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Crabic.bzh : écologie d’un possible site de rencontres en baie de Morlaix

(Plume citoyenne) Une étude démographique réalisée par des élèves de Première et Terminale scientifique du lycée de Suscinio qui débouche sur la découverte d’un possible site de reproduction du crabe vert.

Etudier
l’évolution d’une population de Crabes verts (Carcinus
maenas
) de l’estuaire du ruisseau de
Suscinio, au Dourduff en mer, en baie de Morlaix. Tel est le projet
mené par les élèves de Première Générale suivant la spécialité
Biologie-Ecologie et de Terminale Scientifique du lycée
d’enseignement général et agricole de Suscinio/Morlaix.

Le
milieu en question est de type estuarien avec une vasière bien
développée, surmontée d’un pré salé, équivalent tempéré des
mangroves tropicales. C’est un plan d’eau particulier car plus
profond, en lien avec le bief d’un moulin médiéval, aujourd’hui
quasi-disparu, qui provoque à chaque marée un creusement de la
vase.

L’étude
démographique de la population de crabes verts consiste à estimer
son effectif, sa densité, son sex-ratio et à connaître le nombre
d’individus mâles et femelles par classe de longueur (graphique de
type pyramide des âges).

Pour cela, nous avons réalisé une capture le 18 octobre 2019, selon un protocole précis. Sur une durée de 2 heures, nous avons pêché 79 individus, pour chacun desquels nous avons procédé à la détermination du sexe, aux mesures au pied à coulisse de la longueur et de largeur, ainsi que de la masse. Chaque individu a également été photographié, faces dorsale et ventrale. Les éventuels parasites ont été également consignés.

Ces
données ont permis d’établir plusieurs indicateurs de la santé de
la population (structure et polymorphisme), en lien avec la biologie
de l’espèce et nous travaillons ainsi à l’interprétation de ces
résultats. Ils montrent une densité élevée et de très nombreux
individus adultes, avec un sex-ratio de 0,8, ce qui laisse penser que
le milieu constituerait peut-être un site de reproduction.

L’étude
se prolongera au printemps 2020, avec une nouvelle capture, pour une
température de l’eau similaire à celle du 18 octobre, en respectant
le même protocole de capture, à marée haute. Nous étions en effet
à marée basse la première fois et il est possible que les premiers
stades juvéniles se réfugient dans l’obione du pré salé à marée
basse. Nous pourrons alors comparer les résultats et observer une
éventuelle évolution de la population.

A plus long terme, un suivi sur plusieurs années pourrait nous permettre de constater les éventuels impacts du réchauffement climatique sur cette partie de la biodiversité de la faune littorale bretonne.




L’idée sortie : les zones humides à l’honneur dans le secteur de Morlaix

Le
2 février, c’est la Journée Mondiale des Zones Humides. Pour
l’occasion, de nombreux événements sont organisés ce week end un
peu partout sur le territoire. C’est le cas notamment du côté de
Morlaix, avec plusieurs sorties au programme.

Les
zones humides recouvrent un large panel de milieux. Ruisseaux,
marais, mais aussi prairies humides, estuaires ou tourbières en font
partie. Des milieux qui abritent une biodiversité floristique et
faunistique intéressante. Pourtant aujourd’hui en danger. Depuis
1900, on estime que 64 à 71% des zones humides de la planète ont
disparu. En France, c’est 48% des milieux humides qui se sont
dégradés entre 2000 et 2010. Ces chiffres montrent le danger qui
pèse sur ces milieux, confrontés à l’urbanisation, au
développement des infrastructures, à la pollution, ou encore à
l’intensification de l’agriculture.

Le
2 février, ces milieux sont mis à l’honneur lors de la Journée
Mondiale des Zones Humides. Une date qui rappelle la signature de la
Convention de Ramsar, le 2 février 1971, un traité
intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à
la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation
rationnelle des zones humides et de leurs ressources.

En
France, où l’on a ratifié le traité en 1986 et où l’on célèbre
le 2 février depuis 2001, de nombreuses animations sont organisées
à cette occasion.

C’est
le cas notamment du côté de Morlaix, où les associatons
environnementales locales et Morlaix Communauté se mobilisent.

Au programme :

Samedi 1er février, découverte des landes et des tourbières au Cloitre-Saint-Thégonnec, avec Bretagne Vivante. Rendez-vous à Ty Butun, 14h, place de l’église devant la mairie. Plus d’infos au 02 98 79 71 98 – monts-arree@bretagne-vivante.org

Dimanche 2 février : trois sorties sont programmées.

– Lanmeur : Randonnée de 3km (2 heures) à la découverte des zones humides de la vallée du Lapic, avec l’Ulamir-CPIE Pays de Morlaix-Trégor. Rendez-vous à 10h devant la mairie, sur la place de l’église

Plus d’infos au 02 98 67 51 54 – ulamir.association.lanmeur@wanadoo.fr

Locquénolé : sortie ornithologique en baie de Morlaix avec Bretagne Vivante – Rendez-vous place des Otages à Morlaix à 9h15 et à Locquénolé au parking au bord de l’eau à 9h30

Plus
d’infos : 02 98 62 12 42 – morlaix@bretagne-vivante.org

Plourin-Les-Morlaix : « Riboul Potic, découverte dans la vallée du Queffleuth », balade animée par Au Fil du Queffleuth et de la Penzé.

Rendez-vous au parking Pleen 14h ou
au parking de l’église de Pleyber-Christ à 13h45.

Inscriptions obligatoires : 02 98 78
45 69 – eedd.afqp@gmail.com

Prévoir des vêtements chauds et
des chaussures adaptées

Plus d’infos sur https://www.morlaix-communaute.bzh/Actualites/Journees-mondiales-des-zones-humides




Ce week-end, comptez les oiseaux !

Pendant deux jours, ce week-end, les associations Bretagne
Vivante et le Geoca (Groupe d’Etudes Ornithologique des Côtes
d’Armor)
invitent tout un chacun à participer à une
opération de comptage des oiseaux. Pendant une heure, prenez le
temps d’observer la nature et notez les différentes espèces
présentes autour de vous !

Le principe est simple. Durant le week-end, pendant une heure,
chaque participant est invité à observer et à compter les oiseaux
présents sur son lieu d’observation (jardin, parc, école…). Des
fiches d’observation sont disponibles sur le site des associations
participantes. Enfin, afin de ne pas compter deux fois le même
oiseau, ce conseil simple : « Ne notez que le nombre
maximal d’oiseaux de la même espèce observés en même temps. Si
vous observez successivement 4 mésanges bleues, puis 2 et enfin 1,
ne notez que 4 mésanges bleues ».

D’autres outils, comme des dépliants et des guides, sont disponibles pour faciliter l’identification des oiseaux. Vous les retrouverez sur le site des différentes associations. Le jour J, il sera également possible de saisir les informations en ligne sur le site internet de l’association Bretagne Vivante.

Ces comptages permettent de connaître l’évolution des populations des différentes espèces. « Cette opération se veut à la fois un moment de sensibilisation et d’information sur les oiseaux les plus communs », nous apprend le site de Bretagne vivante.

Plus d’informations: https://www.bretagne-vivante.org/Actualites/Les-25-et-26-janvier-comptez-les-oiseaux-des-jardins-dans-toute-la-Bretagne-historique

Présentation de l’opération



Parc de la Métairie de Plougasnou : une meilleure façon d’accueillir la biodiversité

(Plume Citoyenne) Dans le cadre d’un projet tutoré, 4 étudiant.e.s de BTS GPN (Gestion et Protection de la Nature) du lycée agricole de Suscinio de Morlaix ont travaillé avec le service technique de la commune de Plougasnou afin de proposer un plan de gestion différenciée du parc de la Métairie.

Cette
démarche professionnalisante permet aux étudiant.e.s de mener un
projet d’aménagement et/ou de sensibilisation d’un public avec
un commanditaire dans le but de répondre à une demande de ce
dernier. Ainsi, le service technique de la commune de Plougasnou a
demandé aux étudiant.e.s de proposer un plan de gestion
différenciée, accompagné d’une matinée d’animation pour
sensibiliser les enfants des écoles de la commune à la biodiversité
présente sur le site, en particulier les zones humides.

Animation scolaire dans la zone humide du parc de la Métairie.

“Le
constat est simple : l’espace n’est pas exploitable avec des méthodes
d’entretien traditionnel, beaucoup trop chronophage pour l’équipe
technique. Un programme de gestion différenciée s’impose,
permettant d’ailleurs de créer une cohésion entre les espaces ayant
des vocations diverses (éco-pâturage, pumpark, zone humide, aires
de jeux, proximité Foyer Logement, zones engazonnées, stand de tir
à l’arc, etc.)” déclare David Colcanap, responsable des
services techniques de Plougasnou.

La
gestion différenciée est un concept récent qui consiste à
valoriser les espaces urbains de manière plus écologique et y
favoriser la biodiversité selon différents moyens comme semer des
fleurs mellifères, tondre de manière sélective, etc. Cette
démarche ne peut se concevoir sans une sensibilisation du public,
avec par exemple l’installation de panneaux de sensibilisation.
Telles sont les actions souvent mises en oeuvre lors d’un plan de
gestion différenciée. Plougasnou a souhaité établir le sien pour
favoriser la biodiversité (amphibiens comme le triton palmé,
oiseaux communs comme les grives ou encore des libellules) mais aussi
rendre le parc plus attrayant en y créant un espace
intergénérationnel.

Plan
de gestion auquel ont participé Matteo LE GAC-FRIN (étudiant en BTS
GPN) et Mathys JAOUEN (élève Terminale de Bac STAV) du lycée
agricole de Suscinio dans le cadre de leur stage au service technique
de Plougasnou, en appui du projet tutoré de l’équipe d’étudiants
BTS GPN. Actions qui vont être menées progressivement à partir du
printemps 2020.

Dans
le but d’inaugurer le plan de gestion proposé, les étudiants ont
organisé dans la matinée du 15 janvier 2020 une animation pour les
enfants des classes de CE au CM des deux écoles de la commune afin
de leur faire découvrir la biodiversité du parc de la Métairie et
de sa zone humide.

“Nous
avons choisi de mettre en place cette animation pour amener aux
enfants une nouvelle vision du parc et de la biodiversité à la
Métairie, une façon efficace de sensibiliser également leurs
parents.” “Nous souhaitons solliciter les familles de jeunes
enfants afin de récupérer des petits pots pour bébé nécessaires
à nos animations à partir de récupération et donc limiter les
déchets.” précisent Guillaume Le Guen, Gwendal Kuen, Ambre
Monnet-Carsuzaà et Thomas Signeau, les quatre étudiant.e.s
impliqué.e.s.

Photo de une :

Les étudiant.e.s BTS GPN avec leur référent, David Colcanap, responsable des services techniques de la commune Plougasnou, commanditaire du projet.




Le Lycée horticole de l’Aulne à Châteaulin en vert et pour tous avec ses Jeudis de l’agroécologie

L’agroécologie n’est pas qu’un mot valise destiné à résumer un
ensemble de théories, réalités scientifiques et pratiques agricoles
nourries par les connaissances de l’écologie, de la science et du monde
agricole.

Pour le lycée horticole de l’Aulne à Châteaulin (Finistère), il s’agit d’une réalité de tous les jours puisque toutes ces pratiques sont intégrées dans les enseignements et sur la ferme horticole. Soucieux de diffuser les enjeux et l’état des connaissances au plus grand nombre, l’établissement organise une série de conférences sur l’agrocéologie qui est bien plus qu’une alternative à l’agriculture traditionnelle, grâce à l’action efficace de trois enseignantes.

Ce sont ainsi trois jeudis qui sont programmés par le lycée de l’Aulne à Châteaulin pour recevoir tour à tour des spécialistes et passionnés d’agronomie et d’agriculture durable, respectueuses de la Terre et des personnes.
C’est parce que le problème du changement climatique, conjugué à l’épuisement des sols et à la pollution diffuse, gagne les consciences, que les équipes de cet établissement scolaire du Ministère de l’Agriculture souhaitent apporter leur part dans ce combat urgent vers le sauvetage de la Planète et de notre santé.

Ces trois rendez-vous, programmés à 20h00, sont ouverts à tous et destinés à écouter, échanger, débattre des agricultures horticoles de demain.
Dans un contexte climatique préoccupant, à l’heure de la remise en cause des pratiques agricoles conventionnelles, ces conférences s’adressent à tout public, de 9 à 99 ans.

Les « jeudis de l’agroécologie » ont pour ambition de comprendre les pratiques agroécologiques afin de produire mieux, pour se passer des produits de synthèse, pour des sols vivants, pour nourrir tous les humains, pour réduire l’impact sur le climat.
Le lycée est d’ailleurs bien dans son rôle puisqu’il accompagne déjà au sein de ses formations les changements de pratiques, notamment en Aménagements Paysagers, en Productions horticoles et maraîchères, tant en Bac Pro qu’en BTS.

Invités de marque
Dès le jeudi 28 novembre, les personnes intéressées pourront venir à l’amphithéâtre du lycée écouter, converser, et débattre avec Joan Van Baaren, professeure à l’université Rennes I et directrice d’une unité de recherche Ecobio. Il sera question alors d’agriculture de conservation et de
toutes les petites bêtes qui la permettent.

Puis le 16 Janvier 2020 ce sera au tour du bien connu Marc Dufumier, agronome, enseignant-chercheur, retraité d’Agro-Paris-Tech. On se posera ensemble la question « Quelle agriculture pour demain ? » ou comment produire pour nourrir durablement les populations locales.
Enfin le 26 mars 2020, une table ronde sera organisée autour de 5 intervenants pour échanger autour de la prise en compte de l’agroécologie de la production à la consommation : « De la Fourche à la fourchette : à la découverte de l’agroécologie locale ».

http://lyceedelaulne.fr/




L’idée sortie. Eau et Rivières de Bretagne fête ses 50 ans !

Ce
week-end, l’association Eau et Rivières de Bretagne fête ses 50 ans
d’existence. Rendez-vous à Quimperlé (29) pour trois jours
d’animations autour de l’eau !

Eau
et Rivières de Bretagne est une association fondée en 1969. Elle a
plusieurs grands domaines d’action : la sensibilisation aux
questions environnementales auprès des scolaires, des adultes ;
un rôle de « sentinelle », d’alerte auprès des
pouvoirs publics concernant des situations de dégradations de
l’environnement ; la concertation et la participation au
travers du dialogues civil.

L’association
fête cette année ses 50 ans. L’occasion d’un grand week-end autour
de l’eau, à Quimperlé, dans le Finistère.

Baptisé « Dour Fest », l’événement débute ce vendredi dès 19h par une grande soirée concert, avec au programme Krismenn, Bel Air De Foro et Dj Gop.

Samedi,
deux « balades urbaines » sont organisées : la
première, en breton, aura lieu sur les bords de l’Ellé. La
deuxième, dès 14h, proposera une découverte du patrimoine naturel
et bâti de Quimperlé.

Dimanche,
de 11h à 18h, le Village de L’eau prendra ses quartiers sur le
parvis de la salle Benoite Groult. Au programme : animations
nature, stands des associations locales, jeux, caravane des économies
d’eau, projections de films, espace librairie, espace game proposé
par Bretagne Vivante…

A 14h le même jour aura lieu également une grande conférence-débat « Quels droits pour l’eau ? », au cours de laquelle interviendront Riccardo Petrella, politologue et économiste italien, secrétaire général du Comité International Pour Un Contrat Mondial de l’Eau, Valérie Cabanes, juriste en droit international spécialisée dans les droits de l’Homme, écologiste et essayiste, Fabrice Nicolino, journaliste à Charlie Hebdo et fondateur du mouvement « Nous voulons des coquelicots », Jean-Claude Pierre, écrivain, militant, fondateur d’Eau et Rivières de Bretagne et de Nature et Culture, ainsi que deux Néo-Zélandais  Nancy Tuaine, administratrice du Nga Tangata Tiaki o Whanganui et de Jacob Robinson qui travaille sur la cartographie culturelle de la rivière vénérable. Ils viendront évoquer la bataille pour la reconnaissance juridique de leur fleuve sacré, le Whanganui.

Infos pratiques :

Concert payant, la billetterie en ligne n’étant plus disponible, il faudra payer directement à l’entrée (Tarif : 6 euros, gratuit pour les moins de 12 ans).

Les
balades urbaines sont gratuites, ainsi que le Village de l’Eau et la
conférence-débat (accès dans la limite des places disponibles).

Toutes les infos sur le site https://www.eau-et-rivieres.org

A (ré)écouter, notre interview audio de Pauline Pennober, chargée de mission « Politiques de l’eau » au sein d’Eau et Rivières de Bretagne.