ornithologie. A l’initiative du Geoca (Groupe d’Etudes Ornithologiques des Côtes d’Armor) et de Bretagne Vivante, elles vont réunir pendant deux jours passionnés et spécialistes des oiseaux bretons. L’événement est gratuit et ouvert au public.

Et de six ! C’est demain et dimanche qu’a lieu la sixième édition des Rencontres Ornithologiques Bretonnes. Comme chaque année, les spécialistes et passionnés d’oiseaux venus de Bretagne et d’ailleurs se réunissent le premier week-end de décembre. Et pour cette édition 2017, c’est à Saint-Lunaire, non loin de Saint-Malo, que se déroule l’événement, organisé par le Geoca (Groupe d’Etudes Ornithologiques des Côtes d’Armor) et Bretagne Vivante, en partenariat avec la Région Bretagne, l’Observatoire Régional des Oiseaux Marins en Bretagne, la commune de Saint-Lunaire et Escale Bretagne.

Au programme : des conférences et des visites guidées et commentées. Le samedi, dès 13h, on pourra ainsi en apprendre plus sur le projet d’Observatoire Régional de l’Avifaune (Ora), avec Bretagne Vivante et le Geoca. Des temps d’échanges sont également consacrés ce même jour aux oiseaux bretons sur « liste rouge » (grand corbeau, courlis cendré nicheur…).

Le dimanche matin, deux balades ornithologiques sont proposées, sur les bords de Rance à Saint-Suliac, ou dans la baie de Lancieux. L’après-midi, suite des conférences avec des focus sur les suivis de site ou d’espèces à long terme, l’écologie des oiseaux en Bretagne…jusqu’à la conclusion de cette édition 2017 des rencontres qui aura lieu à 17h15.

L’événement est gratuit et ouvert à tous. Il est néanmoins conseillé pour des questions d’organisation de s’inscrire sur le site de l’association Bretagne vivante.

Plus d’infos

http://www.bretagne-vivante.org/Actualites/Rencontres-d-Ornithologie-Bretonne-les-2-et-3-decembre-prochains-a-Saint-Lunaire-35




Le Léguer, première rivière de Bretagne labellisée « Site Rivières sauvages »

Pour la première fois, une rivière bretonne vient d’obtenir le label « Site Rivières Sauvages », récompensant son bon état écologique et la qualité de sa biodiversité. Il s’agit du Léguer Amont et du Guic, son affluent. Une bonne nouvelle à l’heure de la mise en place d’un Projet de Territoire pour l’Eau sur ce bassin versant, déclinaison locale du Plan Breton pour l’Eau.

C’est une première en Bretagne. Le Léguer amont et le Guic, son affluent, viennent d’être labellisé « Site Rivières Sauvages », une distinction décernée par European Rivers Network (ERN) et le Fonds pour la Conservation Des Rivières Sauvages. Ce label national vise à récompenser des « rivières joyaux », et est « un outil au service des gestionnaires des milieux aquatiques d’eau courante pour améliorer la protection et la conservation des rivières qui présentent un bon fonctionnement écologique ». Le Léguer amont et le Guic représentent un tronçon de 52,9 km, qui est donc considéré comme ayant un fonctionnement proche de l’état naturel, avec une biodiversité importante : la vallée du Léguer est par ailleurs déjà classée zone «Natura 2000 », et il n’est pas rare d’y croiser des espèces telles que la loutre d’Europe, le saumon Atlantique, plusieurs espèces de chauve-souris, la lamproie marine, l’escargot de Quimper…

Au delà de cette labellisation, les actions pour la préservation du cours d’eau se poursuivent à travers la mise en œuvre d’un Projet de Territoire pour l’Eau (PTE), sur la période 2016-2020, qui cible l’eau du bassin versant « Vallée Du Léguer ». Ce programme d’actions, déclinaison locale du Plan Breton pour l’Eau (PBE) , est élaboré en tenant compte des objectifs et dispositions du Sage (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux), qui eux-mêmes sont élaborés en fonction des Sdage (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux). Le bassin versant « Vallée du Léguer » a validé son Projet de Territoire pour l’Eau en 2015. Quatre grands enjeux ont été définis : le maintien du bon état et d’un bon fonctionnement de la rivière, la préservation et la restauration d’une biodiversité et d’un patrimoine naturel d’exception, la gestion durable d’une ressource en eau (gestion quantitatives, gestion des risques de pollution), le développement d’activités (économiques, récréatives…) compatibles avec la préservation de l’eau et des milieux aquatiques. Des démarches importantes pour la reconquête de la qualité de l’eau dans une zone où les marées vertes ont encore fait parler d’elles cet été…




Bretagne-Environnement fête ses 10 ans et réfléchit à son avenir

Depuis 10 ans, le Groupement d’Intérêt Public Bretagne Environnement informe et élabore des bilans régionaux sur l’eau, la biomasse, l’énergie et les gaz à effet de serre, ou encore le patrimoine naturel en Bretagne, via notamment le portail internet Bretagne-Environnement. Mercredi 10 octobre, 140 acteurs étaient réunis pour élaborer des pistes de travail pour cet outil au service de l’information de la population et des décideurs.

Depuis 10 ans, le GIP (Groupement d’Intérêt Public, ndlr) Bretagne Environnement permet à chacun de trouver les renseignements dont il a besoin sur l’environnement en Bretagne. Il a deux principales missions : observer, et informer. Sa première mission se fait grâce à 5 observatoires : Biodiversité et patrimoine naturel, eau, énergie et gaz à effet de serre, déchets et biomasse. Sa deuxième mission, le groupement la mène grâce au portail web Bretagne Environnement, et la publication de dossiers de vulgarisation et de bilans chiffrés.

Le GIP, né de la volonté conjointe de l’Etat et de la Région Bretagne a été imaginé dès 1999, suite à la catastrophe de l’Erika. En 2001, il a été tout d’abord initié au sein de l’Espace des Sciences. Puis, deux premiers projets ont vu le jour : un portail web dès 2003, et un Observatoire de l’Eau dès 2006.

Aujourd’hui, le GIP Bretagne Environnement propose pas moins de 9000 références documentaires, plus de 300 fiches acteurs, 600 lots de cartes et données et un agenda de l’environnement. Depuis 2011, il a mis en place également le site communes.bretagne-environnement.org, qui permet d’avoir accès à des données locales concernant son territoire. Il publie également l’ouvrage « L’environnement en Bretagne », qui contient des cartes et chiffres clés et dresse un tableau complet de l’environnement en Bretagne. La prochaine parution se fera par ailleurs au dernier trimestre 2018.

Bretagne Environnement avait donc réuni le 10 octobre 140 collaborateurs et usagers pour réfléchir aux services que pourrait proposer le GIP dans le futur, avec pour objectif de fournir à l’Etat et la Région Bretagne des pistes de projets à travailler pour l’observatoire et d’autres acteurs. Le Groupement travaille aussi actuellement sur la définition d’une méthode destinée à objectiver la biodiversité, afin de mieux comprendre l’état des milieux naturels et la santé des espaces végétales et animales présentes en Bretagne. Des indicateurs seront ainsi mis en place en 2018.

Plus d’infos

http://www.bretagne-environnement.org/




Interview de Ronan Dantec, président de Climate Chance, sénateur de Loire-Atlantique

A Agadir, s’est réuni du 11 au 13 septembre, le 2° sommet Climate Chance. C’était l’occasion pour faire le point avec Ronan Dantec, Sénateur de Loire-Atlantique, porte-parole climat de CGLU, Cités et Gouvernements Locaux Unis, et président de Climate Chance.

Comment est venue l’idée de Climate Chance ?

L’idée est née lors d’ecocity 2013, avec la mise en chantier d’un premier texte commun des principaux réseaux mondiaux d’acteurs non-étatiques pour défendre un ODD spécifique sur la ville durable. La dynamique était lancée. À partir du moment où le constat avait été fait qu’il manquait un lieu de rencontre de tous les acteurs non étatiques, les collectivités territoriales bien sûr mais aussi les entreprises et les organisations non gouvernementales, il a bien fallu créer ce lieu où pouvaient se bâtir ces ponts et se construire des positions communes permettant à ces trois composantes de parler d’une seule voix, pas seulement pour obtenir une place formelle dans la négociation mais aussi apporter des contributions et des propositions sur le fond au débat.

Nantes était en 2013 capitale verte de l’Europe et cherchait des événements mondiaux à accueillir d’où Ecocity. Concrètement, tout est donc parti de cette rencontre et à l’époque, le thème de cette première expression commune n’était donc pas le changement climatique mais les objectifs du développement durable (ODD). Notre initiative, qui cassait les codes de l’ONU, habituée à négocier en silo, fut remarquée à New York et comme elle connut un certain succès, elle fut rapidement suivie d’une autre initiative lors du sommet climat de Ban Ki-Moon à New-York. Fort de ces deux textes qui montraient la capacité des acteurs non-étatiques à s’exprimer d’une même voix, il y eut ensuite le sommet Climat et Territoires à Lyon avant la COP21 puis dans la foulée le 1° sommet Climate Chance, à Nantes de nouveau.

Est-il toujours facile de faire cohabiter dans le même réseau des partenaires aux intérêts aussi divers que les entreprises, les collectivités territoriales et les ONG ?

Pour ce qui est de la coopération entre ces trois entités, je ferai remarquer que ce n’est pas tout à fait un hasard  si l’initiative est partie de France. En effet, nous avons une certaine habitude de travailler ensemble, Collectivités, Entreprises et ONG et les exemples ne manquent pas : Le Comité 21 sur le Développement durable ou plus largement, le CESE.          

Mais Climate Chance ne se résume pas à la coopération entre ces trois types d’acteurs. Nous comptons aussi une forte participation des organisations de jeunesse, de peuples autochtones, syndicats de travailleurs, et de chercheurs.

Qu’est-ce qui fait le succès de Climate Chance ?

Climate Chance est une auberge espagnole et doit le rester. Comme chacun y trouve son intérêt, chacun y collabore et y apporte ce qui lui importe. D’ailleurs en la matière, nous n’avons rien inventé puisque ce schéma est en partie inspiré de ce que nous avions vu à Ecocity Montréal en 2011, avec une multitude d’ateliers et d’événements. Tous ceux qui ont quelque chose à dire et à montrer doivent y trouver leur place, sans exclusive.

Qu’attendiez-vous de ce sommet ?

Vous aurez bien compris que nous n’avons pas de scénario totalement préétabli puisque par essence, nous sommes avant tout attentifs aux attentes exprimées par l’ensemble des parties.

Il me semble qu’on ressent ici à Agadir que les acteurs non-étatiques ont compris qu’ils ne pouvaient se limiter à une action de lobbying en amont des COP. Envoyer des messages aussi forts soient-ils aux gouvernements ne suffit plus. Tout d’abord une partie des dynamiques d’action n’attendent pas les COP pour se développer comme sur les énergies renouvelables. Une partie des décisions se prennent aussi en-dehors des COP, par exemple sur l’accès aux financements. Les bailleurs de fond sont largement extérieurs au schéma des COP et donc l’action de Climate Chance doit viser maintenant à convaincre ce type d’acteurs. C’est d’ailleurs dans cette perspective, que Climate Chance organise à Paris le 10 décembre un sommet consacré au financement, deux jours avant le sommet qu’organisera le Président de la République Française sur le même sujet le 12 décembre, pour justement porter les propositions que nous avons forgé à Agadir pour faciliter l’accès aux financements. 

Peut-on dire que ce sommet est une réussite ?

Aux acteurs présents de le dire. Le principe de l’auberge espagnole est que chacun apporte ce qu’il a et chacun en retire ce qu’il veut. L’action de Climate Chance, c’est une offre. S’il y a du monde à nos rencontres, c’est que notre offre correspond à des attentes. Si personne ne venait s’agréger, cela voudrait dire que notre offre n’est pas pertinente et il faudrait passer à autre chose.

L’association Climate Chance a néanmoins une responsabilité spécifique de diffusion et de suivi des déclarations communes et des résultats d’Agadir.

Et maintenant ?

Pour ce qui concerne la déclaration finale, il ne s’agit pas d’une nouvelle déclaration générale déplorant l’état de la planète mais plutôt d’une feuille de route qui doit nous amener au dialogue de facilitation de 2018 qui est un enjeu important pour la réévaluation de l’action. Nous allons aussi être attentifs au suivi des différentes coalitions thématiques qui portent les dynamiques d’action concrète.

Nous allons par ailleurs développer notre rôle d’observatoire de l’action des acteurs non gouvernementaux et nous devrions publier un premier rapport à l’automne 2018. N’oublions pas que le ressort principal de Climate Chance, c’est la lutte contre le climato-fatalisme et que le meilleur moyen de lutter est de montrer des actions qui marchent et pourquoi elles marchent, d’où la nécessité d’avoir une évaluation aussi rigoureuse que possible de ces initiatives, pour crédibiliser un scénario de stabilisation du climat.

Climate Chance a été créée en Europe mais son but est d’animer la dynamique mondiale et la nourrir partout. La déclaration des élus locaux et régionaux africains est une étape importante de notre développement en Afrique. La présence des élus locaux nord-américains de « we are still in » montre aussi que nous renforçons nos liens avec le continent nord-américain. L’Asie sera une prochaine étape, nous y travaillons.




L’ULAMIR CPIE du pays de Morlaix

Le Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement du pays de Morlaix géré par l’association L’Union Locale d’Animation en Milieu Rural vous parle du carré « VIP » pour la biodiversité, des hôtels luxueux et gîtes pour pinces oreilles mais aussi des refuges pour les guêpes en marge de la société.