Sur les traces des loutres dans la Vallée du Douron

An Dour, le service public de l’eau de Morlaix Communauté, propose tout l’été un programme d’animations pour mieux connaître et préserver la biodiversité, dans le cadre du programme trame verte et bleue, et en compagnie des associations environnementales locales. Jeudi dernier, les participant.e.s ont pu partir en balade sur la traces des loutres dans la Vallée du Douron avec l’Ulamir-CPIE. Reportage.

Le soleil brille en ce jeudi de juillet. Les températures sont clémentes. C’est la bonne occasion pour se rafraichir grâce à une balade le long du Douron, à la découverte des traces de loutres. Car oui, celles-ci sont présentes sur le cours d’eau long de 35 kilomètres, qui sépare le département des Côtes-d’Armor du Finistère. L’objectif de l’après-midi est non pas de les apercevoir (elles sont discrètes et ne sortent que la nuit), mais de détecter leurs traces, dans et autour du Douron.

Le rendez-vous est donné à Pont-Menou, sur la commune de Plouegat-Guerrand, dans le Finistère, tout près de la frontière costarmoricaine. C’est Géraldine Gabillet, animatrice è l’Ulamir-CPIE, qui nous accompagnera. La balade est proposée dans le cadre du programme trame verte et bleue, par le service biodiversité de Morlaix Communauté, qui fait partie désormais de la régie publique de l’eau An Dour.

Une fois le groupe d’une trentaine de participant.e.s réuni.e.s, direction le petit chemin qui serpente sous les arbres, le long de la rivière. Première étape : Géraldine explique qu’elle a caché des objets incongrus dans cet endroit mais utiles à l’observation des loutres, sur un petit tronçon du sentier qui se trouve devant nous. Il faudra ouvrir l’oeil pour les repérer. En file indienne, petits et grands se prêtent au jeu et cherchent avec leurs yeux. Un bon moyen d’aiguiser notre sens de l’observation ! Rapidement, paire de jumelles, loupe, boite à observation, planche d’identification des empreintes, épuisette, lampe…sont retrouvés. Tout ce matériel est utile pour débusquer les traces des loutres. Le kit du parfait chercheur étant reconstitué, nous continuons notre cheminement. Derrière un talus, quelques vaches, curieuses, nous saluent en dépassant leurs têtes. Le bruit de l’eau se mêle au chant des oiseaux, notamment à celui du pouillot véloce. Tout au long du chemin, Géraldine a accroché des questions aux branches des arbres, ce qui permet d’aborder plus en détail la vie des loutres. Première interrogation : la loutre est-elle un mammifère, un rongeur, ou un mustélidé ? Pas si simple…En réalité, c’est à la fois un mammifère et un mustélidé. « De la même famille que la fouine, la martre, ou la belette », précise l’animatrice. « Ce sont tous des animaux qui ont un corps fuselé. La loutre fait entre 1m et 1m20, avec la queue, et entre 6 et 8 kilos ». Pour mieux s’en rendre compte, une maquette grande nature de l’animal debout a été apportée. Plus impressionnant que ce qu’on pourrait penser au premier abord ! On l’observe rarement, car elle est discrète, et nocturne. « Et quand elle est dans l’eau, on ne la voit presque pas, elle peut restée plusieurs minutes immergée. Sa queue fait office de gouvernail, et ses moustaches de radar. Autre particularité : sa fourrure, qui comprend entre 60 000 et 80 000 poils par centimètres carrés. Une densité exceptionnelle comparé par exemple au chien, qui, lui, en a 200 à 600 ! », poursuit Géraldine.

En Bretagne, on trouve désormais des loutres presque partout, sauf au nord de Rennes. L’espèce, qui avait quasiment disparue dans les années 70, notamment à cause de la chasse et de la destruction des habitats, est protégée depuis 1981. Sur le Douron où nous nous trouvons, les loutres sont revenues dans les années 90. Une dizaine vivent maintenant le long des 35 km du cours d’eau. On peut les trouver également ailleurs dans le secteur, notamment à Morlaix. Elles fréquentent aussi d’autres milieux aquatiques tels que les ruisseaux, les marais, les littoraux…normal pour un animal essentiellement piscivore, mais qui peut également manger des amphibiens ou des oiseaux à l’occasion. Dans des catiches, tanières dans lesquelles elles vivent au bord de l’eau, elles donnent naissance à des loutrons, généralement un à trois individus.

Nous poursuivons maintenant notre promenade en nous rapprochant de l’eau. Cette fois-ci, nous allons essayer de voir si nous pouvons repérer des empreintes de loutres sur les rives. A l’aide de fiches descriptives, en petits groupes, nous nous penchons sur les endroits boueux pour voir si elles sont passées récemment dans le secteur. Manifestement, ce n’est pas le cas…nous ne voyons pas les empreintes caractéristiques de l’espèce, à savoir cinq doigts en éventail avec de petites griffes attenantes.

Mais on peut trouver d’autres indices de la présence du mustélidé : les épreintes. C’est le nom qu’on donne aux crottes de loutres. On les trouve sous forme de petits tas, dans les lieux important pour les animaux. Elles jouent un rôle stratégique dans la communication entre individus, et indiquent leurs passages dans la zone. « Les épreintes ont une odeur de poisson, on y retrouve des écailles. Elles ont aussi une odeur caractéristique de miel », précise Géraldine, qui nous invite à continuer le long du chemin.

La dernière pause de la balade se déroule tout près de la route, au pied d’un pont. Sous celui-ci, le Douron poursuit son cours. C’est là que nous allons enfin trouver une trace de la présence des loutres : une épreinte justement, sur un rocher plat, au creux du lit de la rivière. Pour la voir de plus près, nous descendons une petite pente, en nous frayant un passage parmi la végétation dense. Pas de doute, avec son odeur de miel et de poisson, c’est bien une déjection de loutre.

L’animal est donc bien passé par là, en contrebas de la route où des camions et des voitures sont en train de circuler. C’est d’ailleurs la circulation automobile qui constitue aujourd’hui l’un des principaux dangers pour l’espèce : de nombreuses loutres se font malheureusement percuter sur la chaussée, notamment la nuit. Ce qui a amené à la construction de passages spéciaux sous les routes, pour qu’elles puissent continuer leur chemin sans crainte.

Il est l’heure maintenant de rebrousser chemin, non sans admirer une dernière fois le Douron et sa belle vallée sauvage, où s’épanouissent de nombreuses espèces végétales et animales, parfois si discrètes qu’on ne les remarque pas, comme ici la loutre, qui mérite pourtant toute notre attention.

Pour aller plus loin :

Une carte issue du site du GMB (Groupement Mammalogique Breton), qui présente la répartition de la population de la loutre en Bretagne.

Le GMB propose aussi de participer au suivi de la loutre en Bretagne, en faisant part des observations ponctuelles ou en participant aux protocoles de suivi.

Toutes les informations sont sur la page https://gmb.bzh/participer-aux-inventaires/, rubrique « Suivi loutre »

On peut également télécharger sur le site des documents pour mieux connaitre et identifier les loutres.

Plus d’infos : gmb.bzh

Et en bonus, une vidéo de loutre, quelque part en amont du bassin versant du Léguer (22), la seule rivière labellisée « rivière sauvage » de Bretagne, et où les loutres sont présentes. Vidéo prise par piège photo par Samuel Jouon.

Pour découvrir tout le programme des animations nature et biodiversité proposées par An Dour, service public de l’eau de Morlaix Communauté : https://www.andour.bzh/mairie/titre-par-defaut/la-biodiversite/trame-verte-et-bleu




En mer, adoptons les bons écogestes : une campagne bretonne qui reprend cette année

Inciter les plaisanciers à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement et ainsi réduire les impacts sur la biodiversité marine, c’est l’objectif de la campagne « Ecogestes Manche Atlantique Bretagne . Développée par les CPIE (Centre Permanents d’Initiatives pour l’Environnement) depuis 2002 en Méditerranée, elle se déroule depuis 2022 dans notre région, et est coordonnée par l’Union Régionale des CPIE (URCPIE).

Privilégier les moteurs moins polluants, utiliser les zones de mouillages organisés qui sont équipées de bouées fixes, utiliser les sanitaires du port quand le bateau est à quai, faire un tri sélectif simple à bord (en séparant le recyclable des déchets ménagers)…Autant de gestes, qui, mis en pratique par les nombreux plaisanciers présents durant l’été sur les côtes bretonnes, sont importants pour contribuer à réduire les impacts de cette activité sur l’environnement et la biodiversité marine. C’est ce que veut rappeler la campagne « Ecogestes Manche Atlantique Bretagne ». Coordonnée au niveau régional par l’URCPIE (Union Régionale des Centres Permanents d’Initiative pour l’Environnement), elle mobilise encore cette année des structures d’éducation à l’environnement, des gestionnaires d’Aires Marines Protégées, des agents portuaires, des professionnels du nautisme…Ils et elles seront présent.e.s sur les plages, les ports, en mer…pour aller à la rencontre des plaisanciers et des pratiquants de loisirs nautiques, et les sensibiliser aux gestes à adopter. On pourra également les retrouver lors d’événements locaux.

En 2023, ce sont ainsi huit structures « ambassadrices » qui ont été mobilisés durant 74 jours. 1391 personnes ont pu être informées et sensibilisées. 130 engagements ont été pris. Parmi ceux-ci, « utiliser des produits d’entretien du bateau et d’hygiène coroporelle naturels ou écolabellisés », « rechercher des zones sableuses pour s’ancrer » et «utilisation de lingettes absorbantes pour  limiter les rejets d’hydrocarbures en mer» sont ceux le plus souvent évoqués.

 Exemple dans le Pays de Morlaix, territoire dans lequel l’Ulamir-CPIE anime la campagne. « Près de 150 plaisanciers usagers, des ports de Morlaix, Roscoff et du Diben ont ainsi pu bénéficier des conseils des équipes du CPIE sur la gestion des eaux grises, des déchets, du carénage et d’informations pour réduire les impacts sur les milieux marins », explique l’association. A noter aussi cette année l’extension de la campagne Ecogestes vers les zones de mouillage faisant partie du site Natura 2000 : des interventions seront réalisées à Térénez, au Dourduff, à Locquénolé, Carantec, Sainte-Anne à Saint-Pol-De-Léon, et au Pont de la Corde. « Les échanges avec les médiateurs permettront de recueillir des informations sur les bonnes pratiques pour
mieux cohabiter et limiter le dérangements des mammifères marins et des oiseaux nicheurs de la baie. Les bons gestes pour préserver les herbiers de zostères (localisation disponible sur l’application mobile Nav&Co) de la baie de Morlaix seront aussi au cœur des échanges », précise l’Ulamir-CPIE. Le tout en lien avec Morlaix Communauté, opérateur de la zone Natura 2000, et avec le soutien financier de l’Office Français de la Biodiversité dans le cadre de la stratégie nationale biodiversité.

Pour plus d’infos sur la campagne : ecogestes-amo.fr




Les Nuits des Forêts reviennent du 7 au 16 juin dans 12 forêts de Bretagne

Événement d’envergure nationale et à destination du grand public, le Festival Nuits des Forêts – organisé par l’association du même nom – revient du 7 au 16 juin dans plus de 200 forêts partout en France métropolitaine, en Guyane, à la Réunion et pour la première fois à Mayotte et en Martinique. Avec 12 sites présents en Bretagne, cette 5ème édition s’annonce riche ! Petit tour de la programmation…

D’année en année, l’appel de la forêt grandit et les activités en plein air connaissent un second souffle post-confinement. Imaginées et conçues pour célébrer et questionner les liens qu’entretiennent les humains à leur environnement, les Nuits des Forêts (https://www.nuitsdesforets.com/) œuvrent au rapprochement des mondes forestier, culturel et scientifique, et souhaitent ainsi porter l’idée qu’un nouveau rapport au vivant est possible et ce, à l’échelle de chaque territoire.

Pensées comme une invitation à (re)découvrir la forêt proche de chez soi, les Nuits des Forêts œuvrent à sensibiliser les citoyens à l’importance des forêts. Pendant 10 jours, le festival permet d’aller à la rencontre de celles et ceux qui contribuent à l’entretien et à la protection des forêts, et de se reconnecter à la nature de manière sensible à l’occasion de spectacles, expositions d’œuvres et autres expériences atypiques et immersives, de jour comme de nuit.

La Bretagne est une région peu boisée : ses forêts, étendues sur 430 000 hectares, représentent 15% de son territoire (contre des régions boisées, en moyenne, à hauteur de 30% au niveau national). Elle est à 92% privée, partagée par plus de 100 000 propriétaires. Malgré sa petite taille et son morcellement, son rôle environnemental demeure essentiel, puisqu’elle séquestre 10% des émissions de GES régionales. 62% du bois récolté est valorisé en bois d’œuvre, et la filière bretonne représente plus de 3 000 entreprises et 22 000 emplois.

Découvrez l’agenda des Nuits des Forêts en Bretagne !

FINISTERE (29)

JARDIN DU CONSERVATOIRE BOTANIQUE DE BREST – 14 ET 15 JUIN avec l’association Deliou Brav et La Lune et les Indiens

Un trésor pour la biodiversité terrestre française et mondiale… à Brest ! Il est régulièrement amené à conserver en dehors des milieux naturels les plantes les plus menacées. C’est pourquoi ce Conservatoire abrite aujourd’hui l’une des plus grandes collections au monde de plantes en danger dans son Jardin, ses espaces techniques et sa banque de graines. Conservatoire mais aussi lieu de détente, vous pourrez y admirer les floraisons ainsi que les différentes espèces animales sauvages qui peuplent cette vallée aux paysages grandioses. L’association Deliou Brav et l’association La Lune et Les Indiens vous proposent un rendez-vous écologique et artistique les 14 et 15 juin prochains au vallon du Stangalar où vous pourrez profiter d’ateliers pédagogiques autour des plantes, de pique-nique Philo’nature mais aussi de land art et veillée contée.

FORÊT DE KEROUMEN, RELECQ-KERHUON – 7 JUIN avec La Gare, centre d’art et de design Forêt publique présente sur le territoire de la commune du Relecq-Kerhuon, la forêt départementale de Keroumen fait partie des forêts du Finistère et relève du régime forestier français. En convention avec la Ville du Relecq-Kerhuon, l’Association Ultra est installée à La Gare, lieu de design ouvert et vivant. Située dans le cadre idyllique du Bois de Keroumen qu’elle jouxte, La Gare est un lieu de création, d’hospitalité et de découverte des pratiques artistiques résilientes. Venez découvrir le 7 juin prochain la performance “Mascarade” réalisée avec l’IME de l’Elorn, Pauline Marx, Maette Lanuzel et Anna Duval Guennoc. Vous y découvrirez des costumes et masques liés aux imaginaires et aux approches d’une nouvelle culture de la forêt conçus par les élèves de la section SIFPRO. Le 8 et 9 juin, dans la même lignée de la performance “Mascarade”, l’association vous proposera des ateliers de création de masques végétaux autour des 5 sens (couleurs, odeurs, textures, bruits, saveurs). → Pas d’inscription nécessaire !

FORÊT DE TRAON NEVEZ, DOURDUFF EN MER EN PLOUEZOC’H 6 15 ET 16 JUIN avec l’association Traon Nevez

Vallon boisé de part et d’autre d’un ruisseau menant jusqu’à la mer en rade de Morlaix, le bois de Traon Nevez se développe autour d’un incroyable tilleul centenaire. Peuplé de différentes essences, le bois y accueille l’association Traon Nevez qui a pour vocation de développer ce site comme un site de rencontre et de sensibilisation à la nature entre terre et mer. Désireuse de mieux faire connaître son bois, l’association Traon Nevez propose les 15 et 16 juin prochain deux journées d’activités pédagogiques et de découverte d’installations et œuvres artistiques pour mieux le découvrir (conférence promenade, ateliers, promenade cueillette de plantes comestibles, atelier de fabrication de papier…). → Inscription par mail : nuitsdesforets.traonnevez@gmail.com

ILLE-ET-VILAINE (35)

FORÊT DOMANIALE DE FOUGÈRES – 7, 8, 14 ET 15 JUIN avec Fougères Agglomération Hêtraie s’étendant sur deux communes, Landéan et Laignelet, la forêt de Fougères n’a pas toujours été une forêt. Les traces de vie de la préhistoire au haut Moyen-Âge, cachées sous le couvert boisé, confirment cette découverte. Des enclos, retranchements et même un village, ont existé sur le territoire qu’occupe maintenant la forêt de Fougères. Elle abrite de nombreux sites et vestiges historiques avec la présence de menhirs et de dolmens (le Cordon des Druides, La Pierre Courcoulée, la Pierre du trésor…). Pour partir à sa découverte, Fougères Agglomération propose plusieurs animations les 7, 8, 14 et 15 juin 2024, en soirée ou à l’aube. Six actions sont prévues et seront animées autour de différentes thématiques : la verrerie, l’eau, la gestion forestière, le récit d’histoires, de poèmes ou encore la pratique de la gymnastique douce en milieu forestier. Inscriptions : https://www.helloasso.com/associations/nuits-des-forets/evenements/nuits-des-forets-en-foret-domaniale-de-fougeres

FORÊT DE RENNES, LIFFRÉ – 14 JUIN avec l’association Là-Haut Le massif de la forêt de Rennes, aussi connu sous le nom de forêt de Liffré, s’étale sur 3300 hectares. Dans cette forêt domaniale de Bretagne gérée par l’ONF, l’association Là-Haut vous propose, cette année encore, une très belle programmation le 14 juin prochain, en s’associant à l’association Faon/zine qui agit pour la sensibilisation à la diversité du vivant et à sa préservation en croisant les approches scientifiques et artistiques. En fin de journée, venez profiter d’une balade poétique nocturne pour en apprendre plus la forêt de Rennes et les oeuvres artistiques qu’elle abrite. Cette balade se clôturera par l’écoute d’une lecture perchée dans un hêtre grâce à des cordes d’accès pour les personnes lectrices et un filet d’écoute perché pour le public. → Inscription via https://framaforms.org/nuit-des-forets-vendredi-14-juin-18h30-1712152571

LES VALLÉES DE BEAUCEL, SAINT-GANTON – 8 ET 9 JUIN avec ses propriétaires Forêt située en partie Est de la commune de Saint Ganton, sur les points culminants de la cluse de la Vilaine à Corbinières, cette grande zone boisée est traversée par trois ruisseaux qui convergent dans un premier étang aux Forges pour former un fond de vallée humide. Elle deviendra votre terrain de jeu le temps d’un week-end ! Pour contribuer à l’amélioration du lien entre la forêt et les humains (les grands comme les petits), les propriétaires de ces parcelles proposeront diverses activités : – découvrir le milieu forestier, sa faune et flore, ses acteurs : sorties nature, ateliers nature avec les équidés pour les enfants, projection documentaire, conférence sur la faune sauvage ; – vous ressourcer : bain sonore, méditation guidée, danse libre et intuitive, musique avec les plantes ; – passer un moment convivial : spectacles vivants, repas partagé, veillée nocturne.

→ Inscription par SMS au 06 33 12 74 40 et sur place le jour J dans la limite des places disponibles.

ENTRE ILLE-ET-VILAINE (35) ET MORBIHAN (56)

FORÊT DE BROCÉLIANDE La forêt de Brocéliande, riche en patrimoine naturel et culturel, fait cette année à nouveau partie des sites emblématiques des Nuits des Forêts en Bretagne. Ce massif, en grande partie privé et comportant de nombreux sites protégés sera cette année à découvrir au travers de deux événements : avec la Confrérie des Guides Conteurs de Brocéliande le 7 et 15 juin et avec la Cabane 55 le 8 juin.

avec La Confrérie des Guides Conteurs de Brocéliande – Concoret/Paimpont (56) – 7 ET 15 JUIN La Confrérie des Guides Conteurs de Brocéliande et le CPIE vous invite à découvrir la forêt enchanteresse de Paimpont autour d’une veillée contée sous le ciel étoilé le 7 juin et d’une balade nocturne au crépuscule le 15 juin. Inscriptions : https://www.helloasso.com/associations/nuits-des-forets/evenements/decouvrez-la-foret-de-paimpont-broceliande-avec-les-guides-conteurs

avec l’association Cabane 55 (35) – 8 JUIN Le temps d’une journée, l’association Cabane 55 vous invite à découvrir son site grâce à des activités aussi ludiques que pédagogiques. Au programme : ateliers autour des espèces qui habitent la forêt, création d’une cartographie, collages, dessins, enregistrement des bruits de la nuit et repas collectif zéro déchet… → Inscription via https://www.billetweb.fr/nuits-des-forets-cabane-55

FORÊT DE TRÉMELIN – 7, 8, 9, 14 ET 15 JUIN avec l’association TreMerzhin Proche d’anciennes forges (dites Forges d’Hennebont, fermées en 1966), la forêt de Trémelin était exploitée pour la fabrication du charbon de bois utilisé par l’industrie. Créé en 1943, l’étang artificiel du Ty-Mat servit aux Allemands durant la Seconde Guerre mondiale pour alimenter l’arsenal de Lorient. Cette forêt chargée d’histoires de 665 ha abrite une faune et flore particulièrement riche. Le 7, 8, 9, 14 et 15 juin, l’association TreMerzhin vous invite à découvrir sa forêt pour renforcer la dimension onirique de Trémelin, dont le relief et les arbres couverts de mousse sont propices à l’invention de nouvelles légendes, tout en vous sensibilisant au respect et à la préservation des espèces. Profitez de plusieurs veillées et parcours contés pour tous publics, d’un parcours botanique ou encore d’un parcours accompagné d’une technicienne de l’ONF. → Inscription par mail à tremerzhin@gmail.com

FORÊT DU MOULIN À PARTICULES, SAINT-JACUT-LES-PINS – 8 ET 9 JUIN avec l’association Le Moulin à Particules Située au sein de la commune de Saint-Jacut- les-Pins, la forêt du Moulin à Particules se compose de nombreuses roches naturelles avec des veines de schiste sortant de terre de part et d’autre, offrant une couleur bleutée au paysage. L’objectif de l’association Le Moulin à Particules se concentre sur la connexion entre culture et nature avec l’accueil de spectacles, la transmission de savoir-faire ancestraux et la mise en avant de la biodiversité dans ce lieu. Les 8 et 9 juin prochains, l’association organisera des événements culturels, de bien-être et pédagogiques autour de la forêt et du vivre avec cette forêt qui nous entoure… → Inscription  via https://www.billetweb.fr/les-nuits-des-forets1

MORBIHAN (56)

BOIS LEVEUFRE, MONTERBLANC – 15 JUIN avec la Commune de Monterblanc

Bois acquis par la Mairie à la suite de sa vente par Monsieur Leffeuvre, le bois Leveufre constitue une incitation à la préservation des ressources et de la biodiversité du site. C’est dans cette optique que l’achat du Bois bénéficie du soutien du Parc naturel régional du Golfe du Morbihan, qui entreprend de nombreux inventaires botaniques et faunistiques pour mieux comprendre le site et adapter sa gestion en conséquence. L’objectif est de déterminer sa valeur environnementale et de le positionner comme un site emblématique de sensibilisation à l’environnement au sein de la commune. Le temps d’une journée, le 15 juin prochain, la Commune de Monterblanc vous invite à rencontrer les spécialités locales et acteurs locaux autour d’un marché. Partez ensuite à la découverte du bois grâce à de nombreuses activités pédagogiques et ludiques (découverte des oiseaux et des variétés botaniques forestières, atelier cyanotype, jeux de bois, spectacle).

→ Inscription via le formulaire Google Docs : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSd1Kfy-NYvvwd9C7vLlMhiA2ekVfb6dyUWp6RR1Tauhv52baw/viewform

FORÊT DE CAMORS – 11 ET 12 JUIN avec l’association DELIOU BRAV Parmi les 3 massifs forestiers Florange, Lanvaux et Camors, la forêt de Camors s’étend sur 648 hectares, représentant 44% de la commune de Camors. Inscrite en ZNIEFF (Zone Naturelle d’intérêt Ecologique Faunistique et Floristique), elle est parcourue par des ruisseaux et étangs dans lesquels évoluent une faune et flore d’intérêt. Pleine de mystères, la forêt de Camors cache quelques menhirs, lavoirs et fontaines et se constitue de chênes, hêtres, châtaigniers, houx, bouleaux, poiriers et résineux, favorisant le maintien des insectes pollinisateurs, et d’autres animaux. L’association Deliou Brav souhaite aborder, les 11 et 12 juin prochains, le rôle des plantes mellifères des forêts tout en faisant le lien avec les insectes pollinisateurs en menant différents ateliers dont les végétaux et insectes sont les fils conducteurs.

ET AUSSI EN LOIRE ATLANTIQUE

PARC NATUREL RÉGIONAL DE BRIÈRE, HERBIGNAC I 7 ET 8 JUIN

avec l’association Le souffle des histoires, le PNR de Brière, PNR de Brière et Dastum

L’histoire de ce territoire est intimement liée à l’eau : d’abord par l’abaissement du niveau de la mer et l’arrivée des eaux douces du Brivet, puis par les paysages redessinés par les Hommes et par l’usage qu’ils ont fait de l’agriculture. Les 7 et 8 juin, à la tombée du jour, partez lors d’une balade entre chien et loup, en lisière des marais, et découvrez les bois qui murmurent leurs secrets. Deux conteuses vous emmènent dans une exploration sensorielle à la rencontre d’arbres, de plantes et d’animaux. Prêts pour un voyage hors du temps ?

→ Inscription par téléphone 02 40 91 68 68 ou via l’agenda sur le site www.parc-naturel-briere.com

FORÊT DE LA COMMUNE DE NOTRE-DAME-DES-LANDES | 16 JUIN

avec l’association Landes’art et la Communauté de communes d’Erdre et Gesvre

Dans la forêt de la commune de Notre-Dame-desLandes, venez participer à une journée d’immersion artistique et botanique en forêt, co-organisée par la Communauté de communes d’Erdre & Gesvres dans le cadre des Nuits des Forêts. A travers un programme aussi bien didactique que ludique, l’association Landes’art vous invite, le temps d’un instant, à vivre une balade botanique avec JeanMarie Le Dréan, naturaliste intervenant au Jardin des Plantes de Nantes, autour du thème “La vision de cette forêt en 2050”. Vous pourrez également profiter des contes sur la nature avec Gigi Bigot, d’un bain de forêt ou encore d’un spectacle de tissu aérien avec la compagnie Erézance et d’un atelier Land Art avec Isabelle Faccini.

→ Inscription sur place !

LE DUO PARC DE LA GOURNERIE X FORÊT DOMANIALE DU GÂVRE I SITE AMBASSADEUR DES NUITS DES FORÊTS 2024

Cette année, la région nantaise met ses forêts à l’honneur, avec deux événements d’envergure au Parc de la Gournerie (St Herblain, 44) et en Forêt du Gâvre (44). Le Parc de la Gournerie s’étend sur 70 hectares au Nord de Nantes. Véritable forêt urbaine, le parc abrite près d’un tiers des arbres les plus remarquables de la commune (chênes, cyprès ou séquoias vieux de 150 ans). A 40 kilomètres au Nord de Nantes, la Forêt du Gâvre est l’unique forêt domaniale de Loire-Atlantique. Elle s’étend sur 4 500 hectares, gérés par l’ONF.

Le samedi 8 juin, venez découvrir l’une des facettes du Parc de la Gournerie : sa forêt, un espace refuge pour la biodiversité. Entre balade au milieu des arbres remarquables du parc, découverte des plantes sauvages comestibles, identification des chants d’oiseaux ou encore l’observation des insectes et animaux qui le peuplent, le Parc de la Gournerie vous propose de vivre une belle expérience en partant à la rencontre de la forêt. Vous pourrez également créer votre propre nichoir en bois ou faire la connaissance de Ronan Moinet et de sa conférence lors de laquelle il retracera son expérience de vie perchée pendant 7 jours dans un chêne centenaire. Enfin, vous pourrez danser jusqu’à la nuit tombée avec la Compagnie Système B !

→ Inscription via https://www.billetweb.fr/nuits-des-forets-gournerie

Le samedi 15 juin, c’est au tour de la Forêt du Gâvre de s’animer tout au long de la journée. Les oiseaux, insectes, arbres, plantes sauvages, exploitants forestiers, pompiers… ces héros qui peuplent la forêt seront à l’honneur pour découvrir leurs super-pouvoirs. Balades-découvertes, jeu de piste des athlètes en forêt, démonstration en cas d’incendie, spectacle perché, balade contée et bien plus encore ! → Inscription auprès de l’Office du tourisme (Erdre Canal Forêt – ACCUEIL DE BLAIN), par téléphone au 02 40 87 15 11 ou par mail à accueil-blain@erdrecanalforet.fr
https://nuitsdesforets.com/evenement_2024/nuits-des-forets-en-foret-domaniale-de-fougeres



Le vivant au cœur de la Journée Régionale Breizh Biodiv

Le mercredi 22 mai, on fête la Journée Mondiale de la Biodiversité. C’était aussi la troisième édition de la Journée Régionale Breizh Biodiv, du nom de la fondation créé en 2021 par la Région, qui a pour objectif de soutenir financièrement des projets locaux en faveur de la biodiversité. L’occasion de réunir plus de 300 personnes lors d’un grand temps fort à Océanopolis, pour présenter Breizh Biodiv, ses actions, et échanger plus largement sur la biodiversité, ses enjeux, ses atouts et les menaces qui pèsent sur elle, notamment en Bretagne, du fait des activités humaines.

Représentant.e.s d’entreprises, élu.e.s, scientifiques et acteurs et actrices du monde associatif étaient donc présent.e.s pour assister aux conférences et tables-rondes qui ont ponctué la journée.

Le premier temps d’échanges était dédié aux entreprises, qui ont pu témoigner de leurs expériences : Grain de Sail, qui produit du chocolat et du café acheminé par un voilier-cargo, BioBleud, société finistérienne de production de pâtes à tartes 100% bio, La Belle-Iloise, conserverie de poissons issus de la pêche durable, et SemBreizh, qui a travaillé à la « renaturation » des espaces extérieurs du lycée de Douarnenez, pour la Région. Tous et toutes ont rappelé l’importance de prendre en compte le vivant et la biodiversité dans leurs activités, notamment dans celles liés à l’agro-alimentaire.

« Nous avons la même glande thyroïde qu’une truite ! »

Puis, Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, chercheuse au CEA et co-présidente du Giec, Gilles Boeuf, biologiste, professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, et Jean-Louis Etienne, médecin et explorateur, président d’Oceanopolis Acts, sont venus évoquer les liens entre climat et biodiversité. « L’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée au niveau planétaire », a rappelé d’emblée Valérie Masson-Delmotte. « L’Europe est le continent qui se réchauffe le plus rapidement ». Une menace pour la biodiversité, pour le vivant, et donc aussi pour l’Homme. « Nous sommes le vivant ! Arrêtons de prendre pour des élucubrations d’écolos farfelus les questions qui y sont liées ! Nous avons la même glande thyroïde qu’une truite ! », a insisté Gilles Boeuf. Un propos appuyé par Jean-Louis Etienne, pour qui « La nature n’est pas le décor de l’existence, c’est une mutuelle ». Les trois scientifiques, qui avouent se sentir « en colère » car « peu entendus », ont insisté sur le fait de trouver des solutions locales pour prendre soin du vivant, notamment au niveau des systèmes de compensation.

La parole a été ensuite donnée à trois structures venues « pitcher » leurs projets, et ainsi faire appel aux dons : le Centre de soin d’Océanopolis et l’Arcom, pour le suivi des phoques relâchés, l’association Coeur d’Emeraude, qui lutte contre les espèces envahissantes (laurier palme et renouées asiatiques) sur le territoire du futur Parc Naturel Régional Vallée de la Rance-Côte d’Emeraude, et le projet « Paysans de nature » mené par la Frab et Agrobio, en compagnie d’autres associations comme la LPO, Bretagne Vivante, Viv’Armor Nature, les CPIE, les Gab, le Cedapa…qui a pour objectif la mise en œuvre d’une dynamique d’installation de paysans volontaires pour « porter à long terme la restauration des habitats et des espèces ».

L’après-midi, des ateliers ont permis d’échanger sur la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises), le mécénat environnemental, « l’entreprise régénérative », les indicateurs de reporting…avant une clôture de la journée par une conférence de Valérie Masson-Delmotte, « Agir face au changement climatique et à l’érosion de la biodiversité », ouverte au grand public.

La fondation Breizh Biodiv veut « aider les acteurs bretons à relever le défi de la biodiversité »

La fondation, qui fête ses 3 ans, a été crée par la Région Bretagne, à la suite de la Breizh Cop, en partenariat avec FNE Bretagne, la LPO, le CNRS et l’Agence Bretonne de la Biodiversité, rejoints ensuite par EDF, Engie, le Groupe La Poste, et le Crédit Mutuel Arkea. Abritée par la Fondation de France, présidée par Carole Le Béchec, Conseillère Régionale, elle a déjà financé 13 projets bretons, tels que des plantations d’arbres ou des restaurations de zones humides.

Une nouveauté a été annoncée le 22 mai : les projets pourront dès à présent être déposés au fil de l’eau, tout au long de l’année, sur le site de Breizh Biodiv. Deux thématiques sont privillégiées : la restauration des habitats naturels terrestres, et la biodiversité marine et côtière.

La fondation, dont 80% du budget est issu de financements privés, cherche toujours de nouveaux mécènes et donateurs, pour continuer à soutenir des projets bretons.

Plus d’infos : www.bretagne.bzh/breizh-biodiv




Et si on passait au « zéro phyto 100% bio » ?

Semaine pour les Alternatives aux Pesticides, et ce jusqu’au 30 mars . Il met en valeur plusieurs collectivités françaises qui n’ont pas attendu la loi pour se passer de produits phytosanitaires, et part à la rencontre de ceux qui travaillent au développement du bio dans la restauration collective. 

https://www.youtube.com/watch?v=q8yx_Vs3OG0&ab_channel=GuillaumeBodin

Pour aller plus loin

http://www.dahu.bio/

 




Les sorties nature du week-end pour découvrir les oiseaux

Samedi et dimanche, les associations Bretagne Vivante et LPO proposent des sorties nature pour découvrir les oiseaux, notamment ceux qui peuplent les zones humides. Une belle manière de faire un premier pas vers le printemps !

 

Un « Rendez-vous avec les oiseaux des zones humides » avec Bretagne Vivante

Pour ce week-end, deux sorties sont prévues :

  • Inscriptions obligatoires, limitées à 25 personnes, au 07 70 01 23 45

    Tarif : 3 euros, gratuit pour les enfants et les adhérent.e.s à Bretagne Vivante

     

  • Dimanche 3 mars, à Sougéal (35) : balade nature et observation des oiseaux du marais

    Inscriptions obligatoires, limitées à 30 personnes : ornithologie.rance-emeraude@bretagne-vivante.org

    Tarif : 3 euros, gratuits pour les enfants et les adhérent.e.s à Bretagne Vivante

Tout le programme est disponible sur le site de Bretagne Vivante

 

 

 

Les sorties nature de la LPO Bretagne

Dimanche 3 mars : Sortie nature au Conquet (29), pour observer les oiseaux de la Ria

Réservations obligatoire : reservation.bretagne@lpo.fr

Le programme des sorties du premier semestre 2024 est disponible sur le site de la LPO Bretagne