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Avec la Biocoop La Gambille et Gwenan, parrainez des ruches !

Participer à la sauvegarde des abeilles et de la biodiversité, c’est l’objectif de l’opération de parrainage de ruches organisée par la Biocoop La Gambille de Saint-Brieuc et le collectif Gwenan. Deux ruchers seront ainsi installés sur le toit de la nouvelle Biocoop de Trégueux et dans un jardin associatif de Langueux. Chacun peut ainsi parrainer, moyennant une participation financière à l’année, l’une des six ruches qui seront mises en place dans les prochains mois.

Si les abeilles fascinent et qu’il est devenu primordial de les protéger face aux différentes menaces auxquelles elles sont confrontées (notamment certains pesticides), il n’est pas toujours aisé d’en installer dans son jardin et de s’en occuper par la suite. Pourquoi ne pas alors parrainer une ruche ? C’est ce que propose la coopérative Biocoop La Gambille, basée à Saint-Brieuc, en partenariat avec Gwenan. Gwenan, qui signifie « abeille » en breton, est un projet collectif porté par des entrepreneurs issus de la coopérative d’activités et d’emploi (Cae) Avant-Premières. Son objectif est de développer la présence de ruchers sur le territoire breton et sensibiliser le public à la protection de la biodiversité et des abeilles, notamment par le parrainage de ruches par les particuliers et entreprises. La Gambille parrainait déjà avec Gwenan une ruche sur le site de Paule-Lapicque, près de Paimpol. Elle a maintenant confié à Gwenan le projet d’installer deux ruches sur le toît du nouveau magasin à Trégueux, et quatre ruches au jardin associatif des « Quatre Branches » à Langueux, qui est géré par ailleurs depuis plusieurs années par un salarié de la Gambille.

La Gambille prend en charge l’installation des ruchers, et le parrainage permettra de financer leur entretien toute l’année, ainsi que l’organisation d’animations autour des ruches. Concrètement, la Biocoop de Saint-Brieuc propose donc le parrainage des deux ruchers, via deux formules. Une formule pour le rucher du toit de la Biocoop (2 ruches) à 30 euros par an, comprenant un pot de miel de 125g du rucher, un paquet de bonbons au miel, une inscription au « club des apiculteurs de la Gambille » et un certificat de parrainage. Et une formule pour le rucher du jardin associatif de Langueux (4 ruches) pour 70 euros par an, qui comprend un pot de miel de 125g du rucher, une invitation à la découverte du rucher, une inscription au « club des apiculteurs de la Gambille » et un certificat de parrainage. Tous les parrains seront invités à un pique-nique participatif qui aura lieu sur le jardin associatif en juin, et à la mise en pot du miel en novembre. Attention, les places de parrains sont limités, il est conseillé de s’inscrire rapidement ! Le bulletin de parrainage et les informations concernant l’opération sont disponibles sur le site de la Gambille.




L’huitre bio est-elle bio ?

(Plume Citoyenne) L’action de Cohérence et l’engagement de Joel Labbé aux cotés des ostréiculteurs traditionnels pour une huitre née en mer montre qu’il faut se battre et résister à la pression des lobbies qui voudraient favoriser la production industrielle dont la responsabilité dans les nombreuses crises qui ont affectées la profession n’est certes pas prouvée mais est fortement suspectée. Là encore le respect de l’environnement, le maintien d’un cycle naturel des saisons sont des  gages de qualité, porteurs  de valeur ajoutée et de maintien de l’emploi ainsi qu’en attestent les ostréiculteurs de la ria d’Etel parmi les premiers à adhérer au  Réseau Cohérence. Nous relayons ci-dessous le communiqué de l’association Ostréiculteurs Traditionnels.

L’HUITRE BIO EST-ELLE BIO ?

Les réglementations actuelles de l’Union européenne sur la production d’huîtres biologiques prévoient de donner la priorité aux naissains issues d’écloseries et de « tolérer » les naissains d’origine naturelle. Cette situation est jugée inacceptable par l’Association « Ostréiculteur Traditionnel ». En effet, cela est totalement incompatible avec les valeurs de la production biologique et est trompeur pour les consommateurs.
Nous voulons saisir l’occasion de l’évolution en cours des réglementations européennes relatives à la production aquacole biologique pour obtenir l’interdiction de l’utilisation des naissains issues d’écloseries.
A l’occasion de l’Assemblée générale de notre association, nous souhaitons informer le grand public sur nos démarches engagées auprès de la Commission européenne et l’incohérence du label bio existant sur les huitres. En clair, les huitres commercialisées aujourd’hui en bio, issues d’écloseries :

ne correspondent pas aux valeurs et principes de la réglementation européenne pour la production biologique, ni à ceux de l’IFOAM,

sont produites selon une technique néfaste pour l’environnement, et en particulier fortement défavorable à la biodiversité,

ne correspondent absolument pas aux attentes des consommateurs.

« Ostréiculteur Traditionnel » a mobilisé des scientifiques pour étayer son expertise de la réglementation en vigueur. Un rapport détaillé a ainsi été transmis fin 2016 au responsable du programme de recherche européen OrAqua. Sur cette base, nous avons sollicité, en juin 2017, la Commission européenne (Unité B4 Agriculture Biologique, de la Direction Générale de l’Agriculture et du Développement Rural).
Nous demandons la réécriture du Règlement européen en vigueur relatif à l’huitre bio afin d’en interdire les naissains issus d’écloserie.

QUI SOMMES-NOUS ?
L’association « Ostréiculteur Traditionnel » a été créée en 2007. Elle a pour objet la valorisation et la défense de l’huitre née en milieu non dirigé. Les membres de l’association, ostréiculteurs présents sur les 7 bassins français, s’engagent à produire et commercialiser uniquement des huitres nées en mer.




L’idée sortie. Natur’Armor, un festival pour tout savoir sur la biodiversité bretonne

Samedi 17 février démarre la treizième édition du festival Natur’Armor, organisé par l’association costarmoricaine Viv’Armor Nature, qui aura lieu cette année au Palais des Congrès de Saint-Brieuc (22). Objectif : faire découvrir au grand public toute la richesse de la biodiversité locale…

Des requins, des plantes carnivores, des pingouins en Bretagne ? Eh bien oui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces espèces sont bel et bien présentes sur notre territoire. Ce week-end, les visiteurs pourront découvrir l’existence du requin pèlerin (qui ne se nourrit heureusement que de plancton!), de la drosera ou du pingouin torda, et de bien d’autres espèces lors du festival Natur’Armor. Une manifestation, itinérante dans le département des Côtes d’Armor, dont l’objectif est, chaque année, de faire connaître au maximum la biodiversité de la région Bretagne au grand public, et de faire avancer les connaissances sur le patrimoine naturel, la faune et la flore.

C’est ainsi que de nombreuses associations naturalistes locales seront présentes : Bretagne Vivante, l’Association pour l’Etude et la Conservation des Sélaciens (Apecs), Eau et Rivières de Bretagne, le Groupe d’Etudes des Invertébrés Armoricains, (Gretia), Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), le Groupe Mammalogique Breton..ainsi que des maisons nature et réserves naturelles, des établissement publics, des collectivités, et des artistes naturalistes et animaliers. Sont programmées également des expositions (poissons naturalisés, oiseaux des Côtes-d’Armor, landes et tourbières du Centre Bretagne, amphibiens et reptiles de Bretagne…), des conférences, des projections de films, des sorties nature, ainsi qu’une soirée à Hilion samedi 17 février à 20h30 autour des oiseaux de la baie de Saint-Brieuc. Sans oublier des ateliers pour les enfants. Le tout dans une ambiance qui se veut familiale et intergénérationnelle !




Trophées zéro phyto : 65 nouvelles communes récompensées

Jeudi 25 janvier s’est déroulée à Rennes lors des Carrefours de la Gestion Locales de l’Eau la remise des prix Zéro Phyto pour l’année 2017. Ce sont 65 communes, 7 lycées, et sept groupements de communes qui ont été récompensés.

Depuis le 1er janvier 2017, la Loi dite « Labbé » du 6 février 2014 s’applique pour les collectivités locales, l’Etat et les établissements publics. Son objectif : zéro pesticides dans l’ensemble des espaces accessibles au public, tels que les espaces verts, forêts, promenades. Seuls les cimetières et les terrains de sports ne sont pas concernés par cette loi. Mais depuis 2009, la Région Bretagne met à l’honneur via les Prix Zéro Phytos les collectivités qui ont fait le choix de se passer totalement de pesticides dans leurs espaces publics. C’est ainsi que pour 2018, 65 nouvelles communes se sont vues décerner un prix « Zéro Phyto » . Des communes de toutes tailles, urbaines ou rurales, comme par exemple Mérillac (22) avec 243 habitants ou Coatascorn, ou encore Liffré et ses 7506 habitants. D’autres sont des communes littorales comme par exemple Saint-Briac-Sur-Mer (35) ou Plouguerneau (29). Quatre intercommunalités ont été récompensées pour leurs actions : Côte d’Emeraude, Montfort Communauté, Saint-Malo Agglomération, et la Communauté de Communes du Val d’Ille-Aubigné.

Ces nouveaux primés portent à 303 le nombre de communes bretonnes ayant stoppé tout usage de produits phytosanitaires dans leurs espaces publics, ce qui représente 26% de la population. Les communes qui pratiquent le Zéro Phyto et pérennisent la démarche depuis au moins 5 ans sans interruption ont également été récompensées, tout comme 7 lycées bretons, propriétés du Conseil Régional, ce qui porte leur nombre aujourd’hui à 23. « Le Zéro phyto, c’est une vraie ambition pour nous la Région Bretagne », a affirmé Thierry Burlot, vice-président à l’environnement, l’eau, la biodiversité et le climat, et qui remettait les Trophées. La question du désherbage des cimetières a aussi été soulevée : la loi Labbé ne stipule pas leur interdiction pour ces espaces, car la population a du mal à accepter le fait qu’ils ne soient pas exempts de mauvaises herbes. D’où la nécessite d’une évolution des conscience pour aller plus loin encore dans la démarche de non utilisation des pesticides !




Ce week-end, comptez les oiseaux bretons !

Ce week-end, comptez les oiseaux dans votre jardin ! Samedi et dimanche, Bretagne Vivante et le Geoca (Groupe d’Etudes Ornithologique des Côtes d’Armor) proposent aux Bretons de recenser les espèces d’oiseaux présentes autour de chez eux. Le but : sensibiliser, informer, et mieux connaître l’évolution des populations d’oiseaux en Bretagne.

« Initiée par le GEOCA en 2009 dans le département des Côtes-d’Armor, l’opération « Oiseaux des jardins » vise à recenser de façon ponctuelle, l’abondance des principales espèces d’oiseaux fréquentant les jardins en hiver. Basée sur des expériences déjà réalisées dans des régions et des pays voisins, cette opération se veut à la fois un moment de sensibilisation et d’information sur les oiseaux les plus communs. Elle constitue également un outil de connaissance sur l’évolution des populations de ces espèces qui connaissent, pour certaines, de dramatiques chutes d’effectifs ces dernières années. Elle est donc reconduite chaque année à la même période » , peut-on lire sur le site de l’association Bretagne Vivante. Pour participer à l’opération, c’est simple : il suffit de choisir un lieu d’observation (son jardin, un parc, son lieu de travail, une école…) et de choisir une journée, le samedi ou le dimanche. Il faut ensuite observer durant une heure et noter tous les oiseaux observés dans ce lieu, grâce à un formulaire disponible sur internet. Pour ne pas comptabiliser deux fois le même oiseau, il suffit de ne compter que le nombre maximal d’oiseaux vu en même temps (exemple : si on voit 2 mésanges, puis 4, puis 2, il faut noter 4). Si l’on ne peut pas identifier un oiseau, pas de panique : il ne faut pas le noter, mais on peut néanmoins le prendre en photo et la poster sur la page Facebook de l’opération.

Une fois les oiseaux observés, il faut faire parvenir les observations à Bretagne Vivante pour les habitants de l’Ille-Et-vilaine, du Finistère, du Morbihan et de la Loire-Atlantique, et au Geoca pour les habitants des Côtes d’Armor, par voie postale ou par internet.

L’an dernier, ce sont 3800 personnes qui ont participé à ce grand comptage, ce qui a permis de rencenser 116 645 oiseaux pour 116 espèces différentes. Les trois espèces qui occupent le haut du tableau sont dans l’ordre le rouge-gorge familier, le merle noir et la mésange bleue. Le podium sera t-il le même cette année ? Pour le savoir il faudra compter !

Plus d’infos

http://www.bretagne-vivante.org/Nos-actions/Connaitre/Les-oiseaux/Les-oiseaux-des-jardins/Le-comptage-regional-des-oiseaux-des-jardins




Milin Bruillac : Une alliance entre patrimoine bâti et naturel

(Plume Citoyenne de Morgane, Yoni, Pierrick et Alice) Nous sommes un groupe de quatre étudiants en BTS Gestion Protection de la Nature (GPN) au lycée agricole de Suscinio à Ploujean-Morlaix. Notre formation prépare aux métiers de la gestion de la nature et de la sensibilisation à l’environnement.  Dans le cadre de cette formation, nous avons à présenter les résultats d’un projet tuteuré qui nous incite à répondre à une commande professionnelle sur un territoire donné par la pédagogie de projet.

Durant l’année 2017/2018, nous avons travaillé à la réalisation d’un plan de gestion sur la propriété d’un particulier à Plouezoc’h. Sur ce site de 2,3 ha, on peut trouver des éléments d’architecture industrielle tel qu’un moulin, un bief et une pisciculture toujours entretenue qui a une dimension plus esthétique que fonctionnelle. Le site possède un fort potentiel tant d’un point de vue naturel que patrimonial.

En effet on peut observer ici des espèces animales bénéficiant d’un statut de protection européen, comme la Loutre d’Europe (Lutra lutra) et le Campagnol Amphibie (Arvicola sapidus).

Suite à la motivation exprimée par la propriétaire des lieux, l’association du «Groupe Mammalogique de Bretagne» a enregistré le site en tant que « Havre de paix pour la Loutre », témoignant de la plénitude naturelle du site.

La préservation des espèces et l’amélioration de la qualité des milieux est l’enjeu majeur de ce projet. Dans un espace naturel, la diversité des milieux induit la diversité des espèces. C’est pourquoi il est important pour le gestionnaire d’étudier les différentes unités paysagères présentes et leurs interconnexions éventuelles. Ainsi, dans le cas du site de Milin Bruillac, il existe un risque de fermeture de la prairie humide qui occupe la totalité du fond de vallée et qui constitue un véritable corridor écologique pour toutes les espèces présentes. Ce phénomène aurait pour conséquence d’empêcher la connexion des espèces entre elles.

Nous proposons dans notre étude de mettre en place la gestion suivante : la prairie humide se refermant peu à peu par un roncier, il s’agit en premier lieu de débroussailler (avec exportation des déchets), puis les années suivantes d’introduire du pâturage (bovin et équin) qui consiste à amener les animaux sur certains territoires selon différentes époques de l’année. Ce système s’inscrit dans une dimension écologique car sans pollution. Mis à part l’enrichissement du milieu par les déjections animales, il présente l’avantage d’être moins coûteux que l’entretien par des machines. Dans ce cas d’étude, l’accès n’est pas possible au gros outillage compte-tenu du relief de la parcelle. Le petit matériel type débroussailleuse est utilisable sur le terrain, mais d’un coût bien supérieur au pâturage, et exigeant en main d’œuvre.

L’avantage des bovins est que leur consommation est importante et que leur piétinement évite la reproduction d’une flore indésirée. Cependant, de nos jours, peu d’éleveurs sont enclins à disposer leurs bêtes sur un tel endroit en friche. Nous nous sommes alors dirigés vers le pâturage équin. Les chevaux sont également efficaces dans la suppression d’espèces envahissantes et les possibilités de trouver des animaux sont plus simples (particuliers, élevages…). Néanmoins, le taux d’humidité de la parcelle peut affecter leur santé. Pour palier à cela, nous proposons un pâturage limité sur les périodes sèches de l’année sur des durées de 3 à 4 semaines.

La pisciculture quant à elle, n’est plus exploitée depuis plusieurs années. Cette architecture industrielle est remarquable par son originalité et la végétation qui s’y est installée lui confère un aspect poétique et presque féerique. On y trouve une espèce de plante qui est sur la liste rouge de l’UICN, (sur cette liste on retrouve les espèces en danger à différents degrés) : l’Iris des marais (Iris pseudacorus). On y trouve également des espèces d’amphibiens intéressantes comme le triton palmé et la salamandre tachetée. Les bassins constituent un habitat favorable pour ces derniers, c’est pourquoi nous proposons d’y instaurer une gestion liant son patrimoine architectural et sa qualité d’habitat. Elle Se referme par sédimentation et avec le développement important de la végétation. Nous proposons de procéder au curage et arrachage des plantes non atypiques du milieu qui s’y trouvent et d’alterner avec d’autres bassins maintenus en eau. Ces actions permettraient d’une part d’améliorer la qualité de l’habitat des amphibiens et d’encourager le développement de l’Iris des marais. D’autre part, cela favoriserait la conservation d’un patrimoine industriel en maintenant les dynamiques hydrauliques du bief et de l’ancienne pisciculture.

La rivière qui passe sur le site est en crue lors de grosses précipitations et de fort coefficient de marée. C’est ce qui constitue la particularité de la prairie humide. Les berges de celle-ci sont fragiles mais ne montre pas de problème particulier, elles seront laissées telles quelles.

La réalisation de ce plan de gestion peut permettre de mettre en valeur le patrimoine naturel et architectural du site de Milin Bruillac. Nous espérons que ce fond de vallée pourra à l’avenir, être profitable a de nombreuses espèces.