Participez au défi « Confinés, mais aux aguets ! » et comptez les oiseaux !
Et si on profitait du fait de ne pas pouvoir sortir pour compter les oiseaux chez soi ? C’est le défi lancé par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) !
Le principe est simple : chaque jour, durant la période de confinement, prenez 10 minutes pour observer les oiseaux depuis votre jardin, votre balcon ou votre fenêtre. Attention, il ne faut compter que les oiseaux qui se posent ! Il suffit ensuite d’enregistrer toutes les données sur le site https://www.oiseauxdesjardins.fr/
Un
bilan sera effectué à la fin du confinement.
Un
bon moyen de se préparer à la traditionnelle opération de comptage
des oiseaux qui a lieu chaque année en janvier !
Laissons des plages vivantes : laissons les laisses de mer !
La laisse de mer correspond aux débris végétaux et animaux que déposent les vagues sur les plages. Sa présence est très importante pour éviter l’érosion des plages, favoriser l’implantation de plantes, abriter et nourrir de nombreux animaux. Cependant, avec les divers déchets abandonnés par les humains et le prélèvement des algues émergées, les laisses de mer sont de plus en plus polluées par des objets et substances dangereuses pour leurs habitants et sont de moins en moins répandues sur les plages.
Dans le but de les faire connaître au grand public ainsi que le réseau de l’Observatoire Participatif “Plages Vivantes” /MNHN tout en s’ouvrant aux arts du numérique, les étudiant.e.s de 2e année de BTS GPN du lycée de Suscinio de Morlaix ont créé des vidéos en stop motion qui mettent à l’honneur la laisse de mer.
Quand Arts et Sciences se mélangent
Les étudiant.e.s sont d’abord allés sur le terrain avant d’apprivoiser les techniques numériques. Ainsi, en janvier, il.elle.s ont réalisé un suivi des laisses de mer et de leur Biodiversité sur l’estran du Dourduff en baie de Morlaix avec Pauline Poisson, scientifique à la Station Marine de Concarneau. Cet exercice scientifique a permis aux étudiant.e.s de voir directement les laisses de mer ainsi que quelques unes des espèces qui vivent sur les plages et de mieux cerner ce qui les menace, comme par exemple les déchets plastiques ou le Changement Climatique.
En mars, c’est avec la designer numérique Bérengère Amiot de l’association rennaise Electroni[K] que les étudiant.e.s se sont plongés dans la partie créative du projet. Il.elle.s ont recréé en classe le décor des plages dont il.elle.s ont pris de nombreuses photos et/ou se sont basés sur celles prises sur le terrain et diverses autres images du net. Il.elle.s leur ont ensuite donné vie grâce à divers outils et applications numériques gratuites qu’ils.elle.s peuvent continuer à utiliser pour la suite de leurs études ou leur usage personnel.
Après 2 jours de dur labeur, de superbes vidéos et bande-sons les accompagnant ont ainsi vu le jour. Leurs auteur.e.s ont fait preuve d’une grande rigueur ainsi qu’une très belle imagination dans la prise des images, leur montage et pour leur donner de la voix. Des tristes états de faits d’animaux victimes des déchets plastiques aux histoires humoristiques de manifestations organisées par les habitants des plages en passant par les aventures héroïques des “Alguesvengers”, tous.tes les étudiant.e.s ont relevé le défi : transmettre à leur public l’envie de découvrir et de protéger les laisses de mer et leur Biodiversité.
Partenariats et Soutiens
Ce projet s’inscrit dans le cadre du Module d’Initiative Locale (MIL) Littoral “Sciences et Arts” soutenu par l’équipe pédagogique du lycée de Suscinio : Véronique Javoise et Laurence Mermet enseignantes d’éducation socioculturelle ainsi que Antoine Keruzore, Eléna Lemercier et Roland Le Brouder enseignant.e.s de biologie. Financé par la DRAC, le conseil régional et le lycée agricole de Suscinio, il s’inscrivait dans d’autres projets tels que “l’Homme et la mer” et “Plages Vivantes” soutenu par le marinarium de Concarneau représenté par Pauline Poisson ainsi que “Prendre l’air” mené par Electroni[K] et représenté par Bérengère Amiot auquel participaient deux autres lycées agricoles, Le Rheu et Saint-Aubin-du-Cormier.
Rennes (35). La Nature en Ville : l’association qui veut sauver les arbres de l’avenue Janvier.
Depuis 2015, dans le cadre du projet EuroRennes, la ville de Rennes projette d’abattre les charmes de l’avenue Jean Janvier. Rencontre avec Pascal Branchu, président de l’association La Nature en Ville qui s’oppose à l’abattage de ces arbres et nous explique pourquoi.
Le
projet EuroRennes quel est-il ?
Selon Wikipédia, il s’agit « d’un projet d’urbanisme et un futur quartier d’affaires […] déclaré d’intérêt communautaire en avril 2009 ». Le site internet de l’entreprise Territoires en charge du projet, précise « avec l’arrivée de la ligne à grande vitesse LGV1h25, le nouveau métro B et le développement du trafic TER, le projet EuroRennes doit répondre à la nécessité de renforcer ses capacités d’accueil et de fluidité du hub rennais ». D’ici 2027 il est prévu : 1 400 nouveaux logements, 125 000m2 de bureaux, 9 500m2 d’équipements publics et 30 000m2 de commerces, loisirs et services.
Et
les arbres dans tout ça ?
L’avenue
Janvier est la principale avenue descendant de la gare vers le
centre-ville. Les charmes septuagénaires de cette avenue seraient
abattus en vue d’un aménagement de terrasses et d’un
élargissement des trottoirs pour être remplacés par des
plantations végétales « d’essences et de tailles variées »
précise le panneau de chantier.
3
recours contentieux engagés.
L’association La Nature en Ville a engagé 3 recours contentieux contre la ville de Rennes pour deux cas similaires à celui de l’avenue Janvier : l’abattage de 35 platanes avenue Fréville et celui de près de 300 arbres avenue Buttes-de-Coësmes. Dans ces trois cas, les délais d’affichage* de deux mois sur site n’auraient pas été respectés malgré le signalement par quatre moyens et le référé en suspension déposé par La Nature en Ville. Selon l’association, le panneau avertissant de l’abattage des arbres de l’avenue Janvier aurait été planté le 18 octobre 2019 alors que 5 charmes auraient été abattus le 21 octobre.
Panneau de chantier avenue Jean Janvier.
L’association demande la remise en état de ces 5 arbres mais ne s’arrête pas là. En invoquant l’article L350-3 du Code de l’Environnement, elle demande le maintien des 25 autres charmes.
En
dehors de cette loi, l’association met en avant l’importance de
ces arbres pour la santé publique.
Notamment
concernant la pollution de l’air.
En effet, d’après des expertises de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), un arbre mature capterait 20kg de particules fines par an.
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), plus de 2 millions de décès prématurés peuvent chaque année être attribués aux effets de la pollution de l’air extérieur dans les villes et de la pollution de l’air à l’intérieur des habitations.
Autre
question de santé publique, celle de la chaleur.
Il a été montré par une chercheuse de l’Université Concordia que « la présence d’un couvert arborescent important en zone urbaine peut abaisser considérablement la température des environs immédiats » et donc permettre de lutter contre les îlots de chaleur. Cet effet anti-chaleur serait optimal dès lors que la couverture végétale en hauteur atteindrait les 40 %, ce qui est le cas de l’avenue Janvier. Avec Hervé Quénol, directeur de recherches au CNRS (Université Rennes 2), Nature en Ville ont réalisés des tests à cet endroit précis comme en témoigne ce reportage de France 3 Bretagne.
Par
ailleurs, l’évapotranspiration, c’est-à-dire la diffusion dans
l’air de l’eau captée par les racines permet de lutter contre la
sécheresse de l’air, sécheresse qui pourrait occasionner des
gènes respiratoires et oculaires.
Outre
l’aménagement du quartier, l’un des arguments avancés en faveur
de la coupe de ces arbres est relatif aux étourneaux. En effet, ces
passereaux sont accusés de nuisances sonores et olfactives… Pour
Pascal Branchu, il s’agit là d’un faux problème. Les étourneaux
sont des oiseaux migrateurs qui par conséquent ne séjournent à
Rennes qu’un mois de l’année. Selon lui, ils seraient d’ailleurs
venus s’installer avenue Janvier et dans le quartier Villejean
suite à la coupe des peupliers d’Italie aux entrées des villes,
entreprise il y a vingt ans. Enfin, l’odeur mise en cause seraient
plus dû aux cadavres d’oiseaux retrouvés pris au piège des
filets installés sur les arbres visant à les empêcher de s’y
installer plutôt qu’à leurs déjections.
L’association La Nature en Ville organise régulièrement des ateliers d’artivisme pour protéger ces arbres.
Une
association forte de propositions.
L’association propose de nombreuses solutions aux problèmes qu’elle met en lumière. Par exemple au sujet des étourneaux, elle préconise la taille douce des arbres ou encore la venue d’un fauconnier car le haut-parleur diffusant le cri du geai (prédateur des étourneaux) n’est qu’une solution temporaire et la vue de rapaces pourrait quant à elle dissuader les passereaux de revenir dans ces arbres. L’association a également invité Thomas Brail, fondateur du GNSA (Groupe National de Surveillance des Arbres), qui en grimpant à un arbre lors d’une manifestation a réussi à monter un groupe de travail avec le ministère de l’Écologie, pour discuter avec plusieurs acteurs et élus du sort des arbres rennais, ces 26 et 27 février derniers.
Nichoir installé lors d’un atelier d’artivisme « J’adopte un arbre » avec le Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA).
Par ailleurs, la Nature en Ville organise de nombreux évènements (à retrouver dans notre agenda !) comme ce samedi dernier l’atelier d’artivisme, la projection à l’Arvor du film d’Énora Boutin sur l’agro-agriculture le 10 mars à 20h15, l’atelier potager avant et après la marche pour le climat du 14 mars « Plante ta patate et sème ta graine. Ou encore le café des possibles tous les lundis à 18h02 au café 1802 rue d’Antrain !
Pour
sensibiliser à l’importance et au rôle des abeilles, le collectif
Gwenan propose de parrainer des ruchers dans les Côtes-d’Armor.
On
estime que 75 % de la production mondiale de nourriture dépend
des insectes pollinisateurs. Dans le même temps, la population
d’abeilles est en chute, avec par exemple une disparition de 30 %
des colonies en France chaque année. Les pesticides, les parasites
et la présence du frelon asiatique en sont quelques unes des causes.
Un peu partout, des professionnels de l’apiculture, des citoyens,
des associations, des entreprises se mobilisent : mise en place
de ruches sur les toits en ville, installation de plantes mellifères,
mais aussi parrainage de ruchers. C’est ce que propose le projet
Gwenan (« abeille » en breton »).
Fondé
en 2015 par deux apiculteurs, un éco-paysagiste, deux experts en
communication, un chargé de projet et une marraine, il a pour
objectif « de
sensibiliser à l’importance et au rôle des abeilles pour
l’environnement et la préservation de la biodiversité ».
Gwenan
propose aux particuliers, aux collectivités et aux entreprises de
parrainer des ruches. En contrepartie, ils reçoivent du miel
produits par les abeilles. Les parrains sont également invités à
être des « ambassadeurs » en venant visiter les ruchers
et découvrir leur fonctionnement.
Si
la campagne de parrainage vient de démarrer, il faudra s’armer
d’un peu de patience pour recevoir
le miel, les abeilles ne redémarreront leur
production qu’au printemps, et
le miel sera récolté en Août. Plusieurs ruchers sont ainsi gérés
par Gwenan cette année dans les Côtes-d’Armor : dans la
réserve Paule-Lapicque à Ploubazlannec, à l’Esat (Etablissement
de Service d’Aide par le Travail) de Plourivo, sur le toit du
magasin Biocoop La Gambille à Trégueux et dans le Jardin des Quatre
Branches à Langueux.
Pour parrainer des ruchers, rendez-vous sur le site de Gwenan : http://gwenan.bzh/
Morlaix (29) : Plankton & Arts, découvrir le plancton à travers l’art et les sciences participatives.
Convaincue de l’importance de mieux comprendre la vie dans les océans, Plankton Planet est une organisation internationale à but non lucratif, qui,r en étroite collaboration avec la Fondation Tara Oceans (https://oceans.taraexpeditions.org/m/science/les-objectifs/tara-oceans/), travaille à un échantillonnage global du plancton.
Allier science participative et recherche grâce aux planctonautes.
Si le plancton constitue le plus grand écosystème planétaire, nous en savons en réalité peu de choses. Dans un litre d’eau de mer, on peut trouver entre 10 et 100 milliards de formes de vie planctoniques allant du microbe à l’animal en passant par le végétal. Cette galaxie est aussi riche qu’importante. Le plancton est à la base de la chaîne alimentaire, absorbe du dioxyde de carbone et produit la moitié de l’oxygène que nous respirons !
C’est pourquoi, pour prédire l’avenir des océans et celui de notre biosphère, il est capital d’établir une océanographie spatio-temporelle globale de la vie planctonique. En équipant 42 voiliers de kit de prélèvement simples d’utilisation, Plankton Planet a mis en place un moyen peu coûteux (70 000€ au total) et respectueux de environnement (les kit ne nécessitent ni produits chimiques, ni électricité et sont installés sur des voiliers). Les échantillons collectés par les navigateurs sont ensuite envoyés à la Station Biologique de Roscoff (http://www.sb-roscoff.fr/fr), pour être archivés et digitalisés. Ils seront ensuite mis en ligne sur le site internet de Plankton Planet (https://planktonplanet.org/), à disposition des curieu.x.ses.
Sensibiliser par l’image.
Ce système sollicitant des navigateurs de plaisance permet également de sensibiliser et d’intéresser des non scientifiques au plancton. C’est cet intérêt des planctonautes pour leur mission, qui a fait naître l’envie de l’image et donc l’exposition…
Avec de nombreuses photos grand format, des modélisations 3D et des sculptures un verre, l’exposition Plankton & Arts nous donne à voir l’invisible. Ces planctons aux magnifiques couleurs et formes surprenantes vivent pourtant près de nous. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le plancton ne vit pas que dans la mer mais aussi dans les rivières, les flaques, dans nos jardins… C’est pourquoi Plankton Planet propose des ateliers, pour les enfants mais pas seulement, au cours desquels vous et vos enfants pourrez pêcher et observer avec des microscopes simplifiés le plancton que vous aurez récolté.
Plankton & Arts, sculptures en verre.
Les prochains ateliers auront lieu les 15 et 29 février 2020 de 13h à 16h. Ces ateliers sont gratuits et ouverts à tous dans la limite des places disponibles (15 places par atelier). Pour les enfants à partir de 8 ans.
Pour vous inscrire envoyez un mail à cette adresse : event@planktonplanet.org
L’exposition est visible jusqu’au 1er mars 2020 et sera peut-être prolongée …
Crabic.bzh : écologie d’un possible site de rencontres en baie de Morlaix
(Plume citoyenne) Une étude démographique réalisée par des élèves de Première et Terminale scientifique du lycée de Suscinio qui débouche sur la découverte d’un possible site de reproduction du crabe vert.
Etudier
l’évolution d’une population de Crabes verts (Carcinus
maenas) de l’estuaire du ruisseau de
Suscinio, au Dourduff en mer, en baie de Morlaix. Tel est le projet
mené par les élèves de Première Générale suivant la spécialité
Biologie-Ecologie et de Terminale Scientifique du lycée
d’enseignement général et agricole de Suscinio/Morlaix.
Le
milieu en question est de type estuarien avec une vasière bien
développée, surmontée d’un pré salé, équivalent tempéré des
mangroves tropicales. C’est un plan d’eau particulier car plus
profond, en lien avec le bief d’un moulin médiéval, aujourd’hui
quasi-disparu, qui provoque à chaque marée un creusement de la
vase.
L’étude
démographique de la population de crabes verts consiste à estimer
son effectif, sa densité, son sex-ratio et à connaître le nombre
d’individus mâles et femelles par classe de longueur (graphique de
type pyramide des âges).
Pour cela, nous avons réalisé une capture le 18 octobre 2019, selon un protocole précis. Sur une durée de 2 heures, nous avons pêché 79 individus, pour chacun desquels nous avons procédé à la détermination du sexe, aux mesures au pied à coulisse de la longueur et de largeur, ainsi que de la masse. Chaque individu a également été photographié, faces dorsale et ventrale. Les éventuels parasites ont été également consignés.
Ces
données ont permis d’établir plusieurs indicateurs de la santé de
la population (structure et polymorphisme), en lien avec la biologie
de l’espèce et nous travaillons ainsi à l’interprétation de ces
résultats. Ils montrent une densité élevée et de très nombreux
individus adultes, avec un sex-ratio de 0,8, ce qui laisse penser que
le milieu constituerait peut-être un site de reproduction.
L’étude
se prolongera au printemps 2020, avec une nouvelle capture, pour une
température de l’eau similaire à celle du 18 octobre, en respectant
le même protocole de capture, à marée haute. Nous étions en effet
à marée basse la première fois et il est possible que les premiers
stades juvéniles se réfugient dans l’obione du pré salé à marée
basse. Nous pourrons alors comparer les résultats et observer une
éventuelle évolution de la population.
A plus long terme, un suivi sur plusieurs années pourrait nous permettre de constater les éventuels impacts du réchauffement climatique sur cette partie de la biodiversité de la faune littorale bretonne.